iïtflnsteur,
EXTÉRIEUR.
entre l'évêché et le conseil communal, un projet
de règlement a été minuté, d'après lequel le prin-
cipalat serait confié exclusivement a un ecclésias
tique approuvé, cela va sans dire, par l'évêque,
et chargé seul de l'enseignement religieux et moral,
(nous ne saurions, pour notre part, établir la de
séparation rationnelle). Les livres classiques de
vraient tous être choisis dans les éditions expur
gées; nous ne voyons pas quelle objection plausible
on pourrait faire h cette condition. Enfin les
professeurs, etc., nommés par le conseil commu
nal devraient présenter toutes les garanties de
religion et de moralité.
Il nous semble que rien n'est plus conforme
aux besoins et aux sentiments de la majorité des
parents.
Cependant Mgr l'évêque de Tournay réclame
une garantie de plus. Il demande que dans le cas
où il serait reconnu qu'un professeur manquerait
habituellement aux lois de la religion et de la
morale, il en soit fait directement rapport a l'au
torité épiscopale, qu'on peut appeler spéciale en
ce cas, laquelle provoquera, si elle le juge conve
nable, la destitution de l'inculpé.
Quoi de plus simple et de plus naturel? On
veut entourer un établissement d'instruction pu
blique de la faveur et de la confiance qu'inspire
naturellement aux parents le concours de l'autorité
religieuse; ou c'est franchement en sans arrière-
pensée que l'on sollicite ce concours, et alors les
conditions réclamées par Mgr. l'évêque de Tour
nay doivent être acceptées volontiers, telles que
nous venons de les indiquer. Ou bien on veut
avoir une simple apparence religieuse et morale,
alors de quel front ose-t-on réclamer un concours
qu'on se réserverait d'annihiler?
Comment peut-on blâmer un évêque de se pré
occuper des intérêts de la religion et de la morale,
de prendre toutes les précautions nécessaires afin
que son subordonné ecclésiastique se trouve dans
une position assez nette, assez bien tranchée, pour
que le caractère sacré de ce subordonné soit h
l'abri de tout soupçon, de toute atteinte; de telle
sorte que la responsabilité immense qui va peser
sur lui ne puisse être compromise que par lui-
même, et soit parfaitement indépendante de toute
influence extérieure, directe ou indirecte? Et re
marquez ensuite quelque prudence tout-â-fait
convenable et pleine de sollicitude règne dans les
conditions de Mgr. l'évêque de Tournay. Il veut
qu'en cas de manquement, il lui en soit référé, et
se charge lui-même du soin de provoquer une
destitution si elle est nécessaire, c'est-à-dire qu'il
entend mettre sous la sauve-garde de sa charité et
de sa prudence la publicité d'une mesure toujours
fâcheuse. Il ne veut pas que le zèle du principal
puisse l'entraîner trop loin, il ne veut pas non plus
qu'une démarche directe de sa part l'expose des
haines, a des fausses interprétations, ni que des
considérations secondaires puissent influer sur la
sûreté morale d'un établissement couvert d'un vé
nérable patronage.
Quoi de plus sage, de plus prudent? Il paraît
que tel n est pas l'avis de Y Observateur, Il est
vrai ce pauvre journal a rarement la perception
nette de ce qui est juste et de ce qui ne l'est pas,
des devoirs du clergé et de ses droits, de ce qui est
utile et de ce qui est dangereux. (G. de Mons
On se méfieet avec raisonde ceux qui souf
flent le chaud et le froid. 11 n'y a pas longtemps,
un journal exalté de notre ville soutenait que le
clergé est une caste ennemie jurée de toute ins
truction. Dans son dernier n° il accuse le même
clergé de viser au monopole de l'instruction. Y
a-t-il contradiction plus flagrante?
Ypres, le 19 octobre 194t.
d*/■Se ^ec/ac/eur e/u (Pwpacjateuir.
Le loup s'est habillé en berger. Votre jeune
confrère de la rue du Temple a fait trêve h ses
déclamations habituelles. Dans son dernier n° il se
donne des airs de victime. Il jure ses grands Dieux
que personne ne fut jamais plus inoflensif que lui,
Progrès. Il prend témoin ses bénévoles lecteurs,
qu'il ne se défend qu'à la dernière extrémité. Ce
pendant, tout en se vantant de sa modérationde
sa justice, voire même de sa véracité, il lui échappe
par ci par la quelques compliments de sa façon
contre ce hideux parti clérical, qu'il a parfois
mené joliment, comme chacun sait. Tant il est
difficile de dompter son naturel Aussi un ancien
a dit quelque part Naturam expetlas furcd
tamen us que recurret.
Quel peut être le but de ce doucereux langage
d'emprunt? Pourquoi se défendre aujourd'hui
d'avoir maintes fois insulté la religion et ses mi
nistres? Pourquoi Parce que le jour des élections
est proche. La chose est évidente. D'ailleurs notre
Protée l'avoue assez hautement. Au moyen d'une
protestation telle quelle, ou espère piper quelques
électeurs. Mais la ruse est par trop grossière. Il n'y
aura que les sots qui s'y laisseront prendre.
Continuez, Monsieur le Rédacteur, j'ose vous
en prier au nom de tous les Yprois modérés,
continuez démasquer ces hommes, qui se targuent
du beau nom de libéraux, tandis qu'ils ne craignent
point de nous blesser dans nos affections les plus
chères. Les cris poussés par votre antagoniste
prouvent que vous avez mis le doigt sur la plaie.
Les noms sortis de l'urne électorale feront voir,
je n'en doute pasque vous aurez combattu pour
les véritables intérêts de notre ville.
Agréezetc. Votre abonné.
Bruxelles, 18 octobre.
Une décision de M. le ministre des travaux
publics du i4 de ce mois, publiée comme annexe
au Moniteur de ce jour, règle le service des con
vois pour la période d'hiver, c'est-'a-dire dater
du a i octobre. Le jour où commencera le service
sur Tournai sera annoncé ultérieurement. Les
heures de départ de Tournai pour Gand et Brux
elles, sont 6 h. 45 m. du matin et 2 h. 45 m-
de relevée. Tous les convois entre Courtrai et
Tournai s'arrêteront Mouscron. Les convois de
Bruxelles en destination de Courtrai iront jusqu'à
Tournai.
Le service sur Rouhaix n'est pas encore fixé.
Il n'est pas question dans la décision que vient
de prendre M. le ministre des travaux publics
du service entre Chénée et Liège.
Les départs de Quiévrain auront lieu 6 h. i5
m., 9 h. et 12 h. du matin, et 4 h. 43 m. de
relevée.
Pour Forest un convoi spécial partira tous les
dimanches et lundis de Bruxelles, 2 h. de relevée
et 6 h 20 m. du soir. De Forest pour Bruxelles,
2 h. 15 m. de relevée et 6 h. 5o m. du soir.
Nous apprenons avec plaisir, dit un journal
de Gand, que M. Mechelaere, de Bruges, dont on a
admiré la superbe voix de basse dans le dernier
concous de chant où il a emporté le premier prix
vient d'être reçu au Conservatoire de Bruxelles
et d'obtenir un subside du gouvernement.
Pendant l'avant-dernière nuit, des voleurs
ont coupé sur la route de Bruxelles Hal, les cour
roies de la bâche qui couvrait une diligence allant
de Bruxelles Tournai, et ont enlevé des marchan
dises pour une valeur d'environ 2,000 francs. Le
couteau dout les voleurs se sont servi a été re
trouvé.
M. le peintre Van Hanselaere, établi depuis
plusieurs années Gand, sa ville natale, vient
d'achever une vaste toile, représentant Philippe
Van Artevelde au moment où ce tribun célèbre
assemble les Gantois sur le Marché du Vendredi
pour les conduire contre les forces du comte
Louis de Maelde, réunies Bruges. M. Van Han
selaere travaillait depuis longtemps cette compo
sition qui excite une vive curiosité chez tous les
amis des arts.
Trente-six instituteurs communaux de l'ar
rondissement de Louvain se sont réunis jeudi i5
octobre, au local de l'école primaire supérieur de
cette ville, sous la présidence du commissaire d'ar
rondissement, afin d'arrêter les bases d'une asso
ciation destinée établir une caisse de retraite en
faveur des instituteurs de la province de Brabant.
Après une heure d'examen, les statuts de la caisse
des instituteurs de la province de Luxembourg ont
été adoptés l'unanimité, en y introduisant néan
moins une légère modification dans ce sens que
l'apport d'un instituteur quittant la province avant
dix années de services déclarés, ne seraient point
perdu pour lui, mais serait versé dans la caisse de
prévoyance de la province où il irait s'établir.
Avant-hier, midi, dans la rue Royale, une
enfant en bas âge a été écrasé par une vigilante.
Un bien triste événement est arrivé hier
deux heures de relevée, dans le tunnel entre Tir-
lemont et Louvain. Au moment où le convoi de
marchandises arrivait de Liège, le machiniste Maes
a eu la cuisse et le bras écrasés, on a dû avoir re
cours l'amputation de ces deux membres.
On écrit de Bruges, 18 octobre
Hier au soir, vers les 8 heures, un incendie a
éclaté dans un moulin farine, construit en bois,
situé le long des remparts, entre les portes de Bou-
verie et d'Ostende; en un instant, les flammes
envahirent tout le moulin; l'arrivée des pompiers
et de la garde municipale on ne voyait plus
qu'une masse de feu et des dolonnes d'e'tincelleS;
tout secours était devenu inutile.
A neuf heures, tout était fini. La rumeur pu
blique accusant le meunier, qui avait dû quitter le
moulin, d'y avoir mis le feu par malveillance,
l'arrestation provisoire de ce malheureux a eu lieu
sur-le-champ.
On écrit de Tournai, i5 octobre
Aujourd'hui s'est présentée devant le tribunal
correctionnel de cette ville, l'affaire intentée par
le ministère public contre les cinq individus pré
venus d'être les auteurs des scènes qui se sont
passéesà Ath lors des élections. Elle a été ajournée.
h'Indicateur de Tourcoing annonce que
le chemin de fer de Roubaix la frontière belge
sera définitivement inauguré la fin de ce mois.
On écrit d'Anvers, 16 octobre
Hier après-midi un matelot est tombé du pont
d'un navire fond de cale. Il a été transporté
l'hôpital, grièvement blessé.
Avant-hier soir, une femme a reçu de son mari
un coup de couteau au bas ventre. Le mari a
été arrêté et la femme transportée l'hôpital.
Cette scène brutale s'est passée près de la porte de
Malines.
HOLLANDE. La Haye, 17 octobre.
Le i5, 8 heures, le grand-duc et la grand-
duchesse héréditaires de Saxe-Weimar-Eisenach,
se sont rendus au palais du roi, pour prendre
congé et adresser leurs adieux leurs augustes
parants. Quelques instants après. L. A. R. ne tar
dèrent pas monter en voiture et le roi et la
reine, qui s'étaient rendus sur le perron du
palais, les yeux mouillés de pleurs, regardèrent