- 3 - Le Journal de La Haije annonce en ces termes l'adoption du traité Le 5, on a échangé au département des affaires étrangères l'acte de ratiûcation par S. M. le roi des Pays-Bas, grand-duc de Luxembourg, et par S. M. le roi des Belges, du traité signé le 5 novembre dernier La Haye par les plénipotentiaires des deux gouvernements. Ce traité dit le Handelsblad forme dé sormais une loi de l'état que tous nous devons connaître et accepter avec les ré sultats et les conséquences qu'il peut ame ner. Les vitraux de la maison de Mme la veuve Spyker, Gorcum, où renfermé dans son coffre, fut transporté le célèbre Hugo de Groot, près son évasion du châ teau de Loevestein et qui, alors, était oc cupée par Daetselaer, ont été enlevés et mis en dépôt dans l'hospice civil de Gor cum, afin de les conserver au pays. Sur ces vitraux sont peints les bustes du grand homme, de Rombout Hoogerbeets et de Thomas Esperius; on en trouve des copies dans les notes du 10mo volume de l'histoire des Pays-Bas par J. Wagnaar, et dans la notice historique concernant le château de Loevestein par C.-G. Boonzayer et J.-G. Merkens, publiée, en 1840, Gorcum chez le libraire A. Hornler. Il y a encore dans cette ancienne maison, appartenant maintenant la veuve Spyker, de curieux ouvrages en fer qui ornent la pompe et dont Marie Van Reygerberg avait fait présent Daetselaer. On espère que la régence de Gorcum prendra aussi des mesures dans l'intérêt de leur conser vation. Avant-hier, la reine Marie-Christine a passé une partie de l'après-midi aux Tuileries. Mme la duchesse de Mecklembourg, belle-mère de la duchesse d'Orléansdoit retourner en Allemagne dans les premiers jours de mars. La duchesse d'Orléans avait manifesté le désir d'aller revoir sa patrie, mais elle a dû renoncer ce voyage d'après les représentations du roi. La diète germanique doit s'occuper de la question de la presse en Allemagne. Les conférences commenceront aussitôt l'arrivée Francfort du comte Munch-Bel- linghausen, président. On lit dans le Journal des Débats M. l'amiral Duperré quitte le ministère de la marine. L'état de sa santé l'a forcé de demander au roi la permission de renon cer au poste que S. M. lui avait confié. Le roi a accepté aujourd'hui sa démis sion et a nommé pour son successeur M. l'amiral Roussin. L'amiral Roussin a prêté serment cesoir entre les mains du roi. S'il faut en croire une lettre de Vé- nise, le maréchal Marmont s'y trouve sé rieusement malade, par suite d'une attaque d'apoplexie. Nous lisons dans la France méridio nale du 4 février Des arrestations ont eu lieu ces jours derniers Toulouse, dans le faubourg S'-Etienne. Ces arrestations se rattachent un complot communiste. Nous nous abstenons de tous détail avant de savoir positivement quelles sont les personnes arrêtées; on parle surtout d'Espagnols. Quelques individus ont été relâchés un instant après leur arrestation. Le Journal de Toulouse dit que l'ar restation de l'alcade Terradas n'est pas étrangère ce complot. Des arrestations ont également eu lieu Agen. Voici ce que nous lisons dans le Journal de Lot-et-Garonne Depuis quelque temps la police sur veillait les menées de certains individus, dont le but ne tendait rien moins qu'à mettre en action parmi nous les utopies de la faction communiste. Déjà plusieurs réunions avaient eu lieudans lesquelles les chefs des conjurés s'étaient communi qués les listes de leurs partisans et les démarches qu'ils faisaient incessamment pour en grossir le nombre. On parlait déjà de l'exécution prochaine de ce com plot, lorsque la police a jugé propos de mettre un terme ces misérables échaf- fourées. C'est, dit-on, par suite de cette déter mination, que la police s'est décidée faire arrêter et conduire sous bonne escorte, Toulouse, un ou plusieurs individus qui voyagaient dans le Midi sans passeport, et qu'elle a fait des visites domiciliaires chez des individus désignés comme faisant par tie de la société communiste. On disait aujourd'hui que des grou pes de la salle des conférences de la cham bre que les affaires d'Espagne étaient en voie d'arrangement, et qu'on devait espé rer le rétablissement prochain des rela tions diplomatiques entre les deux pays. Cette nouvelle a été accueillie avec une faveur générale dans la chambre. On lit dans la Gazette du Midi M. le comte de Montfort, fils de Jérôme Bonaparte, s'est embarqué avant-hier sur le Phénicien pour Barcelone, d'où il se propose de se rendre dans diverses villes d'Espagne, et de là aux États-Unis. Le jeune prince, pendant son séjour parmi nous, a paru plusieurs fois au spectacle et dans nos promenades, où sa ressemblance avec Napoléon a été vivement remarquée. On assure qu'il reviendra dans peu de mois Marseille, où son père, l'ancien roi de Westphalie, doit venir le joindre. ESPAGNE. madrid, Ie' février. Quelques nouvelles d'une grande im portance, si elles sont exactes, sont en circulation. Le bruit court que le gouver nement a fait savoir au cabinet des Tuile ries que la conduite de Zurbano vis-à-vis de M. Lefèvre avait été réprimandée; et tout porte croire que les dernières dépê ches expédiées Paris étaient d'une nature beaucoup plus conciliante que les précé dentes Tel est, du moins, la rumeur générale. Quant l'affaire des cotons, il n'en est plus du tout question présent. Nous devons ajouter que le journal El Patriota, après avoir démenti tout les bruits de signification de délai faite au comte Almodovar par le duc de Glucks- berg ajoute Assurément les communica tions entre les deux gouvernements ont besoin d'une solution et nous espérons toujours qu'elle sera réciproquement sa tisfaisante; ainsi le veut le bien des deux pays. ALGÉRIE. Les nouvelles d'Alger, en date du 50 janvier, sont graves, quatre-vingt hommes auraient été décapités, près de Cherchell, par la tribu puissante des Béni-Ménasser. Ce qu'il y a de vrai dans tout cela, c'est que le gouverneur-général est immédiatement parti d'Alger pour Cherchellpar la voie de mer, emmenant avec lui deux batail lons, et que toute l'armée, cavalerie-infan terie, a pris en poste la route de Coléah. Les ordres ont été donnés le 17, onze heures du matin, pour le départ des trou pes, midi, toutes les garnisons d'Alger et des camps étaient en marche sans qu'elles sussent pour quel lieu et dans quel but. On dit qu'Abd-el-Rader en personne a attaqué le général de Bar, près de Cher chell, avec environ 2,000 cavaliers et 2 3,000 fantassins kabyles. Le reste des trou pes s'échelonne sur la plaine, dans la crainte d'une invasion dans nos posses sions les plus rapprochées, et le comman dant du territoire par intérim a reçu l'ordre de porter son quartier-général Douera. Ce commandant du territoire est parti aujourd'hui avec deux nouveaux bataillons et la garde d'Alger est confiée la milice citoyenne. On annonce que des émissairesde l'émir parcourent toutes les montagnes afin de faire rentrer les tribus soumises sous sa domination. Des escadrons de chasseurs ont été dirigés sur l'Arba en même temps que les troupes se portaient dans l'Ouest. Six colonnes vont agir en même temps, une sous le commandement du gouver neur, la seconde avec le général de Bar, la troisième avec le général Changarnier, la quatrième avec le duc d'Aumale, la cin quième avec le général Gentil et la sixième sous les ordres du colonel Picouleau. TURQUIE. CONSTANTIJiOPLE, 17 JANVIER. Un différend est survenu entre l'Autri che et le divan, au sujet des bateaux va peur autrichiens de la ligne de Trébisonde. Malgré les représentations du gouverne ment autrichien, la Porte persiste dans ses mesures par lesquelles elle espère for cer la compagnie suspendre ses voyages sur cette ligne. Tous les jours de départ des bateaux autrichiens pour Trébisonde, des cavass, ou agents de police, font la garde autour du bateau pour empêcher tous les Rayas ou Turcs de prendre pas sage bord de ces bateaux; les marchan dises en sont également détournées, et l'on force le tout être embarqué bord des bateaux turcs qui font les voyages de la même ligne. Le chargé d'affaires d'Au triche, irrité du peu de cas qu'on fait de ses représentations et se conformant aux instructions qu'il a reçues de son gouver nement, relativement cette question, a rompu définitivement ses relations avec le divan, dimanche 15 courant. HOLLANDE. La Haye, 9 février. FRANCE. paris, 9 février.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1843 | | pagina 3