JOURNAL D'YPRES IT DE L'ARRONDISSEMENT. SYMPTOME No 2657. 26me année. 4 7 centimes par ligue. Les ré clames, 33 centimes la ligne. 7PB.SS, 22 MARS. Nous avons reçu le Rapport sur l'admi nistration et la situation des affaires de la ville d'Ypres, fait au conseil communal par le collège des Bourgmestre et Échevins, en séance publique du 21 février 1843. D'après ce document, le chiffre de la po pulation de la ville d'Ypres s'élevait, au premier janvier 1842, 15,792 âmes, non compris les militaires de garnison. Voici le tableau du mouvement de l'état civil, pour l'année 1842 Mariages, 117; naissances, 554; décès, 606. La population s'est néanmoins accrue d'une centaine d'âmes, par la raison que durant ladite année 471 personnes sont venues s'établir dans nos murs, tandis que 316 seulement ont quitté la ville. Cet accroissement dans notre popula tion n'est guère un gage de prospérité pour la ville. Il est constant, en effet, que la plupart des étrangers qui s'établissent Ypres, le font dans le seul but d'y ac quérir leur domicile de secours. Au titre relatif aux administrations chari tables, les auteurs du Rapport se plaignent de ce que l'interprétation de la loi du 28 novembre 1818, qui fixe les domiciles de secours, menace de porter la perturbation et la ruine dans les finances de nos admi nistrations charitables, et de priver nos indigents des secours qui leur sont légiti mement dûs. Ils prient ensuite le conseil communal de joindre ses efforts ceux des dites administrations pour mettre un terme cet état de choses injuste, et qui peut avoir pour le repos des villes les conséquences les plus graves. Nous croyons aussi qu'il est urgent d'ap porter quelque remède un mal devenu intolérable. Puisse la législature nous do ter enfin d'une bonne loi sur le domicile de secours! Quiconque s'est occupé de ce point administratif doit avouer que la loi de 1818 est singulièrement défectueuse. Du reste, une foule de pétitions ont été, de tous les points du pays, récemment en voyées aux chambres pour réclamer con tre l'injustice et l'absurdité des règlements en vigueur. Nous espérons beaucoup des lumières et de l'équité de nos mandataires. En parlant des listes électorales, les au teurs du Rapport sont heureux, disent-ils, de pouvoir déclarer qu'ils n'ont eu jus qu'ici aucune fraude électorale constater. Le nombre total des électeurs inscrits pour les élections aux chambres législati ves s'élève 262. Pour les élections provinciales 275. Pour les élections communales 555. Il y a dans notre ville peu près un électeur communal sur 29 habitants. Nous renvoyons un n° prochain les réflexions que nous avons présenter sur le paragraphe du Rapport, où il est parlé de l'instruction publique. Les fleuristes de Poperinghe se sont réunis hier un banquet dans la salle même d'exposition qu'ils ouvrent annuel lement. Au parfum des fleurs se mêlait le parfum des sentiments sincères de la confraternité. Le souvenir de MM. Vanrenynghe et Fraeys, ces amateurs de distinction, que la mort a surpris dans le cours de l'année, s'est réveillé naturellement parmi les con vives. Mr Justin Vanrenynghe, dans une allocution fortement sentie, a offert leurs mânes un juste tribut d'éloges et de regrets. Le jury a rendu sa décision dans la ma tinée. Le premier prix, celui de la meilleure culture, a été décerné M'François Iweins, conseiller communal Ypres, qui possède sans doute la plus riche collection de cette ville, et qui entre autres Camélias, a exposé Poperinghe sa superbe Queen Victoria en pleine floraison. Le deuxième prix, celui de la plante la plus rare, a été obtenu par un Epacris de Mr Verschaffelt, horticulteur Gand. Enfin le troisième prix, celui de la plus belle collection, a été alloué Mr Hubert Vanrenynghe, propriétaire Poperinghe. L'exposition continuera, pendant quel ques jours, dans le sallon de l'hôtel tenu par Schodduyn. £3 On s'abonne Ypres, Grand'- Place, 34, vis-à-vis de la Garde, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. PRIX. DE I.'tBOWKMESr, par trimestre, Pour Ypresfr. 4HO Pour les autres localités 4JM» Prix d'un numéro Tout ce qui concerne la rédac tion doit être adressé l'Éditeur Ypres. Le Propagateur paraît le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine. PRIX DE§ IXSERTIOXS. VÉRITÉ ET JUSTICE. En cause des prévenus de rébellion a Pope ringhe, le Tribunal, admettant des circonstances atténuantes, a prononcé l'emprisonnement d'un mois, de vingt jours, de quatorze jours, de six jours, l'amende de vingt et de seize francs, selon le degré de culpabilité des auteurs ou des complices. Quelques-uns des prévenues ont été acquittés* Notre Foire est plus bruyante que jamais. D'un côté, les étalages aux Halles sont moins nombreux et moins riches que jadis. D'un autre côté, la population des saltimban ques s'accroit d'année en année. Le commerce paraît succomber sous le poids de la production qui n'a plus de limites. La race des histrions se propage avec une ef frayante rapidité. Ces faits donnent lieu a de sombres pensées. Dans un journal, ou peut constater les premiers; on deviendrait fastidieux peut-être si l'on ne supprimait les dernières. Le sergent de police Louis Renotlea arrêté dans une maison publique en cette ville, un dé serteur du 4" régiment d'artillerie prévenu d'un vol commis Courtraiet porteur d'un faux livret, certificat, etc. Cet individu était sur le point de contracter un engagement comme remplaçant, pour un jeune homme milicien de cette année. Nous pouvons dire sans craindre un démenti, que nos agents de police, sont d'une activité exemplaire et toujours prêts a mettre la main sur le collet des malfaiteurs. Quatre jeunes gens de la classe indigente de cette ville ont été arrêtés le 18 du courant; pré venus de vol de Tourteaux, etc., commis au bassin du canal d'Ypres, extra muros. Un individu, d'une très-mauvaise conduite, et qui paraît avoir commis un vol dans l'arrondisse ment de Furnes, a été arrêté le même jour. FOLIE. Le Propagateur a publié naguère, dans un même numéro, un article de fond flétrissant un pamphlet ordurier, et un article emprunté au Nouvelliste où L'YPERSCHEN ALMANAK, les épîtres puantes qui l'ont suivi et leur imprimeur étaient justement stygmatisés. Ces articles contenaient l'expression exacte des sentiments de dégoût qu'a dû faire naître dans tout cœur honnête la lecture de ces honteux factums. L'imprimeur (c'est dessein que nous ne disons pas l'auteur) a réclamé plusieurs reprises. Malgré notre devise, nous avons voulu lui rendre le service de ne point l'écouter. Tout homme sensé approuvera notre conduite. Cependant il insiste. L'Éditeur de VYperschen Almanah veut absolument s'imposer L'HUMILIATION de faire

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Le Propagateur (1818-1871) | 1843 | | pagina 1