JOURNAL D APRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
No 2592.
26me année.
INTERIEUR.
On s'abonne Ypres, Grand'-
Place, 34, vis-à-vis de la Garde, et
chez les Percepteurs des Postes du
Boyaume.
PRIX DE L'ABONNERENT,
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Pour Ypresfr. 4
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tion doit être adressé l'Éditeur
Ypres. Le Propagateur parait
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VÉRITÉ ET JUSTICE.
7??.3S, 6 AOÛT.
Quelques hommes ambitieux autant que peu
clairvoyants n'ont pas craint de rompre ouverte
ment l'union forme'e autrefois entre tous les vrais
amis de la patrie. Non contents d'exercer de fait
la plus grande influence sur les affaires publiques
la faveur des dignités et des emplois lucratifs, qui
semblaient devoir être leur apanage exclusif, ils
ont en outre voulu ériger en dogme l'ilotisme de
leurs adversaires. Voyez plutôt la Revue natio
nale. Son principal rédacteur, M. Devaux. a pro
clamé la complète inaptitude du parti catholique,
comme on l'appelle, k l'administration du pays.
Selon lui, les libéraux avancés devaient seuls s'oc
cuper désormais des choses gouvernementales. Il
conseillait naïvement aux catholiques de s'effacer
et de se reposer entièrement sur le cabinet Lebeau-
Rogier, dont il était le père, du soin de leurs in
térêts de toute nature.
On sait ce qui arriva. Ces hommes supérieurs,
malgré leurs protestations intéressées, se sont per
dus a cause de leur alliance avec le parti exclusif.
Les mauvaises passions des exaltés se sont montrées
tous les jours plus ardentes. Tous les bons esprits
s'en émurent et le ministère débordé dut faire
place k un ministère de conciliation.
Il serait superflu d'examiner en détail les actes
du ministère Lebean-Rogier. Tout le monde sait
que loin de posséder seul la science de gouverner,
il n'a montré malheureusement eu plusieurs cir
constances que des talents fort médiocres. A moins
qu'oD ne doive le louer pour avoir jeté impru
demment dans le pays des ferments de discorde.
Car, quoiqu'on dise, il est évident que l'origine
des graves dissensions actuelles, dont nous gémis
sons les premiers, vient en grande partie des idées
politiques de ces idoles de nos ultralibéraux. La
scission déplorable amenée entre des citoyens faits
pour s'entendre, n'aurait pas eu lieu sans les ef
forts des doctrinaires pour éloigner systématique
ment des affaires tous les hommes modérés.
Si nous rappelons tout ceci, ce n'est pas pour
envenimer la querelle. Nous n'aimons point les
récriminations. Notre but unique a été de faire
ressortir la mauvaise foi de ceux qui osent mettre
sur le compte des conservateurs le malaise actuel
des esprits. Pourvu qu'on ne touche point k la
constilution, ce palladium de toutes nos libertés,
il n'en coûtera rien aux hommes bien intention
nés de tous les partis de se faire mutuellement
des avances afin de reconstituer l'ancienne union.
La rage antireligieuse de certains folliculaires
ne connaît plus de bornes. Non contents de jeter
périodiquement de la boue sur les ministres de
la religion catholique, ils sont assez effrontés, nou
veaux Titans, pour escalader le ciel et en précipi
ter, s'ils le pouvaient, les Saints les plus illustres.
Dans notre ville catholique il existe un journal
qui dans ses feuilletons vomit depuis quelques
jours les blasphèmes les plus révoltants contre
Saint-Ignace de Loyola, fondateur d'un ordre
religieuxle fléau des hérétiques et des iucré-
dules. Nous ne nous rappelous point d'avoir
jamais rien lu de plus impie que cette prétendue
biographie. Nous respectons trop nos lecteurs pour
leur en mettre sous les yeux quelques passages
k l'appui de notre assertion. Seulement nous dirons
que suivant le Progrès l'Église, en canonisant
Saint-Ignace, k proposé k notre vénération non
un Saint, mais un fou!
La régence a pourvu, comme de coutume, a
la fête communale. Peut-être les fonds destinés
aux réjouissances sont-ils moindres que les années
précédentes. On le croit généralement k voir les
modestes préparatifs. Ce n'est pas nous qui en
blâinerioos nos administrateurs. Tout en recon
naissant que les appâts offerts aux étrangers peu
vent verser quelques bénéfices sur la ville, nous
préférons néanmoins que les revenus communs
soient employés spécialement k des œuvres utiles
et d'un intérêt général.'
Nous apprenons avec plaisir que l'académie
de dessin ouvrira ses portes k une exposition de
tableaux. Nous voudrions y voir quelque pro
duction du jeune Bohm k coté des tableaux de
Mr Roffiaen. Espérons aussi que Bohm, père,
pourra présenter aux regards du public le por
trait du roi Léopold et celui de Marie-Thérèse.
Cette nuit, la foudre est tombée sur une ferme,
occupée par le nommé Paret, sise k Zillebeke,
k côté du pavé d'Ypresk Menio. Trente gerbes de
blé ont été mises k feu au milieu d'un champ.
Ce matin, au marché, la bourse a été coupée k
plusieurs personnes. Cependant notre police est
vigilante.
Depuis quelques jours, nous avons k déplorer,
de nouveau, la présence de cette espèce de juifs
errants qui vendent k vil prix des bibles falsifiées.
On écrit de Rome
Notre Saint-Père le Pape a élevé la voix
dans le consistoire tenu le 23 juillet, en faveur
de l'Église catholique opprimée en Russie. Cette
allocution est des plus importantes, elle a été
imprimée avec des documents nombreux qui for
ment un volume.
cour d assises de la flandre-occidentale.
Audience du 26 juillet. Joseph De Bergh,
fils de Pierre, âgé de 23 ans, né k Poperinghe,
doniiciliéa Warnêton, journalier, a étécomdamné,
du chef de vol commis avec circonstances aggra
vantes, a cinq années de réclusion, et k rester
après l'expiration de sa peine, pendant cinq ans,
sous la surveillance spéciale de la police.
Audience du 28. Jeanne De Leu, fille
de Louis, épouse de Pierre Cornelis, âgée de 4i
ans, journalière, a été condamnée, du chef de vol
avec circonstances aggravantes, k cinq années de
réclusion, et a rester, aprèsf l'expiration dè sa
peine, pendant cinq ans sous la surveillance spé
ciale de la police.
Audience du 29. Léopold WiJIems, fjfs de
François, âgé de 27 ans, menuisier, né et^tfemicilié
k Ostende, accusé de vol avec effraction, a été
acquitté.
Audience du 1" août. Jacques-Philippe
Le Roi, âgé de 70 ans, né k L9fÉT9TÉPsnce),
domicilié k Warnêton, domesfm^ "kÇcugi^Ie
bigamie, a été acquitté
Bruxelles, 5
LL. MM. sont de retour k Là
Un ingénieur portugais, M.
hairos, visite en ce moment les travaux publics de
la Belgique, dans le but d'acquérir les notions
nécessaires pour exécuter une grande entreprise
