LAMBIfi-YERWAIRDE, Jttonfiteur, l'éditeur de L'YPERSCHEN ALMANAK, RUE DE LILLE, 13. <2fl. (foc weetdi~. Une fileuse de la campagne, qui habite la ville depuis quelque temps, avait em prunté il y a quelques jours une per sonne qui nous est connue, une petite somme pour acheter une pierre (six livresj de lin. Elle a travaillé tout une semaine confectionner le fil et ayant vendu sa pro vision au marché elle n'en put retirer que la somme que lui avait coûtée le lin, moins six centimes- Ainsi cette malheureuse n'a vait reçu aucun salaire pour sa peine et de plus avait eu payer l'huile qu'elle avait dû consumer le soir. Cet exemple, comme bien d'autres, prouve que l'indus trie linière n'offre plus notre population pauvre, qu'une très-faible ressource. Les fileuses ne gagnent rien et le salaire du tisserand est très-modique. Aussi ne som mes nous pas étonnés d'apprendre que la population des détenus au dépôt de men dicité augmente dans des proportions ef frayantes et que les malheureux pour y être reçus ou pour être incarcérés en pri son n'hésitent pas mendier ou com mettre des délits prévus par le code pénal. (Nouvelliste). S. A. R. le prince Philippe, comte de Flandre, second fils du Roi et de la Reine des Relges, est né comme on sait, le 24 mars 1837, qui était cette année-là le jour du Vendredi-Saint. Le prince entrera donc vendredi prochain 24 du courant dans sa sixième année. Le conseil communal de Gand a adopté l'unanimité dans sa séance de samedi dernier, la proposition qui lui avait été faite, d'instituer une fête communale. La lête coïncidera cette année avec les courses aux chevaux, et dater de 1844, elle sera fixée au deuxième dimanche du mois d'août. L'autorité se propose de la rendre digne en tous points d'une grande ville, et tout fait présumer qu'elle attirera annuel lement de nombreux étrangers. Les ré jouissances publiques seront des plus variées et la population entière sera ap pelée y prendre part. M. Antoine-Reinhard Falck, envoyé ex traordinaire et ministre plénipotentiaire de S. M. le roi des Pays-Bas près le gou vernement belge, est mort jeudi dernier, vers les trois heures après-midi, d'un re tour de goutte dont il avait été atteint depuis deux ou trois jours. M. Falck, (né Amsterdam en 1776), était dans la soixante-septième année de son âge. Etroitement lié dès son enfance avec le célèbre jurisconsulte Kemper, M. Falck fit d'excellentes études en droit l'athénée d'Amsterdam. Entré fort jeune dans la di plomatie il fut envoyé Madrid en qualité de secrétaire de légation attaché l'ambas sadeur hollandais Yalkenaer, A son retour, il entra avec le titre de secrétaire-général au département des colonies. Il fut chargé en 1812 par quelques négociants d'Amster dam d'une mission secrète auprès du ca binet de Saint-Pétersbourg, mais il ne put arriver dans cette ville ayant été obligé d'interrompre son voyage Stockholm. Quand après le départ des autorités fran çaises en 1813 un gouvernement provi soire fut nommé et rappela en Hollande la famille d'Orange, M. Falck en fut élu se crétaire. A son arrivée La Haye, le prince Guil laume nomma M. Falck commissaire-gé néral auprès des troupes alliées débarquées de la Grande-Bretagne; plus tard il le nom ma secrétaire-d'état, puis en 1818 ministre de l'instruction publique, de l'industrie nationale et des colonies. Plus tard il fut envoyé Londres en qualité d'ambassadeur extraordinaire et ministre plénipotentiaire jusqu'au moment où éclata la révolution belge. Avant cette époque il s'était trouvé fréquemment en relation avec le prince Léopold. C'est lui qui ouvrit les négocia tions avec la conférence et qui soumit ce congrès les premières propositions du roi Guillaume. Plus tard il fut assisté de M. Yan Zuylen-Van Nievelt qui ensuite de meura seul chargé de représenter la Hol lande au Foreing-Office. La nomination de M. Falck, au poste d'envoyé extraordinaire et ministre pléni potentiaire des Pays-Bas en Belgique eut lieu en septembre 1839, après la conclu sion définitive du traité des 24 articles. M. Falck fut reçu au château de Laeken par le Roi Léopold, le 16 octobre 1839. M. Falck était marié mais n'a point laissé d'enfants. L'académie royale des sciences et belles- lettres de Bruxelles, comptait aussi M. Falck parmi ses membres les plus distin gués. EXTÉRIEUR. FRANCE. paris, 19 mars. Les membres de l'Observatoire ont re marqué, hier au soir, au-delà de l'atmos phère, un long sillage qu'ils ont jugé ne pouvoir être que la queue d'une comète, mais sans pouvoir déterminer encore si elle vient ou si elle se retire, car le noyau mê me du météore n'était pas visible. La queue était fort longue, étroite et un peu recour bée. Elle passait de la constellation des Poissons dans celle de l'Eridan, et elle se terminait dans la constellation du Lièvre. De nouvelles observations permettront sans doute bientôt de mieux caractériser cette apparition. La Pologne vient de faire deux pertes douloureuses le prince Gabriel Oginski l'un des plus nobles défenseurs de la cause nationale, et Mmo la comtesse Plater, vien nent de mourir, le premier YVilna, la seconde Posen. Des troubles ont eu lieu la semaine der nière Walerford, en Irlande, par suite du refus des paysans de payer les impôts. Des bandes de paysans, au nombre de plusieurs milliers, armés de gourdins, ont parcouru les rues, mais n'ont encore commis aucun excès. Les troupes sont sous les armes et les autorités sur leur garde. Néanmoins on craint une attaque contre la maison des pauvres. II est remarquable, dit le Times, que 48 heures avant la secousse qui a dévasté la Guadeloupe et les autres îles voisines, un terrible ouragan s'est fait sentir dans la Manche pendant plusieurs heures. En même temps il est tombé de la neige en Angleterre, en Ecosse, en Irlande, en France, en Hollande. On a remarqué aussi des variations extraordinaires dans la tem pérature. Depuis le commencement de l'année, du reste, il y a eu beaucoup de phénomènes météorologiques, au nombre desquels il voir son nom a coté du nom de l'éditeur de notre feuille. Qu'il ne s'y trompe point, le pauvre hère, nul ne confondra jamais Lambin-Mortier avec Lam bin- Verwaerde. Lambin-Verwaerde, chacun le sait, ne mérite que du mépris mais nous voulons lui conserver notre PITIÉ. Il ne sait point ce qu'il fait. C'est un mauvais génie qui le guide. Enfin, qu'il soit satisfait nous ne voulons plus lui causer d'autre dépense. C'est bien assez de deux exploits le premier était nul, voici le second. Nous avertissons l'huissier qu'il ne peut négliger de faire enregistrer son original. Attendu que mon requérant ci-après nommé a été no minativement cité dans le n° 3647 du Propagateur du quinze février 1800 quarante-trois; si est-il, que, l'an mil huit cent quarante trois, le vingt mars, la requête du sieur Félix Lambin-Verwaerde, imprimeur-libraire demeurant Ypres, et en vertu de l'article treize de la loi du vingt juin 1800 trente un, j'ai, Charles Deweerdt, huissier au diencier au tribunal de première instance séant Ypres, y demeurant rue de Thourout n° 84, soussigné, sommé le sieur Désiré Lambin-Mortier, imprimeur-libraire, demeurant Ypres, étant en sa demeure et parlant sa personne, D'insérer dans le prochain numéro de son journal le Propagateur la réponse suivante Ce 19 Mars 1841. .srfpcmdreay é>cé<Ze«4> c/u ÇPtopaçjateut. Dans votre u° 3647 du i5 février passé, non-seulement vous m'avez attaqué comme éditeur de VYperschen almanak, mais, la suite de votre article de fonds, que je m'abstiens de qualifier, et comme son digne corollaire, vous avez reproduit, tout au long un article non moins outrageant et mensonger, emprunté au Nouvelliste des Flandres. Le 31 je vous adressai ma réclamation, ou si vous l'aimez mieux ma réponse. Vous n'y fites pas droit. Depuis je vous écrivis et j'insistai de nouveau. Derechef aussi, et au mépris du texte formel de l'article i3 du décret-loi sur la pressevous fites la sourde oreille et vous refu sâtes implicitement, de m'accorder la satisfaction légale qui m'est due.Par ce nouvel échantillon on appréciera la valeur de votre devise Vérité et Justice. Maintenant, je vous fais sommer, par huissier, d'insérer la présente lettre, dans votre plus prochain n", afin que le public sache non-seule ment que je n'ai que faire des réticences et de la pitié du Nouvelliste et des feuilles de cette trempe, mais en outre, comment le Propagateur, lui, entre autres, entend la liberté de la presse, respecte l'équité, le droit de défense et pra tique l'obéissance aux lois de son Pays! Je vous préviens en outre, que, si vous vous obstinez dans votre refus, le terme fatal écoulé, je vous poursuivrai par telles voies que de droit, comme cité indirectement mais de manière ne pas s'y méprendre dans votre susdit n° du i5 février i8j3; j'ai l'honneur de vous saluer. ENZ., IMPRIMEUR-LIBRAIRE, Laquelle réponse j'ai déposée dans son bureau le dix-sept courant mois, lors de la sommation qui a été donnée mon dit sieur Lambin-Mortier ledit jour par moi huissier soussigné enregistré, laquelle sommation je déclare nulle et de nulle valeur. Et j'ai laissé Mr Lambin-Mortier, étant et parlant comme dessuscopie entière de la dite réponse avec le double de mon présent exploit, dont acte. Le coût est de cinq francs soixante centimes. nécrologie. ANGLETERRE. Londres, 17 mars.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1843 | | pagina 2