fin de ces diatribes périodiques, où, dé faut de raisons, on leur offre toujours et dans la même forme, les mêmes phrases vides de bon sens. Qu'y a-l-il donc d'éton nant si dans nos cafés et estaminets la clérophobie de la feuille exagérée fait hausser les épaules tout homme qui se respecte? De même qu'il y a Belgique et Belgique, c'est-à-dire, une Belgique réelle et une Belgique fantastique, fruit de l'ima gination malade de nos hommes progres sistes, ainsi il y a clergé et clergé, c'est-à- dire, un clergé, que tout le monde connaît, qui se fait tout tous pour gagner toutes les âmes, et un clergé ambitieux, cupide, oppresseur, ennemi de l'ordre et de la paix, voire même révolutionnaire. Mais heureusement ce dernier n'existe que dans les feuilles soi-disant libérales. Voici la lettre de notre abonné. iflotisteur, Agréez etc. votre aboxné. Un personnage de distinction, qui a été reçu la cour de Bruxelles ces jours der niers nous communique des détails inté ressants sur les jeunes princes. Le duc de Brabant et le comte de Flan dre se portent merveille. Les exercices de la gymnastique les fortifient vue d'oeil; l'air de la campagne leur plaît infiniment. L'année dernière le jeune duc de Brabant avait accompagné ses augustes parents Londres, celte année on n'a pu le déter miner échanger les amusements cham pêtres du château de Laeken pour les divertissements d'une visite la cour de Sl-James. Les jeunes princes font des progrès sen sibles dans l'élude des langues. Une gou vernante allemande les familiarise avec la conversation en lange allemande, un pré cepteur leur donne des leçons de français; déjà on s'étonne de la facilité avec laquelle ils s'énoncent dans ces deux langues. On leur enseigne également le flamand et ils commencent articuler tant soit peu la langue anglaise. La récompense d'une application assidue du duc de Brabant consiste lui permettre pendant une demi heure la lecture des traits les plus remar quables de l'histoire de la Belgique. Si le prince tombe sur un passage qui rapporte quelque défaite des belges, il se met pleurer chaudes larmes Oh! quand je serai grand, s'écrie-t-il avec vivacité, nous verrons bien s'ils remporteront encore des victoires sur les belges! Ce courage naissant joint un tendre atta chement pour le peuple belge, font les délices de LL. MM. Plus d'une fois les saillies de l'enfant ont attendri ses augustes parents. Par jugement du conseil de guerre de la province de la Flandre-Occidentale Bruges, en date du 1" juillet, le nommé Braeckman Macaire, âgé de 35 ans, soldat au 5* régiment de ligne, a été condamné la peine de mort pour avoir, dans un mo ment où il n'était pas ivre et sans y avoir été provoqué en aucune manière, en ren trant de l'exercice du peloton de punitions, porté au sergent Peeters, qui commandait ce peloton, un soufflet avec une telle vio lence qu'il fit sortir le sang de sa bouche et lui avoir en outre lancé son havresac la tête. (Nouvelliste.) La ville de Londres a aujourd'hui, 7 milles 1/2 de long de l'est l'ouest et 9 milles de large du nord au sud. La cir conférence de la ville est fixée 30 milles. Le terrain quelle occupe a une étendue de 18 milles carrés. LISTE des personnes qui feront partie du jury pour le troisième trimestre de 1842, première série. Ypres, le 19 Juillet 1841- Se fcc/ac/ca* du (Piopacjateuir. Bien des gens a Ypres, et je suis de ce nombre, trouvent le Progrès souverainement ennuyeux avec ses sempiternels parti clérical, faction clé ricale, parti démolisseur, faction révolution nairemain-morte, dime, etc., etc. Depuis longtemps je brûlais de connaître ce qui pouvait avoir causé a votre confrère cette manie de répé ter, sans se lasser, le même refrain. Enfin j'ai été assez heureux pour trouver le mot de l'énigme. Telles lunettes, tel article. Voici en peu de mots ce que je puis vous communiquer h ce sujet. Je laisse a votre prudence le soin de décider s'il con vient de faire part vos lecteurs des renseigne ments que je suis h même de vous fournir. Etant parvenu, je ne dirai pas de quelle ma nière, a ine fourrer dernièrement dans le bureau de la feuille libérale, taudis qu'il n'y avait âme vivante, j'avisai sur une table plusieurs paires de lunettes. J'allais en mettre machinalement sur le nez pour en essayer, lorsqu'à ma grande surprise j'aperçus un certain nombre de lettres peintes sur les verres. Je ne pus résister k l'envie de lire cette légende, très-singulière assurément eu égard k la place où elle se trouvait. Après quelques ef forts (les caractères étaient fort usés) je parvins a lire parti clérical. D'autres verres portaient les mots faction cléricale. Ces dernières lettres étaient également presque effacées. L'inscription parti démolisseur, que portait une troisième paire de lunettes fabriquées récemment, se lisait sans la moindre fatigue. La faction révolutionnaire (1), non moins que les derniers verres, devait avoir très-peu servi. Sur d'autres verres je crus connaî tre parti monacalrétrograde, catho lique-politique religieux mais je n'ose assurer que ce fut la vraie leçon, tellement la main dévastatrice du temps y avait laissé des traces de son passage. (1) Allusion aux. votes révolutionnaire, émis il y a peu de temps par nos chambres. Mes regards s'arrêtèrent ensuite sur un paquet de lunettes expédié depuis peu du Grand-Orient de Bruxelles. 11 me fut impossible d'examiner soit la couleur, soit la légende des verres d'icelles, parce que le rédacteur du Progrès n'avait pas encore décacheté l'enveloppe. Seulement je puis vous certifier avoir lu sur l'extérieur du paquet en question Lunettes devant servir lors de la composition des articles relatifs aux prochai nes élections communales. Ainsi, monsieur le rédacteur, tenez-vous pour bien et dûment averti. Lors des prochaines élections vous aurez le plaisir d'entendre débiter les choses les plus belles, mais surtout les plus neuves. Je vis encore dans un coin du cabinet deux mannequins pas trop grands, mais si difformes, si repoussants, si horribles, que tous les monstres qui aient jamais effrayé votre imagination, com parés k ces figures hideuses, doivent passer pour des modèles de perfection-M'étant approché pour voir ces spectres de plus près, je lus sur le front de l'un ces mots terribles main-morte. J'ai cru voir inscrit sur l'autre la dime. Mais cette der nière inscription se lisait beaucoup plus difficile ment que la première. S'il m'était permis de hasarder une conjecture sur cette différence dans la netteté des carractères de ces étiquettes, je dirai qu'elle provient de ce que l'invention de la dîme est encore bien plus bête que celle de la main-morte, et que pour cela on a honte de la nommer en toutes lettres quand on attaque le parti clérical. Quoiqu'il en soit, il me faut ajou ter que ces deux mannequins étaient réunis au moyen d'une bande de cartonsur laquelle on voyait distinctement. La fin sanctifie les moyens. J'allais oublier, monsieur le rédacteur, de vous dire que sur la table se trouvait une superbe séri- nette, cadeau, je pense, de papa Y Observateur de Bruxelles. Déjà d'une main timide j'avais levé le couvercle et, après m'ètre assuré qu'elle ne de vait faire entendre qu'un air unique, celui du parti clérical, je me disposais a tourner la mani velle k manche d'argent, lorsque des bruits partis d'un appartement voisin me firent juger qu'il était prudent de déguerpir au plustôt. I. Joseph Castelein, receveur Avelghem. 9. Fidèle Van Cuyck, imprimeur Dixmude. 3. Lucien Boedl, notaire Ypres. 4. Charles Verharghe, propriétaire A Desselghetn. 5. François De Coene, chirurgien A Courtrai. 6. Jean Van Canneyt, conseiller A Lichtcrvelde. -j. Achille-Désiré Delmolte, rentier A Ypres. 8. Ives-Joseph Reynaert, notaire A Anscghem. 9. Auguste De Busschere, notaire A Bruges. 10. Pierre-François BaerUoen, salinier A Avelghem. 11. Auguste Biebuyck, distillateur A Vive-Saint-Eloi. 19. Edmond De Man, propriétaire A Bruges. |3. Jean-Joseph De Bode, cultivateur A Bossut. 4- Henri Struye, propriétaire A Ypres. 15. Edouard lluyse, fabricant A Courtrai. 16. François Jonnaert, marchand de fer A Bruges. 17. Alexis Perlau, rentier A Bruges. 18. Jean De Tollenaere, particulier A Caster. 19. Louis De Bie, bourgmestre A Oostcamp. 90. 1res Van Robaeys, écbcvin A Waereghem.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1842 | | pagina 2