ainsi jour le cimetière en question. On a retiré des urnes en poterie non vernie et de forme élégante en parfait état de conservation. On en a réuni quelques- unes, qui feront l'objet d'un envoi au gouvernement. On écrit de Mons, 5 mars La nouvelle d'un assassinat commis Cuesmes n'est malheureusement que trop vraie. Il y a cinq ou six ans, un assassinat a été commis dans la même commune, avec des circonstances analogues, sur la femme d'un boutiquier, sans que l'on ait pu jusqu'à ce jour découvrir l'auteur de ce crime. On écrit de Liège, 5 mars Un malheur est arrivé hier dans la rue Mère-Dieu. Une pauvre femme qui habite une très-petite chambre dans une maison de cette rue, eut l'imprudence de laisser seuls trois enfants, dont l'aîné n'était âgé que de 3 ans, pour aller rincer quelques linges la fontaine Saint-Jean, située quelques pas de sa demeure Hors-Château. Quoique cette malheureuse ne se fût ab sentée que très-peu de temps, quand elle rentra dans sa chambre, un spectacle af freux frappa sa vue l'aîné de ses enfants gissait par terre grillant dans ses vête ments, et les deux autres étaient sur le point d'être asphyxiés par la fumée et l'o deur qu'exhalait leur pauvre petite sœur. Aux cris de détresse de la mère, les voisins accoururent, et le docteur Detienne, qui passait en ce moment, donna l'enfant les secours que sa position réclamait, mais il déclara qu'il y avait peu d'espoir de le sauver, vu la gravité et l'étendue des brû lures, qui s'étendaient sur toutes les par ties du corps. Les deux autres enfants, grâce aux prompts secours qu'ils ont reçus, pourront être sauvés. Les dernières nouvelles reçues de Tou louse sur la maladie de M. le prince de Chimay, sont du 27 février. Elles donnent de sérieuses inquiétudes. Les médecins avaient constaté un commencement d'in flammation du foie avec ictère, et ils crai gnaient que l'âge avancé du prince ne le rendit incapable de supporter les compli cations qui pouvaient survenir. On assure que la nouvelle de la mort du prince est arrivée hier l'ambassade de France, communiquée par le préfet du Nord, qui en avait été informé par le télé graphe. C'est le 2 mars que le prince se rait mort. On écrit de Toulouse, 2 mars M. le prince Joseph de Chimay, ministre plénipotentiaire belge Francfort, ainsi que le prince et la princesse Alphonse de Chimay, qui s'étaient rendus en toute hâte Toulouse la première nouvelle de la maladie du prince leur père, ont eu la consolation d'arriver assez temps pour le voir encore en pleine connaissance et lui fermer les yeux. Le corps du prince partira le 4 pour être transporté Chimay. On lit dans le Journal de La Haye Vers la fin du mois de juin dernier, on a fait dans la province de Frise, dans la com mune de Westhem, l'essai d'un nouveau mode de plantation de pommes de terre qui a parfaitement réussi. Les pommes de terre ont été recouvertes d'un pied de terre non compacte, sans autre prépara tion, et, la semaine dernière on a déjà recueilli de nouveaux tubercules d'une très-bonne qualité. On attend, d'excellents résultats de ce nouveau mode de culture appliqué sur une large échelle. Il a subi S'-Bernard une détention de 5 ans du chef d'un autre vol. Ayant subi sa peine, il a été obligé de se faire recevoir au dépôt de mendicité, où il est resté pendant quatre mois et demi. Renvoyé de cet asile, il se trouve au jourd'hui sans ressource; aussi quand il est arrivé la gendarmerie, il a même dé claré n'avoir pas mangé depuis deux jours, et il a dévoré avec avidité les aliments qu'on s'est empressé de lui offrir. Il a ajouté en outre que l'unique moyen de soutenir sa misérable existence, c'était de la passer désormais en prison. Quelles triste réflexions n'est-on pas porté faire sur de pareils faits, qui ne se renouvellent que trop chez nous. {L'Annonce.) A Monsieur l'Éditeur du Nouvelliste, SCHERPEREEL. On écrit de Bruxelles, 5 mars II; paraît que la section centrale char gée d'examiner le projet de loi destiné assurer l'exécution de la loi électorale, n'a pas décidé que les bourgmestres préside raient les conseils électoraux, mais qu'elle a simplement résolu que ces fonctionnaires feraient partie des bureaux. Le nommé Van Laethem, dont la pei ne a été commuée en 10 années de ban nissement, avait obtenu un délai de huit jours, pour terminer des affaires de famil le. Ce délai étant expiré depuis hie^, Van Laethem est parti ce matin avec le premier départ du chemin de fer. Il se rend au Brésil. Il résulte d'un relevé statistique des pharmaciens eu Belgique, que la province d'Anvers compte d32 communes rurales sans pharmaciens, celle de Brabant 300, le Hainaut 344, Liège 282, le Limbourg 183, et Namur 313. Dans le Luxembourg il n'y a qu'une commune ayant un pharmacien, et dans les deux Flandres pas une commu ne ne compte un pharmacien. Un acte de démence vient de conster ner les habitants d'un quartier populeux de Louvain. Une jeune ferfhie, la suite d'une altercation avec son mari s'est jetée l'eau après y avoir précipité ses deux enfants. MISSIONS CATHOLIQUES Batavia, le 30 octobre 1842. La né- grerie centrale dite Poerwodadie de la di vision de Damak et de Grobogan résidence de Samarang, a été presque entièrement réduite en cendres, dans la journée du 1" de ce mois. L'incendie a éclaté onze heures du matin dans le Kampong Bangoe- honno; deux reprises, on parvint le maîtriser pour quelques instans, mais enfin les flammes s'attaquèrent aux bâtiments situés dans la direction du nord, et en même temps, elles éclatèrent, en trois en droits différents, dans le Kampong Kahoe- man du camp chinois ce qui, en moins de cinq minutes, convertit en une mer de feu toute la partie sud-ouest de la négrerie. Outre les pertes essuyées par les chinois et les autres négociants, qui s'élèvent 100,000 florins, sans compter le riz qui a été brûlé, on a déplorer la mort de huit femmes chinoises. Bruges, 6 mars. Un certain Jean Huys ouvrier maçon de la commune de Cools- camp, est venu se présenter ce midi la brigade de gendarmerie de notre ville, l'effet de se faire arrêter comme coupable d'un vol fait en 1825, l'église d'Oostcamp, où il enleva, dit-il, d'un tronc une somme d'environ trente francs. Vous m'obligerez en annonçant dans votre estimable jour nal aux personnes que la chose concerneque les lettres relatives l'inspection diocésaine de l'instruction primaire doivent m'être adressées franc de port} chez Mgr. (Jorselis, vicaire-généralBruges. Agréez etc. L'Inspecteur diocésain DES INDES ORIENTALES. Correspondance du Père Cuveller. SUITE ET FIN. A notre arrivée, nous fûmes reçus bras ouverts par Mgr. Carew, ainsi que par tous les Pères et Frères du collège Saint-Xavier. On nous attendait pour ouvrir le jubilé en faveur de l'Eglise d'Espagne. Nos Pères anglais prirent part aux cérémonies qui eurent lieu ce sujet. Ma pré sence ne fut pas non plus entièrement inutile; un jour que j'étais seul prêtre au collège, on vint me prier de me rendre en toute hâte l'hôpital militaire. Le cas était, eu effet, pressant. Il s'agissait d'assister un soldat sa dernière heure. Je lui administrais les saints Sacrements, et peu d'heures après il mourut du choléra. Cette maladie est endémique dans le pays. Le jour même de notre arrivée, un domestique du collège en fut emporté. Vous attendez sans doute M...que je vous donne des détails sur Calcutta. Je vous avoue ne savoir trop qu'en dire; car je n'en ai vu qu'une faible partie; c'est, il est vrai, celle qui est la plus belle; on se croirait transporté en Europe, en y entrant, part les mille et un costumes, plus singuliers les uns que les autresqui y frappent les yeuxpart surtout les nuées de corbeaux de vautours et d'une foule d'oiseaux de proie qui remplissent l'air de leurs cris. J'avais déjà remarqué pareille chose Pondicbery et Madras. Mais c'est ici surtout que ce spectacle est frappant. 11 est juste de dire que la présence de ces oiseaux est d'une utilité très-grande, et que sans eux toute la contrée serait bientôt remplie d'horribles miasmes. Ce sont eux qui exercent le monopole des immondices de la ville et de la banlieue. Ils jouissentde temps immémorialde ce privilège qu'il exercent de concert avec les chacals, lesquels sortent en foule pendant la nuit de leurs retraites, en poussant d'affreux hurlements. Aussi tout Européen, accusé d'avoir tué l'un de ces oiseauxcourt-il risque de perdre la vie. Plût Dieu cependant qu'il n'en fût point ainsi! N'est-il pas affreux de voir, sur le bord du fleuve, des troupes nombreuses de ces oiseaux se reparaître de chair humaine? Tel est pourtant le spectacle dont j'ai été témoin. J'ai vu des vautours, des corbeaux, des chiens se disputer des lambeaux de cadavres, et s'en repaître eu présence même d'Iudieus, qui semblaient ne pas y prendre garde. Cet aspect désolant s'offre aux regards Calcutta même, et dans tous les environs. J'ai vu aussi, le dirai-je? un cadavre humain, dans un état de nudité complète, flotter au milieu des navires eu ropéens. Des cas pareils se présentent fréquemment. Ces faits, tout incroyables qu'ils puissent paraître, yous sem bleront moins étonnants quand je vous aurai dit que c'est, aux yeux des Indiens, principalement de ceux appartenant la dernière caste, un gage de bonheur futur d'être en seveli dans les eaux du Gange. Quant aux corps des individus faisant partie des castes élevées, on se-contenle de les brûler et de jeter leurs cendres dans le fleuve. Il en est même pour qui mourir dans le Gange, c'est le suprême bonheur; ils croient être, par ce moyen, lavés de toutes leurs souillures. Il m'a été assuré que parfois, lorsqu'un malade est sur le point de rendre le dernier soupiron le transporte sur les rives du fleuve; là, on le couroune de fleurs; on lui fait boire de ses eaux sacrées, remède par lequel on achève probaLL'ment de le suffoquer; puis on dépose le corps sur le limonen attendant que les flots bienfaisants du Gange viennent le recueillir et l'emporter dans la mer. Quaud donc ces affreuses et barbares superstitions ces seront-elles d'exister? Quaud les Indiens se convertiront-ils

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Le Propagateur (1818-1871) | 1843 | | pagina 2