légalisé par M. le ministre des affaires étrangères et par la mission d'Autriche. Les actes notariés sont admis comme preuves, mais seulement quant ce que le notaire y déclare être de sa propre con naissance. Les simples actes de notoriété par les quels un notaire ou un juge de paix ne fait que confirmer la déclaration des té moins, ne sont point considérés comme suffisans. La seconde chambre des états-généraux de Hollande vient d'adopter le traité du 5 novembre une forte majorité. Un arrêté royal vient de licencier les miliciens de la classe de 1855. Un nouvel accident bien regrettable est arrivé aux travaux du chemin de fer, par suite de la dernière crue des eaux de la Yesdre, réunies celles de la Hogne; vis- à-vis du château de la Rochette, près Chaudfontaine, les culées d'un ponceau ont été entraînées ainsi qu'une assez gran de quantité de remblais. On écrit de Bruxelles Nous avons dit, d'après une autre feuille, qu'un crime horrible a été commis récem ment dans la commune d'Hevillers, arron dissement de Nivelles, et que le coupable, nommé P.-J. Etienne, s'est dérobé par la fuite aux poursuites de la justice. On nous fournit cet égard des renseignements que nous avons lieu de croire exacts. Pierre Etienne n'est pas seulement ac cusé d'avoir assassiné sa fille Angélique, il est en outre soupçonné d'avoir ôté la vie son épouse et une autre femme, mais aucun de ces crimes n'a été commis récem ment; ces deux derniers datent d'une di zaine d'années. La voix publique signalait depuis assez longtemps cetindividucomme un très-mauvais sujet; elle allait même jusqu'à lui imputer sourdement un parri cide. L'autorité judiciaire le fit arrêter il y a quelques temps, afin de parvenir la découverte de la vérité; mais après une détention de plusieurs mois, Etienne fut relâché, faute de preuves suffisantes pour le mettre en face du jury. Yoici comment des soupçons graves s'é taient éveillés contre Etienne Un jour on le vit creuser la terre devant la porte de sa demeure. On supposa que le cadavre de la malheureuse Angélique était peut-être enfoui en cet endroit. On fit des fouilles, mais on s'arrêta une certaine profondeur sans rien découvrir. Si nous sommes bien informés, c'est au fils d'Etienne qu'on doit les révélations qui ont éclairé la justice. Ce jeune homme, d'un esprit d'ailleurs très-faible, avait été le complice de son père dans l'assassinat d'Angélique. Mais bientôt accablé de cruels remords, il n'eût plus un moment de repos. Sa santé, qui avait toujours été florissante, s'affaiblit vue d'œil. Quand on lui deman dait la cause de sa souffrance et de sa tristesse, il répondait qu'un grand secret pesait sur sa conscience, mais qu'il ne pou vait révéler ce secret qu'au lit de la mort. Ce moment arriva, et ce jeune homme fit, paraît-il, deux aveux accablants. Au moment où l'autorité judiciaire fai sait une descente au domicile d'Etienne, celui-ci travaillait dans une ferme quel- quelque distance. Apprenant qu'il était l'objet de poursuites sérieuses, il demanda son patron s'il courait quelque danger. -C'est ce que vous devez savoir mieux que personne, lui dit le patron. Aces mots Etienne s'éloigna sous quelque pré texte, et prenant ses sabots en main, il disparut toutes jambes. Jusqu'à présent il n'est pas encore arrêté. Les fouilles opérées de nouveau dans l'endroit où l'on supposait que gisait le cadavre d'Angélique ont cette fois été cou ronnées de succès. Le squelette a été par faitement reconu certains signes caracté- risques. Nul doute, semble-t-il, qu'Etienne ne soit l'assassin de sa fille. Cette convicti on donne du poids aux soupçons qui pla nent sur lui du chef de la mort de son épouse et d'une autre femme. CHAMBRE DES REPRESENTANTS. EXTÉRIEUR. FRANCE. paris, 2 février. Des affiches annonçant de nouvelles adjudications de travaux militaires, et portant en tête Fortifications de Paris, ont été posées le 30 au matin. Il s'agit des travaux qui restent exécuter au fort de l'état (St-Denis) montant 1,420,000 fr. Les bâtiments militaires y sont compris pour 540,000 fr. Les dernières nouvelles de New-York, sous la date du 9 janvier, sont très-impor tantes. Elles annoncent une nouvelle ré volution au Mexique. Santa-Anna a pro clamé la dissolution du congrès, et signifié son intention de donner une constitution la république. Le congrès a pris une attitude calme et digne il a déclaré qu'il resterait inébranlable devant les menaces de quelque chef militaire que ce fût, et qu'il continuerait de siéger, jusqu'à ce qu'il fût arraché de la salle de ses séances par la force des armes. Dans son audience du 19 janvier, Iel tribunal correctionnel de Bayonne a con damné six laitières l'emprisonnement et l'amende, comme ayant été convaincues d'avoir mêlé une certaine quantité d'eau au lait qu'elles vendent la population bayonnaise. ANGLETERRE. Londres, 1er février. La reine ayant appris hier que l'assassin de sir Drummond a avoué que son attentat avait été dirigé dans son intention contre sir Peel, a témoigné une vive émotion. Sir Robert Peel a été reçu dans la jour née en audience par la reine. Les nouvelles de Lisbonne sont du 18 janvier Le gouvernement venait d'adresser son ultimatum au gouvernement britannique Séance du 31 Janvier La séance est ouverte 10 heures et demie par l'appel nominal, la lecture du procès-verbal et l'analyse des pétitions. Plusieurs armateurs et négociants d'Ostende, demandent qu'il soit inséré dans le projet de loi relatif au remboursement du péage sur l'Escaut, une disposition qui permette la navigation de Gand a la mer et vice-versd, de suivre la ligne de Bruges et d'Ostende, avec autant d'avantage que la ligne de Terneuzen et de l'Escaut. M. Donny demande que cette pétition soit renvoyée a la section centrale qui a déjà fait son rapport sur le projet de loi. Cette proposition est adoptée. La chambre se forme en comité secret. Séance du 1er Février. La séance s'ouvre par l'appel nominal; la lec ture du procès verbal et l'analyse des pétitions. M. le président. La chambre se forme en comité secret. Il est 10 heures trois quarts. A 4 heures la séance est rendue publique. M. le président. Il va être procédé au vote par appel nominal sur le projet de loi. Il est ainsi conçu Léopold, etc. Vu l'art. 68 de la constitution, ainsi conçu Les traités de commerce et ceux qui pour raient grèver l'état ou lier individuellement des Belges n'ont d'effet qu'après avoir reçu l'assenti ment des chambres. Nous avons, de commun accord avec les cham bres, décrété et nous ordonnons ce qui suit Art. i". Le traité conclu entre la Belgique et les Pays-Bas, signé a La Haye, le 5 novembre 1842, sortira son plein et entier effet, ainsi que la convention conclue,le 4 novembre i842,à Brux elles, avec la Société Générale pour favoriser l'industrie nationale. Art. 2. Il sera procédé dans un terme de dix ans, a l'aliénation de biens domaniaux jusqu'à concurrence d'une somme de dix millions. Cette vente sera réglée par une loi; les fonds en provenir seront employés h l'amortissement de la dette publique. M. de Renesse, secrétaire, fait l'appel nominal. 89 membres y répondent. 77 adoptent. 8 rejettent. 4 s'abstiennent. En conséquence le projet de loi est adopté; il sera transmis au sénat. Séance du 2 Février. La séance est ouverte h 1 heure par l'appel nominal et la lecture du procès-verbal de la der nière séance. La rédaction en est approuvée. Le projet de loi relatif h la convention de navi gation avec les Pays-Bas, a été adopté a l'unanimité de 71 voix. Une courte discussion s'est ensuite élevée sur le projet de loi relatif la convention pour le canal de Meuse et Moselle. Ce projet a été adopté par 65 voix. M. Sigart s'est abstenu. M. Mercier a déposé le nouveau rapport de la section centrale sur les propositions subsidiaires du gouvernement relatives la question des sucres. La discussion en a été fixée au lundi 13 février. Sur la demande de M. le ministre de l'intérieur la chambre en fixant sa prochaine séance h lundi, a mis a l'ordre du jour des projets de crédits supplé mentaires, des pétitions des naturalisations, le projet de loi relatif h l'estampilleet le projet relatif aux droits d'entrée. O11 remarque une grande stagnation dans le commerce en général. Toutes les branches de l'industrie en sont frappées au même degré. Cet état de choses est d'autant plus fâcheux que le moment sem blait être arrivé où l'on pouvait espérer que les affaires reprendraient quelque activité.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1843 | | pagina 2