No 2646
26me année.
La situation actuelle de l'Espagne est de
nature inspirer les plus vives inquié
tudes. Il est maintenant certain, d'une
part, que la ville de Barcelone se ressent
plus que jamais des suites du bombar
dement qu'elle a essuyé il y a deux mois,
et, de l'autre part, que les relations du
régent Espartéro avec la France ont pris
un caractère d'aigreur extrême.
On sait qu'après la réduction de Barce
lone, le gouvernement sans consulter les
cortès, imposa aux vaincus une forte con
tribution de guerre. Or, les journaux nous
apprennent que tous les moyens que peut
suggérer un esprit de résistance passive
l'oppression, sont mis en œuvre par les
habitants pour se soustraire cette lourde
charge. Un quart seulement de ladite
amende a pu être recouvré jusqu'à ce jour.
En vain le général Seoane, chargé de pres
ser le versement, envoie des garnisaires
chez les récalcitrants, en vain menace-t-il
de la prison ou même de la commission
militaire. Chacun élude ses ordres et s'ap
plique gagner du temps. Des rixes ont eu
lieu entre les habitants et les militaires.
Trente mortiers sont disposés sur les pla
tes-formes du fort Montjouy, tout prêts
bombarder la ville; et cette menace peut
seule empêcher une seconde révolte, qui
d'après les dispositions bien connues du
général, pourrait bien avoir pour résultat
la destruction complète de cette malheu
reuse cité jadis si florissante.
Ces nouvelles sont datées du 31 janvier.
Suivant des rapports plus récents, les cho
ses restent dans le même état. On dit que
le général en a référé Espartéro. C'est
celui-ci maintenant dénouer la difficulté
ou la trancher.
Il a encore une autre affaire sur les
bras, laquelle, si le gouvernement espagnol
ne parvient la terminer promptement et
sans dévier de la justice, peut amener une
rupture complète avec la France. Il s'agit
de la réparation exigée par ce dernier pays
pour les calomnies dont M. De Lesseps,
consul français Barcelone, a été l'objet
de la part de quelques autorités espagno
les. Ce fonctionnaire, coin me tout le monde
sait, lors du bombardement de Barcelone,
a fait preuve d'autant de courage que
d'humanité. Il a donné asile et protection
tous les malheureux qu'il a pu sauver
sans distinction du parti auquel ils pou
vaient appartenir. Néanmoins il s'est vu
en butte aux accusations les plus graves.
On Ta traduit comme fauteur et ami des
révoltés.
La France ne pouvait se dispenser de
prendre en main la défense de son agent.
M. Guizot a fait remettre au régent les
notes les plus pressantes afin d'obtenir de
celui-ci une satisfaction convenable. Elle a
été refusée jusqu'ici. Toutefois on aime
croire que le gouvernement espagnol ne
tardera plus accueillir la juste demande
du cabinet français. Aussi le temps presse:
l'ultimatum accordé par la France expire,
dit-onle onze courant.
Le sallon des Beaux-Arts a été ouvert
aux souscripteurs jeudi et vendredi depuis
neuf heures du matin jusqu'à une heure
de relevée. On s'accorde louer le zèle et
le bon goût des membres de la commis
sion directrice.
Dans la nuit du 7 au 8 du courant, un
vol avec effraction et escalade, (consistant
en 30 kilog' d'avoine et une paire de
bottes), a été commis au magasin de four
rages au préjudice de Henri Giller, entre
preneur.
Comme la police, quand l'occasion se
présente, ne laisse jamais voler en face de
sa barbe, si toutefois elle est barbue, ex
pression, qui naguère se trouvait insérée,
par un individu, dans un de nos journaux,
elle a fait, comme elle ne manque jamais
de faire, toutes les démarches pour décou
vrir le coupable, ainsi que les objets volés;
et grâce au zèle des sergents de police
B. Dehollander et J. Vitse, le même jour,
le prévenu fût arrêté, les pièces de con
viction découvertes, et le tout mis entre les
mains de la justice.
Mr Yermander, vicaire Hooglede, est
nommé vicaire Meulebeke; Mr Pectoor,
vicaire Lisseweghe, est nommé vicaire
Hooglede; iMr Verheecke, vicaire Moer-
kerke, est nommé vicaire Lisseweghe.
Le commerce de Roubaix et de Tour
coing qui avait ressenti une influence favo
rable des premières nouvelles de la vic
toire que les Anglais ont remportée en
Chine, subit déjà la réation qui s'est mani
festée tout d'un coup en Angleterre. Depuis
une quinzaine de jours un nombre assez
considérable de fabriques ont restreint ou
suspendu leurs travaux. Petites Affiches.)
Mr le ministre de l'intérieur, par sa cir
culaire en date du 19 janvier, rappelle que
la question de savoir si la délégation
donnée par un bourgmestre un échevin
pour l'exécution des lois et règlements de
police, est obligatoire pour l'échevin dé
légué, a été résolue négativement dans les
deux Chambres, lors de la discussion de
la loi du 30 juin 1842, qui charge le bourg
mestre seul de l'exécution de ces lois et
règlemens. L'acceptation de cette déléga
tion est entièrement facultative de la part
de l'échevin, ainsi qu'il résulte de l'opi
nion émise par Mr le ministre de l'intérieur
lui-même dans la séance de la Chambre
du 7 juin 1842 et dans celle du Sénat du
24 du même mois, dont des extraits ac
compagnent la circulaire ministérielle.
Un arrêté royal du 2 février approuve
le règlement concernant la fondation d'une
caisse de prévoyance, l'effet de secourir
les pêcheurs âgés et mutilés de Blanken-
berghe, règlement approuvé par le conseil
communal de cette localité, sous la date
du 13 décembre 1842.
Il résulte d'une communication faite au
gouvernement belge par son consul
Toulon, que le gouvernement français a
cessé d'accorder le passage gratuit aux
ouvriers de toutes les nations qui se ren
dent en Algérie. Le prix du passage bord
des bâtiments de l'état est actuellement
de 120 francs.
1 «VI
On s'abonne Vpre., Grand'-
Place, 34, vis-à-vis de la Garde, et
chez les Percepteurs des Postes du
Royaume.
PRIX DE L'ABOmEMEUT,
par trimestre,
Pour Ypresfr. 4
Pour les autres localités 4SO
Prix d'un numéro
Tout ce qui concerne la rédac
tion doit être adressé l'Éditeur
Ypres. Le Propagateur parait
le SAMEDI et le MERCREDI
de chaque semaine.
PRIX DES IXSERTIOXS.
f centimes par ligue. Les ré
clames, 33 centimes la ligne.
7PB3S, 11 Février.
canal de jonction de la lys a l'yperlée.
Deux projets ont été étudiés sur les instances de
la chambre de commerce d'Ypres l'un en 1828,
par M. le capitaine du génie Alewyn; l'autre
en i84o, par M. l'ingénieur Dutreux. Le premier
se dirigeait par la vallée de Gheluwe; le second
part de la Lys au-dessous de Warnèton, remonte
le Kortekeer-beek et va rejoindre la tête du canal
de l'Yperlée, en touchant Ypres par la droite.
Il suffira de jeter les yeux sur la carte du pays
pour apprécier les motifs qui nous font donner
la préférence au projet de M. l'iné"ji#eÇ^M^teqx,
établi sur un tracé indiqué autr^EVP^*^Nl»^
jë\'c&vestimé pour unq^f<te:s6dioipdti:;