d'un bon métier leur choix, chose pré-
cieuse, pour leur assurer des moyens
d'existence, et que l'ancien local ne per
mettait pas; enfin, une somme d'argent
leur sortie, provenant de la moitié du pro
duit de leur travail.
Cette amélioration devra amener les
sourds-muets de quelques communes dont
les administrations s'abstenaient jusqu'ici,
par économie, et ce d'autant plus qu'au
jourd'hui l'état etla province interviennent
chacun pour un tiers. La dépense pour
chaque enfant charge de la commune,
n'est plus pour celle-ci que de 90 fr. par
an, ce qui est un léger sacrifice lorsque
l'on pense qu'il doit, en quelques années,
avoir pour résultat de tirer un malheureux
enfant sourd-muet, de l'isolement et de
l'abandon où la nature l'a placé, d'en faire
un homme capable de se suffire et de
rendre des services la société.
On mande de Naniur, le 26 avril
Un bien triste événement est venu plon
ger une des plus respectables familles de
cette ville'dans la plus profonde douleur.
Hier dans l'après-dîner, M. le baron Emile
de Baré, étant allé faire une promenade
cheval du côté de Salzinnes, fut renversé
par sa monture qui tomba dans la Sambre.
Retiré aussitôt delà rivière, M. de Baré ne
donna plus que quelques signes de vie;
quelques instants après, il avait cessé de
vivre.
On écrit de Bruxelles, 29 avril
Le roi partira de Paris le 2 mai pour
revenir Bruxelles, où il arrivera le len
demain.
M. le statuaire Puyenbroeck vient de
donner le dernier coup de ciseau au beau
marbre représentant S'-Gommaire, com
mandé par le gouvernement pour l'église
du camp de Beverloo.
Hier, deux heures de l'après-midi,
a eu lieu au collège de S-Michel, dirigé
par les P. Jésuites, un exercice littéraire
sur l'histoire nationale, par les élèves de
la classe de rhétorique. M. Fornari, arche
vêque de Nicée et nonce Bruxelles,
bien voulu encourager par sa présence les
efforts des jeunes élèves.
La première requête des détenus
pour dettes aux Petits-Carmes tendant
obtenir que chaque prisonnier de celte
catégorie puisse jouir d'une cellule sépa
rée, étant restée sans réponse, ces détenus
au nombre de 28 viennent d'adresser une
seconde requête, tendant au même but,
M. le ministre de la justice et la com
mission administrative des prisons.
Depuis quelques jours le parquet de
cette ville dirige des poursuites contre un
individu du chef d'usure habituelle il ne
s'agit de rien moins que d'intérêts annuel
lement perçus s'élevant plus de quatre-
vingts pour cent. Le prêteur est en fuite.
Depuis quelque temps l'autorité mi-
F'iire avait interdit ses subordonnés la
mtation d'un estaminet, rue de la
Colonne, Molenbeek-S'-Jean. Avant-hier
après-midi, uue patrouille de la garnison
commandée par un officier de place et un
piquet de gendarmerie ont circulé proxi
mité de cette maison jusque fort avant
dans la nuit. (Globe.)
Un marchand de pommes de terre
ayant fait une ample provision de cette
denrée au marché de \Vaerschot, en avait
chargé plusieurs chariots; un de ces cha
riots a été pillé en route par des hommes
appartenant la classe indigente.
Vendredi dernier, un habitant de
La Haye chargé d'une nombreuse famille,
a mis fin son existence au moyen de
l'acide sulfurique. 11 avait accompli son
funeste projet dans le Bois où on l'a trouvé
mourant. M. le commissaire de police
Waldeck, aidé du chirurgien Vorstman, a
donné tous les soins possibles au malheu
reux qui néamoins a succombé, au milieu
des plus terribles souffrances.
On lit dans le Journal de Liège
Semedi dernier, on avait tenté l'expé
rience de descendre les plans inclinés
grande vitesse, et cette essai avait eu lieu
sans accident, la distance d'Ans aux Guil-
lemins ayant été franchie en sept minutes,
ce qui donne une rapidité de près de huit
lieues l'heure.
Mais un nouvel essai fait hier, 7 heu
res du matin, a eu un résultat que nous
devons déplorer, M. Hodson accompagnait,
avec quatre ou cinq employés du chemin
de fer, urf cùnvoi de marchandises, qu'on
avait résolu de faire descendre également
grande vitesse.
Nous ignorons si l'on avait convenable
ment manié les freins dont étaient munis
le premier et le dernier des cinq waggons
qui composaient le convoi, ou si ces freins
s'étaient brisés en route, mais ce qui est
malheureusement positif, c'est que ces
waggons ont été emportés avec une rapidité
très-grande, et que le convoi, qui n'était
pas sorti des rails, étant arrivé la station
des Guillemins, est allé heurter contre la
montagne. Là, les derniers waggons, qui
étaient chargés de bois de construction,
ont enfoncé le premier dans les terres et
c'était celui-ci que montaient précisément
les employés. Trois d'entr'eux ont été bles
sés par le choc; mais heureusement d'une
manière infiniment moins grave que le
bruit public l'avait répandu, M. Hodson a
reçu une contusion la poitrine; M. De-
lalter, employé au service des locomotives
Ans, a eu les doigts foulés, et M. Sacre,
garde-frein, est meurtri la cuisse. Inutile
d'ajouter que les voitures ont été endom
magées.
Samedi la ville de Huy a eu déplo
rer un suicide, une demoiselle de l'une
des premières famille de cette ville, s'est
jetée de la fenêtre de l'étage sur le pavé,
et a été ramassée sans vie. Cet événement
a fait beaucoup de sensation. Celte mal
heureuse était atteinte de folie.
EXTÉRIEUR.
HOLLANDE. La Haye, 28 avril.
Le Staats-Courant publie le 26, ce qui
suit
Les nouvelles reçues ce matin de Berlin,
sous la date du 22 avril, sur les symptômes
dans l'état de S. M. le roi Guillaume-Fré
déric, comte de Nassau, sont moins favo
rables que celles de la veille.
Le bulletin du 22 est de la teneur sui
vante
Pendant la journée d'hier, il n'y a pas
eu d'accidents extraordinaires dans l'état
de S. M. le comte de Nassau, et le soir S.
M. n'a pas eu de fièvre. La nuit, néan
moins, a été très-agitée et l'auguste malade
s'est trouvé fatigué par suite de l'insomnie.
Du reste, la situation n'est pas empirée, et
ce matin, il n'y avait de fièvre.
Jusqu'à ce moment (trois heures de
l'après-midi) la fièvre n'a pas repris, mais
le roi se trouve abattu par suite de l'in
somnie de la nuit précédente.
Une correspondance de Hollande
adressée quelques journaux français
avait annoncé l'apparrition du choléra
Amsterdam. C'est avec plaisir que nous
trouvons dans le Handelsblad l'affirmation
que cette nouvelle est dénuée de tout fon
dement et que l'état sanitaire d'Amsterdam
est aussi favorable qu'il l'a été aucune
autre époque.
Des lettres particulières de Paris nous
permettent également d'affirmer que s'il
s'est présenté dans cette ville quelques
cas de mortalité extraordinaires, c'est plu
tôt une espèce de cholérine qu'au choléra
asiatique qu'ils doivent être attribués. Les
mêmes lettres ajoutent que du reste la
cholérine même n'a pas fait beaucoup de
progrès et que le total journalier des mor
talités est redescendu au chiffre normal.
FRANCE. Paris, 28 avril.
Par ordonnance du roi du. 25 avril. M.
Lacave-Daplagne, membre de la chambre
des députés, est nommé ministre secrétaire
d'état au département des finances, en
remplacement de M. Ilumann, qui est
décédé.
On assure que c'est un anévrisme
que M. Ilumann a succombé. Son père et
son frère, l'évèque de Mayence, sont,
dit-on, morts de la même maladie.
Avant-hier, en travaillant avec M. Ilu
mann, un des employés supérieurs du
ministère des finances remarqua qu'il
avait une légère enflure la joue, et lui
demanda ce qu'il avait. Ce n'est rien que
cela, lui répondit M. Humann; mais je sens
que je m'en vais. La vie que je mène me
fatigue et m'épuise; je n'en ai pas pour
longtemps. Non, je vous le répète, je n'en
ai pas pour longtemps.
Le général Heymès, aide-du-camp du
roi, est mort cette nuit des suites d'une
hydropisie.
Il est arrivé le 6 Alger des dépêches
pressées du général Bedeau qui demande