JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. No 2693 27me année. TPMS, 26 Juillet. FEUILLETON DU PROPAGATEUR. HXSTOXP.3. Bauduin de Lille. Bauduin de Mons. Un domestique de l'auberge le Soleil en cette ville, renvoyé pour inconduite par son maître, a, dans la nuit du 22 au 25 du courant, par esprit de vengeance, cou pé les queues et crinières de quatre che vaux qui se trouvaient dans l'écurie, et où il s'est introduit au moyen d'un crochet. Deux marchands ambulants ont été ar rêtés le 25 du courant, prévenus d'avoir volé du foin pour leurs bouriques, le len- On s'abonne Vpres, Grand'- Place, 34, vis-à-vis de la Garde, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. PRIX. DE L'ABONNEMENT, par trimestre, Pour Ypresfr. 4OO Pour les autres localités 4 Prix d'un numéro Tout ce qui concerne la rédac tion doit être adressé l'Éditeur Vpres. Le Propagateur parait le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine. PRIX DES INSERTIONS. centimes par ligue. Les ré clames, 33 centimes la ligne. vérité et justice. les frères des écoles chrétiennes. Lorsque, passé quelques mois, nous apprîmes qu'il était sérieusement question d'appeler dans nos murs les disciples du vénérable abbé de la Salle, nous en ressentimes une grande joie, qui fut partagée par tous les vrais amis de la jeunesse. Il est assez conou, en effet, que l'éducation des jeunes garçons appartenant aux classes inférieures, réclame cbez nous des améliorations importantes. Or, les Frères des écoles chrétiennes sont émi nemment propres a élever les enfants du peuple. Partout, où ils ont été appelés, ils ont fait preuve de rares talents et remplissent leur mission difficile a la satisfaction générale. Frappé des résultats que ces maîtres expérimentés obtenaient dans l'ensei gnement populaire, le gouvernement français leur a accordé, non seulement sa bienveillance, mais aussi ses faveurs. M. Guixot, dont l'autorité est grande en cette matière, a employé tout ce qu'il avait de pouvoir pendant qu'il tenait le porte feuille de l'instruction publique, pour multiplier et consolider leurs écoles. Du reste, il est facile de s'assurer personnel- ment d'un fait qui est notoire en France. Chacun peut se convaincre h Lille, h Tournai, k Brux elles, h Liège, h Namur et ailleurs, que la réputa tion des Frères n'est pas usurpée. Ces excellents instituteurs considèrent leurs élèves comme leur véritable gloire, et les succès de ces enfants comme la seule réponse qu'ils aient faire aux personnes (SUITE.) Ce ne fut pas sur Richilde que l'empereur ré solut de faire tomber le poids de sa vengeance mais sur Bauduin, auquel il avait maintenant un double grief a reprocher sa rébellion et son mariage. Il aurait bien voulu porter sans délai la guerre en Flandre; mais en ce moment-la il en avait une autre k soutenir en Italie contre Godefroi d'Ar- denne. Après avoir vu échouer tontes ses tentati ves au sujet de la Haute-I.brraine, Godefroi suivit le pape Léon au delà des Alpes. La il rencontra sa cousine Béatrice, veuve de Boniface, marquis de Toscane et de Lonibardie et alors une des prin cesses les plus riches et les plus puissantes de l'Europe. 11 l'épousa; et l'empereur, qui n'avait pas été plus consulté pour ce mariage que pour celui de Richilde avec le fils de Bauduin persé cutait les deux époux. Cette besogne, qui retenait Henri loin de l'Allemagne, ne l'empêcha point pourtant de se préoccuper de ce qui s'était passé contre sou gré en Flandre et en Hainaut. En que des préjugés irréfléchis leur rendraient moins favorables. Nous serions trop long si nous voulions rap- portervici les nombreux témoignages qu'ont porté en leur faveur les hommes de bonne foi, bien qu'appartenant k des opinions différentes sur une foule d'autres matières. Nous nous bornerons donc k rappeler k nos lecteurs les paroles prononcées par M. Lebeau dans la séance du 12 août i842. J'ai eu plus d'une occasiona dit cet homme d'étatde reconnaître que les Frères des écoles chrétiennes peuvent rendre de très-grands ser- vices a l'enseignement primaire, notamment k l'enseigement des classes pauvres. J'ai vu les heureux effets de leur patience, de leur douceur, de leur instruction. J'ai reconnu leur heureuse influence sur le caractère des enfants pauvres, confiés k leurs soins. Dans la même séance, M. Nolhomb, ministre de l'intérieur, a rendu k sou tour uo éclatant hom mage k Vadmirable dévouement ainsi qu'au dé sintéressement des mêmes Frères. Tout ce que nous venons de dire doit être plus que suffisant pour faire désirer l'arrivée de ces excellents maîtres parmi nous. Nous supplions nos magistrats d'y penser mûrement. Une éducation morale et religieuse donnée aux enfants des classes peu aisées de la ville est d'une importance ma jeure. Qu'on confie cette intéressante portion de la société aux Frères des écoles chrétiennes, et l'on verra bientôt régner l'esprit d'ordre et de sou mission, l'amour du travail et de la justice, 1k où jusqu'ici on a remarqué toutes sortes de désordres. attendant qu'il pût s'y rendre avec une arméeil fit excommunier Bauduin et Richilde par l'évêque de Cambrai, Liébert, qui peu de temps auparavant s'était rendu auprès de lui afin de recevoir l'inves titure du temporel de son évêché. Cette excommu nication reposait, du reste, sur des motifs plausibles et n'avait pas seulement pour cause première le caprice du monarque allemand. Des liens de pa renté assez étroits unissaient avant leur mariage Bauduin et Richilde; et cependant ils n'avaient pas cru devoir réclamer de dispenses pour la cé lébration. Richilde descendait d'Hedwige, fille de Hugues Capet, mariée k son aïeulle comte Ré gnier, et Bauduin avait pour mère la princesse Adèle, petite-fille du même Hugues Capet. Du côté de sa mère, Richilde était encore proche parente de son mari. L'excommunication ordonnait une séparation immédiate. Bauduin V appela de cette sentence au pape Léon IX, qui était, comme nous l'avons ditl'oncle de Richilde. Le pape donna l'absolution aux époux, en leur interdisant toutefois la cohabitation (1). Cette défense fut levée par la suite, car Bauduin ne cessa d'habiter avec Richilde; et l'on ne contesta jamais la légi- (1) Sed Léo papa, qui avuuclus erat Richildis, absolvit cos, et iiihibuit eis torum. Balduini Avtnnensis Chron8. On préviendra ainsi un danger social qui effraie k juste titre les esprits les plus éievés. Nous ne parlons point des frais qu'entraînera l'établissement qui fait l'objet de tous nos vœux. La question d'argent doit disparaître quand il s'agit d'améliorer le sort des enfants pauvres. D'ailleurs, notre ville est dotée d'un beau revenu fondé en faveur de l'éducation de ces mêmes enfants. On sait encore que les curés d'Ypres ont offert de contribuer k la dépense totale jusqu'à concurrence de 3ooo francs. De leur côté, les administrations des hospices civils et du bureau de bienfaisance ont également promis des secours con sidérables. Le Journal de Bruxelles dit avoir acquis l'as surance que la non-réélection de MM. Raikem, De Ëehr, Dubus et Demoncean est uniquement due aux manœuvres déloyales du parti ultra libéral. Le Gouvernement, dit il, est étranger k ces exclusions. timité des enfants sortis de cette alliance, et qui formèrent la double tige des comtes de Flandre et des comtes de Hainaut. La sévérité qu'avait montrée l'évêque de Cam brai en lançant les censures ecclésiastiques contre les deux conjoints et en employant tous les moyens possibles pour rompre une union illicite aux yeux de l'Eglise, cette sévérité n'étonna point le mar quis des Flamands il n'en sut même pas mauvais gré au prélat que de hautes vertus recommandaient d'ailleurs k l'estime publique, et il le prouva en lui portant bientôt secours daus une circonstance fâ cheuse. Le sage Liébert, qui plus tard prit rang parmi les bienheureux, hésitait k quitter la cour de l'em pereur, où, comme on l'a dit, il était allé chercher l'investiture de l'évèché de Cambrai et de la su zeraineté temporelle qui y était attachée. Celte appréhension avait pour cause les ferments de dis corde qui régnaient k Cambrai entre le pouvoir épiscopal et un seigneur nommé Jean de Bétbune qui, remplissant les fonctions d'avoué ou protec teur milii»û:e"des-Ççhses d'Arras et de Cambrai abusait- de celte position pour accroître outre me sure ses richesses et sa puissance. L'évêque Gérard de bjorennes, auquel Liébert vepatr^le stNçéder

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Le Propagateur (1818-1871) | 1843 | | pagina 1