posés au public, jusqu'à huit heures du
soir, l'Estaminet d'Anvers, local de la
société.
Dimanche 16 juillet, la société de S'-
Georges, du hameau Sl-Julien, commune
de Langemarck, a donné un tir la Petite
Arbalète, qui, favorisé par un temps su
perbe, a rassemblé un monde nombreux,
quoique cette société ne compte encore
qu'une année d'existence. Le cortège des
membres étrangers était beau et nom
breux, l'oiseau supérieur a été abattu par
Mr de Gryse de Langemarck, l'oiseau su
périeur n° 2, par Mr Charles Bonté de
Boesinghe, l'oiseau supérieur n° 3, par
Mr Pierre de Busschere de Langemarck.
Nous voyons avec plaisir tout le monde
tendre l'union et la concorde autre
fois on comptait peine deux ou trois
sociétés par district, aujourd'hui Lange
marck possède seule quatre confréries ou
les membres passent leurs moments de
loisir assaisonnés par d'agréables distrac
tions.
Par arrêté royal du 14 juillet 1843, le
sieur Ferdinand-Eustache Valcke, avoué
licencié près du tribunal de première ins
tance de Fumes, est nommé substitut du
tribunal de première instance près le même
tribunal, en remplacement du sieur Du-
pret, appelé d'autres fonctions.
On écrit de Dinant, 12 juillet Le 1"
de ce mois, est décédé en cette ville le sieur
Mathieu Plomleux, l'âge de 104 ans.
C'est le plus vieux des centenaires de notre
province, d'après l'exposé de la situation
provinciale. Cet homme natif d'Andenne,
a conservé, pour ainsi dire, jusqu'au der
nier moment, l'usage de toutes ses facul
tés.
M. Jean-Baptiste Lafïite, l'un des ad
ministrateurs des messageries Laffite de
Caillard, frère de M. Jacques Laffite; est
mort il y a quelques jours Paris.
Par arrêté du 14 juillet, Mr Noé de Bru
ges, vient d'être nommé chef de bureau
la direction de l'enrégistrementà Bruges.
Par arrêté de la même date le sieur
Mulle, receveur Roulers, est transféré
en la même qualité Poperinghe.
Mr Bossuyt, receveur Meulebeke, rem
place Mr Mulle, Roulers. Mr Hessels de
Messines est nommé receveur Meule
beke.
Le général-major Brialmont, aide d.e
camp du roi, vient d'être nommé aide-
major général de l'armée.
Il est positivement arrêté que promo
tions dans l'armée et des nomination dans
l'ordre de Léopold auront lieu l'occasion
de l'anniversaire du 21 juillet.
Par arrêté royal du 13 juillet, est exempt
de tout droit le transit, direct ou par en
trepôt, des laines en masse.
Conformément l'art. 37 de la loi du 18
juin 1836, cette disposition cessera de
plein droit son effet immédiatement après
la clôture de la prochaine session législa
tive, si elle n'a pas été converti en loi avant
cette époque.
FRANCE. paris, 17 juillet.
On dit que Mr Cuizol a fait de grands
efforts depuis quelques mois pour décider
le roi renoncer son projet de mariage
entre le duc d'Aumale et Isabella II d'Es
pagne. M'Guizot y voit, dit-on, les germes
d'une guerre entre la France et l'Angle
terre, mais sur ce point Louis-Philippe
se montre intraitable.
Le télégraphe ne cesse pas de fonc
tionner sur la ligne d'Espagne, et le bruit
a été répandu aujourd'hui qu'un mouve
ment en faveur de l'insurrection y avait
éclaté au moment de l'arrivée des troupes
d'Aspiroz aux portes de la ville.
M. le vice amiral Mackau est attendu
aujourd'hui Paris, où il est appelé pour
remplacer M. Roussin au ministère de la
marine. Il paraît certain que MM. Teste,
Cunin-Gridaine et Martin du Nord restent
dans le cabinet.
Un comité d'Irlandais s'organise
Paris, l'effet ne recueillir toutes les sous
criptions en faveur de la caisse du rappel.
Le duc de Nemours sert depuis quel
que temps de secrétaire son père pour ia
composition des mémoires que le roi a
commencé et qu'il continue avec persévé
rance. Ces mémoires, sont, dit-on, en ar
rière de plusieurs mois.
ANGLETERRE. Londres, 15 juillet.
Ce matin, un terrible incendie a éclaté
dans les vastes magasins d'huile et de lére-
bentine de MM. Pinchin et Johnson, situés
au-dessous du chemin de fer de Blackwall.
L'explosion a produit une détonnalion qui
a alarmé tout le voisinage. On disait que
trois des arches sur lesquelles passe le
chemin de fer avaient sauté, mais ce bruit
s'est trouvé heureusement démenti. Ces
arches n'ont éprouvé que quelques dégâts
peu considérables; malgré la promptitude
des secours la plus grande partie des mar
chandises et les magasins ont été la proie
des flammes.
Les pertes s'élèvent, dit-on, plus de
3,000 liv. st., indépendamment des dom
mages causés aux maisons voisines, dont
une entr'aulres devra être abattue. Par un
hasard providentiel personne n'a péri mal
gré la soudaine et la violence du senistre.
Un autre incendie qu'on croit être l'oeu
vre de quelques incendiaires a détruit
hier de font en comble une ferme consi
dérable près de Cambridge.
Dans la séance de la chambre haute
du 14, le marquis de Clanricarde a pro
posé les résolutions qu'il avait annoncées
au jujet de la récente distitution de ma
gistrats en Irlande elles ont été rejetées.
ESPAGNE.
Madrid, 10 juillet. Toute la nuit les
autorités et une partie de la garde natio
nale ont été sur pied. On a affiché dans
la journée le bando qui déclare Madrid en
état de siège. Le régent prend décidément
la route de l'Andalousie.
Les nouvelles des provinces annoncent
que l'insurrection s'organise sur tous les
points pour agir de concert.
Les journaux ministériels publient
les dépêches suivantes
La Gazette de Madrid du 10 déclare qu'il
est faux que le gouvernement ait l'enten-
tion d'enlever la reine et l'infante. Celle
du 11 dit formellement que S. M. et sa
sœur ne quitteront pas la capitale.
Le 11, Madrid a été déclaré en état de
depuis un certain temps déjàet que l'empereur
venait de reprendre pour le donner l'évêqne
même de Verdun, nommé Richard Verdun fut
alors saccagé, et la belle église de Notre-Dame
réduite en cendres (2).
Quant a Baudoin, revenu en Flandre, il songea
a reprendre le château de Gand, qui, après la mort
de Bauduin Belle-Barbe, était retourné l'em
pereur; car il parait que primitivement cette for
teresse et le territoire auquel elle commandait
n'étaient concédés qu'en bénéfice viager, ainsi, du
reste, que la plupart des fiefs impériaux h cette
époque. Bouduin entreprit donc le siège du châ
teau de Gand, qui opposa une énergique résistance
ses attaques. Long-temps il le tint complètement
investi, espérant le prendre par la famine, s'il ne
le pouvait enlever de vive force. A la fin ses
hommes d'armes commencèrent se lasser d'une
guerre dont on ne pouvait prévoir l'issue, et la
veille du jour de Pâques ils demandèrent instain-
(i) 1 netevebat cnmiUtum Verdunensemquem mnjo-
j'ibus suis passessum sibi dcbeii conlcuitehaliraperator
a u te m Richurdo episcopo Duper concesserat. Mascou îj
3 <5.
Urbem quoque Claborum quag Virduuus dicitur, cum
majori sauclœ Maria: ecclésia inoendit. Sigeb. Gembl.
ann. io\q, ap. Bouquetxi, 1G4.
ment au comte la levée du siège. Bauduin les
priait d'attendre avec patience, leur représentant
que le château ne pouvait manquer de se rendre
bientôtfaute de vivres. Comme il essayait ainsi
de ranimer le courage de ses soldats, les assiégés
qui s'étaient probablement aperçus de ces mou
vements d'hésitation eurent une singulière idée.
Il ne restait dans tout ce fort que la moitié d'un
porc destinée a la nourriture des impériaux; ils
résolurent d'en faire le sacrifice pour décider la
levée du siège. A cet effet, ils dépecèrent l'animal
en petits morceaux et s'amusèrent h les lancer en
guise de projectiles contre les boucliers des hom
mes d'armes flamands (i). Bauduin demeura stu
péfait lorsqu'il vit les assiégés qu'il pensait affamés,
prodiguer ainsi leurs vivres il crut qu'ils en
regorgaient. Aussitôt, l'armée désappointée plie
ses bagages; on met le feu aux tentes et l'on s'en
va. Un chevalier, nommé Lambert, cheminait
lentement derrière les troupes et tournait de fré
quents regards vers cette belle forteresse autour
de laquelle on venait de faire une si grandt»perte
de temps, d'hommes et d'argent. Tout h coup,
(i) Oppidani, conciso in parliculas domidio bacone quem
solum nec quidqnam amplius in cibo habebantfoedabant
scuta pugnantium. Chron. S. Bavonis ap, Peitz
il avise de loio une femme sortant par une poterne
du château, une cruche la main, et descendant
vers la Lys pour y puiser de l'eau. Lambert tourne
luide rapidement et arrive a l'improviste sur cette
femme dans l'espoir d'apprendre d'elle au juste ce
qui se passait chez les assiégés. La femme épou
vantée tremblait et ne savait que répondre remise
enfin par les bonnes paroles de Lambert et par
l'appât d'une forte récompense, elle avoua que les
gens du château ne pouvaient plus vivre un jour
entier sans se rendre. Transporté de joie. Lambert
courut après le comte Bauduin et, devant tous ses
barons, lui demanda une grâce Laquelle? dit le
marquis. Seigneur, donnez-moi ce que vous
n'avez pas et ce que vous n'aurez jamais. Cha
cun se mit a rire a cette requête et l'on convint
que le prince pouvait sans crainte et h très bon
compte satisfaire au vœu de Lambert. Alors celui
ci demanda le château de Gand, la condition
d'en être seulement châtelain litre bériditaire, et
que le marquis en restât comte et suzerain. Bau
duin accéda facilement a une telle proposition, et
vis-à-vis tons ses barons donna en souriant l'in
vestiture d'un château qui ne lui appartenait pas.
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