riel qui vient de déférer une marque solen nelle d'honneur un homme qui est en touré de l'estime et de la considération générales, un homme qui, dans toutes les positions où il s'est trouvé, et notam ment en sa qualité de membre et président de la commission administrative des Hos pices, a rendu d'immenses services son pays et l'humanité. La distinction des cendant du trône était la seule récompense digne du noble désintéressement de M. F. De Coninck. LÉOPOLD, Roi des Belges A tous présents et venir, salut. Le ministre de la Justice [Signé) baron J. d'Anethan. Par arrêté royal en date du 16 de ce mois, Mr Duval Médecin-adjoint en non activité, par suppression d'emploi, est remis en activité de service et désigné pour être attaché en cette qualité l'hô pital Mre de Gand. C'est avec regret que nous voyons que cet officier de santé est obligé de quit ter cette ville, car, pendant tout le temps qu'il a été en cette garnison, a su, par sa conduite, mériter l'estime des habi tants. Les membres de la société de Guillaume Tell de cette ville, tireront au Roi, diman che 28 de ce mois, 3 heures de relevée. Ils partiront de leur local Sallon d'Apollon, 2 1/2 heures de relevée pour se rendre la perche. Le cortège composé de tous les confrères en grande tenue, sera précédé de la musique et du nain portant les insi gnes sociales. Le tireur qui abattra l'oi seau royal, obtiendra un pot au lait en argent de la valeur de 80 francs. Un petit fdou de 14 ans, qui avait déjà glissé sa main dans la poche d'une pay sanne pour la dévaliser, vient d'être arrêté ce matin en flagrant délit par la police de cette ville. Mr Desimpel notaire Warnêton, est décédé avant-hier, un âge peu avancé. Le Nouvelliste de Berlin annonce qu'il y a en ce moment Kertsch (Russie) un co saque, âgé de 118 ans, qui est entré au ser vice il y a plus d'un siècle, et a fait toute la guerre de sept ans. II est pauvre et vît d'aumônes. Dans la séance du 20 mai, la secon de chambre des états-généraux néerlan dais a rejeté 27 voix contre 21un projet de loi pour la révision partielle du titre V, livre II du code de procédure civile. Le très-bas prix du coton, les pré visions sur l'abondance de la prochaine récolte, et l'espoir de fortes demandes pour le marché de Chine, ont produit, dit on journal anglais, une activité con sidérable dans le commerce et dans la fabrication du coton. Nous ne savons si c'est par l'influen ce des deux premières causes que la situation semble aussi s'améliorer en Bel gique; mais Gand, il y a, nous assure- t-on, une légère reprise dans les affaires sur le coton en laine; l'égard des fils et des tissus la demande est bonne, les prix se maintiennent, et il y a des or dres livrer pour trois ou quatre mois. L'alliance des libéraux et des orangistes est plus profonde qu'on ne pouvait le croire. Hier l'Observateurl'occasion des diverses résidences d'où sont datées les ordonnances royales, se livrait des malices entièrement dignes du Messager de Gand. Qu'on nous dise encore que les orangistes sont venus aux libéraux? C'est le contraire que paraît vrai. Ami de l'Ordre.) Le Moniteur publie un arrêté du mi nistre de l'intérieur portant programme et règlement pour l'établissement d'un service régulier de navigation voiles entre la Belgique et le Levant. On écrit d'Anvers, 22 mai II ne passe pas de jour qu'il n'arrive quelques paysans allemands, émigrant, d'Allemagne. Ce matin, nous avons vu arriver sur le port un de ces véhicules dont la vue trahit l'origine, c'était une de ces charrettes en osier d'usage assez fré quent dans le Luxembourg et une partie de l'Allemagne; elle contenait deux fa milles de laboureurs luxembourgeois, en tout dix personnes quittant une contrée aride et peu productive, pour aller culti ver les terres de l'Amérique-septentri- onale dont la luxuriante végétation leur promet une existance plus aisée en ré compense de leurs rudes travaux. L'espoir d'un meilleur avenir anime les visages de tous ces pauvres gens. L'idée de quitter pour toujours la terre qui les a vu naître ne les préoccupe que médiocre ment. N'amenons nous pas nos femmes et nos enfants, répondent-ils ceux qui leur font une observation cet égard? pour nous qui ne connaissons rien au-de là de notre village, c'est là notre patrie. Puisse l'espoir de tous ces hommes cou rageux ne point être déçu LÉOPOLD, Roi des Belges, etc., Vu les articles de la loi du 12 Avril 1843, concernant l'exploitation des che mins de fer, articles ainsi conçus Art. 2. Le gouvernement pourra éta blir des réglemens pour l'exploitation et la police de la nouvelle voie. Art. 3. Il pourra déterminer les pei nes, conformément la loi du 6 mars 1818, pour réprimer les infractions pri ses en vertu de la présente loi. Revu l'article 45 de notre arrêté du Voulant reconnaître par un te'moignage pu blic de votre bienveillance les services rendus au pays depuis plus de 5o ans, par Monsieur François De ConinckPre'sident de la commis sion administrative des hospices d'Ypresancien Magistrat, ancien membre du congrès national et du Sénat; Sur le rapport de notre Ministre de la jus tice. Nous avons arrêté et arrêtons Art. in Le Sieur François De Coninck Président de la commission administrative des hospices d'Ypres, ancien juge au tribunal de 1™ instance séant dans la dite ville, est nommé Chevalier de notre ordre civil. Art. 2. Il prendra rang dans l'ordre a par tir de la date du présent arrêté, Art. 5. Notre Ministre des affaires Étran gères ayant l'administration de l'ordre de Le'o- pold, est chargé de l'exécution du présent arrêté, qui sera inséré au bulletin officiel. Donné au chateau d'Ardenne le 22 Mai 184:3. [Signé) LÉOPOLD. Par le Roi Pour copie conforme Le secrétaire général, »E CRASSIER. on aurait pu retrancher les trois quarts et mar chander sur le reste. Van Rysoort avait l'heureuse habitude de pen ser fort sobrement; il s'en trouvait bien; une con duite aussi anormale l'intrigua toutefois; il discuta avec sa femme, avec ses voisins, avec ses amis, le mystère qui recouvrait les intentions des étrangers. Ce sont des espions, dit l'un; ce sont des fugitifs qui ont fait quelque mauvais coup, dit un autre; ce sont des proscrits politiques; ce sont des imbéciles. Vous n'y êtes pas, répliqua un greffier du juge de paix auquel plusieurs années de résidence en Angleterre donnaient le droit d'être écouté avec déférence; ce sont tout simplement des originaux, des excentricssi vous tenez a ce que je me serve de l'expression reçue. Chez ce peuple riche, blasé, épris de l'indépendance, surgissent, naissent, vi vent en paix, sans qu'on les harcelle, sans qu'on les chagrine, des milliers de lubies extravagantes, baroques, philantropiques, vertueuses, misantro- piques, amusantes a observer. J'ai connu un or fèvre, nommé Smith; un millionnaire qui s'éprit si bien de l'état de mendiant, que durant les i5 dernières années de sa vie, il ne voulut faire autre chose. Dans la banlieue de Londres, qu'il par courait sans cesse, il n'était connue que sous le nom de l'Homme au chien; un boule-dogue ne le quittait pas plus que son ombre. 11 fut mis souvent en prison, mais rien ne déracina son goût pour le vagabondage et la gueuserie. Il finit par tomber exténué de faim et de froid au bord d'un fossé; il rendit le dernier soupir dans les bras de son chien; son testament était déposé chez un notaire; il disposait d'une fortune de près de 5o,ooo liv. sterl., en faisant un legs chacun des villages d'un comté où il n'avait jamais mis le pied, ou il ne connaissait personne. Le greffier disparut a ces mots derrière un tourbillon de fumée qui s'élança de sa pipe. chemin de fer. police. Chacun parla, chacun garda son avis, et la discussion n'amena aucun résultat, c'est l'usage. Quoi qu'il en soit, dit enfin Van Rysoort, et quoi qu'ils fassent, ce sont de très-braves gens, bien tranquilles, payant au mieux, satisfaits de tout, et si j avais durant cinq ans des voyageurs de cette sorte, ma fortune serait faite. Huit jours après cette conversation et trois semaines s'étant écoule'es depuis l'arrive'e des deux Anglais, ils firent un matin prier Van Rysoort de venir leur parler. Monsieur, lui dit le grand maigre, votre maison nous plaît, nous nous trouvons fort bien chez vous, et si vous voulez vous prêter a une fantaisie que nous avons forme'e, nous ne vous quitterons pas de longtempsMylord, re'pondit Van Rysoort, vous n'avez qu'à parler; je suis vos ordres, tout prêt faire quoi que ce soit au monde pour plaire des pratiques comme vous. [La suite au numéro prochain.)

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Le Propagateur (1818-1871) | 1843 | | pagina 2