et dans la poitrine, et la laissèrent pour porte sur la place, puis s'enfuirent. On est la poursuite des coupables l'un d'eux est arrêté. La situation de la cabaretière donne des vives inquiétudes, toutefois on espère la sauver. Un grand dîner a été offert l'ambas sade de Prusse, M. d'Olfers, directeur général des musées de Berlin. On y remar quait M. le ministre de l'intérieur, MM. Quetelet, Geefs, et de Biefve. d'Olfers est parti pour visiter le musée de Gand. L'examen des budgets est entière- pent terminé dans les sections. La section centrale du budget des finances, le dernier examiné, est composée de MM. Van Cut- sem, Jadot, de Nef, Duvivier, Angillis et Zoude. Les travaux de la chambre se trouvent ainsi plus avancés qu'ils ne l'ont jamais été. Nous ne croyons pas, en effet, qu'il lui soit encore arrivé d'avoir terminé aussitôt l'examen préliminaire des budgets, et de pouvoir entamer la discussion du budget des voies et moyens vingt jours après sa réunion. La société pour la langue et la litté rature flamande a entendu, dans sa séance du 20, la lecture des 3e et 4e chants de Hermann et Dorothée, de Goethe, traduits par M. Stallaert, et d'un Mémoire de M. Nolet de Brauwere sur le Théâtre National. Le nombre des membres de la Société s'élève maintenant 72. Un de ses mem bres s'occupe d'une traduction flamande de la Germanie, de Tacite. EXTERIEUR. Le 23 de ce mois, on a fait Amsterdam l'ouverture du noûveau dock sec flottant en y introduisantavec tout le succès possible, le navire Koning Willem II, du port de 1000 tonneaux. Le dock a parfaitement fonctionné et Amsterdam peut s'applaudir de ce nouvel établissement qui, jusqu'à présent, est le seul de ce genre en Europe. Un malheur bien déplorable a eu lieu, le 21 de ce mois, Sl-Jean Steen, dans le 5e district de la province de Zélande. Deux petites filles l'une de 4 ans et l'autre de 3 mois, laissées seules la maison, ont été trouvées par leur mère désespérée, la pre mière pour ainsi dire consumée par les flammes et la seconde, dans le plus pitoya ble état, couchée dans son berceau que le feu dévorait également; la pauvre petite a succombée le lendemain. On suppose que l'aînée se sera trouvée près du foyer et que ses vêtements ayant pris feu elle l'aura communiqué au berceau. Voilà en core un triste exemple de l'imprudence des personnes qui laissent des enfants en bas âges abandonnés eux-mêmes. Le Journal des Débats publie la lettre suivante Nous venons d'apprendre qu'en ren dant compte de l'affreux événement qui Uous plonge dans la douleurquelques journaux belges ont donne a entendre que notre malheureux frère avait provoqué par son agression le coup qui l'a frappé. Au nom de sa famille nous protestons hautement contre cette insinuation, en nous appuyant sur les renseignement pris sur les lieux et sur les lettres de plusieurs personnes dignes de foi, qui toutes s'ac cordent dire que notre frère n'a pas été le provocateur. Il faut donc attendre que la justice ait éclairé cette horrible scène'; jusque-là ils est de notre devoir de repousser toute supposition portant atteinte la mémoire de notre frère; jusque-là nous ne pouvons voir, et tout le monde ne peut voir dans cette nuit fatale qu'une victime, un poig nard, et un meurtrier qui s'enfuit. A. de Villeneuve, née Sirey. Depuis 1830, plus de 40 millions de francs ont été dépensés par l'état pour la construction, l'achèvement, l'érection ou la restauration des grands monuments dont le détait suit L'Arc-de-l'Étoile, l'église de la Made- laine, le Panthéonle Muséum d'histoire naturelle, l'église royale de Saint-Denis, l'École des Beaux-Arts, le palais d'Orsay, la Colonne de Juillet, la Chambre des Dé putés, le collège de France, l'Institution des Sourds-Muets, l'Obélisque de Luxor, la Chambre des Pairs, les Archives du royaume, l'École Vétérinaire d'Alfort, les Ministères de l'intérieur, du commerce, de l'instruction publique, de la guerre, des travaux publics, de la marine et de la jus tice, l'Hôpital de Charenton, l'Institution des Jeunes Aveugles, la Colonne de Bou logne, le palais de l'Institut, l'Observatoire. Excepté les Ministères (moins celui de de la guerre) et l'Obélisque de Luxor, au cun de ces monuments n'est terminé, et l'on évalue 10 millions le crédit supplé mentaire qu'il faudra encore pour les achever. On écrit de Grenoble, 22 novembre Un bien triste événement est venu jeter la consternation dans notre ville. Diman che, vers les trois heures de l'après-midi, un terrible duel a eu lieu, près du terrain du Polygone, entre deux officiers de chas seurs d'Orléans, M. Dlieutenant au 5* bataillon, et M. Bsous-lieutenant au 8e bataillon. Les deux officiers du même corps, qui servaient de témoins, avaient vainement employé tous les moyens pour réconcilier les deux adversaires; leurs re présentations étaient restées sans fruit; arrivés sur le terrain, ils interposèrent de nouveau leur méditation; désespéré de la voir échouer devant une opiniâtre obsti nation, ils résolurent de tenter un dernier moyen. Ils feignirent de se retirer, après avoir fait observer aux deux adversaires qu'un duel, hors de leur présence, ne se rait ni honorable ni loyal. Le bruit des armes, qui s'entrechoquaient, leur apprit que leurs intentions étaient éludées. Ils s'empressèrent d'accourir près des com battants, pour les arrêter, mais il n'était déjà plus temps. M. Détait atteint dans-—- - la région du cœur et n'avait eu que le temps de dire au témoin qui l'avait réçu dans ses bras Je suis perdu... aie soin de mes affaires... Adieu! M. B.... qui, dans le premier moment, ne paraissait pas même blessé et qui avait pris sa tunique pour s'en aller, tomba quelques pas de là; il est mort, après avoir été transporté l'hôpital, huit heures et demie du soir. IMOTILLI© DDWIMii. Vf HOLLANDE. La Haye, 28 novembre. FRANCE. paris, 28 novembre. Nous avons annoncé avant-hier l'arrestation du nommé P. Lampaert, cabaretier a Eede, prévenu d'avoir assassiné, dans la nuit de vendredi samedi dernier, sa sœur Sophie Lampaert, cabaretière Maldeghem. Un journal annonce aujourd'hui que plusieurs des objets volés, et entr'autres les bijoux, de la victimeont été trouvés chez lui. Nous croyons que cette assertion a besoin d'être con firmée. (Organe.) On écrit de Tournai, 26 novembre M. le comte Le Hon parait avoir l'intention de se fixer, au moins pour quelque temps, dans sa ville natale. Il fait meubler en ce moment une partie de la maison qu'il a louée rue des Jésuites. On assure que (l'ouvrier de Vaulx qui s'est constitué prisonnier par suite de l'assassinat d'un gendarme, refuse de prendre des aliments depuis plusieurs jours, et qu'il a démandé les secours de la religion On écrit de Namur, 25 novembre Aujourd'hui vers une heure de l'après-midi, un incendie considérable a éclaté dans notre quar tier de cavalerie. Le feu a pris dans la partie ouest du corps de bâtiment. Malgré la promptitude des secours, la toiture a été la proie des flammes sur une étendue d'environ 3o mètres; le premier étage a également été détruit; le rez-de-chaussée est resté intact. La perte, en y comprenant les effets militaires, harnachement, etc., est évaluée a 4o,ooo fr. A 4 et i/4 heures le feu était éteint. Au premier son de la cloche d'alarmeles secours sont arrivés de tous côtés. Les soldats du 2® chasseurs présents sur les lieuxont été forte ment secondés par l'artillerie, le 9" de ligne et les habitants de la ville qui ont fait preuve d'un zèle et d'un courage qu'on ne saurait trop louer. Dans le nombre, comme toujours pareille occa sion, on remarquait plusieurs membres de notre clergé. Toutes les autorités militaires étaient au poste du danger on doit des éloges aux officiers du génie et de l'artillerie pour l'habilité et la présence d'esprit avec lesquelles îls ont dirigé les secours et guidé les travailleurs. Le magasin a poudre du rempart (qui en con tient beaucoup) est en face du bâtiment incendié, une distance d'une vingtaine de pas aussi la terreur s'était-elle répandue en ville, et beaucoup de personnes quittaient le lieu du désastre sitôt après leur arrivée. Mais le temps calme qui régnait et surtout les assurances données par MM. les officiers et gardes d'artillerie ont bientôt rassuré tout le mondeet une masse de bourgeois de toutes classes aidaient activement les soldats de la garnison dont le courage et le dévouement étaient admirés de tous. Un maréchal-des-logis des chas seurs et un bourgeois ont été blessés. On frémit l'idée de la bagarre qui aurait eu lieu si l'incendie ne s'était déclaré que la nuit. Il eut été certainement plus difficile de rassurer les habitants, et sans doute bon nombre aurait fuit au dehors de la ville en présence du danger d'une explosion au magasin poudre. Il est impossible jusqu'à présent de déterminer la cause de l'incgjiiiie^, puisque l'on ne fait pas feu a l'étaarf^^séuîé^xplication quelque peu able sept;, qu'une étjtfcèlle a dû s'échapper pipe luise peut-être dans une poche, quoi- i'on assure que les plus grandes précautions

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Le Propagateur (1818-1871) | 1842 | | pagina 3