3 heures et demie, c'est pourquoi nous n'avons pas pu vous faire connaître l'événement que nous vous faisions d'ailleurs assez pressentir. Dans la soirée la rente a fléchi parmi les coulissiers réunis sur le boulevard de 18. 80 76. 70 et a monté puis tard a 77. 5o. (Id. On dit ce matin que la reine a été tellement affectée de la perte de son fils aîné qu'elle n'a pu se lever et que son état donne quelques inquié tudes. On craint aussi que cet événement n'influe sur la santé de Louis-Philippe. (id.) Il a été décidé que par suite de la perte récente du prince royal il n'y aurait que cette année de réjouissances l'occasion des anniver saires de juillet. (id.) On croit que les obsèques du duc d'Orléans n'aurons lieu que le 23 juillet. Il n'a pas encore été décidé si les obsèques auraient lieu h S'-Germain l'Auxerrois où a Notre-Dame et si le corps sera déposé a S'-Denis ou a Dreux. (id.) Il est vrai qu'hier soir S. M. s'est trouvée presque mal en arrivant k Neuilly, la nuit a été fort agitée, mais vers quatre heures une potion calmante a enfin amené le sommeil. La bibliothèque royale est fermée. L'archevcque de Paris administrait précisément a Neuilly aujourd'hui le Sacréinent de la Confir mation h un grand nombre d'enfants. La liste civile vient de faire acheter la maison de l'épicier, chez lequel le duc d'Orléans a été trans porté après sa chute. La boutique est fermée. Ou dit qu'une pension a été promise au propriétaire de cet établissement. Aujourd'hui h onze heures le roi allait beau coup mieux, il était levé et a reçu plusieurs personnes de sa maison. La reine est dans un état de prostration com plet. Elle a été atteinte de spasmes très-violens, on ajoute que dans un état voisin du délire elle appelait sa belle-fille, la duchesse d'Orléans, le comte de Paris et la princesse Marie. Un aide-de-camp du roi est parti hier h six heures pour Bruxelles. C'est h Dreuz que reposeront les restes du prince royal. On assure que ce matin le roi a fait connaître sa volonté formelle a cet égard, on ajoute que plusieurs ministres avaient demandé que le prince fut enterré h Saint-Denis, mais sa majesté n'a pas consenti. Tous les préparatifs qui avaient été commencés hier dans la grande avenue des Champs Élysées et des Champs de Mars pour les anniversaires de Juillet sont suspendus. On commence dès ce mo ment h les démolir. De forts détachements de troupes h pied cam pent dans les Jardins. Toutes les grilles du Parc sont fermées. On arrive au Palais par la grille qui est vis-h-vis le Palais au bout de l'avenue de Foy, près la caserne de cavalerie. Aucune voiture 11'entre dans la cour du Palais. Quelques personnes assuraient que ce convoi se ferait lundi, ce n'est pas probable, cependant MM. Cavé, Visconti et Beaudonin des pompes funèbres sont dit-on partis pour Dreux. Mais nous apprenons que le jour du convoi n'est point encore fixé d'une manière positive et que le roi veut attendre le retour de la duchesse d'Orléans. Tous les officiers de la garnison de Paris et de la ban-lieue portent des crêpes au bras. (id.) Le duc d'Orléans qui vient de mourir d'une manière si déplorable n'a pas encore 32 ans. Son père, le roi actuel, aura bientôt 69 ans, et il est a ciaindre que le fatal accident arrivé a son fils n'ait des suites funestes pour sa santé. Le duc d'Oiléans a deux fils l'un est âgé de près de 4 ans et l'autre de près de 2 ans. Le duc de Nemours qui serait appelé au trône si le duc d'Orléans n'avait pas eu d'enfants, est âgé de 28 ans. Il est marié avec la princesse de Saxe-Cobourg-Cohary. (/<L) On nous assure que le cabinet des Tuileries a abandonné quelques unes des demandes qu'il faisait au gouvernement belge pour mettre la Belgique en dehors de l'ordonnance relative aux fils de lin. Une nouvelle convention doit être signée sous peu de jours. Elle le serait déjà, dit-on, si les élections n'avaient pas occupé exclusivement nos ministres depuis quelques jours. Le second volume des Olim du parlement de Paria, publié par M. Bignon, vient de pa raître Paris. Nous y remarquons un fait curieux Le texte de la coutume de Saint- Dizier est écrit en langue française; elle fut accordée, dans le cours du îS™" siècle, aux bourgeois de Saint- Dizier par Guy de Dampierre et sa femme Mar- gueriete. Les échevins d'Y près jouissaient sans doute alors d'une réputation de profonds jurisconsultes; car, après la charte de commune, on rencontre une espèce de consultation judiciaire portant ce titre Raisons et articles envoyés par les esche- vins de la commune de Saint-Dizicr h très-ré— véreotes sages et discrètes personnes les seigneurs eschevins de la ville d'Ypres. Les magistrats champenois exposentavec une bonhomie pleine de naïveté, les difficultés que leur a présentées l'exacte distribution de la jnslice. Ils soumettent tous leurs scrupules aux officiers municipaux de l'opulente et docte cité de Flandre Chier signourleur disent-ils, ai noua vieillez laisser savoir comment nous en devons gouverner. A chaque question, les échevins d'Y pres répondent par une phrase courte, précise et presque toujours d'une rigoureuse équité; le bon sens flamand s'y révèle k chaque mot. On écrit de Yalencienne, 10 juillet Suivant ce qui se pratique chaque année a la même époque, notre arrondissement est traversé en ce moment par des bandes de moissonneurs belges, qui vont pied dans les environs de Paris et jusques dans la Beauce, faire la coupe des céréa les avec leur petite faulx h la main, qui remplace si utilement la faucille de la Brie. Ces moissonneurs, que l'on nomme piqueteurs en Flaudre et sapeurs Paris, voyagent h pied et par petites troupes; ils travaillent a la moisson pendant deux mois, vivent fort économiquement, couchent dans les granges et sous les hangars, et rapportent fidèlement h leur famille un petit pé cule qui aide a supporter les dépenses et les ri gueurs de l'hiver. Ce sont en général d'honnêtes et laborieux ou vriers dont tous les fermiers Briards et Baucerons n'ont qu'à se louer. On attend de M. Yan Praet, ministre de la maison du Roi, envoyé h Paris, des nouvelles qui doivent décider du sort de l'industrie liuière. Les réclamations de notre gouvernement pour obtenir quelques concessions relativement h l'ordonnance du gouvernement français, équivalant h une pro hibition des fils et toiles belges, ont été, a ce qu'il paraît, assez bien accueillies par le cabinet des Tuileries. (Journal de la Belgique.) Le Roi Léopold a reçu la nouvelle officielle de la mort du duc d'Orléans a midi et demie après l'arrivée de la malle-estafaite de Paris. Tous les ministres se sont aussitôt rendus au palais de Lae- ken, ainsi que plusieurs membres du corps diplo matique. Le Roi a fait décommander les aprèts de son départ et ceux de sa réception h Liège. On écrit de Namur, 13 juillet Ce matin, vers dix heures, deux jeunes enfants, deux frères, se baignant dans la Meuse, ont été entraînés par le courant. Le plus jeune a pu être retiré de l'eau et rappelé <1 la vie, grâce la promptitude des secours, mais l'aîné, âgé de dix ans, a péri. Le soir, huit heures, son cadavre n'avait pas encore été retrouvé. Ce malheureux accident est arrivé non loin du confluent, et toute la soirée le point de la Sainbre a été couvert d'une foule de curieux qu'un triste iulérèl appelait sur le théâtre du sinistre. On lit dans les Petites JJpclies de Courtrai Une pétition flamande imprimée circule dans les environs de Courtrai. Elle est adressée a la chambre des représentans et expose la détresse du peuple par suite de la décadence de l'industrie. Elle demande pour remèdes au mal l'impôt proportionnel et le cens universel! Cette pièce incendiaire émane évidemment d'une source sus pecte et elle est faite dans le but de discréditer les justes réclamations de nos industriels et de nos tisserands que l'on cherche a confondre avec les plaintes hypocrites de quelques intriguants. Une preuve que ce pamphlet est l'ouvrage de nos ennemis, c'est qu'ils n YnomméTh^as même l'industrie linière. Le Grand-Orient de Belgique a élu avant- hier, h l'unanimité des 33 membres présent, M. De Facqz, conseiller la cour de cassation, comme grand maître national. Cette dignité maçonnique était vacante, depuis un an, par lamlinission de M le baron De Stassart. (Courrier.) M. le lieutenant-général Goethals vient de quitter Anvers pour se rendre aux eaux de Baden, afin d'y rétablir sa santé, il a repiis avant son départ tous ses pouvoirs k M. le général comte de Looz. Vv On écrit de Termoode, 12 juillet cc Hier vers midi, le nommé Klein, commissaire la station du chemiiKlde fer de Termonde; se trouvant h l'auberge de Deman a S'-Gilles sortit pour aller dans la cour où il se brûla la cervelle

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Le Propagateur (1818-1871) | 1842 | | pagina 3