JOURNAL DÏPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. No 2593. 26me année. INTÉRIEUR. 7PF.2S, 10 AOÛT. Si jamais la pairie a eu besoin du con cours loyal de lous les bons citoyens afin de se soustraire une ruine plus ou moins prochaine, on doit convenir que cela est vrai surtout dans les circonstances actuel les. Les mauvaises passions se sont donné le mot pour anéantir tout pouvoir, civil ou religieux. Or, vouloir détruire l'auto rité, c'est vouloir faire crouler la société par sa base, c'est vouloir rendre impos sible un gouvernement quelconque. Les hommes consciencieux de lous les partis l'ont senti. Il n'est donc pas étonnant qu'ils aient répondu l'invitation faite derniè rement par un journal modéré, quoiqu'é- minemment catholique, de reconstituer l'ancienne union entre lous les vrais en fants de la Belgique, sans distinction d'o pinions religieuses. Quant nous, cette harmonie aussi nécessaire au repos et au bonheur de tous les belges, a été constamment dans nos vœux. Il ne dépendra pas de nous qu'elle ne s'établisse d'une manière durable. C'est donc de tout notre cœur et sans arrière- pensée que nous nous associons aux vues conciliantes du Nouvelliste de Bruges. Car c'est de celte feuille, si rétrograde selon quelques-uns, que l'appel la réunion de tous les hommes modérés est parti d'abord. Cet appel trouvera-t-il de l'écho chez tous les publicistes sans exception? Nous serions bien heureux de pouvoir le croire; mais hélas! il est des personnes qui se croient humiliées dès qu'elles ne régnent point sans partage. Ayant sans cesse l'in jure et l'insulte a la bouche, ces hommes incorrigibles se refusent tout accommo dement. Leurs victimes, suivant eux, se raient bien osées de vouloir secouer leurs chaînes. Le règne de l'ultralibéralisme est si doux, si paternel Les intérêts de leurs administrés sont soignés avec tant d'im partialité et de ménagements! Nous n'exagérons pas. Telles sont les idées que notre confrère de la rue du Tem ple vient d'exprimer dans son dernier n°. Le Nouvelliste, voulant expliquer par un exemple de quelle manière il entend l'u nion, objet de lous ses vœux, a déclaré que s'il avait dès ce moment s'expliquer sur les membres sortants du conseil com munal de Bruges, il formerait des vœux pour qu'ils soient ton» i-éélus. Cependant, dit-il, parmi ces membres on compte M. Devaux, avec lequel on ne nous soupçon nera pas de sympathiser en politique. Pourquoi donc ledit journal voudrait-il de M. Devaux comme conseiller communal? Parce que M. Devaux conseiller s'est renfer- mé avec ses collègues dans le cercle de ses attributions administrativeset qu'il a con couru avec eux rechercher et défendre les intérêts de la commune. Eh bien! que fait le Progrès l'occasion d'une déclaration aussi explicite? Il s'en empare hypocrite ment pour nous faire entendre qu'aux prochaines élections Ypres 011 fera bien de réélire tous nos conseillers sortants, y compris ceux qui ne marchent pas sous son drapeau. Si nous avons bonne mé moire, tel n'a pas été toujours son langage. Les conseillers, qui ont voté pour le col lège de S'-Vincenl de Paul, selon lui, étaient des rétrogrades, des hommes faibles et peu la hauteur de leur mission. D'où vient donc le revirement que nous venons de signaler dans les idées de notre confrère? Aurait-il peur, peul-èlre, que nos électeurs ne jouent un mauvais parti aux hommes de son bord? On serait porté le croire. Pour notre part, nous nous bornons déclarer qu'ils n'ont rien craindre les conseillers, qui, comme M. Devaux, se sont renfermés dans le cercle de leurs attributions administratives, et se sont ap pliqués rechercher et défendre les in térêts de la commune. Dans sa séance du 5, le sénat, après quelques débals qui n'ont été que la répé tition de ceux qui ont eu lieu la chambre des représentants, a voté la convention conclue avec la France l'unanimité de 28 voix. Six membres se sont abstenus. Ce sont MM. le comte de Renesse, Dumon- Dumortier, le baron Baré de Comogne, le comte Duval de Beaulieu, et le baron de Potesta de Waleffe. Le séntrt après une courte discussion a ensuite voté le projet de loi relatif au re nouvellement des inscriptions hypothé caires, et s'est ajourné indéfiniment. VÉRITÉ ET JUSTICE. On s'abonne Vprcs, Granti'- Place, 31, vis--vis de la Gaid**, et chez les Percepteurs des Pusies du Boyau me. PRIX DE IMROXIEMEST, par trimestre, Pour Ypi.-sfr. 4 Pour les autres localités 4fi® Prix d'uu numéro 17 centimes par ligue. Les ré clames, 84 centimes la ligne. Tout ce qui concerne la rédac tion do:t être adressé l'Éditeur Ypres Le Propagateur paraît le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine. PRIX DE® IASERTIOAS. Soit que nous ayons été mal informé, soit cause d'un changement survenu depuis samedi, nous avons commis une erreur en disant que l'ex position de tableaux serait l'académie de dessin. La salle ordinaire des délibérations du conseil communal a été destinée a recevoir les productions de nos artistes. Nous remercions l'autorité de n'être point restée sourde a notre voix. Ce n'est pas seulement dans les grandes villes, mais c'est sur lous les points où plusieurs personnes se livrent au culte des arts, qu'il est de la plus haute utilité que périodique ment il y ail un assemblage des résultats engendrés par les efTorts individuels de tous, afin que chacun soit inis même de comparer les autres entr'eux et lui même, de s'assurer que certaines difficultés ont été vaincues, de se convaincre que des défauts inaperçus jusqu'alors doivent être évités; et surtout afin que nul ne se perde a jamais par une fausse opinion de soi, conçue d'un succès accidentel et alimentée par les flatteries pernicieuses d'indiscrets protecteurs. La vérité de ce que nous avançons doit ponsser tous ceux qui ont le désir sincère de progresser exhiber annuellement les seuls irrécusables té moignages de la marche ascendante de leur talent. Nous croyons par conséquent que l'absence des noms de MM. Aulricqiie et Debrnck ne se serait pas fait remarquer, si l'ouverture d'un salon avait été annoncée plus tôt.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1842 | | pagina 1