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méconnaît ses devoirs, si l'on nous prou
vait la réalité de tous les inconvénients
que présente l'emplacement choisi pour
loger les chevaux précieux du gouver
nement.
Ceux qui subsistent encore dans quel
ques villes du royaume seront supprimés
aux époques déterminer par ordonnances
royales. Depuis l'ancien régime où la Fran
ce compta jusqu'à 30 hôtels des monnaies,
ce nombre a été successivement réduit; il
était encore de 13, il y a dix ans, et main
tenant sur les 7 hôtels qui subsistent, il en
est deux, ceux de Lyon et de Marseille où
la fabrication a cessé faute d'entrepreneurs;
deux autres, ceux de Strasbourg et de
Bordeaux où elle n'a plus qu'une existence
presque nominale.
On écrit de Valenciennes
S. M. la reine des Belges, lors de son
dernier passage, s'est arrêtée une heure
Onnaing, chez le sieur A. Yanoslemberg,
pour donner quelques soins son enfant.
En un instant, le village s'est amassé
devant la maison, et a pénétré jusque dans
l'intérieur, pour voir S. M., qui a paru
vivement touchée de l'empressement affec
tueux dont on était heureux de l'entourer.
Elle a daigné plusieurs fois en exprimer
sa reconnaissance, avec cette gracieuse
affabilité qui lui vaut tant de dévouement.
On lit dans le Messager de Gand du 6.
Le bruit se répand que le cardinal-ar
chevêque de Malines serait appelé Rome
pour y remplir son ministère, et que Mgr.
Delebecque le remplacerait au siège ar-
chi-épiscopal et aurait pour successeur
Gand. M. Pycke de Tenaerde.
On lit dans VEmancipation
On nous assure que les médecins ont
conseillé S. E. M. le cardinal-archevêque
de Malines d'aller passer quelque temps en
Italie pour remettre sa santé. Son départ
aura lieu assez prochainement.
On écrit de Bruxelles, 8 avril
M. Desmaisières visite en ce moment les
travaux du chemin de fer de Liège la
frontière de Prusse.
A la dernière séance du conseil de
salubrité, un membre (M. Dieudonné), a
signalé au conseil les cas fréquents de rage
qui se sont manifestés depuis peu de temps
en Belgique, et qui pour la plupart ont eu
une issue funeste. En conséquence, le con
seil a rappelle' les mesures préventives et
curatives qu'il a publiés l'an passé contre
cette terrible affection, mesure que les
administrations communales devraient
s'empresser de porter la connaissance
de leurs administrés, et dont la partie es
sentielle, celle qui a rapport aux chiens
divagants devrait être partout sévèrement
exécutée par les autorités. En présence
des funestes événements qui viennent d'a
voir lieu Liège et dans ses environs,
dans la commune de Bonnert, arrondisse
ment d'Arlon, et en dernier lieu dans un
des faubourgs de la capitale, le conseil de
salubrité dans sa constante sollicitude pour
le bien-être de touset la sécurité publi
que, a cru devoir appeller instamment l'at
tention publique sur cette horrible mala
die, afin d'être toujours en mesures de la
prévenir et d'extirper le mal dans sa source.
Hier, entre onze heures et demi, aux
environs de Tubise, un déplorable évé
nement a signalé le passage du convoi de
Mons vers Bruxelles. Une femme, d'une
cinquentaine d'années et sourde, qui reve
nait de porter le dîner son fils, garde-
barrière du chemin de fer, marchait au
milieu des rails, lorsqu'elle fut aperçue
par le machiniste, qui siffla plusieurs fois
croyant que l'imprudence allait se garer,
mais elle n'en fit rien, et déjà la locomotive
était arrivée sur elle, il devenait impossible
au machiniste d'arrêter. Tout le convoi
passa sur le corps de cette malheureuse,
que l'on ramassa plus tard, la tête entiè
rement broyée.
On a consommé en 1841, environ
600,000 hectolitres de bierre Bruxelles!
Cette nuit, vers deux heures, un vio
lent incendie a éclaté dans la maison de
M. l'architecte Peeters, près de l'hospice
de Pachéco, boulevard de Waterloo. Bien
tôt MM. Verhulst, échevin; chargé de la
police, Van Beersel, commissaire de police
de la première section, des détachements
de la gendarmerie, de l'infanterie et des
guides, se sont trouvés sur les lieux.
Les pompiers avertis deux heures, se
sont immédiatement rendus l'endroit du
sinistre; et ont fait de louables et coura
geux efforts pour arrêter les progrès du
feu mais il n'était plus temps. Tout a été
consumé; il ne reste debout que les quatre
murailles. Un pompier a été assez griève*
Paris 6 avril.La commission chargée
de l'examen du projet de loi relatif la
démonétisation des monnaies de billon et
de cuivre s'est réunie aujourd'hui. Après
une discussion approfondie, la commission
a unanimement arrêté que tout le travail
de la refonte, de la fabrication et du mon
nayage sera concentré dans l'hôtel des
monnaies Paris. La commission a recon
nu que c'était le seul moyen de créer une
monnaie identique de poids et de titre,
d'exercer une surveillance sûre et facile
sur les opérations, d'obtenir enfin la plus
grande économie possible dans les frais.
Ainsi, l'avenir, il n'y aura plus en France
qu'un seul hôtel des monnaies si la déci
sion de la commission est adopté par la
chambre.
cette voix qu'elle avait cru recounaîlre et qui la pour
suivait sa us cesse. Que de réflexions vinrent l'assaillir a la
fois! Elle jeta un regard vers le passé, songea sa fidèle
Parquilta, qui était morte de chagrin depuis son départ;
elle pensa ses oiseaux, ses fleurs, qu'elle cultivait avec
idolâtrie; elle se rappela les douces fêtes de nuit données
Sur l'Adriatique, le vague balanoement des gondoles, et
s'enivraut de tous ces souvenirs, elle s'endormit plus heureuse.
Le lendemain de ce jour, si rempli de dévotious pour
les habitants de Lorette,- de ce jour qni venait de réveiller
en Marianna et sou amour et ses plaisirs d'enfance, une
grande agitation et une grande rameur régnaient dans la
ville. On se pressait vers la santa casachacun dévisait
sa manière. C'est que la vierge d'Aucône, la signora Ma
rianna de Visconti avait disparu la nuit même, et qu'on
ne retrouvait aucune trace de sa fuite*
Le duo de Visconti se retira du monde. Il vécut en
ermite dans la villa que sa fille avait si souvent animée.
Quelque temps après cet vénement, il reçut uu paquet qui
contenait sans doute des missives importantes, tant il était
scellé et cacheté. La première lettre qu'il ouvrit le fît
tressaillir et pâlir; ses traits se contractèrent, une lueur de
bonheur brilla dans ses yeux; mais bientôt sa figure devint
impassible, il froissa le papier dans ses mains et l'anéantit
pour toujours en murmurant
Ce secret mourra avec moi1...
IV.
Un an s'était éooulé.
Ou ne parlait la cour de François Ier que de l'arrivée
d'une noble étrangère qui égalait en beauté, en esprit et
en taleus les comtesses de Brézé, de Vielleville et de Vi-
vonne. Chacun iguorait le pays qui lui avait donné nais
sance. Ses grands yeux noirs et ses tresses d'ébène l'eussent
fait prendre pour une Italienne ou une Andaleuse, mais sa
peau était d'une blancheur éclatante, son pied défiait celui
des Albanaises, et sa fraîcheur, celle des filles d'Allemagne.
Les uns disaient que c'était une nièoe de Léon X. les
autres qu'elle venait de la part de Charles-Quiut ménager
des accornodemens avec François i»; c'était un mystère
que nul ne pouvait pénétrer; mais, ce qu'on pouvait voir
et remarquer, c'était la bonté généreuse de cette femme,
sa simplicité au milieu du luxe et de l'élégance, sa grande
dévotion pour la mère du Christ. Elle avait gagné l'estime
et l'affection de la duchesse d'Angoulême, mère du roi,
qui ne rapprochant sa belle protégée qu'une tristesse
indéfinissable, résolut de donner, en son honneur, une fête
pompeuse, laquelle fut convié tout ce que la France
renfermait de noblesse, d'hommes illustres et d'aitistes
distingués. La belle étrangère présentée par la reine-mère
excita une vive admiration chez les hommes et une grande
jalousie chez les femmes; aussi lec conjectures ne tarirent-
elles pas de ce côté, et les observations ne furent elles pis
ménagées. Mais comme la faveur attire toujours elle de
nombreux partisans, les nobles dames de la cour déguisèrent
leur envie sous l'apparence d'uue grande surveillance, et
elles entourèrent la favorite tn cherchant lui complaire.
L'étrangère souriait chacune avec sa grâce et sa bonté
habituelles, et répondait timidement ces douces flatteries,
quaud le grand intendant de la fele annonça haute
voix Le duc de ViscontV
Le seigneur italien s'avança vers la duchesse d'Angou
lême, mit un genou teire pour s'incliner devant elle,
et en se relevant ses yeux se fixèrent sur la groupe que
formaieut ses dames d'honneur. Un cri déchirant se fit
entendre au même instant, et une femme pâle et éperdue
se précipita aux pieds du duc en s'écriaut
Grâce! grâce! mon père, ne me maudissez pas!
Le duc de Visconti la regarda froidement, puis il lui
dit avec dignité
Je ne vous connais pas, madame!
Grâce.' répéta la pauvre femme, toujours agenouillée»
regardet-moi bien, je suis votre enfant.
Le seigneur italien la releva brusquement, et lui dit
lentement et demi-voix
Je n'avais qu'une fille qui fut consacrée la Vierge,
elle est maintenant au ciel; quant celle qui n'a pS
craint de ternir ra~n nom, je l'ai maudite!...
La jeune femme retomba évauouie, et le duc de Visconti,
allant droit au roi de France, lui annonça que le pp
Léon X était mort le premier décembre de l'année i5?'i
dans sa quarante-quatrième année. Puis, sa mission élaut
accomplie, il repartit sans trahir un moment sou calme et
et son impassibilité.
La fêle continua, et quelques jours après on descendait
dans les caveaux d'une noble famille de la Touraiue, le
corps de la comtesse de Géuouillac, de la belle Mnrianua
de Vhouiiti, que la malédiction de son père avait tuée.