PRUSSE. berlin, 26 juillet.
AUTRICHE. vienne, 25 juillet.
ILH JWIH I
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Un individu nommé Louis Wholehan, vient
de mourir a Doneraille dans le comté de Cock
(Irlande) h l'âge de 118 ans. Ce vieillard s'était
marié en secondes noces a l'âge de 109 ans, et
chose étonnante et presque iucroyable, il avait eu
de ce mariage un garçon qui vit aujourd'hui en
parfaite santé. Wholehan avait conservé toutes ses
dents, et n'avait pas un seul cheveux blanc sur la
tête.
Des personnes de la cour de Prusse affirment
que S. M. le roi, en recevant, au moment de son
débarquement a Mémel, la triste dépêche qui lui
apportait la nouvelle de la fin malheureuse du duc
d'Orléans, a écrit aussitôt, de sa propre main, une
lettre de condoléance a Louis-Philippe, et une
autre h la jeune veuve du prince, la duchesse
d'Orléans, et que ce monarque, profondément
affligé, a répandu des larmes de chagrin.
Plusieurs de nos négociants en grains ont sus
pendu ces jours-ci leurs paiements, et une assez
grande quantité de traites ont été protestées, ce
qui a produit quelque sensation dans notre monde
commercial.
Il est probable que de grandes pertes sont
résultées de ce que la récolte qui se fait en ce
moment dans plusieurs de nos provinces, avait été
supposée inférieure ce qu'elle est réellement, et
que, conséqnemment, on croyait pouvoir compter
sur une hausse importante dans les prix de toutes
les céréales. Correspondant de Hambourg.)
La duchesse d'Angoulême et la princesse de
Berry sont arrives ici le 24venant de Kirchberg
et sont descendues au palais. Il paraît que leur
voyage n'a d'autre but que celui de complimenter
l'impératrice a l'occasion du jour de sa fête.
Le duc de Bordeaux s'est rendu h Tœplitz pour
prendre les bains.
Les incendies continuent dans nos environs.
On écrit de Furnes, 1" août
Le dernier dimanche de juillet de chaque
année, on voit Furnes une procession bien plus
curieuse et bien plus intéressante qu'elle n'est
renommée. Elle figure, en action, la vie et la
passion de Jésus-Christet donne une forme
d'allégorique aux articles de Foi et de la Religion
Catholique Romaine. Tous les personnages décla
ment des pièces d'ancienne poésie flamande, dont
l'ensemble forme de ces représentations du moyen-
âge qu'on désignait sous le nom de Mystères.
Cette cérémonie est surtout intéressante en ce
qu'elle nous ramène aux temps les plus reculés,
car elle n'a pas subi de changements notables
depuis son institution. Des pénitents vêtus de
cilices, traînant d'énormes croix de bois ou des
barres de fer, la suivent et l'entourent; des péni
tentes marchant pieds nus, ayant tout le corps
couvert d'une voile noir, y assistent comme aux
temps passés. Cette année-ci cette procession
attira la curiosité d'augustes personnages. Nous
avons eu le plaisir de remarquer hier, se mêlant h
la foule, S. A. R. le duc régnant de Saxe-Co-
bourg, frère de notre Roi, et l'attention que ce
prince a mise h regarder tous les détails de cette
scène religieuse, faisait comprendre toute la satis
faction qu'il éprouvait.
S. A. R. avait fait connaître le désir de voir la
procession par les croisées du parquet du tribunal,
que M, le procureur du roi s'est empressé de
mettre sa disposition. Quand toute la procession
eut défilé sous les yeux du prince, S. A. R.
alla dîner h Y Hôtel de la Noble-Rosed'où elle
est retournée a Ostende, en exprimant aux gens de
l'hôtel combien elle était satisfaite du court séjour
qu'elle avait fait en cette ville.
D'après les nouvelles que nous recevons de
Knocke, la mer était très-agitée ces deux derniers
jours, ce qui n'est pas surprenant, vu les forts
vents du nord qui y règuent depuis quelque
temps. Samedi 3o, on a trouvé sur le Paarde-
Markt une tablette de navire portant sculpté
en grandes lettres renouvellement peintes en jaune
le nom d'Andréas.
h'Ami de l'Ordre a parlé dernièrement
d'un tilleul qui se trouve dans la commune de
Florée (Namur) et dont la circonférence a 1 mètre
du sol est de 9 mètres 80 centimètres; a 2 mètres
de hauteur de 9 mètres et de 11 mètres a la
couronne. Ce vénérable tilleul a trouvé son aîné
dans celui qu'on admire daus la commune de Vos-
selaere, hameau Meere, situé a trois milles de
Gand. Ce Nestor des arbres a une circonférence
1 mètre du sol de 12 mètres centimètres, h 2
mètres de hauteur, de 9 mètres 20 centimètres et
x 1 mètres 70 centimètres la couronne. Ce tilleul
existe depuis environ huit cent ans. 11 a été élagué
cette année-ci, opération qu'il n'avait subie depuis
cinquante-trois ans, et sept chariots ont été rem
plis de ses branches.
Il existe encore a Moorseele près de Courtrai
un tilleul admirable, dont nous ne connaissons
pas au juste la circonférence, mais qui au besoin
peut protéger une centaine de personnes contre la
pluie. (Organe.)
Le Roi et la Reine sont arrivés avant-hier
de Paris, ainsi que nous l'avions annoncé. La
Reine porte encore sur son visage la trace du
plus douleureux chagrin. Dès qu'elle est arrivée
au château, elle s'est fait amener ses enfants qu'elle
a embrassés en les couvrant de larmes, comme
si son bonheur de mère était troublé par cette
pensée cruelle qu'ici bas un malheur imprévu
a bientôt fait de déchirer les plus douces af
fections. Le Roi dont les traits sont altérés s'ef
force de consoler la Reine avec cette fermeté
apparente qui rend souvent plusamères les peines
intérieures. On dit que LL. MM. partiront pro
chainement pour Ostende.
LL. MM. venues de Mons par le chemin de
fer, se sont rendues de la station du Midi au
château de Laeken, dans une voiture quatre
chevaux.
On écrit d'Ostende, 2 août
L'enterrement de l'aspirant de marine Lieben,
tué par M. Dietz, a eu lieu aujourd'hui a trois
heures et demie de relevée avec les honneurs
militaires. Le convoi se composait du comman
dant de place et des officiers de toutes armes
en garnison a Ostende.
Le Courrier de Nuremberg donne une
notice intéressante sur le débit en Belgique des
vins allemands, préparés en vins de Champagne,
aiusi que de vins allemands qui se vendent comme
tels. Quant au Steinwein et aux autres qualités
précieuses de vins franconiens, ils sont, dit ce
journal, très-chers et rarement non falsifiés en
Belgique où cependant l'on peut se procurer
d'assez bons vins de Rhin.
Dimanche, on jouait les Enfants d'E
douard Toulouse. Au moment où Élisabeth
s'écrie que, plutôt que de signer la lâche déclara
tion que lui demande Glocester,ellese présenterait
au peuple, tenant ses enfants, et qu'elle lui dirait
Peuplesauve ton roi, c'est Édouard, c'est lui,
Édouard, orpheliu, qui te demaude appui!
un tonnerre d'applaudissements est parti de tous
les coins de la salle. Tous les soirs, le public repète
les mêmes démonstrations avec le même enthou
siasme et la même unanimité.
On lit dans le Rhône de Lyon du 31 juillet
«1 Un ouragan d'un aspect et d'une violence
très-extraordinaires dans nos contrées est venu
fondre sur la partie sud de notre ville, hier a
deux heures après-midi. Un nuage épais et noir,
amoncelé au-dessus des hauteurs de Saint-Irénée,
s'avança sur la ville en se déployant sur les ailes
comme pour l'envelopper.
Bientôt le jour s'obscurcit, un tonnerre épou
vantable gronde sur le faite des édifices, et un
coup de vent d'une effrayante impétuosité souffle
subitement comme une force lancée par un bras
surhumain. De toutes parts les vitres sont brisées,
les tuiles voltigent dans l'air et tombent dans
les rues, heureusement presque désertes, et les
arbres sont mutilés; dix-sept peupliers de la
chaussée Perrache sont renversés. Au même instant
la grêle tombe sur toute l'étendue de la pres
qu'île et la couvre d'une forte couche de gros
grêlons.
En ce moment un omnibus du midi arrivait
près de l'abbatoir. Les chevaux, fatigués par le
coups redoublés de la grêle, s'arrêtent et baissent
la tête. Le cocher descend de son siège, frappe
les chevaux au museau pour les forcer h se redres
ser et h marcher; mais tout a coup ils s'élancent
au galop, se détournent de la route et vont se
précipiter dans le Rhône.
Un homme et une femme se jettent hort de
la voiture et tombent, sans accident, sur le bord
du talus; une autre femme et un enfant sont
entraînés dans le fleuve. Aux cris de la femme,
qui s'était sauvée et qui était la mère de l'enfant
resté dans l'omnibus, deux hommes accoururent.
Mais ni l'un ni l'autre ne savaient nager, et il
fallait entrer dans le courant pour retirer les
deux créatures infortunées qui n'avaient plus
que la tête hors de l'eau dans l'omnibus resté
en équilibre.
Avec la proraptitnde de la pensée, l'un de
ces deux hommes, le sieur Barge, marchand de
veaux, h Saint-Étienne-la-Yarenne, court h l'a
battoir, saisit une corde, se fait attacher par le
corps et s'élance dans le fleuve. Il parvient h
prendre l'enfant, le rend h sa mère, et retourne
aussitôt au secours de la femme qu'il a le bonheur
de sauver égalemeut, avec l'aide du brave homme
dont il était accompagné et dont nous regrettons
