JOURML D YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. No 2643. Mercredi, 1er Février, 1843. 26me année. 7PR.SS, 1er Février. ,i En 1839 un cabinet libéral est chargé de gouverner le pays. Deux de ses membres, MM. Lebeau et Rogier, étroitement unis M. Devaux, abandonnent les principes de conciliation, qu'ils avaient professés jus qu'alors, et font cause commune avec les libéraux exaltés. Leur conduite, d'abord assez équivoque, devient tous les jours plus hostile l'opinion modérée. A peine in an s'écoule, et le roi, pour calmer l'ir ritation générale produite par la marche mprudente de ses ministrés, se trouve orcé de se choisir d'autres conseillers, il. Nothomb la tête, le nouveau minis- ère s'annonce comme un ministère d'af- aires, n'appartenant aucun parti. Bien jue l'élément catholique soit loin de pré- lominer dans ce cabinet, celui-ci n'a cessé un instant d'être investi de la confiance des représentants de la nation. Dans les questions les plus graves, et elles se sont présentées en grand nombre depuis son avènement au pouvoir, une imposante majorité en sa faveur est venue démentir les sinistres prévisions des mauvais libé raux. Bien loin de se montrer sans vigueur aucune, le ministère Nothomb a laissé bien loin derrière lui les hommes d'état, qui l'avaient précédé immédiatement. Tandis que le cabinet soi-disant libéral, pour s'ê tre livré au libéralisme intolérant, fut constamment tenu en échec, et finalement culbuté sans avoir rien fait, le ministère actuel se raffermit chaque jour et peut i être fier de ses triomphes. Ni les ruses, ni les violences de l'opposition systématique j n'ont pu lui arracher un pouce de terrain. De là les attaques sans cesse renou- j velées de nos ultra-libéraux contre le gouvernement actuel. Jamais ils ne lui pardonneront d'avoir osé occuper la place ue le cabinet déchu seul peut révendi- uer avec justice, selon eux. Cependant, omme l'orgueil et l'ambition aiment se cacher, on trouve bon d'employer une voie détournée. On n'épargne guère les ninistres, il est vrai, mais on décoche les traits, les plus envenimés contre le clergé catholique. Si M. Nothomb prend quelque mesure dont les exaltés croient avoir le droit de se plaindre, M. Nothomb n'est que le très-humble serviteur de l'épiscopat pelge. C'est notre clergé qui inspire nos gouvernants; c'est notre clergé qui orga nise les fraudes électorales; c'est notre clergé qui veut abrutir, démoraliser les masses, c'est le même clergé qui nous veut ramener aux temps de la dîme, de la main-morte, de la féodalité. C'est le clergé catholique enfin, qui est cause de tous nos malheurs présents et futurs! Et ces stupides, ces absurdes, ces infâmes accusations, on les reproduit chaque jour, on les publie sur les toits. On ravale donc, on poursuit outrance toute une classe respectable de citoyens pour se venger du prétendu affront fait deux ou trois hommes qu'on idolâtre au jourd'hui, après les avoir abreuvés d'ou trages une autre époque. Que dirait-on si pour renverser des ministres qui déplai sent, on allait sans cesse décharger sa bile contre les avocats, ou les notaires? Assu rément on trouverait cela non moins in convenant que déloyal et injuste. Les calomnies que les mauvais libéraux se permettent contre le clergé méritent donc le même blâme. Du reste, nous comprenons parfaite ment pourquoi la presse libérale s'attaque de préférence au clergé. C'est que les hommes extrêmes que nous combattons nourrissent une haine profonde contre la religion catholique. Oui, nous le disons hardiment, c'est bien eux qui voudraient nous faire rétrograder de 50 ans. C'était alors comme on sait, l'âge d'or des loges maçonniques. Ces messieurs sont convain cus de l'inutilité de leurs efforts pour atteindre le but auxquel ils aspirent, tant que la foi catholique fera régner parmi nous les idées gouvernementales qu'elle renferme dans son sein. LOGIQUE LIBÉRALE. L'épiscopat belge n'a point pensé ré tablir les dîmes; il y pense encore moins aujourd'hui. Mais.... qui sait s'il n'y pen sera point d'ici cinquante ans? Par conséquent il faut honnir, bafouer, calomnier l'épiscopat belge.... Que vous en semble, ami lecteur? Peut- on se moquer du public avec plus d'im pudence? On nous écrit d'Oostvleteren (hameau de Kortekeer), qu'avant hier, trois heures de relevée, quatre maisons sont devenues la proie des flammes. Il parait que l'im prudence d'une femme, habitant l'une de ces maisons, a été la cause du sinistre elle s'était absentée en laissant le feu dé couvert. Les meubles, le lin et tout ce qui se trouvait dans les dites maisons, a été réduit en cendre; on évalue la perte, 6,000 francs. Les secours les plus empres sés ont été infructueux. Le diocèse de Bruges vient de perdre un des rares élèves encore survivants de l'ancienne université de Louvain. M. Ghy- selen, bachelier en théologie, et depuis 1796 curé Dadizeele, y est mort le 28 dernier, l'âge de 86 ans. Ce digne vieil lard, qui alliait un zèle discret pour la gloire de Dieu, une charité douce et pater nelle envers son troupeau, a conservé pendant 47 ans de son ministère pastoral l'estime et la confiance de ses paroissiens. Succombant une défaillance de forces vitales il s'est endormi dans le Seigneur après avoir reçu les derniers secours de l'Église. Par arrêté royal du 19 de ce mois, le lieutenant Bonjean, du Ie' régiment de cuirassiers, est mis en non activité de ser- vice. Le Moniteur publie un état des arti cles expédiés par le chemin de fer bureau restant, pendant le mois de décembre 1842, non réclamés la date du 1" janvier 1843, ou refusés par le destinataire, et qui se trouvent déposés aux stations des di verses villes. Ces objets seront remis aux intéressés qui donneront des renseignements précis sur l'expéditeur et le lieu d'expédition. M. De Pypere, curé GIercken, est nom mé curé Leke. \%i M. Yan Belle, curé ïëld^.jEst transféré en la même qualité S'-Fi^re-sur-la-Di- gue, près de Brhgçs. courant, doit avoir lieu Menin ^Installation» en qualité de curé-doyen, Se M. Boucqh ey, en dernier lieu curé i Langfeôâç^J V Une nrinifir de 50 francs sera allouée aux propnétàïfes de toutes les juments âgées de quatre ans au moins, provenant d'un On s'abonne ïpres, Grand'- Place, 34, vis-à-vis de la Garde, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. PRIX DE I/ABOXXEMEXT, par trimestre, Pour Ypresfr. 4 Pour les autres localités 4SO Prix d'un numéro Tout ce qui concerne la rédac tion doit être adressé l'Éditeur Ypres. Le Propagateur parait le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine. PRIX DES IYiSERTIOXS. Iï centimes par ligue. Les ré clames, 8S centimes la ligne. vérité et justice.

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