Séance du 27 août. Séance du 29 août. EXTÉRIEUR. FRANCE. paris, 29 août. RUSSIE. saint-pétersbourg, 16 aout. M. le ministre de lintérieur se rallie cette rédaction. Il demande en outre qu'au premier paragraphe au lieu des mots la soumettre au régime de la présente loi, en dire la soumettre au régime (Tinspection de la présente loi. M. Deiaux soutient que l'article manque de clarté. J'ai déjà demandé, dit-il, si dans le cas où un ministre du culte refuserait son concours, sans motif, on retirerait le subside. M. le ministre de Vintérieur. J'ai déjà répondu Non! M. Devaux. Vous dites non, mais la loi dit oui. Je propose donc le paragraphe suivant Le refus de conoours des ministres du culte, lorsque le gouvernement n'en approuve pas les motifs, n'entraîne pas le retrait des subsides. M. le ministre de l'intérieur pense que cet amendement est inutile, car tel est le sens de l'article ai, tel qu'il est maintenant proposé. L'amendement de M. Devaux est mis aux voix et n'est pas adopté. L'article ai est ensuite adopté. Le premier vote du projet est terminé. Le second vote en est renvoyé lundi. La séance est levée trois heures et demie. M. le ministre des finances présente un projet de loi tendant ouvrir son département un crédit extraordinaire de fr. 247.37770 0. pour faire face une condamnation judiciaire. L'ordre du jour appelle le second vote du projet de loi, relatif la réclamation des marchands de vins. MM. Osg, Mercier. Delehage et Cogels, prennent succes sivement la parole pour défendre les opinions qu'ils ont fait valoir lors du premier vote. M. le ministre des finances persiste soutenir que les marchands de vins n'ont droit aucune indemnité. Cependant si la chambre vote définitivement ce principe, il propose une rédaction ainsi conçue Les négociants en vins dont les comptes présentaient au 16 août i8jades termes de crédit non échus, résul tant du droit d'accises sur des vins d'origine française, obtiendront une rémise égale Cette remise se fera par imputation sur les échéances successives des comptes de ces négociants. M. le président. Je vais d'abord mettre aux voix le principe. La chambre décide par 33 voix contre a5 que la remise sera égale la totalité de la réduction du droit d'aocises. M. Mercier engage M. le ministre des finances retirer son amendementpuisque les négociants en vins ne de mandent pas mieux que l'on pose les scellés sur leurs magasin pendant le réoensement. M. le ministre des finances. Si la rédaction adoptée me donne le droit de faire apposer les scellésje retire mon amendement. M. Mercier. C'est évident. L'amendement de M. le ministre des finances est retiré. On procède l'appel nominal sur l'ensemble du projet, il est adopté par 38 voix contre a5. Lundi 29 août le second vole de la loi sur l'cnseiguement primaire. La chambre s'occupera immédiatement après du projet de loi relatif la convention aveo la ville de Bruxelles. La chambre adopte également l'unanimité et sans dis cussion, le projet de loi allouant une somme de 10,000 francs, au budget de 1841 pour indemnité aux anciens employés des ambulances supprimées par suite du traité de paix. L'ordre du jour appelle en second lieu le second vote du projet de loi sur l'enseignement primaire. L'amendement introduit dans l'article 4 est adopté sans discussion. L'art. 5 a été adopté dans les termes suivants u Les enfants pauvres reçoivent l'instruction gratuitement La commune est tenue de la procurer tous les enfants pauvres dont les parents en font la demandesoit dans son école communale, soit dans celle qui en tient lieu, ou dans toute autre école spécialement désignée cet effet par elle, en conformité des articles 3 et l\. u Le conseil communal fixetous les ansle nombre d'enfants d'iudigents qui, dans chaque commune, doivent recevoir l'instruction gratuite, ainsi que la subvention payer de ce chef, ou, s'il y a lieu, la rétribution due par élève. Cette liste, ainsi que le montant de la subvention ou la quotité de la rétribution est approuvé par la dépu- tation permanente, sauf recours au Roi. M. le ministre de Cintérieur propose la disposition addi tionnelle suivante Ladéputation permanente déterminera aussi, sauf recours au Roi, la part contributive qui incombe au bureau de bienfaisance dans les frais d'instruction des enfants des pauvres. M. Dubus [aîné) pense que ce serait le bureau de bien faisance qui devrait décider quels sont les enfants pauvres. M. le ministre de l'intérieur, pour faire droit quelques observations, je propose de dire après le paragraphe addi tionnel qu'il a présenté La part assignée au bureau de bienfaisance sera d'office portée son budget. Après quelques observations de M. De Theux l'article est adopté aveo le additionnel et l'amendement proposé par M. le ministre et l'amendement de M. Dubus aîné. L'amendement porté l'art. 7 est définitivement adopté. L'art, 9 a été adopté dans les termes suivants Les livres destinés l'enseignement primaire sont ex aminés par la commission centrale et approuvés par le gouvernementl'exception des livres employés exclusi vement pour l'enseignement de la morale et de la religion, lesquels sont approuvés par les chefs des cultes seuls. Les livres de lecture employés en même temps a l'en seignement de la religion et de la moralesont soumis l'approbation oomm une du gouvernement et des chefs des cultes, u M. le ministre de l'intérieur propose de dire <1 Les livres destinés l'enseignement primaire dans les écoles soumises au régime d'inspection établi par la présente loisont exa minés, etc. L'article 9 est définitivement adopté. La séance est levée 4 heures trois quarts. Nous lisons dans un journal l'anecdote suivante sur Mgr le duc d'Orle'ans Aujourd'hui que la mort a frappé dans la per sonne de ce prince l'homme sur lequel la France reportait avec bonheur ses espérances pour l'ave nir, les faits caractéristiques de la vie de ce prince ne sauraient être indifférents. Parmi tous ceux que l'on pourrait citer, un nous a frappés avec d'autant plus de raison que la personne qui nous l'a rap porté inspire la plus entière confiance, et que ce fait donne la mesure de l'esprit de perspicacité et d'humanité qui animait celui dont la France en tière déplore la perte. Dans une petite ville de l'un de nos départe ments de l'Est, dont je tais le nom par pudeur pour cette partie de la France, si sincèrement dé vouée a nos institutions, le prince royal, a l'un de ses derniers voyages, s'était arrêté dans une au berge d'assez mince apparence, pour y prendre un modeste bouillon. L'hôtelies ayant appris sans peine la qualité de son hôte improvisé, voulut ex ploiter l'honneur de la présence du duc d'Orléans, et demanda 5oo francs pour prix du bouillon. Le prince se contenta de faire l'observation qu'il trouvait ce prix un peu élevé et fit prier le maire de la commune de venir le trouver. Ce ma gistrat municipal s'étant empressé de se rendre a cet appelM. le duc d'Orléans lui parla en ces termes Je suis heureux, M. le maire, qu'une circons tance bien fortuite m'ait mis a même de venir au secours des indigents de votre commune. Voila 1000 francs que je vous remets pour eux, et ne vous demande qu'un seul service, celui de payer mon bouilion. Ce bouillon fut payé 5 fr. par le maire, et les pauvres profitèrent de la capacité de leur inhospi talier concitoyen. La frégate anglaise la Magicienne a débar qué a Malte un lion et une lionne qu'elle avait pris a Tunis et que l'on destine au jardin des plantes de Londres. Dans la nuit, le lion rompit les barreaux de sa cage et se promenait dans la cour du lazaret, lorsque six soldats du poste, prévenus du danger qui menaçait les passagers de la quaran taine, arrivèrent pour le tuer, ne voyant pas d'au tre moyen de s'en débarrasser. Un homme s'offrit pour faire rentrer le lion dans sa cage; il s'avança hardiment vers lui avec un baquet et lui offrit boire; il lui présenta ensuite un morceau de viande et profita du moment où le lion la dévorait pour lui passer au cou une grosse corde au moyen de laquelle on put le faire rentrer dans sa cage. Tous les spectateurs étaient en admiration devant cet homme, dont le courage et le sang-froid impo saient ainsi a une bête féroce. La loi de Régence a élé adoptée h la presque unanimité par la chambre des pairs. Quatorze membres seulement sur 177 ont eu le triste cou rage de protester contre cette loi dont les hommes d'État qui gouvernent la France attendent la con solation de la dynastie d'Orléans, et la conserva tion de la tranquillité générale au moment où la mort de Louis-Philippe pourrait venir réveiller les folles espérances de la branche déchue et les ambitions des partis. Les spéculateurs l'ont du reste parfaitement compris :a la bourse de Londres où le résultat était prévu, les consolidés ont atteint le cours de g3 178, et a Paris le 5 p. c. a été coté 120-10. Un crime inusité s'est commis il y a quelques jours. Un garde forrestier du ressort du cabinet impérial, du nom de Rheimann, originaire de Finlande, a tué d'un coup de feu son chef, le prince Gazarin, intendant de la cour, dans le local même où le prince exerçait ses fonctions. Il était dans l'antichambre, mêlé a d'autres solliciteurs attendant que le prince retournât chez lui h trois heures de l'après-midi. Une vengeance privée, dont les causes ne sont pas encore bien établies, semble avoir été le mo bile de ce crime. L'opinion publique s'accorde a considérer le prince comme un très-honnête hom me, comme un administrateur habile, et comme un homme qui jouissait de l'estime et de l'affection de tous. Son meurtrier au contraire se distinguait par sa brutalité, son humeur irascible, sa dégrada tion morale et celle de ceux qui l'entouraient. Une commission militaire a été aussitôt instituée par ordre de l'empereur pour juger le meurtrier d'après les lois militaires existantes. Il a été con damné a passer douze fois par les baguettes entre deux lignes de 5oo soldats, donc h recevoir 6000 coups de baguettes. Cinq jours après la perpétra tion du crime, il subissait déjk sa peine, mais il n'a pu en suporter qu'une partie. On l'a transporté a l'hôpital militaire le plus voisin pour le guérir de ses blessures. Il subira après le reste de sa peine, et s'il la supporteil sera transporté en Sibérie pour y subir les travaux forcés a perpétuité. TOOTiLLIiS MVI Jeudi dernier, un dîner tout patriarchal a eu lieu entre le centenaire Jean Herman, âgé de 108 ans, et le centenaire Supert, âgé de io3 ans, et la demoiselle Isabelle de Badts, âgée de 92 ans. Ces trois personnes réunissent entre elles 3oo et quel ques année. Journal de Bruges Le 24 du courant, k cinq heures du soir, la foudre est tombée sur la grange du sieur Jean- François Verheydencultivateur, demeurant en la commune de Willebrouck, de l'a le feu s'est communiqué a l'habitation de celui-ci, et ensuite la grange de François Van Molles bâtiments ont été réduits en cendres avec ce qu'ils conte naient, la récolté de cette année et une infinité d'autres objets, deux cochons gras, un veau, ont péri dans les flammes, qui menaçaient d'incendier les maisons du voisinage, entre outres celles de Van Mol et de Henri Vanlaer, qui ont éprouvé quelques dommages. Michel Verheyden, fils, qui engrangeait de l'a voine avec ses frères, a failli être asphyxié par la foudre, qui l'a renversé et laissé plusieurs secondes sans connaissance. La perte est estimé k 20,000 fr., il n'y avait rien d'assuré. Idem. Le gouvernement a reçu de norte chargé d'affaires a Copenhague, des renseignements in téressants sur le commerce des toiles avec le Da- nemarck. Ces renseignements et les échantillons qui les accompagnent ont été envoyés a la cham bre de commerce de Gandavec mission de les mettre a la disposition du commerce de son res sort. Ils serout ensuite communiqués aux chambres de commerce des autres localités du pays que la chose intéresse. [Moniteur.) Le fils du fermier Vervaeke, a Harelbeke,

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Le Propagateur (1818-1871) | 1842 | | pagina 2