trois enfants ont infligé audit Philibert des
blessures au crâne et la main; parce
qu'il avait pris du charbon pour se chauf
fer.
La procédure a démontré que les fils
Fougnies avaient souvent couché en joue
avec un fusil sur leur père et que Rosalie
Dubois, sa femme, l'avait menacé de l'em
poisonner. La cour a confirmé le jugement
du tribunal de Mons en ce qui condamne
Rosalie Dubois deux années d'emprison
nement, et Cathérine et Charles-Louis
Fougnies trois années de la même peine.
Sur l'appel minimâ du ministère pu
blic, et par son même arrêt, elle a con
damné Eugène Fougnies deux années
d'emprisonnement. En première instance
ce dernier n'avait été condamné qu'à trois
jours de prison.
EXTÉRIEUR.
HOLLANDE. La Haye, 21 mars.
Ces jours derniers le tambour-major
Witz, du 7e régiment d'infanterie en gar
nison Maestricht, a célébré l'anniversaire
de sa quarantième année de service, sans
compter 16 campagnes auxquelles il a as
sisté. Les officiers du régiment lui ont
donné un banquet et les généraux l'ont
gratifié d'un cadeau. Witz est un des dé
bris de la grande armée française qui a
fait la désastreuse campagne de 1812 en
Russie. II jouit encore d'une santé parfaite,
il est frais et dispos comme un jeune hom
me et il donne tous les jours, avec succès,
des leçons d'escrime.
Le Handelsblad annonce que le roi a
nommé ministre de la justice M. F.-A. van
Hall, d'Amsterdam.
Le Handelsblad accompagne des lignes
suivantes la nouvelle de la retraite de M.
van Maanen
Il vient enfin d'être satisfait un vœu
de la nation et que nous aussi avons émis
depuis longtemps. M. van Maanen n'est
plus ministre de la justice. Il serait peu
noble de se ruer sur un adversaire politi
que après qu'il est tombé. Il est évident
pour nous que M. van Maanen doit s'être
convaincu que dans les attaques dont il a
pu être l'objet, il n'y a eu ni esprit, ni coa
lition, dans le sens étroit du mot, et tel
que quelques-uns de ses pactisants l'ont
voulu faire croire. Il a dû se persuader
que l'intérêt de la patrie et de la dynastie
réclamaient sa retraite, parce que S. Exc.
était trop accablée par les souvenirs du
passé pour qu'il continuât de diriger avec
fruit le département ministériel de la jus
tice. Ses actes et ses paroles passés étaient
chaque jour en désaccord avec ce qu'exi
gent l'époque actuelle, la plupart de ses
collègues, la grande majorité des députés,
et le peuple tout entier.
S. M., par arrêté du 19 de ce mois,
a nommé ministre de la justice, pour en
trer en fonctions au 1er du mois prochain,
Mr F.-A. van Hallmembre des états-pro
vinciaux de la Hollande-Septentrionale et
avocat Amsterdam.
La Gazette de Cologne publie un avis
de la direction des postes prussiennes,
duquel il résulte qu'un service de diligen
ces vient d'être établi entre Aix-la-Cha
pelle et Yerviers par Eupen, en coïncidence
avec le départ et l'arrivée des convois du
chemin de fer rhénan Aix-la-Chapelle.
Deux départs ont lieu chaque jour Aix-
la-Chapelle pour Yerviers et vice-versà.
On lit dans le journal allemand de
Francfort
On a beaucoup parlé ces jours-ci d'une
émeute militaire qui aurait eu lieu Saint-
Pétersbourg, d'après les uns, dans les
derniers jours du mois passé, selon les
autres, dans les derniers jours de ce mois-
ci. Nous devons la vérité de déclarer que
nous avons parlé un artiste belge très-
distingué qui avait quitté S'-Pétersbourg
le 4 mars et qui est arrivé ici il y a trois
jours, et qui n'avait pas entendu dire la
moindre chose ce sujet.
FRANCE. Paris, 21 mars.
Un vol remarquable, au moins raison
de son étrangeté, a été commis hier dans
l'après-midi l'endroit du passage des
Panoramas où se croisent les galeries
ouvrant d'une part sur la rue Neuve-Yi-
vienne, et de l'autre l'extrémité de la rue
Montmartre. Un chef de bureau du minis
tère des finances, M. L..., donnant le bras
sa femme, qui elle-même tenait parla
main sa petite fille âgée de huit neuf ans,
vêtue avec recherche et portant en lon
gues nattes sur ses épaules sa chevelure
d'une rare beauté, s'était arrêté devant une
boutique. Tout-à-coup, et au moment où
la foule était le plus compacte, l'enfant se
plaint qu'on la lire par les cheveux, la
mère se retourne pour s'en assurer, et
reconnaît que les deux nattes de la pauvre
petite viennent d'être coupée, probable
ment par un homme qu'elle voit disparaî
tre en courant dans la direction de la rue
Montmartre.
Un événement déplorable est venu
samedi plonger dans la consternation les
membres de la cour royale de Pau. Un des
substituts de M. le procureur-général, M.
Morlan, a été frappé, au palais, d'une at
taque d'apoplexie foudroyante. On l'a
trouvé mort dans le vestiaire où il était
allé, après l'audience, quitter sa robe de
magistrat.
Dans la nuit du 19 janvier, nuit ob
scure et froide, la malle-poste d'Agen
Toulouse s'éloignait avec rapidité, l'orsqu a
800 mètres environ du dernier faubourg
le postillon Martial Cazes, appercevant un
homme arrêté au milieu de la route,
quelques pas des chevaux, ralentit sa
course en criant gare! Aussitôt cet homme
et trois autres se précipitèrent au devant
des cheveaux, les saisirent la bride et les
retournèrent vivement vers le fossé de la
route; puis deux de ces malfaiteurs s'élan
cèrent presqu'en même temps, l'un sur le
marchepied, l'autre du côté opposé, sur la
barre de la mécanique^, et armés de poi
gnards, en frappèrent coups redoublés
le malheureux postillon, qui eut le bras
et la jambe droite percés d'outre en outre.
A ces cris, le courrier Lemaître, qui
était seul dans la voiture, avait saisi son
poignard et s'était jeté sur le dernier as
saillant, lorsque lui-même fut atteint d'un
coup de pierre ou de bâton qui le blessa
au-dessous de l'œil. En ce moment on en
tendit les grelots d'une charrette de rou
lage. A ce bruit, les quatre brigands
échangèrent quelques mots en espagnol et
s'enfuirent rapidement, laissant la voiture
repartir au gré des chevaux. Epuisé par la
perte de son sang, le postillon s'était éva
noui, et le courrier, l'ayant déposé la
maison la plus voisine, continua seul la
route jusqu'au premier relais.
La police judiciaire se transporta le
matin sur les lieux, où elle saisit deux
pièces de conviction qui la mirent bientôt
sur les traces des coupables. On arrêta
sept espagnols, tous Catalans, logeant en
semble dans une auberge tenue par l'un
d'eux, nommé Auguste Lamarge, et se
disant officier carliste réfugié. Après in
formation, quatre seulement, les nommés
Lamarge, Olive, Obiols et Yilladomad,
furent renvoyés devant les assises du Lot-
et-Garonne.
Selon le témoignage d'un officier carliste»
qui avait connu Lamarge en Espâgttè, y\
jamais cet individu n'avait artpartehû)à "A
l'armée de don Carlos; c'était un chef de
brigands, parcourant avec sa fenife Tés
montagnes de la Catalogue et
guerre aux deux armées. Ses brigandages
étaient si audacieux, que les généraux des
deux armées ennemies, le comte d'Espa
gne et le général des christinos, s'accor
dèrent un jour pour lui faire la chasse et
le prendre entre deux feux. Selon œautres
renseignements, Lamarge aurait écnhjtpé^,
lui deuxième, une de ces battues; puis