JOURNAL D YPI1ES ET DE L ARRONDISSEMENT. N° 2591. 26me année INTÉRIEUR. TPRSS, 3 AOÛT. Les secrétaires des communes rurales de l'arrondissement administratif d'Ypres, viennent de présenter une requête aux chambres législatives, au ministère de l'intérieur et la députation permanente du conseil provincial de la Flandre occi dentale, par laquelle ils sollicitent une modification l'article 111 de la loi com munale du 30 mars 1836, dans le sens que voici Les traitements actuels des secrétaires sont maintenus, ils pourront être augmen tés par la députation permanente du con seil provincial, après avoir entendu les conseils communaux. Les principales considérations que font valoir les pétitionnaires, sont que les traitements dont ils jouissent actuellement ne sont pas en rapport avec les besoins sociaux, et surtout avec leurs importants travaux qui, depuis l'organisation com munale, sont considérablement augmen tés; ils établissent l'appui de leur de mande, une comparaison qui fait ressortir l'inégalité de leurs traitements avec ceux des autres fonctionnaires en général, et demandent qu'il soit suivi une échelle équitable et proportionnée la population des communes pour la fixation par les députations permanentes de ces traite ments, si la législature ne trouve pas con venable d'arrêter elle-même cette échelle. La base suivante, non-onéreuse aux communes, pourrait être adoptée Dans les communes rurales au-dessous de 500 âmes, le traitement serait de 250 fr.; de 500 1000 âmes, 350 fr.de 1000 1500 âmes, 450 fr.; de 1500 2000 âmes, 550 fr.; de 2000 3000 âmes, 650 fr. de 3000 4000 âmes, 800 fr.; de 4000 5000 âmes, 950 fr.; de 5000 6000 âmes, 1,100 fr.; de 6000 âmes et au-delà, 1,200 fr. Ils engagent leurs collègues les secré taires des communes rurales des autres arrondissements de la province et du royaume se joindre eux, pour obtenir une amélioration dans leur position. MONOPOLE DE L'ESSEIGISEIKEUT. VÉRITÉ ET JUSTICE. On s'abonne Ypres, Grand'- Place, 44, vis-à-vis de la Garde, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. PRIX DE I. IBOMEHEVT, par trimestre, Pour Yp resfr. 4O# Pour les autres localités 4 Prix d'un numéro Tout ce qui concerne la rédac tion doit être adressé l'Éditeur Ypres. Le Propagateur parait le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine. PRIX DES INSERTIONS. 9 9 centimes par ligue. Les ré clames, 9 S centimes la ligne. SIXIÈME ET DERNIER ARTICLE, fi) Nous croyons avoir montré, l'évidence, la mauvaise foi de ceux qui osent nous accuser de viser au monopole de l'instruction. Certes, si ce monopole est réellement convoité, s'il existe même dans quelques endroitsles hommes impartiaux n'ignorent point où sont les vrais coupables. Les catholiques n'ont rien se reprocher. Il est vrai, la grande majorité des pères de famille Ypres ne dissimule pas son antipathie contre le collège communal. Mais y eût—il jamais rien de si fondé que la défiance que cet établissement leur inspire? Les preuves que nous avons bien voulu apporter pour justifier celte opposition presque générale, on n'essayera pas da les renverser. Qu'on se garde cependant de conclure de là que nous veuillons d'une manière absolue la suppression dudit col lège. Noncette pensée n'est pas la nôtre. Qu'il continue d'exister sur le pied actuelnous le voulons bien, mais deux conditions. D'abord, il doit être constaté qu'un nombre notable de pa rents désire positivement que leurs enfants ne reçoivent point une éducation foncièrement re ligieuse. En second lieu, il faut lever l'arrêt d'exclusion l'égard d'une classe nombreuse de citoyens en leur accordant une part dans la dis tribution des deniers publics en proportion des sommes qu'ils versent dans le trésor commun. Sous ces réserves, nous le répétons, l'existence du collège municipal ne nous portera aucun ombrage. Nous dirons même qu'alors il sera du devoir d'un bon magistrat de continuer le subsidier con venablement. Nous sera-t-il permis d'exprimer ici tonte notre pensée? La première condition, selon nous, ne sera remplie de longtemps. Allez demander aux parents qui envoient leurs enfants au collège communal, s'ils prétendent que l'instruction don née leurs enfants soit avant tout religieuse? Voir uolie numéro du ji juillet. Nous ne doutons pas que tous, saus exception, ne vous répondent sans hésiter que telle est leur volonté bien expresse. S'il en est ainsi, dira-t-on, d'où vient que notre collège communal ne soit pas encore fermé, faute d'élèves Belle demande Vous ignorez donc l'influence qu'un corps communal exerce toujours sur un certain nombre de familles? Influence due toute autre chose qu'aux opinions politiques ou religieuses des hommes en place. Ce n'est pas que nous prétendions blâmer eG soi cette influence. Au contraire, nous la croyons en général aussi légitime qu'elle est naturelle. Nous voulons dire seulement que si notre collège communal ne se trouve pas désert, on aurait tort d'en déduire que les pères de famille qui y fout instruire leurs enfants, soient indifférents en matière de religion. Nous voici parvenus la fin de notre tâche. Nous avions pris l'engagement de laver les catho liques du reproche de vouloir détruire la liberté de l'enseignement. Loin que ce reproche soit fondé, nous croyons avoir démontré, en parlant de la conduite de nos magistrats relativement au collège ecclésiastique, qu'il doit tomber de tout son poids sur les libéraux eux-mêmes En effet, nous avons rapporté fidèlement toutes les raisons qu'à fait valoir le parti clérophobe pour frustrer les catholiques de leurs droits les plus incontestables. Le lecteur a pu juger s'il en est une seule qui ait quelque valeur. Nous disons avoir mis sous le^yeux du piihjic tous les motifs qui ont engagé la majorité de no| conseillers communaux porter l'arrêt dont noua nous plaignons. Nous savons, (I est vrai, que 1? veille du jour, où la décision fut prise, des libéraux ont répandu avec profusion un imprimé, dans lequel on faisait un crime aux amis du collège de S'-Vincent de Paul d'avoir voulu conjurer l'orage. A cette fin, ceux-ci avaient fait^seYtffLdJfcfi le Propagateur quelques articleypf^as «je* seds-^t de modération. Mais nous ne féfyhs.^iirat nôtre régence l'injure de croire qi(,o^e fqctum aussi insipide que malveillant du parw exclusif ahifbii contribuer la faire agir comffîftî'VllaL-i^dait. 11 doit être permis, ce semble, une victime de jeter des cris d'alarme quand elle se voit sur le point d'être immolée.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1842 | | pagina 1