au château, et le convoi a ramené M. le ministre des travaux publics, M. Masui, directeur des chemins de fer, et divers employés supérieurs de l'administration, l'ancienne station du Nord. On assure que M. Yan Volxem, mi nistre de la justice, vient d'adresser un rapport au roi sur l'évasion de l'ex-général Vandersmissen, principal condamné dans l'affaire du complot contre la sûreté de l'état, et qu'il y propose en même temps S. M. un nouvel acte de clémence envers les trois autres condamnés politiques MM. Yandermeere, Van Laelhem et Verpraet. On dit que les guichetiers détachés des prisons de Gand, d'Alost, de Yilvorde et de Bruxelles, et envoyés Bouillon pour faire le service de cette prison d'état et disposer les logements, ont reçu l'ordre de retourner chacun leur poste. M. Yan Laethem, l'un des condamnés politiques détenues la prison des Petits- Carmes, a dû comparaître également jeudi 17 novembre, devant le tribunal correc tionnel, comme prévenu d'avoir favorisé l'évasion de l'ex-général Vandersmissen. M. le directeur de la prison et les trois guichetiers seront défendus par M" Fon- tainas et Sancke, Me Roussel défendra M. Vandersmissen fils. On lit dans le Journal du Limbourg néerlandais sous la date de Maestricht, 14 novembre Le général Vandersmissen est parti au jourd'hui une heure de Maestricht pour Aix-la-Chapelle, où il logera Y Hôtel des Quatre-Saisons. On prétend que le gouver nement lui a délivré un passeport en l'in vitant quitter le royaume. On dit que le général va fixer sa résidence Hambourg. Un funeste accident que l'on ne peut attribuer qu'à l'imprudence de la victime, a marqué le 15, l'arrivée du convoi de Liège, vers sept heures du soir. Un berger qui faisait paître ses moutons sur les ac cotements du chemin de fer, près de la courbe la jonction des lignes conduisant aux deux stations du Nord, avait été averti du prochain passage du convoi par le garde-barrière, qui l'engageait s'éloigner avec son troupeau. Ce malheureux se mit donc en devoir de chasser ses moutons de vant lui; mais, surpris par l'arrivée du convoi, il n'eut pas le temps de se sauver. Atteint par la locomotive, il fut renversé sur les rails, et tout le train lui passa sur le corps. Deux moutons ont aussi été presque broyés. II n'y a eu qu'une légère secousse imprimée la locomotive, comme il serait arrivé par suite du dérangement de la rupture d'un rail; telle est la décla ration du machiniste. Le garde-barrière s'étant approché après le passage du con voi, a trouvé le cadavre du berger dans un état affreux de mutilation. Avis de ce mal heur ayant été transmis aussitôt la sta tion, des employés se sont transportés sur les lieux et ont procédé la levée du ca davre, en dressant procès-verbal. Cet accident nous engage consigner ici la remarque faite par des personnes voya geant sur nos chemins de fer que, malgré la défense aux piétons de circuler sur ces chemins, l'on rencontre de certaines distances des stations, des individus che minant le long des rails, dans des endroits où l'espace est peine suffisant pour qu'un homme puisse s'y tenir débout au moment où les convois se rencontrent. Il est donc presqu'étonnant que l'on n'ait pas plus souvent des accidents de cette nature déplorer. On écrit de Tournai, 15 novembre Hier, avant que de se rendre la station pour l'inauguration solennelle de notre chemin de fer, le roi a bien voulu visiter l'intéressant établissement de l'école des arts et métiers. Le roi y a été reçu par la commission administrative, ayant sa tête M. le baron Lefebvre, son président, qui a prononcé un discours auquel le roi a ré pondu avec beaucoup de bienveillance et d'affabilité. Les directeurs et plusieurs des élèves ont été présentés au roi qui s'est entretenu assez longuement avec eux. Le roi a dit qu'on pouvait compter sur son appui pour le soutien et la prospérité d'une institu tion aussi utile que l'École des Arts et Métiers. S. M. s'est retirée on ne peut plus satisfaite de sa visite. Rien n'égale la magnificence du banquet et du bal qui ont été offerts au roi hier par la ville de Tournai. Aussi doit-on louer sans restriction les ordonnateurs de ses fêtes, sans oublier M. Dubos, fils de Brux elles a qui avait été confiée l'organisation du banquet, et M. le lampiste Kerckx de Bruxelles, qui a été chargé de l'illumi nation. On ne comptait pas moins de 170 con vives au banquet dans la salle du concert, et l'on remarquait parmi eux la plupart des sommités du pays et du département du Nord qui avaient assisté l'inaugura tion du rail-way. Le roi, après avoir assisté au banquet, s'est rendu l'Hôtel de Ville et y a été reçu par les chefs dfe l'administration com munale. Les salons offraient un coup-d'œil magique. Les toilettes des dames étaient éblouissantes. L'orchestre, sous la direc tion de M. Sacré, de la Grande-Harmonie de Bruxelles, était des mieux composés. Les danses se sont prolongées jusqu'au matin et n'ont cessé d'être on ne peut plus animées. Le roi s'est retiré vers minuit. On lit dans le Moniteur Des Belges possesseurs de rentes char ge de l'Autriche ayant éprouvé quelques difficultés pour en faire opérer le transfert, nous croyons utile d'indiquer les formali tés que les intéressés doivent remplir. Tout étranger doit prouver la chambre aulique de finances Vienne, qu'il est propriétaire du capital dont il demande le transfert, ou bien que le transfert ou le paiement, de ce capital a lieu du consen tement du propriétaire ou de ses ayants cause. La chambre aulique exige cet effet, la production d'un certificat légal portant que celui réclamé le transfert ou le paie ment d'une obligation est, d'après les lois de sa partie, autorisé cette demande; ce certificat doit, quand la compétence de celui qui l'a délivré, être confirmé par le ministre de la justice, et, en outre légalisé par M. le ministre des affaires étrangères et par la mission d'Autriche. Les actes notariés sont admis comme preuves, mais seulement quant ce que le notaire y déclare être de sa propre con naissance. Les simples actes de notoriété par les quels un notaire ou un juge de paix ne fait que confirmer la déclaration de témoins, ne sont point considérés comme suffisants. On lit dans les Furets dont le 5e nu méro vient de paraître Le moyen d'évasien employé par le con damné Vandersmissen ne date pas du jour où le général Lavalette se sauva des bour reaux de la restauration; il y a plus de cinq siècles qu'il fut pratiqué. M. Olozaga, ambassadeur du gouvernement espagnol, qui se trouva Bruxelles il y a quelques semaines, fut le héros d'une aventure un peu plus dramatique encore. A Madrid, en 1829, accusé d'être le chef d'une conspiration libérale, il fut jeté en prison par les ordres du fameux Calomar- do, ministre inquisitorial de Ferdinand VII. Comme de raison, il fut condamné mort, et devait être pendu en compagnie de deux complices, la potence de la place de la Cebada. M. Olozaga prépara avec beaucoup d'a dresse et de patience, un plan d'évasion pour lui et ses compagnons de cachot; ayant réussi les faire échapper l'aide de déguisements, sous lesquels ils ne furent pas reconnus par les soldats du poste, il vint lui-même ensuite, costumé en porte faix, s'arrêter dans le corps-de-garde, y allumer un cigarre, causer avec les soldats, et faire semblant d'attendre quelqu'un qui n'arrivait pas; puis il sortit sans affecta tion et s'en alla saluer la potence de la Cebada c'est ainsi qu'il échappa. On lit dans le Journal de Verriers Parmi les exemples de longivité que fournit assez fréquemment notre province, nous sommes heureux de pouvoir citer celui de Mme d'Andrimont, de Theux, veuve de M. le chevalier de Hansez, mère de huit enfants et qui a atteint aujourd'hui sa centième année. Cette honorable dame fait, par la grâce de ses manières et l'amé nité de son caractère, le bonheur de tous ceux qui l'entourent; si nous sommes bien informés, la commune de Theux va expri mer par des réjouissances publiques la joie qu'elle éprouve de pouvoir fêter une si longue existance, constamment remplie par l'exercice du plus doux des devoirs, celui de la bienfaisance, Mme d'Andrimont est sœur aînée du célèbre d'Andrimont, premier président la cour de Liège, et de feu d'Andrimont, bourgmestre de Theux. On écrit de Givet, 12 novembre, YÉclaireur de Namur La désertion continue dans votre armée il ne se passe pas de semaine qu'il n'arrive des Belges ici; hier encore deux caporaux sont venus pour se faire enrôler dans la légion étrangère. M. Dujardin, l'un des négociateurs

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Le Propagateur (1818-1871) | 1842 | | pagina 2