MAL D APRES ET RE I/ARRRNDISSIIW.
N° 2612. Samedi, 15 Octobre, 1842. 26me année.
7P?.3S, 15 Octobre.
On nous communique les lignes sui
vantes.
Il paraît que le parti modéré proposera
pour condidats
M. Yandermeersch, notaire, conseiller
sortant.
M. Lambin, notaire, conseiller sortant.
M. Ernest De Giieus, juge.
M. Beke-Beke.
EXTÉRIEUR.
On s'abonne Ypres, Gnind'-
Place, 34, vis-à-vis de la Garde, et
chez les Percepteurs des Postes du
Iînyaume. -
PUX DE l.'tMHKHKST,
par trimestre,
Pour Y prèsfr. 4—®t»
Pour les autres localités 4SO
Prix d'un numéro
Tout ce qui concerne la rédac>
tion doit être adressé l'Éditeur 4
Ypres. Le Propagateur parait
le 8.IJIED1 et le MERCREDI
de chaque semaine.
PRIX DE8 imERTIOVE
7 centimes par ligue. Les ré
clames, 35 centimes la ligue.
vérité et justice.
Il y a trois ans, la coterie des ultra-libéraux a
[joussé dans le conseil communalpar la ruse et
a violence, quelques zélés partisans qui y ont
déterminé une majorité fausse et passagère. La
majorité réelle et durable, la presque totalité des
habitants, a été constamment opprimée ses inté
rêts moraux et matériels ont été sacrifiés a la
faction usurpatrice. Les actes sont la, nous n'avons
plus besoin de les rappeler.
Qu'on le remarque bien, aux précédentes élec
tions, la minorité des électeurs a conquis injuste
ment la majorité des mandataires la majorité des
électeurs, soit imprudence de leur part, soit four
berie de la part de leurs adversaires, ont dû se
résigner la minorité dans le conseil.
Voila les positions respectives
Il ne faut point se le dissimuler, celle des anti
libéraux n'est pas la moins avantageuse. Ils occu
pent le terrain litigieux. Or, il est plus facile de
^o«»cr»er que de récupérer On objet quelconque.
La cause du possesseur est toujours la meilleuré.
Aussi, nos adversaires, ordinairement si exaltés,
si furibonds, si agresseursjouent-ils maintenant
la douceur, la bonhomie, la générosité. L'état dès
fchoses leur permet de faire des sacrifices apparents
et de s'en vanter comme s'ils étaient réels.
Ils disent pour donner une preuve de notre
modérationnous voulons bien maintenir cinq
conseillers sortauts, quelle que soit leur opinion,
pourvu que l'on choisisse nos candidats en rem-
placement de ceux qui ne peuvent être réélus.
Mais quel mérite de concession y a-t-il dans
ce langage, lorsque d'ailleurs il est sûr que par
ce système on se fortifiera dans une place envahie
par trahison
Électeurs, c'est ici le nœud de la question.
Voilà pourquoi nous vous répétons soyez pru
dents et actifs; écoutez la raison; repoussez avec
mépris la mauvaise foi; méfiez-vous surtout de
ceux qui cherchent prendre un langage mielleux
et trompeur après avoir vomi feu et flammes
contre les ministres de votre sainte religion.
Ne vous laissez donc plus surprendre, électeurs;
concertez-vous sur les choix futurs; n'ayez qu'un
seul but, le triomphe de la bonne cause; que des
rivalités mesquines ne vous divisent point de là
résulterait votre défaite. En dressaut la liste de
vos candidats, faites attention de n'y porter que
des noms jouissant de la sympathie générale; car
il ne faut point perdre de vue que l'aversion pour
un seul homme occasionne souvent le rejet de tout
un bulletin. Cela ne devait pas être, mais il suffit
que cela soit pour qu'on évite soigneusement
les conséquences fâcheuses qui peuvent en dé
couler.
Les marchands de vin, par suite de la conven
tion linière conclue avec la France, avaient réclamé
auprès de notre législature une indemnité pour les
pertes que ladite convention devait leur causer.
Malgré l'opposition du ministre des finances, les
chambres, une faible majorité, avaient accordé
une restitution de a5 p. c. sur les droits d'accises.
Le gouvernement, par un arrêté du 8 courant,
vient de refuser sa sanction cette mesure. De là,
comme on se l'imagine bien, grande rumeur dahs
la presse. L'Observateur n'a vu d'abord dans le
refus du ministère rien moins qu'une insurrection
contre la représentation nationale, une flagrante
inconstitutionnalité. Puis, remarquant un peu tard
qu'il s'était blousé pour avoir oublié l'art. 69 de
la constitution, il est revenu sur ses pas, et le refus
de sanction n'est plus qu'un coup de tête.
Or, savez-vous pourquoi le ministère en a agi
ainsi? Uniquement pour montrer qu'il a eucore un
tout petit reste de vie, laquelle, après tout, ne tar
dera pas de s'éteindre tout-à-fait. C'est du moins
ce qu'assurent quelques esprits brouillons et tra-
cassiers qui aiment fomenter la discorde parce
qu'ils espèrent pêcher en eau trouble.
Voici maintenant de quelle manière, propos
de l'arrêté du 8 octobre, s'expriment deux feuilles
du parti libéral modéré
trCBTfbî nonssatïsfaîtUàès ce refus de sanction,
c'est qu'il annonce dans le gouvernement, de la
force dans ses déterminations et cette énergie de
conviction qui le rend inflexible dans la route du
devoir et le place au-dessus de toutes les résis-
tances d'une opposition tracassière et systéina-
tique.
Une antre feuille d'Anvers, le Journal du
Commercefait entendre le même langage
Plusieurs journaux ont déjà blâmé vivement
cette mesure. Pour notre part nous y applaudis-
»sons, et plus on la trouve insolite, neuve,
sans exemple dans les fastes ministériels, plus
nous sommes tentés d'en faire compliment au
cabinet et au ministre qui l'a provoquée, parce
qu'enfin elle témoigne de quelque courage et
d'un esprit de résolution qu'on aime rencontrer
dans les agents du pouvoir. Le droit dont on a
usé ici n'est point attaquable, quant sa cons-
titutionnalité, c'est là ce qui importe avant tout.
Pour ce qui est de son application, les sentiments
peuvent être partagés, surtout si on considère la
chose du point de vue de l'opinion qu'on a eue,
et qu'on a émise sur la réclamation des marchands
de vin. Mais nous faisons, nous, abstraction de
celte opinion, et ne jugeons que le fait en lui-
même.
Nous disons donc que, si la loi, rendue par
les chambres, l'a été dans un sens contraire
l'intention du gouvernement, l'avis du ministre
des finances, et malgré tous les efforts tentés par
ce haut fonctionnaire pour la faire rejeter, pour-
quoi en définitive, lorsque ses convictions n'ont
point été ébranlées par la discussion et les votes
qui sont intervenus, et que dans ce cas, la loi,
émanée de la législature, consacre suivant lui un
principe dangereux et compromettant pour les
intérêts du trésor, pourquoi n'aurait-il pas eu
recours au dernier moyen qui lui restait encore
pour la combattre et l'anéantir? Non, nous le
répétons, nous aimons voir dans un ministre
la conscience de son opinion le pousser, pour en
assurer le triomphe, jusqu'à la dernière limite de
son droit et de son pouvoir. Il y a là une force de
résolution qui plaît et donne confiance, w
L'autorité ecclésiastique a fait les nominations
suivantes M. Stragier, vicaire Anseghem est
transféré en la même qualité Merckem, en rem
placement de M. Focqueur nommé curé Coxyde;
M. Verbrugge, vicaire Aelbeke est transféré
Anseghem; M. Aguttes, vicaire Espierres est
nommé vicaire Aelbeke, et remplacé Espierres
par son frère en dernier lieu professeur Thielt.
Nous apprenons que M. Ledeganckjude-de-
paix du canton de Somerghem, vient d'être nom
mé inspecteur provincial des écoles primaires de la
Flandre-Orientale. [Organe.)
M. D. Schouppe, desservant Welle depuis
1820, y est décédé le 8 de ce mois, l'âge de 69
ans.
On nous mande en même temps la mort de M.
J.-B. Lyftogt, curé Oordeghem. M. Lyflogt
naquit Louvain en 1769.
M. Yanderstichele, bourgmestre, con
seiller sortant.
M. Léopold De Florisone.
M. Alphonse Vandenpeereboom.
M. Honoré Smaelen, avocat.
FRANCE. paris, 13 octobre.
Le château du Glaudier, de sinistre mémoire,
vient d'être adjugé, avec toutes ses dépendances,
par le tribunal civil de Tulle, M' Ronnel-Labo-
rie, notaire a Yigeois, pour la somme de 81,000
francs.
Un journal anglais donne propos de l'an
niversaire de la naissance du roi Louis-Philippe
les détails suivants sur les habitudes de S. M.
et sur le régime qu'il a adopté.
Tous les bruits répandus d'après lesquels S. M.
est atteinte d'hydropisie, sout, dit cette feuille,
tout-à-fait sans fondement.
Le roi n'a aucune maladie organique et sa santé
est généralement meilleuie que celle de 99 indi
vidus sur 100. Ses habitudes sont très régulières,
et si ce n'est qu'il travaille beaucoup jusqu'à m e
heure avancée de la nuit, il ne fait rien qui soit de
nature porter la moindre atteinte sa santé.
11 est même douteux que cette habitude de
veiller tard lui ait jamais été nuisible. On tn'assure
que sur six nuits le roi eu passe cinq seul, depuis