Si nous sommes bien informés, dit le
Journal des Flandres, une compagnie fla
mande aurait fait des ouvertures au gouver
nement pour établir très-prochainement
trois bateaux vapeur de première classe,
qui feraient le trajet d'Osteude Londres
en 9 10 heures.
On écrit de Courtrai, 28 avril
Les travaux la voie ferrée vers Mous-
cron (frontière de France), s'effectent avec
une grande activité. Les locomotives mar
chent déjà jusqu'à Marcke; où elles trans
portent continuellement des sables.
M. le cardinal-archevêque de Malines
vient d'ordonner la publication des lettres
apostoliques par lesquelles le pape or
donne des prières publique pour l'Espagne
et accorde une indulgence sous la forme
de jubilé.
Les bateliers et propriétaires de bateaux
qui naviguent sur l'Escaut, viennent de
former Tournai, une Société en parti
cipation, pour l'assurance mutuelle de
leurs bateaux et marchandises de charge
ment, sous le patronage de Ste-Marie-Mag-
delaine de Tournai.
On lit dans la Feuille de Tournai
Le troisième compte de régie de la com
pagnie tournaisienne d'assurance, contre
incendie, fondée par les volontaires-pom
piers de notre ville, a été rendu dans
l'assemblée générale du 24 avril courant.
Les bénéfices se sont élevés raison de
5 fr. 48 cent, par action, non compris
l'intérêt des sommes versées; en telle sorte
que le rapport total est de 14 p. c. des
mises.
La compagnie qui n'a eu aucun sinistre
déplorer, soutient avantageusement la
concurrence des sociétés étrangères, et
obtient les résultats favorables que le but
de son iuslitution permettait d'espérer.
Dans la nuit du 28 au 29 quatre hommes
et un caporal de garde la porte de d'Os-
tende, Nieuport, ont déserté leur poste
et se sont réfugiés en France.
On lit dans VÊclaireur de Namur
Le 29 avril, au matin, une émeute mili
taire semblable celle qui a eu lieu der
nièrement dans les prisons d'Alost, s'est
manifestée Dinant.
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Les soldats de la compagnie de disci
pline, casernés la citadelle de cette ville,
ont refusé de faire le service extraordi
naire qui leur est imposé pendant le temps
qu'ils passent dans cette compagnie. Ils ne
voulaient pas se soumettre aux heures
d'exercice que prescrivent les instructions
et les règlements.
Vers huit heures du matin, au moment
de l'exercice, quelques-uns d'entre eux
jetèrent leur fusil et leur sac, et ne voulu
rent plus continuer cette heure d'exercice.
Un des plus mutins fut alors empoigné et
mis au cachot; mais aussitôt ses camarades
vinrent pour l'en retirer, malgré la garde
qui en défendait l'entrée.
L'officier de service, assisté du cadre de
la compagnie, voulut, mais en vain, réta
blir l'ordre. Il ne parvint qu'avec peine
contenir les mécontents.
Alors il envoya de suite avertir le com
mandant de la compagnie, M. Vander-
kelen, qui monta immédiatement la
citadelle. Le commandant d'armes avait
aussi été prévenu et la garnison fut de
suite sur pied et se rendit au château.
Mais la présence de M. Vanderkelen seul
avait suffi pour étouffer l'insurrection. Cet
officier, plein de courage et d'intrépidité,
pénétra bravement au milieu des mécon
tents et les vit de suite ranger en cercle
autour de lui. Il leur demanda alors les
motifs de leur mécontentement et voulut
connaître les auteurs de l'émeute.
Ceux-ci, au nombre de trois, furent ar
rêtes et mis aux fers. Quelques-uns, plus
ou moins complices, furent aussi incar
cérés. Le reste était désarmé, et l'ordre
complètement rétabli, quand les 3 compa
gnies de 9e en garnison dans celte ville,
entrèrent dans la citadelle.
Les trois auteurs de l'émeute de Dinant
sont des rebuts des légions étrangères em
ployées en Portugal et Alger.
Nous apprenons que, par arrêté royal
signé Paris, il a été fait grâce Melchior
Mathieu de la peine de mort prononcée
contre lui, pour assassinat commis en
1832 sur le jeune Polchet, Waterloo. La
peine est réduite en celle des travaux
forcés avec exposition. Une nouvelle re
quête a été adressée S. M. pour obtenir
remise de l'exposition.
Le convoi qui doit ramener le roi de
Mons Bruxelles, mercredi prochain, sera
conduit par M. Fischer, ingénieur chargé
du service de la ligne du Midi.
L'Indépendant assure que la corres
pondance d'un journal parisien qui avait
annoncé que le roi était venu ces jours
derniers Bruxelles est dénuée de fonde
ment.
La chambre des députés de France,
dans sa séance du 29 avril, a voté la
première partie du système de chemins de
fer, qui concerne l'établissement d'un
rail-way de Paris la frontière de Belgique
par Lille et Valenciennes.
Par arrêté royal du 26 avril il est
créé un relais de poste Jurbise, afin
d'assurer les communications entre la
station du chemin de fer de Jurbise et les
villes d'Ath, Leuze et Tournay.
Les distances entre le relais de Jurbise
et ceux d'Ath et de Mons, sont fixées
comme suit De Jurbise Ath, 2 postes;
de Jurbise Mons, I 1/2 poste.
On assure que plusieurs membres de
la commission administrative de la prison
civile et militaire des Petits-Carmes au
raient exprimé l'opinion que le droit de
chaque détenu pour dettes une cellule
séparée, devait être positivement reconnu.
Quelques-uns ont parlé d'une prison dis
tincte pour la catégorie des deniers,
l'instar de S'VPélagie, puis de Clichy
Paris.
C'est seulement depuis peu de jours
que l'arrêté royal accordant remise de
l'exposition au nommé J. Charlier, con
damné pour complicité d'émission de faux
billets de la Société Générale; lui a été si
gnifié. Hier matin, Charlier a été transféré
des Petits-Carmes la prison centrale de
Gand dans une voiture spéciale. II n'était
accompagné que d'un maréchal-des-logis
de la gendarmerie.
Le Service funèbre de M. le vicaire-
général Vanderlinden a été célébré, le 28
de ce mois, dans l'église primaire de Saint-
Pierre, Louvain. Cette cérémonie s'est
faite au milieu d'un concours extraordi
naire et avec toute la pompe que réclamait
le rang élevé que le défunt a occupé dans
la hiérarchie ecclésiastique. Tout le chœur
était tendu de noir et entouré de lumières.
Des députalions de l'université et du
conseil communal occupaient des places
réservées; il y avait aussi des députations
des différents établissements de charité
de la ville, dont M. Vanderlinden était le
protecteur et le père.
On remarquait côté des parents, le
secrétaire de M. le cardinal-archevêque,
que S. Em. avait envoyé pour le représen
ter dans cette occasion. M. le vivaire-gé-
néral Corten a officié, entouré du doyen
et des principaux curés de Louvain. MM.
les curés du district et tout le clergé de la
ville assistaient en habit de chœur au
service.
Un fonctionnaire du bureau des
postes anglaises, d'un grade correspondant
a celui de nos inspecteurs, séjourne depuis
quelque temps dans notre ville, l'effet de
s'entendre avec le gouvernement belge sur
la conclusion d'une convention postale.
Les inspecteurs provinciaux de postes ou
leurs délégués sont réunis Bruxelles et
une commission a été formée au ministère
des travaux publics chargée de traiter
avec le commissaire anglais.
Le Moniteur publie la loi qui accorde
une pension annuelle et viagère de la
somme de trois mille francs, la veuve
du général Buzen, en dernier lieu ministre
de la guerre.
11 paraît que le château d'Eu et ses
nécessaires, il contracte bientôt l'inclination et l'habitude
de la propreté volontaire. Qu'on place ici ceux de la même
classe sur la même voie, il est oertain qu'en peu de temps,
leurs habitations deviendront salubres et agréables. Uue
disposition municipale prescrivant des mesures de propreté
et d'assainissement, suflirait pour conduire au même résultat
salutaire.
Présumons donc, d'après le bon jugement de la magis
trature municipaled'après ce qu'elle fait poui la partie
principale de la population, que sous peu la partie secon
daire aura également s'applaudir des mesures d'adminis
tration utiles et bienveillantes que l'autorité ne pourra
omettre de prendre son égard.
Par un vieux bourgeois d'Ypres.
Bruxelles 3 Mai.