combres; jusqu'à ce moment ils n'ont pu
encore être retirés.
Les autorités, ainsi que M. l'ingénieur
des mines sopt sur les lieux et encouragent
par leurs présences les travailleurs re
tirer les cadavres de ces malheureux.
Les journaux anglais annoncent qu'il a
été soustrait frauduleusement de la suc
cession du marquis de Hertford des in
scriptions de rentes françaises payables au
porteur pour une valeur de près de deux
millions de francs (environ 84 mille francs
de rente.) Les publications nécessaires ont
été faites Paris pour en arrêter la négo
ciation.
Bruxelles 5 Mai.
Hier soir vers 8 heures, l'arrivée du
bateau vapeur hollandais Concordia, ve
nant de Rotterdam, une des passagères,
Mme Aline Raingote, artiste dramatique, se
trouvant déjà sur le quai; tomba acciden
tellement dans l'eau; elle en a été retirée
immédiatement. (Précurseur.)
On lit dans le Moniteur
L. M. et leur suite sont arrivées le 3 de
Paris 6 heures du soir; leurs voitures les
attendaient la station du midi, L. M. se
sont rendues au château de Laeken.
On assure que MM. Delathouwer,
inspecteur du baillage maritime, et Cuckx,
commissaire de police Tamise, viennent
d'être nommés commissaires de police
Anvers en remplacement de MM. Verton-
gen et Dillemans, mis la pension.
Melchior Mathieu n'a pas encore
quitté, aux Petits-Carmes, la cellule des
condamnés mort. La modification de sa
commutation de peine, bien que cette com
mutation soit positive, n'a pas encore été
faite officiellement au greffe de la prison.
Avant-hier midi, le nommé Crabs,
terrassier, âgé de 31 ans, père de sept
enfants, a été frappé la tête et renversé
par un remorqueur au moment où il vou
lait traverser le chemin de fer la station
du Nord. Il a été transporté l'hôpital
S1-Jean.
Dans la nuit de vendredi, un ouvrier
terrassier, employé aux travaux du quar
tier Léopold, est mort subitement dans
une maison de logement, impasse de l'An
neau, hors la porte de Louvain. Son ca
marade de lit, en s'éveillant le malin, n'a
plus trouvé qu'un cadavre ses côtés. Le
corps n'étant pas encore enlevé dimanche
dans la soirée, les camarades du défunt
ont fait eux-mêmes les fonctions de por
teurs, et sont allés déposer cette funèbre
dépouille la porte de l'église, d'où le curé
l'a fait diriger vers le cimetière.
EXTÉRIEUR.
HOLLANDE. La Haye, 4 mai.
Le gouvernement s'occupe d'introduire
Java les machines de MM. Derosne, Cail
et C" de Paris, pour la fabrication du sucre
de cannes. On espère parvenir ainsi
rendre impossible toute espèce de concur
rence de la part du sucre de betterave.
On mande d'Odoorn, province de
Drenthe (Hollande), qu'au mois de juin
prochain, on commencera les fouilles pour
découvrir l'antique ville de Hunsouw, qui
a existé jadis aux environs d'Elo. Picardt
en fait mention dans sa chronique et
rapporte que cette ville a été saccagée dans
une irruption des Danois, au 9e siècle. M.
le gouverneur de la province assistera
l'ouverture de ces fouilles, accompagnée
de M. Magnin, archiviste de la province,
et de M. Van der Scheer, de Koevorden,
qui l'on doit la première idée de l'exécu
tion de ces travaux, du plus haut intérêt
pour l'archéologie.
On lit dans le Staats-Courant
Berlin, le 28 avril.
S. M. le comte de Nassau a eu une
très-bonne nuit, et a dormi paisiblement,
petits intervalles. Toutes les fonctions
physiques sont presque dans leur état
normal.
La publication de bulletins quotidiens
est donc jugé dorénavant inutile.
FRANCE. Paris, 5 mai.
On lit dans le Journal de Loiret
La place du Martrois Orléans) a été
jeudi le théâtre d'un bien triste événement.
M. le chevalier de Ktanguy, de Saint-Pol
en Bretagne, venait d'arriver Orléans
avec ses quatre tilles, par les Inexplosibles.
Il allait consulter les médecins Paris, et
devait partir lundi soir par l'Oréanaise, où
il avait retenu des places pour lui et ses
filles. A sept heures, M. de Ktanguy s'étant
trouvé indisposé, entra dans un café; il y
prit un verre d'eau qui dissipa momenta
nément son malaise. Il était revenu s'as
seoir bien portant sur le banc d'attente
qui se trouve près le bureau des messa
geries, avait fait charger ses bagages et se
disposait monter eu diligence avec ses
tilles, lorsque tout coup il tomba frappé
d'apoplexie foudroyante. Un médecin qui
se trouvait sur les lieux pratiqua plusieurs
saignées qui ne donnèrent aucune goutte
de sang. M. de Ktanguy était mort.
Quel déchirant spectacle! qu'on se fi
gure ce malheureux père de famille tom
bant mort tout d'un coup au milieu de ses
quatre filles; celles-ci se pressant autour
du cadavre de leur père, l'embrassant et le
couvrant de leurs larmes, qu'on se figure
encore leur douloureux embarras en se
voyant atteintes d'un coup si funeste au
milieu de la place publique, dans une ville
qu'elles ne connaissaient pas, et n'ayant
auprès d'elles aucun ami qui pût les con
soler ou les secourir.
Dans ce moment de douleur, quelques
citoyens vinrent généreusement prêter
leur assistance ces malheureuses jeunes
filles, et firent enlever le cadavre, que
devant la foule elles couvraient de leurs
larmes et de leurs embrassements. Le
corps, refusé dans plusieurs hôtels, fut
porté l'Hôtel-Dieu.
M"e* de Ktanguy se sont aussi trans
portés l'Hôtel-Dieu, où un logement leur
avait été donné par les sœurs.
Nous apprenons ce matin que le corps,
accompagné d'un prêtre, a été expédié
pour S'-Pol, et que M,le' de Ktanguy sont
reparties par le bateau vapeur de Nantes,
pour rendre, dans leur pays, les derniers
devoirs leur père.
Plusieurs des officiers de la Belle-
Poule sont en ce moment Paris. Ils
partent sous quelques jours avec le prince
de Joinville pour Toulon. On annonce que
la Belle-Poule va faire un voyage de cir
cumnavigation, ce qui lui permettra de
visiter les mers de la Chine, sans présenter
cette apparition sur les côtes du céleste
empire comme le but officiel du voyage.
Le capitaine d'un navire français
arrivé la Nouvelle-Orléans au Havre
racontait dernièrement un fait curieux
et touchant
Un enfant de dix douze ans, pour
faire preuve d'agilité, était monté l'ex
trémité du grand mât du navire de son
père, capitaine américain, et après avoir
dépassé la pomme, s'était assis dessus,
étreignant de ses deux bras le paraton
nerre. Lorsqu'il voulut descendre, son
embarras fut grand; il lui fallait se laisser
couler sur le rebord de la pomme, se lais
ser suspendre par les poignets, lâcher les
mains l'une après l'autre et saisir la flèche
de perroquet au-dessous de la pomme,
puis se laisser couler le long du mât. L'en
fant n'eut pas le courage d'exécuter cette
manœuvre, aussi demanda-t-il des secours.
Les matelots, fort en peine de lui en por
ter, allèrent prévenir le capitaine qui,
après être monté sur le pont, et avoir con
sidéré la position critique de son fils,
descendit dans sa chambre et remonta
immédiatement, tenant d'une main un
fusil et de l'autre un porte-voix. Il cria
son fils jette-toi de suite ta mer, ou je te
tue. Le malheureux enfant n'ayant que
cette alternative, s'élança d'un bond dans
la mer. Le capitaine et les matelots s'y
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