JOURNAL D YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. No 2610. Samedi, 8 Octobre, 1842. 26me année. vérité et justice. 7PB3S, 8 Octorre. C'est Lundi 10 que Mr De Smits donnera un Concert la salle de Spectacle. Le collège échevinal a fait avertir de nouveau les habitants qu'ils doivent se garder de recevoir ultérieurement les sous de France. Quand le Pays sera-t-il délivré de cette monnaye qui occasionne des spé culations préjudiciables aux classes les plus malheureuses. Le Journal de Bruges publie une lettre du docteur Rechange, chirurgien de la ma rine, membre de la commission dexploration, qui semble devoir refroidir un peu l'en thousiasme de bien des personnes beau coup trop confiantes, et qui, sans attendre la publication promise des rapports des commissaires du gouvernement, adjoints l'expédition d'exploration, font des dé marches prématurées pour aller Santo- Thomas, ou s'empressent de placer des capitaux dans cette aventureuse entre prise. On s'abonne Ypres, Grand'- Place, 34, vis-à-vis de la Garde, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. 1>1U\ DE l'»BO»\EUE\T, par trimestre, Pour Ypresfr. 4OO Pour les autres localités 4AO Prix d'un numéro »0 Tout ce qui concerne la rédac tion doit être adressé l'Éditeur Ypres. Le Propagateur parait le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine. PRIX DES IXNERTIOXN. 4 f centimes par ligue. Les ré clames, SX centimes la ligne. libéraux se sont montrés si peu jaloux de propager l'instructionqu'il ne se trouve dans le pays qu'une seule institutionouiune seule, qui leur doit l'existence, savoir l'université libre de Brux elles; et l'on sait que le zèle de ces prétendus amis des lumières est si peu généreux, que cet éta blissement ne subsisterait plus depuis longtemps sans les subsides fournis tant par la province que par la commune (1). Ce n'est pas dire qu'aucune autre maison d'éducation, aucun collège, par ex emple, ne soit dirigé dans le sens des libéraux. Il en existe un dans cette ville, lequel possède les sympathies, et pour cause, des hommes que nous combattons. Mais côté de cette institution, qui n'a pas la confiance des parents vraiment religieux, les catholiques n'ont-il pas de leurs deniers orga nisé un collège, où l'éducation religieuse est inti mement unie une instruction solide et variée Quelle odieuse c'onduuéTtîn pûfse dans la caisse communale de quoi subsidier largement une insti tution, pour laquelle nous montrons une bien juste antipathie; nous soutenons de notre bourse un collège, contre lequel on ne formule aucun grief sérieux, et l'on vient nous accuser en face de n'être qu'une vile casteennemie jurée de toute ins truction! N'est-ce point ajouter l'insulte la plus grossière 'a l'iniquité la plus criante? Les catholiques sont les ennemis jurés de toute instruction! S'il en est ainsi, que signifient vos clameurs sans cesse répétées contre le projet, dû ment constaté, selon vous, parmi ces ennemis des lumières, d'accaparer partout la direction de la jeunesse De deux choses l'une ou vous êtes de mauvaise foi quand vous accusez les catholiques de viser au monopole de l'enseignement, ou vous les calomniez indignement lorsque vous les traitez de caste ennemie jurée de toute instruction. Choisissez. Que si, peut-être, vous avez voulu insinuer que les établissements dirigés exclusivement par le clergé sont inférieurs, sous le rapport de l'ins truction, ceux des libéraux, nous vous demande rons sur quoi est basé votre jugement si défavorable aux catholiques. Parmi les nombreux collèges, que possède la Flandre-occidentale, deux seulement, l'athénée de Bruges et notre collège communal, ont concouru lors du concours général, établi par le gouvernement entre les institutions d'enseigne ment moyen subsidiés par l'Étatou étant en instance pour obtenir un subside. Tous les autres ont négligé d'entrer en lice. Où sont donc les élé ments de comparaison? Et si l'on manque de don- (i) l'État payera dorénavant cette pauvre commune l'énorme somme annuelle de francs. Ce vote, qui dans la cliamhre des représeutauts fut emporté la majorité d'une voix, a reçu les éloges des feuilles libérales, et pour cause. (Note de l'éditeur.) En publiant la série des élèves qui ont obtenu des prix d'encouragement notre Aeadémle, nous svons omis de mentionner VICTDR 4.VCELLI8, auquel a été décerné le prix d'honneur en archi tecture. Vous nous empressons de remplir cette lacune. Personne n'a pu lire sans un profond dégoût les lignes que nous avons empruntées dernière ment a une feuille du parti exclusif. Entre autres aménités dont ces libéraux bâtards se montrent constamment prodigues envers ceux qui ne suivent pas leur drapeau, on y remarque une phrase qu'on dirait sortie des petites maisons. Le clergé, c'est-a- dire, ce qu'on appelle le parti catholique, ou modé ré, est une caste ennemie jurée de toute instruc tion.'... En vérité on croit rêver quand on voit un tel excès de déraison. Certes, nous n'avons pas été trop loin en avançant, il y a quelques jours, que les écrivains qui se permettent de débiter de si révoltantes absurdités doivent être atteints d'une monomanie caractérisée. Les catholiques n'ont pas besoin de notre apo logie. Dire qu'ils sont ennemis, et ennemis jurés de toute instruction, c'est nier le jour en plein midi. Tant pis pour ceux qui ferment volontaire- tuent les yeux, afin d'avoir le triste plaisir de pou voir crier contre de prétendues ténèbres. Eh quoi les établissements d'instruction si nombreux, qu'on a vu s'élever partout comme par enchantement dès que le joug hollandais a cessé de peser sur nous, ce sont donc les libéraux et non les catholiques qui les ont créés et soutenus jusqu'à ce jour? Les nées certaines des deux côtés, comment peut-on porter un jugement impartial? Encore si le résultat dudit concours eut témoi gné de la bonté des études dans les établissements qui ont subi l'épreuve! Dans ce cas on concevrait jusqu'à un certain point les prétentions peu mo destes de nos adversaires. Mais il suffit de jeter les yeux sur le rapport officiel, pour se convaincre de l'excessive faiblesse des études moyennes. Les élèvea, appelés h concourir, devaient subir deux examens, l'un ÉCRIT, l'autre DRAE.. Pour être admis l'épreuve orale, 11 fallait avoir obtenu dans l'examen éerlt, ISO pointa, snr lOOO. nombre représentant un travail parfait. Or, ont été admis A l'épreuve orale QI ATRE élèves de syntaxe snr r DEC* élèves de sixième sur S* VHGT-SEPT élèves de septième sur 5S3; Et (SEPT élèves de trigonométrie snr «O. Ce qui donne une moyenne d'environ 4 sur 44. Et c'est en présence d'un résultat si peu flatteur pour les établissements qui ont concouru, qu'on a l'impudeur de traiter les catholiques d'ennemis jurés de toute instruction Oui(pourquoi le taire, puisqu'on nous force le dire? Oui, c'est, en particulier, lorsque notre collège communal n'a pas même obtenu une mention honorable au con cours général, que ses maladroits défenseurs pren nent un ton qui montre nu leurs prétentions orgueilleuses. Mais terminoùs ici cette réponse que nous de vions ces hommes incorrigibles. Nous ajouterons seulement que de la faiblesse des études moyennes dans les établissements subsidiés par l'État, nous ne voulons pas induire directement l'infériorité de ces institutions, quant aux études, vis-à-vis de leurs rivales. Non; pour asseoir là dessus un juge ment équitable, il faudrait, comme nous le disions tantôt, un concours général entre tous les établis sements sans exception. Mais il nous sera permis de dire, sans crainte d'être démenti par personne, que là, où l'éducation religieuse marche de pair avec l'instruction proprement dite, où 1 amour des vertus est joint l'amour des études, là aussi l'en seignement est véritablement bon et solide. Telle est, du reste, l'opinion de tous nos concitoyens sincèrement attachés la religion, puisqu'ils s'em pressent l'envi d'envoyer leurs enfants au collège de S'-Vincent de Paul, qui continue d'être recom- mendable sous tous les rapports. Voici de quelle manière un journal de la capi tale s'exprime au sujet du résultat du concours général qui a eu lieu cette année entre les établis sements d'instruction moyenne. Les études moyennes sont ce qu'elles ont été jusqu'ici, faibles, très-faibles. Les classes infé- rieur^sfquelè jiïïyjouait beaucoup l'année passée, n'ont pas justifié cè^,éloges; un grand nombre de compositions ont été jugées au-dessous de toute

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Le Propagateur (1818-1871) | 1842 | | pagina 1