pital, élevé aux frais du gouvernement et de
la province, nécessiterait un impôt écrasant
pour les manants, que cet hôpital serait
un horrible cancer, un tonneau des Da-
naïdes qui engloutirait les sueurs du peu
ple, si on n'écartait au plus tôt deux ma
gistrats pour les remplacer par des hommes
fermes et dévoués.
En cas de succès on verra d'abord cou
ler la bière, puis le vin, et le Ronne de
Frasnes deviendra un pactole.
Au reste, nous reconnaissons que ceux
qui ont obtenu le plus de voix appartien
nent des familles honorables et attachées
la réligion de leurs pères.
Les Frasnois se pâmeront de rire en
apprenant que MM. Miclotte et Defrasne
marchent sous la bannière du libéralisme
avancé!!
Chlèvres, Belœil, Everbecq, Flobecq,
Wobecq et toutes les communes du canton
de Frasnes ne seront point citées par les
journaux soi-disant du progrès.
Quant leur triomphe en Belgique, il
est exagéré on sonne la trompette pour
l'ombre d'un libéral qui a obtenu un suc
cès; mais les défaites, on les passe sous
silence.
Le traité entre la Neerlande et la Bel
gique a été signé le 5 novembre, par les
plénipotentiaires des deux pays.
Nous apprnons que ce traité, qui con
tient un échange de territoire, sera soumis
l'approbation des états-généraux.
Les signataires du traité sont, du coté
Ai.ia No^niarirle: LL. EExc. le baron lluys-
sen-Van Kattendyke et MM. Rochussen et
Van Hall;
Et du côté de la Belgique: S. Exc. Mr le
général Prisse et Mr Dujardin. (J. de la Haye.)
Les eaux dans le bief supérieur du canal
d'Ypres l'Yser étant remontées la côté
de 3,m 50. Par arrêté du 9 courant, de M.
le gouverneur de la Flandre-Occidentale,
la navigation peut être reprise dans ce
canal.
C'est mercredi prochain, 16 du courant
qu'expire le terme du deuil de quatre mois
que le roi avait pris l'occasion de la mort
du duc d'Orléans.
On vient de faire, la mairie du 10e
arrondissement de Paris, les publications
préalables du mariage de M. Marotto, Es
pagnol avec MUe de Briey, fille du comte
de Briey, ministre des affaires étrangères
de Belgique.
Hier matin, dix heures, le général
Vandermeere, condamné dans l'affaire du
complot, a été reconduit de sa maison, rue
des Cendres, la prison des Petils-Carmes.
Sous peu de jours, il sera transféré avec
Verpraet et Van Laelhem la citadelle de
Bouillon.
Le commandement de la prison des Pe
tils-Carmes vient d'être confié provisoire
ment au sous directeur de la maison de
détention militaire Alost; il est déjà en
fonction.
Voici quelques détails sur la réinté
gration du général Vandermeere aux Pe
tits-Carmes
Hier, six heures du matin, le comman
dant de la gendarmerie s'étant rendu chez
le général, lui exhibason mandat. Le con
damné dont la santé est encore très-alté-
rée, demanda alors un sursis de quelques
heures. La journée toute entière lui fut
accordée.
M. le vicomte Demanet de Biesme fit
plusieurs démarches infructueuses pour
obtenir un plus long délai. A 7 heures du
soir le général est rentré en prison.
Lorsque l'heure de la séparation fut ve
nue, une scène déchirante eut lieu entre
le condamné et sa famille.
L'instruction relative l'évasion du
condamné Vandersmissen est terminée.
On croit que M. Vandersmissen, avec
sa femme et son fils, seront parvenus, lun
di matin, gagner la frontière de Prusse
ou de Hollande.
Mardi, des perquisitions munitieuses ont
été faites par l'autorité judiciaire S'-Josse
ten-Noode et Etlerbeek, chez M. Bovy et
au domicile de la famille Vandersmissen.
De nouvelles visites domiciliaires ont eu
lieu hier matin.
C'est M. le juge d'instruction Dusart qui
instruit cette affaire.
C'était dimanche jour de congé pour le
guichetier le plus intelligent préposé a la
garde de la principale entrée des Petits-
Carmes; peut-être M. Vandersmissen était-
il informé de l'absence de ce guichetier.
Mme Vandersmissen est partie en voi
ture lundi après sa sortie de la maison
d'arrêt, et a pris, en compagnie d'un de
ses tiis, îa route de^Louvain.
L'autorité a reçu avis que Mme Van
dersmissen est arrivée Aix-la-Chapelle.
Le Belge assure que les meubles de
l'ex-général Vandersmissen ont été saisis
hier, la requête de ses créanciers.
Avant-hier, minuit, l'autorité judi
ciaire s'est transportée la prison des
Petits-Carmes on a fait comparaître le
directeur, ainsi que trois des guichetiers.
Après avoir procédé au greffe leur inter
rogatoire, on a immédiatement fait sortir
de la prison les trois guichetiers; le direc
teur continue occuper provisoirement
son quartier l'intérieur des Petits-Car
mes.
M. Buglain, directeur de la prison
des Petits-Carmes, a cessé ses fonctions
depuis avant-hier.
Voici de nouveaux détails sur l'éva
sion de l'ex-général Vandersmissen
C'est dimanche, 7 heures et demie du
soir, que M. Vandersmissen a quitté la
prison des Petits-Carmes, vêtu, ainsi que
nous l'avons rapporté, d'habits de femme.
A quelques pas de la prison, des personnes
qui l'attendaient lui ont jeté un manteau
sur les épaules, et c'est sous ce nouvel
accoutrement qu'il s'est dirigé en tout hâte
avec ses compagnons vers le centre du
Quartier Léopold, près du puits en forme
de cheminée que chacun connaît. Là, des
chevaux préparés ont promptement été
enfourchés et les fugitifs, prenant par
Schaerbeek, se sont dirigés sur Ever et
Westerloo; le lendemain onze heures et
demie, harrassés de fatigue, ils étaient en
lieu de sûreté; ni chevaux, ni cavaliers ne
s'étaient arrêtés on a dû enlever ces der
niers de leurs montures, et celles-ci sont
tombées dans le flanc.
Le côté plaisant de cette fuite, c'est que
le soir même de son évasionM. Vander
smissen avait fait déposer sa carte chez M.
le ministre de la justice; ce qui ne l'est
point, c'est que le fils de l'ex-général, ar
rêté par suite de la fuite de son père, est
détenu au secret et qu'on lui a refusé le
logement de la pistole.
Il paraît que l'ex-général Vander
smissen se trouve en ce moment Bréda;
c'est de cette ville qu'il a renvoyé M.
Bovy, les chevaux loués par son fils.
La permission de visiter les prison
niers jusqu'à 9 heures du soir, qui était
accordée avant l'évasion du général Van
dersmissen, vient d'être retirée; personne
n'est plus admis voir les prisonniers
après quatre heures.
EXTÉRIEUR.
FRANCE. paris, 10 novembre.
M. Morange, chirurgien, Frégimont,
canton du Port-Saint-Marie (Lot-et-Garon
ne), est mort le 28 octobre, âgé de cent
dix-sept ans. Il était, au moment de son
décès, doué de toutes ses facultés intellec
tuelles.
On écrit de la Rochelle
Il y a deux jours, vers cinq heures du
soir, le nommé Pillet, jeune homme de dix-
huit ans, exerçant la profession de peintre-
vitrier, eut la fatale pensée de monter la
grosse horloge de celte ville avec deux de
ses amispour leur montrer les travaux
qu'il avait exécutés dans cette partie de
l'édifice. Ce malheureux s'aventura impru-?
demment sur une étroite corniche extéri
eure. Sans doute il fut pris de vertige, ou
le pied lui manqua, car il perdit l'équili
bre et tomba sur le pavé de la rue d'une
hautaur de plus de cinquante mètres. On
le releva sanglant et brisé, donnant encore
quelques signes de vie mais tous les se
cours furent inutiles, peu d'instants après
il rendit le dernier soupir.
Un assez grand nombre de réfugiés
espagnols, appartenant plus particulière
ment la catégorie carliste, ont traversé
Bayonne ces jours derniers. Ces étrangers
rentrent en Espagne, et sont porteurs de
passeports en règle, délivrés par les con
suls d'Espagne en vertu des dispositions
du décret d'amnistie.
Le beau et grand steamer anglais VIsis,
faisant le service de paquebot entre les
Indes-Occidentales et l'Angleterre, parti
dans les premiers jours du mois d'octobre
des Grandes-Antillesen compagnie du
steamer Wedway qui a été rencontré près
de Fayal par la British-Queenet qui est
arrivé le 3 de ce mois Penzance, a été
abandonné en mer, le 9 octobre, coulant
bas d'eau, la hauteur des Bermudes, et
a sombré le lendemain. L'équipage,
signature du traité entre la iiollande
et la belgique.
Bruxelles, 11 novembre.
ANGLETERRE. Londres, 9 novembre.