JOURNAL D YPRES ET JE L'ARRONDISSEMENT. No 2642. 26me année. l'itix de i. n«\ v i: n i: T Si jamais la Belgique parvient conclure avec la France de nouveaux arrangements commerciaux, il paraît certain que de longtemps on ne pourra plus songer une union douanière entre les deux pays. C'est ce que M. Guizot a donné clairement entendre pendant la discussion de l'adres se, qui vient d'avoir lieu la chambre des pairs. Nous n'avons point, a-t-il dit, avec les autres états de l'occident en Europe de questions proprement dites dont j'aie exposer les résultats la chambre, comme je viens de le faire pour l'Egypte, la Syrie, Constantinople et l'Espagne. Nous sommes partout ailleurs dans cette situation qui est, je crois, la situation vraie, régulière, utile pour la France point d'intimité spé ciale avec personne-, une bonne intelligence et des relations franches avec tout le mon de. Ainsi, le gouvernement français ne veut pas de l'union des douanes avec la Belgi que, pas plus qu'avec aucune nation euro péenne; autrement les paroles de M. Guizot n'auraient plus de sens. Les partisans de cette union feront donc bien de tourner leurs vues ailleurs afin de porter secours nos intérêts commerciaux si gravement compromis de l'aveu de tout le monde. Le dernier discours du trône parle de la réforme commerciale comme d'un des principaux objets discuter par les cham bres dans la session actuelle. Notre situa tion équivoque l'égard de nos voisins du midi n'a sûrement pas stimulé la législa ture aborder et résoudre une bonne fois les questions se rattachant cette ré forme, questions délicates sans doute, mais qu'il faudra pourtant trancher tôt ou tard. D'ailleurs tous les éléments nécessai res pour les résoudre ont été soigneusement rassemblés. Une enquête parlementaire a eu lieu, une contr'enquête organisée par e gouvernement a également terminé ses ravaux depuis longtemps. Il est donc urgent, surtout après la dé- laration du gouvernement français, que les chambres belges se mettent l'œuvre. Qu'elles examinent notre système com mercial, qu'elles le réforment dans un sens ou dans un autre. On ne peut que perdre par le maintien du provisoire en pareille matière. Le Progrès vaite pour la centième fois la moralité de s«n parti en fait d'élec tion. Le public delà sérinette est si bon enfant! Le Progrès n'a jamais aimé les prêtres, comme chacun sait. Dès qu'il s'agit de leur nuire, tous les moyens lui semblent bons. Aujourd'hui il les représente comme visant au monopole de l'enseignement, demain ils ne sont qu'une vile caste ennemie jurée de toute instruction. Un ecclésiastique prê- te-t-il quelque peu le flanc la critique, vite le charitable journal présente le moin dre délit comme un cas pendable. Un écri vain, prêtre surtout, se met-il en devoir d'indiquer aux pères de famille les pro ductions littéraires, qui, au jugement de toue 1©6 hommes eérieux, doivent empoi sonner les familles ou porter atteinte la foi, la feuille morale et catholique prend le parti des auteurs persécutés. A entendre le Progrès, ce prêtre, ce jésuite ose condam ner des ouvrages qui respirent chaque page l'amour le plus pur des vertus et de la religion. Il flétrit des écrivains dignes d'estime, de respect et de vénération. Notre bon confrère, aurait-il par hasard desservir les lecteurs du ci-devant Echo? En ce cas ils n'ont guère perdu beaucoup par la mort de ce dernier. Presque chaque numéro, partir de l'époque du nouvel ancontient un morceau qui doit être fort de leur goût. Les colporteurs de bibles sont de nou veau arrivés en celte ville et cette fois ils ne se contentent plus de se placer sur les places publiques pour vendre ou plutôt pour donner leur marchandise, ils vont de porte en porte et les vendent tout prix. A voir l'empressement qu'ils mettent s'en défaire on dirait qu'ils ont un intérêt tout particulier les faire lire, mais il est facile de remarquer par l'accueil qu'on leur fait, que personne n'est dupe de ces manœuvres. Hier une dispute s'est engagée entre quelques enfants, dans la rue au Beurre, et une batlaille s'en est suivie, pendant laquelle l'un d'eux ayant tombé sur un sabot s'est fait une blessure grave la tête. On nous écrit de Messines Jeudi 19, vers les 8 heures du soir, Mr le notaire Victoor a fait son entrée comme bourgmestre; les sociétés de musique, de S'-Sébastien, de S'-George, les membres de différentes administrations, les employés de la douane et une foule considérable ont saisi cette occasion pour témoigner leur premier magistrat les sentiments flatteurs qu'ils lui portent et combien ils étaient sensibles sa renomination. Mardi 24 a eu lieu l'installation de l'e- chevin et des conseillers. Durant la for malité exigée par la loi, la société de mu sique s'est fait entendre plusieurs reprises. Ensuite le conseil communal, les membres du bureau de bienfaisance et les organes des sociétés ont pris place un banquet offert par M'le bourgmestre. La cordialité qui n'a cessé de regner pendant ce festin laissera longtemps un agréable souvenir aux conviés. Mr le bourgmestre a fait une distribution de pain aux pauvres. Il serait souhaiter que l'on suivît cet exemple d'humanité dans d'autres endroits. A la nuit tombante, les sociétés de musique de S'-Sébastien et de S'-George se sont rendues la demeure de Mr Charles Deneckere, pour le complimenter de sa nouvelle no mination. Il y a eu illumination, et feu d'artifice; minuit la foule s'est rétirée sans qu'il y ait eu le moindre désordre. (Article communiqué.) Des nouvelles de Rome annoncent que Mgr Pecci, légat de la province de Pérouse, est nommé nonce Bruxelles, en rempla cement de M6' Fornari qui passe la non ciature de Paris. Mgr Pecci occupe depuis plusieurs années un haut grade dans la prélature et figure parmi les prélats do mestiques de Sa Sainteté. C'est un ecclé siastique d'une haute piété et fort instruit. L'époque de son arrivée n'est pas encore connue. Par divers arrêtés royaux, est acceptée la démission de leurs grades et de leurs emplois dans l'armée offerte par le lieu tenant C.-F.-V.-B. De Schwartzenberg- Schwartzburg; le sieur Tandel, professeur de statistique et bibliothécaire l'École militaire; le lieutenant C. Waroquier, du régiment d'élite, et parle lieutenant C. De Daszkiewicz. On écrit de Tournay, 22 janvier Le tribunal correctionnel de notre ville devait s'occuper hier de l'affaire relative On s'abonne Ypres, Grand'- Placc, 34, vis-à-vis de la Garde, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. par trimestre, Pour Ypresfr. 4 Pour les autres localités 4SO Prix d'un numéro O Tout ce qui concerne la rédac tion doit être adressé l'Éditeur Ypres. Le Propagateur parait le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine. Y DES I.YSERTIO.YS. 44 centimes par ligue. Les ré clames, 33 centimes la ligne. VÉRITÉ ET JUSTICE. 28 Janvier.

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