D'AFFICHES, ANNONCES, AVIS ET NOUVELLES DIVERSES.
No 2585
25me Année.
INTERIEUR.
7PB.3S, 13 Juillet.
La nouvelle que Mr Donny-Vandaele
est élu, une forte majorité, membre de
la députation permanente, vient d'être ap
portée en ville par nos pigeons voyageurs.
Nous nous empressons de la communi
quer nos lecteurs.
HOSPICE DE MESSINES*
L'établissement royal de Messines fut
fondé l'an 1060 par Adèle, fille de Robert,
Roi de France, et épouse de Bauduin V,
comte de Flandre, comme abbaye de l'or
dre de S'-Benoit, pour Ireute religieuses
d'ancienne noblesse, avec un chapitre de
douze chanoines destinés y célébrer l'of
fice divin. Cette maison subsista sur ce
pied jusqu'en 1776; mais réduite un très
petit nombre de religieuses par suite de
l'édit impérial du 17 août 1762, portant
défense de recevoir des sujets étrangers
dans les monastères du pays, elle était
alors la veille de s'éteindre.
Cependant sa majesté l'impératrice Ma
rie-Thérèse, voulant pourvoir la conser
vation d'une fondation aussi intéressante
et en approprier l'utilité au bien-être de
ses sujets, lui donna celte époque une
nouvelle existence en introduisant un
changement dans la règle et sa destina
tion, c'est dire, en la convertissant en
établissement royal d'éducation pour les
filles de militaires dénués de fortune,
morts ou invalides.
C'est en effet ce but unique que s'est
réduite la fondation faite par lettres pa
tentes de sa majesté l'impératrice Marie-
Thérèse du 50 août 1776.
Le souvenir de ces âmes élevées et ra
res sollicite constamment l'admiration,
la reconnaissance et la vertu. L'homme
de bien sent toute l'utilité qui nait de la
perpétuation de ces mémoires bienfaisan
tes et glorieuses. Et rien ne contribue plus
efficacement ce but que la religieuse
conservation de l'image des personnes qui
se sont dévouées leurs semblables.
C'est une pensée analogue sans doute
qui a inspiré aux administrateurs de l'hos-
P
ice royal de Messines la résolution de
aire exécuter le portrait de Marie-Thérèse
par notre Bhom.
Ce peintre plein d'intelligence et de bon
goût, nous le répétons volontiers, s'est
comme de coutume merveilleusement ac
quitté de la tâche honorable qu'on lui avait
confiée.
Mais nous avons appris avec peine que
tout était fait. Il semblait qu'il n'y eût
encore là que la moitié de l'œuvre com
mandée et que le pendant nécessaire de
l'image de Marie-Thérèse dût être l'image
d'Adèle de France.
Nous en sommes convaincus, la com
mission de l'hospice est composée d'hom
mes trop dignes pour qu'ils fassent les
choses demie; non, ils n'exalteront pas
celle qui a réaorganisé l'hospice audessus
de celle qui l'a créé et y a sacrifié ses
biens en honorant la mémoire de l'une,
on insulterait au souvenir de l'autre. Et
cette seule circonstance que l'on n'a pas
commencé par le portrait d'Adèle de Fran
ce ne peut nous faire croire qu'on a eu
l'intention d'y renoncer.
Cependant il est désirer, selon nous,
que les images soient peintes la même
epoque l'exécution sera animée du même
esprit et portera le sceau de la même ma
nière artistique; l'action du temps au sur
plus sur les productions du peintre ne sera
point différente. L'insuffisance de fonds,
que l'hospice ne saurait certes pas al
léguer, constituerait seule une objection
admissible.
Espérons par conséquent que le peintre
ne devra se dessaisir de la toile achevée
3u'après avoir reproduit les traits d'Adèle
e France; et que l'hospice recevra en mê
me temps les deux tableaux ornés d'un
encadrement convenable et en harmonie
avec les proportions du travail.
H se trouve dans notre pays quelques
hommes au front d'airain, incapables de
rougir, que dis-je? se vantant hautement
de leurs prétendus succès obtenus par les
moyens les plus honteux. La loge maçon
nique de Tournay s'est donné des peines
incroyables, elle n'a pas reculé devant le
mensonge etla calomnie pour faire échouer
la réélection de M' Doignon. L'élection de
cet honorable représentant était assurée,
une majorité de 200 voix était certaine.
Les libéraux eux-mêmes ne l'ignoraient
pas et se regardaient comme battus l'a
vance. Que faire dans cette extrémité? La
secte bariolée se résignera-t-elle? Mr Doi
gnon, cette homme que l'opposition a
compté presque toujours dans ses rangs,
trouvera-t-il grâce aux yeux de ces beaux
parleurs de liberté? Il s'en faut bien. Mr
Doignon est catholique, et ce titre il doit
être éloigné tout prix. En conséquence,
la veille de l'élection on répandit des mil
liers d'exemplaires de VEcho tournaisien
contenant les assertions les plus calom
nieuses, entre autres, qu'une proposition a
déjà été faite la chambre pour le rétablis
sement de la dtme, cette lèpre de f agriculture.
Le jour de l'élection, chaque porte de la
ville étaient postés des francs-maçons qui
arrêtaient les électeurs campagnards et
leur enlevaient, sous prétexte de la dîme,
les billets qu'ils avaient préparés pour Mr
Doignon. Dans les rues, sur la Grand'Place,
aux abords des bureaux, dans les bureaux
mêmes, des actes de violence étaient mis
en œuvre. Plus de 200 bulletins ont été
enlevés de la sorte.
Nous avons voulu donner nos lecteurs
ces détails, que parmi bien d'autres nous
fournit le Courrier de f Escaut, afin de faire
ressortir la mauvaise foi et l'impudence
d'un journal de la loge de cette ville, lequel
dans son dernier n° a osé applaudjp-btHtr
tement au résultat obtenu Togtfnay par
les manœuvres les plus iufàmes.
Le Courrier de l'Escaut, parlant de l'issue
de ladite élection, a parfaitement raison
d'ajouter que sans doute c'est un échec,
mais que ce n'est pas une défaite pour nous
autres catholiques, et bien moins encore
un triomphe pour nos adversaires.
lin de nos abonnés nous adress£-tme^
lettre dans laquelle il relève d'une ufaniêre
assez originale la tactique suivie, par le
Progrès dans ses attaques contivFses ad
versaires. Il n'est que trop vrarfope les
lecteurs les plus patients se dégoûlbeità la
LE PROPAGATEUR,
la