y oût eu lieu l'année dernière sont jugées
et leur arrêt déjà publié. Ce dernier est
entièrement rigoureux 9 sont condam
nées mort (5 ont déjà été exécutées, et
l'exécution des 6 autres est suspendue), 6
sont condamnées aux galères perpétuelles,
et plus de 30 30 et 25 années de fers.
On poursuit activement les armements
maritimes.
Le Correspondant de Hambourg publie
l'avis suivant
L'extrême bonté des habitants des en
virons de Hambourg fait parvenir tant
de vivres aux victimes de l'incendie que
les besoins actuels semblent êtrè ample
ment couverts. Pour ne pas abuser de cette
bonté, nous nous croyons obligés de les
prier de ne plus envoyer provisoirement
de ces provisions, l'exception des pom
mes-de-terre et des légumes secs. Si le
besoin de pareils dons devait encore se
sentir, nous nous permettrions de réclamer
leurs secours.
Hambourg, le 10 mai 1842.
Les armements de la maritime napo
litaine, dans la crainte d'hostilités de la
part de la Hollande, sont poussés avec
activité.
La circulation sur le chemin de fer
de la rive gauche a recommencé le 14 mai.
A midi un premier départ a eu lieu de la
gare de la barrière du Maine; un instant
après, un autre convoi revenait de Ver
sailles; les waggons, au nombre de cinq,
contenaient plusieurs dames dont la toi
lette était fort élégante. On a substitué aux
serrures qui fermaient les portières, des
becs de canne que les voyageurs peuvent
ouvrir volonté. Les locomotives sont
toutes six roues. Entre le tender et les
waggons des voyageurs on a placé les ba
gages et les marchandises. Enfin, il a été
pris des précautions de toute nature pour
la sûreté du transport.
Un journal, dans un article sur les
chemins de fer, donne les conclusions sui
vantes dans lesquelles les mesures suivan
tes sont recommandées dans l'intérêt de
la sécurité publique
1° Interdire des vitesses absolues dépas
sant un demi kilomètre par minute avec
les convois de grande longueur remorqués
par plusieurs locomotives.
2° Prescrire l'interposition régulière de
2 waggons vides on chargés de marchan
dises entre le tender et la première voiture
remplie de voyageurs.
3° Instituer une surveillance spéciale
pour les locomotives 4 roues et faire
mettre six roues toutes celles de la soli
dité desquelles le moindre doute subsis
tera.
On cite maintenant une quainzaine
de nouveaux noms de personnes qui n'ont
pas paru depuis le 8 mai et qui par consé
quent ont probablement péri dans cette
horrible catastrophe. On nomme entr'au-
j. très D. Pablo Alvarez, fils d'un ministre
espagnol.
Un négociant de la rue S-Martin,
blessé la tête et ayant eu les bras brûlés,
est mort la nuit dernière.
M. le docteur Velpeau a fait aujour
d'hui quelques nouvelles imputations aux
victimes du 8 mai.
Le négociant de Bordeaux qui a péri
au milieu de l'incendie des waggons por
tait dans son portefeuille des lettres de
change et des valeurs pour une somme
d'environ 30,000 fr. Tout a été réduit en
cendres.
Une personne digne de foi cite un
fait dont elle a été témoin. Un homme et
une femme qui se trouvaient dans un des
premiers waggons sont parvenus s'é
chapper sans avoir trop souffert, et sans
savoir surtout comment ils s'étaient sauvés
d'un tel danger. Mais lorsqu'ils ont pu se
reconnaître, le père s'est aperçu, avec un
sentiment d'horreur, qu'il tenait dans cha
que main les deux bras de son enfant qu'il
avait essayé de sauver, sans doute, et qui
aura été broyé sans qu'il s'en aperçut par
la violence du choc.
Les victimes de cette malheureuse
soirée ne se composent pas seulement de
morts et de blessés. Il y a plusieurs per
sonnes qui ont échappé au danger, et qui
depuis sont privées de l'usage de leur
raison. Ainsi, un maître charbonnier, rue
Miroménil, 43^ ayant été lancé terre par
la violence du choc, est muet depuis cette
époque; le second mécanicien, qui a
échappé la mort, quoique placé sur la
même locomotive que le malheureux Geor
ges, est complètement sourd.
On a appris aujourd'hui la chambre
des députés la mort de M. le comte de
Las-Cazes, député de l'arrondissement de
Saint-Denis, décédé l'âge de 80 ans. M.
de Las-Cazes n'a paru que deux fois la
chambre depuis l'ouvérture de la session.
M. de Las-Cazes laisse deux fils, dont l'aîné,
M. le baron de Las-Cazes, conseiller d'état,
est député du Finistère. Le second est
officier dans la marine royale.
Les obsèques de M. le contre-amiral
Dumont-d'Urville et de sa famille ont eu
lieu aujourd'hui, au milieu d'un immense
concours qui s'était porté aux abords de
la maison mortuaire et l'église de Saint-
Sulpice.
La commission des machines vapeur,
instituée par M. le ministre des travaux
publics aussitôt après l'accident survenu
la rive gauche, a décidé, dans sa séance
de ce matin, qu'il était indispensable d'in
terdire provisoirement les locomotives
quatre roues dans les chemins de fer et de
les remplacer par les locomotives six
roues. Celte mesure est applicable aux
deux chemins de Paris rive droite et rive
gauche et au chemin d'Orléans. La com
mission a arrêté, en outre, certaines me
sures pénales pour assurer l'exécution de
sa résolution.
D'après les dernières nouvelles de
Genève, on semblait s'y attendre une
émeute redoutable, ayant le double but de
forcer le gouvernement se démettre pour
faire place un gouvernement provisoire
composé de révolutionnaires ardents, et
de forcer la constituante a recommencer
son travail sur des bases plus démocra
tiques. On comptait slir l'élite de la milice
embrigadée l'avance pour comprimer le
mouvement.
ALLEMAGNE. Francfort, 19 mai
On écrit de Naples, 4 mai
Suivant des nouvelles d'Aquila, les per
sonnes compromises dans les troubles qui
Il y a eu en tout de brûlé environ 50
rues et 18 édifices publics en y comprenant
trois églises. Une chose remarquable, c'est
qu'il y 82 ans, juste au 5 mai, il y a
encore eu un grand incendie Hambourg
dans lequel la tour de Saint-Michel a été
alors réduit en cendres.
Le roi de Prusse a envoyé Ham
bourg 5,000 Frédérics d'of, 2,000 couver
tures de laine et 20,000 pains. Ces pains
devaient être bien nécessaires, puisque
tous les moulins ont été la proie des
flammes.
Les tentes militaires disponibles seront
d'un très grand secours, car plus de 40,000
hommes errent sans abri.
On dit que le roi de Danemarck
envoyé un secours de 100,000 marcs.
Il est arrivé de Brème, 20,000 tbalers et
150 voitures de provisions de bouche; le
grand duc de Mecklenbourg a envoyé
10,000 marcs.
Rome, 28 avril. Une dame In
dienne, de distinction, vient d'envoyé* de
riches présents au pape, avec rrifMja dr
dire une messe pour elle. On
il y a 5 ans qu'une princej&é
décédée aux Indes, avait légq& J 31
par testament, une somme de^l);00O
Le comité de secours.
INCENDIE DE HAMBOURG.