No 2648.
26me année.
On s'abonne Ypres, Grand'-
Place, 34, vis-à-vis de la Garde, et
chez les Percepteurs des Postes du
Royaume.
PRIX DE L'jtBOXXE!HEXT,
par trimestre,
Pour Ypresfr. 4OD
Pour les autres localités 450
Prix d'un numéro
Tout ce qui concerne la rédac
tion doit être adressé l'Éditeur
Ypres. Le Propagateur parait
le SAMEDI et le MERCREDI
de chaque semaine.
PRIX DES INSERTION*.
4» centimes par ligue. Les ré
clames, 33 centimes la ligne.
7??.3S, 18 Février.
A peine le cabinet Lebeau-Rogier fut-il ren
versé, que ses alliés de fraîche date mirent tout en
œuvre, d'abord pour empêcher la formation d'un
ministère non exclusif, et ensuite pour entraver de
mille manières la marche de ce dernier. Afin de
mienx réussir on fit un appel aux libéraux de
toutes les nuances. Républicains, radicaux, oran-
gistes, anticatholiques, mécontents n'importe de
qui ni de quoi, tous furent invités a courir sus aux
hommes appelés remplacer les prétendues victi
mes du parti rétrograde.
On sait ce qui est arrivé. Le ministère Nothomb,
en dépit des prédictions les plus sinistres, malgré
les attaques les plus déloyalesa tenu bon.
Appuyé constamment par la législature, ne s'in-
féodant aucun parti, il a dignement répondu a
l'attente du pays. Il a montré a l'évidence qu'un
ministère de conciliation non seulement était pos
sible mais pouvait seul faire avancer les affaires
générales.
Nous n'avons donc jusqu'ici qu'a nous féliciter
de la chute du dernier cabinet. D'ailleurs quand
même l'expérience ne serait point l'aquelles
idées l'opposition mettrait-elle la place de celles
qui prédominent aujourd'hui daDs le gouverne
ment? Quel est son plan? Quelles sont ses vues?
ou plutôt en a-t-elle de communes, prêtes être
mises en œuvre ou appuyées par tout le parti soi-
disant libéral? Certes, il est permis d'en douter
lorsqu'on réfléchit de quels éléments bigarrés ce
parti se compose. Il y a longtemps qu'un loi a
reproché de n'avoir aucun lien commun, hormis
une haine aveugle contre ce qui existe. Les or
ganes du parti, nous le savons, ont prétendu le
contraire. A les entendre, le libéralisme est par
faitement uni, toute l'opposition a le même esprit,
le même but. Malheureusement, si l'accusation
formulée par la presse gouvernementale peut pa
raître plus ou moins suspecte, voici venir l'auteur
d'une brochure intitulée Qu'est-ce que le libé
ralisme
Écrivain a tendances radicales, injuste parfois
envers les catholiques, son témoignage ne saurait
etre récusé par l'opposition systématique. Eh bien
M. Castiau, d'accord en ceci avec l'opinion modé
rée, ne voit dans le camp libéral ni unité, ni
progrès, ni harmonie. On en jugera par le passage
suivant de la brochure citée. Après avoir parlé
des doctrinaires réunis maintenant a leur anciens
ennemis politiques, il ajoute
Longtemps ces deux fractions du libéralisme,
si diverses de but, de convictions et de projets,
ne purent se rencontrer sur le même terrain que
pour se combattre. Les vicissitudes politiques les
°nt momentanément réunies sous le drapeau de
l'opposition commune. Jl en est résulté une
étrange confusion d'idéesde principes et de
mots. Tont semble bouleversé aujourd'hui et l'on
ne sait plus trop où l'on en est. Les théories de
pouvoir et de liberté sont confondues, les idées
démocratiques se heurtent contre les idées gou
vernementales, les hommes du mouvement sont
mêlées avec les partisans de la résistance, l'indivi
dualisme se traîne a la suite de la centralisation,
les questions de principes s'effacent devant les
questions de personnesles préoccupations de la
lutte font abandonner le travail des idées, les
pensées de réforme sans oubliées, les mots rem
placent les choses, les actes sont parfois en dés
accord avec les paroleset au milieu de ces
complications et de ces revirements, ceux qui
cherchent la vérité de bonne foi, en sont réduits h
se demander comme nous l'avons fait en tète de
cet écrit Qu'est ce que le libéralisme?
Il faut en convenir, un tel langage dans la
bouche d'un homme que ces relations mettent
même de porter un jugement fondé en raison, est
singulièrement propre k désabuser quiconque
pu se laisser séduire par les protestations intéres
sées des exclusifs. Verrons-nous ceux-ci désormais
rabattre quelque peu de leurs prétentions? Leur
amour trop bien connu pour la vérité et la justice
nous permet d'en douter.
L'installation de Mr Chavaetecomme curé de
Lacghemarcq a été célébrée le quatorze de ce
mois. Beaucoup d'ecclésiastiques assistaient a cette
fête, que les élèves du pensionnat ont embellie
par l'exécution de quelques morceaux de mu
sique, et que M1 le bourgmestre De Patin a
rehaussée en accueillant le nouveau pasteur par
un discours plein de sens et de sympathie. Tous
les habitants de la commune étaient sur pied et la
population se trouvait considérablement augmen
tée d'une partie de la population des communes
avoisinantes. La journée s'est close par une bril
lante illumination. On a dû remarquer avec un
contentement parfait l'union entre l'autorité ec
clésiastique et administrative qui a présidé k une
solennité paroissiale qui offre tant d'intérêt.
Encore line fois, le collège communal vient
de faire publier que les sous de France n'ont pas
cours légal en Belgique et que les habitants sont
invités a ne plus les recevoir.
Puisse-t-on une bonne fois écouter cet avis,
ou puisse l'autorité compétente en amener forcé
ment l'exécution.
Il se fait des fouilles a Harelbeke sur le terrain
de 1 ancienne église, et l'on assure que l'on y a
l'espoir de découvrir la tombe d'un des Liederyk,
premiers forestiers des Flandres, qui y eurent leur
résidence au 8m® et g™" siècles. II serait intéressant
de connaître sur quelles indications historiques
ces recherches sont dirigées. Chronique
Il résulte de deux avis publiés par le Moniteur
i° que M. l'abbé Pouceauancien directeur de
l'école normale de Bonne-Espérance, a été nom
mé, a la date du 29 octobre 1842, par l'évêque de
Tournai, conformément a la loi du 23 septembre
i842, aux fonctions d'inspecteur diocésain des
écoles primaires de la province de Hainaut; 2® que
M. L. Van Boxelaere, ancien directeur de l'école
normale a S'-Nicolas, a été nommé, a la date
du 3o janvier i843, par l'évêque de Gand, con
formément k la loi du 23 septembre i842, aux
fonctions d'inspecteur diocésain des écoles pri
maires de la province de la Flandre orieniale.
M. le ministre de l'intérieur requiert les autorités
administratives et les instituteurs soumis au régime
d'inspection, établi par la loi prérappelée, de fa
ciliter l'accomplissement de la mission desdits
inspecteurs diocésains.
M. l'abbé Ponceau réside k Tournai et M. l'abbé
Van Boxelaere k Gand, il y tient son bureau a
l'évêché.
Par arrêté royal du 10 février, le chef-lieu du
i5me canton de milice de la Flandre-Occidentale,
est transféré de la commune d'Hoogstaede k celle
d'Alveringhem.
Brugks.M. De Meulemeester, curé k Bos-
suyt, est mort le i3 courant après avoir été muni
des sacrements de notre Mère la Sainte-Église.
On écrit de Tournai, i5 février
C'est vendredi, que sera appelée devant le tri
bunal correctionnel de cette ville, et cette fois
terminée, l'affaire de M. Vilain, curé de Moustiers,
pour mauvais procédés lors des élections générales
d'Ath eu juillet i842.
Gand, i4 février. Hier, sur les huit heures
du matin, un commencement d'émeute dont les
suites auraient pu être déplorables, a éclaté k la
Maison de Force dans le quartier des condamnés k
perpétuité. La lutte s'est engagée entre les prison
niers qui s'étaient soumis volontairement k la me
sure de la suppression du tabac et ceux qui ne
voulaient point de cette megRj*r£6«âce k la
prompte intervention de lacol
lision, quoique sanglante, 9«protêt .^o^ffijigue
durée; plusieurs détenus otif étép!j les
cellules de sûreté et le poste mijitàrtïe'a'é^fflMiblé.
Hier les autorités civiles se la
maison de force oû cette affaire ferTpfobablement
l'objet d'une enquête sévère.
On écrit dô. Bruxelles, 16 février
M. le minisllie de la guerre vient d'inviter
MM. les généraux k faire counaitre aux chefs
.que M M.» les officiers pourront obtenir des congés
'^ong ténng^près les inspections générales.