Eh bien Y a-t-il dans le pays un seul homme qui puisse avoir intérêt ce qu'il en soit autre ment? Que signifient donc les déclamations sans fin des coryphées du partie libéral? Ilélas 1 nous le savons bien, en criant si fort contre les fraudes électorales, on ne voulait que semer la défiance et l'irritation dans le pays; de projet de loi, on s'en souciait fort peu. Maintenant les vertueux sont désolés d'avoir été pris au mot. On écrit de Bruxelles, 17 mars Le prince Auguste de Saxe-Cobourg qui, comme on le sait, est sur le point d'épou ser la princesse Clémentine, vient de quit ter le service autrichien. M. le ministre de l'intérieur vient de communiquer la chambre de commerce d'Anvers, pour être mis jusqu'au dix du mois prochain, la disposition des com merçants et négociants de son ressort, un document intéressant sur le commerce de la Grande-Brétagne avec les Indes orien tales et la Chine. A la date précitée, ce travail pourra être adressé aux autres chambres de commerce qui en feront la demande. Plus tard, il pourra être consulté au ministère de l'intérieur, troisième division, par les négociants et industriels du pays. La chapelle de Santo-Thomas a coûté la compagnie 6,000 fr., la loge du direc teur 3,100 fr., deux loges pour les chefs 6,600 fr., et deux loges pour les ouvriers 2,300 fr. En tout 18,000 francs. C'est la Société Yandermaelen, Molenbeek-Saint- Jean, qui a eu l'entreprise de cette fourni ture. Hier, vers une heure, une petite fdle de 13 ans, puisant de l'eau dans la Senne, vis-à-vis de l'École vétérinaire, tomba dans la rivière. Une jeune femme, enceinte, la nommée Mariane Martin, épouse Janssens, se jeta immédiatement l'eau et sauva la petite imprudente. Hier, la 2e chambre civile du tribunal de première instance, a été plaidée une action intentée par le propriétaire de l'Hô tel de Saint-Antoine, Anvers, la Société de librairie Hauman et compagnie, l'effet d'obtenir une condamnation 10,000 fr. de dommages-intérêts, pour un article prétenduement calomnieux, inséré dans un volume intitulé, Manuel du voyageur sur le chemin de feret vendu dans les diffé rentes stations. Dans l'article incriminé, on lit que Y Hôtel de Saint-Antoine, le plus fréquenté jusqu'ici, commence abuser de sa vogue pour rançonner les voyageurs et élever ses prix, mesure que le service devient moins soigné. La Société Hau man a élevé une fin de non-recevoir, en disant que l'auteur étant connu et expres sément mentionné en tête de l'ouvrage, comme étant M. A. Ferrier, l'imprimeur était, aux termes de la constitution belge, affranchi de toute poursuite. Le deman deur a prétendu que l'auteur ne s'étant pas fait connaître judiciairement, l'impri meur, seul, devait répondre du dommage causé par la calomnie. Le tribunal a remis le prononcé une audience prochaine. EXTÉRIEUR. Comme un encouragement, pour les planteurs de la Colonie de Surinam, afin qu'ils introduisent les améliorations dési rables dans la préparation du sucre, le gouvernement établira sous peu et fera fonctionner dans celte Colonie un appareil organisé d'après les plus récents perfec tionnements appliqués déjà ailleurs avec succès. FRANCE. paris, 15 mars. La première liste de souscription publiée par les journaux en faveur des malheureux habitants de la Guadeloupe s'élève francs 35,000, MM. de Rothschild frères, figu rent en lêle pour 10,000 francs. On écrit de Nantes, 12 mars, que déjà le commerce de Nanles s'occupe d'ex pédier au plus vite la Guadeloupe des navires chargés de vivres et d'objets de première nécessité. également exercer leurs droits. Telles sont les seules questions, qui soient re'solues par le projet. L'université de France a rencontré dans Mgr. l'évêque de Chartres un bien rude adversaire. Après avoir, il y a deux moissignalé a son clergé les déplorables doctrines qu'a l'aide d'un injuste monopole l'université répand jusqu'aux extrémités de la France, le même prélat a pris de nouveau la plume pour défendre les droits impres criptibles des pères de famille. C'est dans ce but qu'il vient d'adresser h VUni vers deux lettres aussi fortes en raisonnement que pleines de paroles brûlantes. Dans la première, le docte et zélé prélat s'atta-. cbe h prouver en peu de mots que dans un recueil périodique, la Revue des deux mondesun écri vain (i) n'a pu parvenir a laver l'université d'au cune des nombreuses imputations dont elle a été l'objet dans sa Lettre h son clergé. Il reste donc avéré pour tout hommes de bonne foi que le corps universitaire est coupable d'enseigner ouverte ment le panthéisme. Or le panthéisme n'est autre chose que la négation de tout dogme positif, et, par conséquent le renversement de toute morale. La seconde lettre renferme sur l'université plu sieurs considérations, qui se Ment, dit l'évêque, a l'écrit qu'il a publié en dernier lieu sur les erreurs lamentables de la philosophie du dix-neuvième siècle. Et d'abord l'illustre prélat se demande qu'est-ce que l'université?.... C'est une espèce de souve raineté dont l'absolutisme n'a, dans sa sphère au cune limite. On en jugera aisément, dit-il, si l'on parcourt avec moi les caractères les plus frappants de la puissance universitaire, de ce despotisme intellectuel, religieux administratif, financier. Nous regrettons que l'espace ne nous permette point de reproduire ce que l'évêque de Chartres dit sur chacun de ces différents genres de dis— potisme. Nous nous bornerons donc a transcrire les graves considérations qu'il émet sur les tendances anti-religieuses du monopole universitaire. Enfin despotisme essentiellement irréligieux ses amis et ses ennemis le savent. Rien de plus avéré. Si quelqu'un ose le nier, les larmes amères des familles le démentent aussitôt et la notoriété publique l'accable, lui ferme la bouche. J'ai démontré récemment que la pbylosophie du chef de l'électisme, lequel est, au su de tout le public, l'âme et l'oracle de l'enseignement officiel sur ces matières, j'ai prouvédis-jeque cette philosophie s'attaquait direc tement Dieu, renversait le christianisme, et détruisait toute morale. Or, sans parler de l'explication détaillée de ces doctrines, l'autorité seule et le crédit immense dont elles jouissent dans les écoles, font des impressions terribles sur les jeunes âmes qui les fréquentent. Elles y effacent tout respect pour la divinité et y donnent entrée aux er reurs les plus coupables et les plus monstrueuses. Tout est flétri, tout est ravagé, la raison de ces enfants de la France bouleversée et leur foi anéantie. Je le sais, il y a des ex ceptions parmi les maîtres et parmi les disciples mais elles sont rares j et il est incontestable que l'Université, daus son ensemble, est un asile du scepticisme et un foyer très- actif d'irréligion. Qu'y a-t-il donc entre celte institution et les adorateurs du vrai Dieu? De quel droit enlève-t-on des pères chrétiens, des pères qui veulent être fidèles au Seigneur et son Christune autorité qu'ils tiennent de la nature ou plutôt de son souverain maître? L'homme peut-il contester ses semblables les dons qu'ils ont reçus de leur Créateur commun? Et d'ailleurs qu'ont-ils donc fait, ces parents religieux ou qui sentent le prix de la religion, pour qu on arrache leurs enfants d'entre leurs bras, afin de les remettre dans ceux d'une lamentable incrédulité? Quel crime ont-ils commis qui mérite qu'on perce leur âme d'une glaive de douleur, et qu'on sacrifie sous leurs (i) M. Simon, professeur de l'Université de Paris. yeux les objets de leur plus vive tendresse aux idoles de l'impiété et d'un désastreux pyrrbouisme Est-ce par les sophismes qu'on a coutume d'employer, qu'on peut justifier cette palpable et désolante usurpation? Parlerai-je des effets qu'entraînera le progrès rapide de ces idées folles, impies, jetées dans les imaginations et dans les cœurs des jeunes gens? Dirai-je qu'elles y produiront un affreux délire et que l'égarement ira bientôt tel point que, suivant Pexpression d'un orateur célèbre, on ne trou vera plus de crime assez beau ni de dépravation assez ma gnifique. Les plus grands malheurs menaceront la société, le germe en sera dans son sein. Nous ne pouvons que nous associer de grand cœur h ces plaintes éloquentes du prélat français. Quand donc le gouvernement du royaume très* chrétien écoutera-t-il les cris de détresse poussés par les gardiens-nés des saines doctrines? Mepri- sera-t-ii encore longtemps les vœux d'une foule de parents, qui viennent d'envoyer aux chambres de nouvelles pétitions pour obtenir enfin une justice trop tardive? En effet, voila bientôt treize ans que la liberté de l'instruction fut solen nellement promise par la charte constitutionnelle; et jusqu'à présent le mauvais libéralisme a été sourd aux doléances des hommes religieux. Ce pendant comme le dit si bien l'évêque de Char tres, n'eût-on a remplir aucun engagement, les dangers seuls qui menacent la patrie par suite de la mauvaise direction de la jeunesse, devraient porter le gouvernement a ôter h l'université un monopole dont elle abuse si cruellement. Ce même monopole a pesé sur nous sous le roi Guillaume, et c'est ce qui nous fait mieux comprendre l'horreur de la situation où se trou vent les catholiques français. Dieu merci, la révo lution de i83o a brisé ce joug intolérable, du moins en ce sens qu'il est loisible chacun de faire élever ses enfants comme il le désire. Non pas, toutefois, sans s'imposer de grands sacrifices l'a où un libéralisme bâtard dominecomme dans notre ville d'Ypres. Nous ne nous trouvons pas dans la fâcheuse alternative, ou d'envoyer nos enfants au collège communal, ou de les laisser croupir dans l'ignorance; non. Mais si, avertis par notre évêque, ne voulant les confier 'a des maîtres qui ne méritent point notre confiance, nous les envoyons ailleurs, nous devons nous soumettre h de nouveaux frais. Payer d'abord pour subsidier largement une institution équivoque, puis payer encore pour soutenir une maisou qui nous con vient, voilà le lot que nous a fait un libéralisme étroit et souverainement injuste. Mais nous avons parlé de ceci assez largement une autre époque. C'est pourquoi nous n'en dirons pas davantage aujourd'hui. Seulement nous émettrons le vœu que la loi promise sur l'ensei gnement moyen vienne bientôt faire disparaître un grief dont nous avons montré l'injustice par de nombreux arguments restçs jusqu'ici sans réponse. chronique judiciaire. HOLLANDE. La Haye, 16 mars. D'après des nouvelles reçues aujour d'hui de la Guadeloupe le nombre des morts s'élevait 5 mille et le nombre des blessés 3 mille. On estimerait le dom mage, tant en immeubles qu'en marchan dises plus de 50 millions.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1843 | | pagina 2