NOUVELLES DIVERSES.
obscur village de la Zélande on vient d'en
voyer Anvers une toile représentant une
Scène de Familleque des connaisseurs ex
périmentés attribuent au pinceau de l'im
mortel P.-P. Rubens.
Le Journal de Bruxelles publie une
lettre de Tournai, dont l'auteur dénonce
les menées par lesquelles le parti liberatre
est parvenu faire échouer la candidature
de M. Doignon. Voici un passage de cette
lettre
Ce qu'il y a d'affligeant, est-il dit, c'est
qu'on a vu des magistrats respecter assez
peu leur caractère pour se livrer ouverte
ment de scandaleuses intrigues. On cite
entr'autres un juge-de-paix, l'homme qui
par le caractère de ses fonctions devrait
moins que tout autre donner lieu aux re
proches qu'on lui fait, qui a adressé des
circulaires aux électeurs pour les engager
voter en faveur de M. Savart-Martel. J'ai
vu l'une de ces exemplaires. C'est fort
édifiant! Est-on bien admis après cela se
gendarmer tant contre l'influence du clergé
dans les élections? Mais les libératres ont
deux poids et deux mesures ce qu'ils
blâment en vous ils le louent dans leurs
amis; cejuge-de-paix, qui use de l'influence
de sa position dans cette circonstence, et
qui a les moyens de faire repentir ceux
qui résistent, ce juge-de-paix, dis-je, est
un grand citoyen leurs yeux. (Ind.)
On lit dans le Précurseur d'Anvers
Le bruit de la mort du duc d'Orléans
s'est répandu notre bourse de ce jour.
Des lettres qu'on disait arrivées de Paris,
auraient apporté cette triste nouvelle, qui,
transmise comme un éclair au parquet de
la bourse, y a occasionné une débâcle
complète.
Les rentes françaises ont baissé de 2
3 francs, et cependant alors la mort du
prince n'était pas certaine. Que sera-ce
demain si ce malheur est certain!
Aujourd'hui dans la matinée, plu
sieurs banquiers et négociants ont reçu
Bruxelles de leurs correspondants de
Paris des courriers extraordinaires.
S. A. R. le duc de Saxe-Cobourg-Go-
tha est arrivé hier au soir Laeken, ve
nant d'Allemagne par un convoi spécial
du chemin de fer.
Sont arrivés, avant-hier, Yhôtel de
Belle-Vue Bruxelles, M. Kelderman, se
crétaire d'état de l'empereur de Russie se
rendant Paris, et M. le baron Furstem-
bourg, chambellan du roi de Hollande,
se rendant Ostende.
MINISTÈRE DE LA GUERRE.
Une circulaire du 14 juin renferme des
instructions pour l'inscription la muta
tions subies par les miliciens de 1834, et
de celles qui concernent les hommes ap
partenant aux dépôts généraux de pro
vince.
Une circulaire du 27 juin modifie la
formule des congés de réforme, en ce qui
concerne les difformités ou défauts corpo
rels contractés dans le service.
Par disposition ministérielle en date
du 27 juin, un nouveau modèle de schako
avec pompon blanc, bouton et jugulaires
en argent neuf, a été adopté pour l'usage
des deux régiments de chasseurs cheval.
Chacun des schako de l'espèce, avec sa
visière et ses jugulaires, mais sans pom
pon, devra peser 570 grammes. On tolé
rera toutefois une différence de 20 gram
mes en plus ou en moins.
Une circulaire du 30 juin prescrit
les mesures observer pour l'admission
et le traitement dans les hôpitaux, des mi
litaires condamnés, atteints d'affections
graves.
Un arrêté royal du 13 juin porte
L'ex-général-major Vandermeeren est
rayé des contrôles de l'armée et du registre
matricule de l'ordre de Léopold, par suite
de sa condamnation une peine afflictive
et infamante.
EXTÉRIEUR.
Le Staat-Couranl publie 1° la loi du 4 de
ce mois portaut consentement au mariage
entre S. A. R. madame la princesse Sophie
des Pays-Bas et S. A. R. la grand-duc hé
réditaire de Saxe-Weimar-Eisenach, et 2°
la loi du 10 de ce mois pour l'homologa
tion des contrats entre le déparlement des
colonies et la Société de Commerce.
On mande de Doesburg, près d'Arn-
hem
Un nommé Dorus Kelderman a péché et
transporté ici un esturgeon monstre, que
la chronique prétend être celui, qui, il y a
près de deux siècles, a été jeté dans l'Yssel,
avec une sonnette au cou. Celte sonnette
en cuivre se trouve encore au cou de ce
poisson qui pèse 300 livres. 11 est exposé
la curiosité publique.
On écrit du Helder, YUtrechlsche
Courant, sous la date du 11 de de mois
A ce qu'on apprend, l'empereur d'Au
triche a informé notre gouvernement, par
l'intermédiaire de son envoyé près de notre
cour, que son neveu l'archiduc Frédéric,
fds de l'archiduc Charles, a le projet de
visiter au premier jour nos parages avec
une flotille. Le gouvernement, eu consé
quence, a invité les autorités civiles et les
commandans des forces de terre et de mer
recevoir, avec les honneurs accordés aux
princes de la maison régnante, l'archiduc
qui est attendu avec son escadre, vers la
fin du mois d'août au Helder. On assure
que MM. Van Ewyck, gouverneur de la
Hollande-Septentrionale et le colonel Van
Gagern, commandant-militaire de la pro
vince, se porteront la rencontre du prince
autrichien.
Le jubilé de l'anniversaire de 25 ans du
mariage de l'Empereur Nicolas avec l'Im
pératrice actuelle et dont les solennités
commenceront dans peu de jours, sera
célébré avec la plus grande pompe au
château de Peterhof, situé dans une posi
tion si romantique et si pittoresque sur le
golfe de Finlande et qui depuis quelques
années a subi de si grands embelissements.
Les préparatifs de ces fêles qui, orga
nisées en l'honneur des augustes personna
ges déjà arrivés et attendus incessamment,
dureront plusieurs jours, se font sur une
échelle qui dénote combien l'empereur
veut donner ces solennités un caractère
de splendeur extraordinaire. La troupe
française jouera au château de Peterhof
pendant toute la durée des fêtes; l'empe
reur avait proposé M"* Rachel de se
rendre S'-Pétersbourg cette occasion;
mais celte tragédienne a refusé.
MORT DU DUC D'ORLÉANS.
(NouvrllUte.)
I
HOLLANDE. La Haye, 14 juillet.
RUSSIE. Saint-Petersrourg.
Voici les principales circonstances que notre
correspondance du i3, contient relativement
l'accident dont le fils alué du roi des Français est
victime.
Un accident fort grave est arrivé anjourd'hni a
midi h M. le doc d'Orléans comme il se rendait k
Neuilly. An moment où la voiture traversait le
chemin de la Révolte, les chevaux se sont empor
tés, le prince a penché la tète hors de la portière
pour voir ce qui arrivait h la voiture, mais la porte
s'étant ouverte, il est tombé près des roues et il a
été blessé assez grièvement au front. On l'a porté
sans connaissance dans une boutique de marchand
de vio. Une demi heure après, le roi et la reine
sont arrivés, accompagnés d'un médecin. S. A.
n'avait pas encore repris ses sens.
Il parait cependant que le médecin a complè
tement rassuré leurs majestés et qu'il a déclaré que
la blessure ne présentait aucun caractère alarmant.
Paris, jeudi i4 juillet.
Le duc d'Orléans vient de succomber a l'instant
même, aux suites du funeste accident d'hier. La
mort du prince sera transmise par la télégraphe
k toutes les villes du royaume.
La nouvelle de la mort du duc d'Orléans
n'a été connue quTi quatre heures et demie k
Neuilly et n'a été publiée k Paris que vers cinq