INTERIEUR. 7PB.SS, 13 Avril. Ce qui est assez rare, il se présente dans notre arrondissement un cas de bigamie. Après avoir quitté sa première femme, un ouvrier est venu se fixer dans le ressort avec une concubine que pendant plu sieurs années il a fait passer pour son épouse. Au décès de cette dernière, l'acte a été dressé dans le môme sens. Et c'est la faveur de cette fraude que le coupable a pu contracter un deuxième mariage. L'officier de l'état civil n'est donc absolu ment pour rien dans cet attentat aux mœurs que la loi punit des travaux forcés temps. Monsieur Auguste Maertens, Gis du res pectable principal de notre collège com munal, est mort Andrinople. On sait qu'il est parti pour l'Orient çomme attaché la légation Belge. Docteur en médecine, il pratiquait son art dans ces régions loin taines avec un brillant succès. Cette dou loureuse nouvelle a été reçue dimanche passé. Nous ne savons trop par quelle fatalité le Progrès paraît destiné marcher tou jours en arrière, et prendre les questions au rebours. Servile copiste des journaux orangistes, tel que le Lynx et le Messager, ou des journaux maçonniques, tels que YObservateur et la Tribune, il devrait au moins se souvenir de temps autre de son titre, et montrer qu'il a conscience de lui-même. Point du tout il court tête baissée, sans voir s'il défend la vérité, ou s'il propose des sottises. Le plus beau progrès, qu'un vrai pa triote puisse désirer de nos jours, est de défendre la constitution, et le gouverne ment qui est né de la révolution de 1830. Le vrai patriote condamne et réprouve d'avance toute tentative pour renverser Los institutions, et détruire la liberté glo rieusement conquise. Nous ne comprenons pas le progrès qui tendrait nous soumettre de nouveau un prince étranger, faire alliance avec des journaux hostiles aux institutions de 1830, flatter des hommes qui ont cons piré contre l'état et tâché de mettre le feu aux quatre coins du royaume. Et cepen dant c'est ce singulier progrès, que semble aimer un journal de notre ville, dont le titre est un mensonge. Les hommes qui ont été solennellement condamnés par un jury indépendant, comme traîtres la patrie, ne sont aux yeux du Progrès que de simple prévenus. Quoique les pièces de conviction et les preuves matérielles du complot abondas sent, quoique des conjurés fussent en aveu, ces honnêtes perturbateurs ne sont pas coupables, avant que tous les degrés de la hiérarchie judiciaire n'aient prononcé! Admirable patriotisme! Sensibilité vrai ment ultra-libérale! La patrie est menacée des plus grands malheurs, et ses dangers n'excitent pas la moindre sollicitude chez les hommes du Progrès! Des conspirateurs sont pris en flagrant délit de sédition et d'attentat contre la sûreté publique, et ils obtiennent les sympathies de nos progres sistes! Hommes turbulents et rebelles de toutes les couleurs, faites fondre des ca nons; achetez de la poudre, débauchez des soldats, corrompez des officiers, menacez les jours du Roi, préparez les brandons qui incendiront la capitale et les provinces; et fussiez vous arrêtés au moment d'exé cuter vos funestes projets, fussiez vous condamnés la peine de mort, vous trou verez encore Ypres des progressistes, qui diront que vous n'êtes point coupables, mais seulement prévenus! Vous au con traire, qui nourissez au fond du cœur l'amour de la patrie, et qui tremblez la seule pensée des désastres, que les mécon tents audacieux et soudoyés peuvent lui faire subir, vous passerez chez nos pro gressistes, pour des poltrons et des hom mes de scandale; ces grands patriotes vous diront que vous manquez de délica tesse et d'égards, envers des prévenus, qui n'ont pas d'autre crime se reprocher que d'avoir conspiré contre la patrie! Et voilà ce qu'on appellera du progrès et du patriotisme C'est avec le plus grand empressement que nous publions la lettre suivante. Nous lirons avec attention le rapport que le signataire a bien voulu nous communi quer et, s'il y a lieu, nous reviendrons sur la matière dans notre prochain numéro. f&cndrcal dcf&ecéac/eat e/u dt'iopa^atcuir. Monsieur, vprès le 11 Avril i8ji. Un sergent pensionné ayant touché le montant de sa pension, est entré dans le cabarêt la ville de Menin, rue des Trèfles, N° 2559 25me Annëe LE PROPAGATEUR, l'fllUi Il irriCHÎS. ANNONCES, AVIS ET M;! VELUS DIVERSES. Je viens de lire avec susprise, un article inséré dans votre journal du 9 c1, n" 2558, qui traite de la saillie des étalons du haras de l'état, vous m'adressez en ma qualité de vété rinaire du gouvernement le reproche de tolérer la saillie sur la voie publique. Je dois vous avouermonsieurque je n'ai aucune surveillance a exercer sur tout ce qui concerne la saillie et ses accessoirescette mis sion importante est confiée aux soins de M' Verschaeve votre concitoyen, qui s'éclaire pour cela des lumières du vétérinaire en 1" du 2" régiment d'artillerie le S'Slarns, ce dernier délivre gratuitement les certificats cCadmis sion la saillie pourvu que l'on paye 1 franc 20 centimes au palfrenier garde étalon, etc. Je vous prie doncmonsieurde ne pas me confondre avec lui et de croire que les personnes qui sont honorées du titre de vétérinaire du gouvernement ne permettraient pas de sem blables actes qui blessent les mœurs, sont sus ceptibles cC occasionner des malheurs et portent atteinte la santé des chevaux. Quoique fonctionnaire non salarié, j'ai cru de mon devoir de signaler certains faits Vautorité compétente et pour vous en con vaincre je joins la présente la copie du rap port dont il s'agit, je vous prie de me le retourner après lecture. Agreéz, monsieurF assurance de ma par faire considération. Votre dévoué' serviteur, WALL ATS, medecin veterinaire.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1842 | | pagina 1