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demain ils ont été provisoirement mis en
liberté.
Un caporal-fourrier du 5e régiment d'in
fanterie ici en garnison, a été volé sa
montré, la police qui en était prévenue a
donné le signalement aux horlogers, et
le 24 du courant, Mr B. qui en avait fait
l'acquisition un soldat, l'a remise au bu
reau de la police.
SOCIÉTÉ DE L'ÉCLAIREUR DE NOË.
C'est dimanche dernier, 23 de ce mois,
qu'à eu lieu en cette ville, le sixième con
cours de pigeons voyageurs, de la société
de YÉclaireur de Noè.
Vingt-sept de ces intéressans voyageurs,
appartenant aux différents sociétaires, ont
été lancés, Place de la ConcordeParis,
7 heures du malin.
Ail h. 20 m. le premier et le deuxième
Îrix, ont été remportés par les pigeons de
I. Van den Peereboom-Berghman, proprié
taire en cette ville; le troisième, H h.
22 m. par les pigeons de M. Jean Hennion,
contrôleur aux messageries Van Gendt.
Les objets destinés aux vainqueurs sont
les suivants
1er prix. 1 superbe couvert en argent.
2me 6 magnifiques cuillers caf-
fé en argent.
3me très-jolie médaille en ar
gent.
Un duel a eu lieu Liège il y a deux ou
trois jours, entre un officier d'artillerie et
M. Delilleux. Celui-ci a été tué d'un coup
de sabre.
On lit dans le Journal de Lille L'ad
ministration des postes s'occupe en ce
moment des moyens de substituer, sur
différents points, le transport des dépêches
en destination de la Belgique, par la voie
des chemins de fer, au mode précédem
ment en usage, et même d'augmenter le
nombre des correspondances avec les bu
reaux du pays voisin. Le commerce trou
vera, nous en sommes certains, un grand
avantage dans l'établissement de ces nou
velles communications.
MM. les ministres des travaux publics
et de la guerre ont, par une décision ré
cente, approuvé le nouveau projet qui
placé la station de Valenciennes dans le
fossé des Laveuses, porte de Lille, sous la
condition que les bâtiments seront cons
truits en bois, terre et crépis, sur socle en
maçonnerie de cinquante centimètres de
hauteur. Les travaux de construction sont
commencés, et il est présumer que la
nouvelle station pourra être livrée l'ex
ploitation vers la fin de septembre.
On nous écrit d'Enghien, 23 juillet
Pendant la nuit de vendredi sa
medi, des voleurs tentèrent de s'introdui
re dans la maison de cure de Biévène,
canton de Lessines. Vers 10 1/2 heures, ils
firent une première tentative qui échoua
la servante ayant entendu du bruit, se
leva pour chercher de la lumière et les mit
ainsi en fuite. Us n'en furent pas décon
certés vers une heure ils revinrent la
charge. L'un des vicaires, qui habite avec
le curé, éveillé par les allées et venues de
ces bandits, le long des murs de sa cham
bre, s'arma de pistolets, ouvrit la fenêtre,
et tira deux coups en l'air. Les voisins,
attirés par ces détonations, se hâtèrent
d'arriver mais il était trop tard les vo
leurs avaient disparu, sans rien emporter
toutefois.
On présume que la bande était nom
breuse, parce que l'on a remarqué qu'un
petit fourré qui se trouve au bout du jar
din, était entièrement piétiné.
Journal de Bruxelles.)
Il est question de construire Liège un
tunnel ou galerie, souterraine de 320
mètres de long, avec grande route et trot
toirs, pour rapprocher la station du che
min de fer du Haut-Pré du centre de la
ville.
Jeudi dernier, vers les trois heures du
matin, l'Hôtel du Commerce Cambrai,
s'est écroulé en partie. A onze heures du
matin, on avait retiré quatre cadavres des
décombres. Deux voyageurs ont été bles
sés, dont l'un grièvement un troisième
voyageur, averti par le craquement des
murs, s'est précipité hors de son lit et s'est
sauvé en chemise dans la rue.
Parmi les victimes, on compte le garçon
d'écurie et une personne attachée la mai
son. On ne sait pas encore le nombre de
ceux qui peuvent avoir succombé.
Une fille de Gand, âgée de vingt-quatre
ans, a été prise subitement, la suite d'une
frayeur, d'un violent hoquet, qui depuis
plus de six semaines résiste tous les ef
forts delà médecine. Ce cas, que le do'cteur
M. Lados a fait connaître la société de
médecine de cette ville, offre ceci de re
marquable qu'il est accompagné de vomis
sements opiniâtres de tout ce que reçoit
l'estomac et de suppression presque com
plète des évacuations.
Le régisseur des biens de M. le baron De
Rothschild, est arrivé samedi Bruges.
D'après ce que nous apprenons, il était
chargé de s'entendre avec quelques cam
pagnards du Nord de la province pour
l'exploitation de la belle terre de Ferrière,
près de Paris. M. le régisseur a fait une
excursion jusqu'à Ostende et est parti le
23 pour Anvers et Bruxelles, d'où il re
tournera Paris. Il paraît qu'il a complè
tement réussi dans le but de sa mission;
un cultivateur du Nord s'est engagé se
rendre en France pour prendre ferme la
belle terre de Ferrières. Nous nous propo
sons de publier sous peu et aussitôt que
nous aurons recueilli quelques renseigne
ments qui nous sont indispensables, des
détails sur l'agriculture en France et sur
les travaux agricoles que M. le baron De
Rothschild fait exécuter en ce moment. Le
célèbre banquier possède, comme on sait,
un capital de plus de 300 millions de fc,,
sans compter ses hôtels et ses châteaux. H
a adressé son intendant un de nos amis,
pour obtenir les instructions nécessaires
sur la culture flamande. (Nouvelliste.)
On écrit de Verviers
Le service de notre chemin de fer s'est
fait tout d'abord avec assez de régularité,
et jusqu'ici il n'adonné lieu, pensons-nous,
aucune plainte sérieuse. Chaque convoi
nous amène ou emporte un nombre consi
dérable de voyageurs, et tout inarche assez
bien pour que le trajet d'ici Liège se
fasse, demi vitesse, en une heure et quel
ques minutes, et pour que les voyageurs
n'aient pas plus craindre sur cet auda
cieux et pittoresque rail-way que sur les
lates et prosaïques roules ferrées du Bra-
ant et des Flandres.
A grande vitesse, on irait de Verviers
Liège en moins d'une demi-heure; mais
cette espèce de vol d'oiseaux exposerait
des dangers qui sont pour ainsi dire im
possibles avec le système suivi jusqu'ici.
On doit donc savoir gré l'administration
du chemin de fer de l'avoir adopté, et nous
l'engageons sérieusement continuer sur
le même pied, non-seulement pour la sû
reté des vovageurs, mais aussi dans l'inté
rêt du trésor, qui est le premier profiter
n'avait guère pu, en raison de son âge et de ses
infirmités,s'opposer aux empiétements de ce soldat
brillai. Mais Jean avait en revanche trouvé un
antagoniste énergique dans la personne de Liébert,
qui était investi de la dignité de prévôt de l'église
cathédrale, et dirigeait le vieux prélat de ses con
seils et de son influence. La haine de l'avoué contre
Liébert devint bientôt si violente que ce dernier,
obligé de se tenir enfermé dans un château bâti
quelques lieues de Cambrai par les évèques, en un
endroit où depuis s'est formée une ville sous le
nom de Château-Cambrésis, ne pouvait se rendre
auprès du prélat, pour l'aider dans ses travaux
apostoliques, qu'escorté par une troupe armée (t).
L'irritation de Jean ne connut plus de bornes
lorsqu'il apprit que l'empereur avait conféré le
pouvoir épiscopal h son ennemi. Il assembla ses
partisans et complota avec eux de ne pas laisser
rentrer l'évêque sans qu'au préalable celui-ci ne
lui eût accordé la châtellenie de Cambrai. On sait
que le litre de châtelain donnait certains droits de
juridiction qu'il était toujours facile d'étendre, et
qui, dans les mains de Jean, serait infailliblement
(i) Idcoque apud Movum i astruu» S, Marias, custodiae
ejus députâtum niorabalur, nisi aliquaitilo episcopum, re-
fdcillationis gratia, vistaret, cougregalo couslipatus cxercitu.
- B aide lie i Chron319.
devenus des éle'raenls nouveaux de tyrannie et
d'oppression. Pour commencer, et afin de ne pas
trouver de résistance chez les amis, les officiers et
les vassaux de l'évêque, et aussi pour leur ôler
tous moyens d'action, l'avoué envahit l'église de
Notre-Dame qu'il avait mission de protéger, en
chassa les chanoines, s'empara des trésors qu'elle
renfermait et y élablit ses soldats comme dans une
forteresse (1). Poussant l'audace qu'au bout, il
pénétra ensuite dans le palais épiscopal, intro
duisit sa femme dans la chambre du prélat, se
coucha dans le lit même de ce dernier; puis, a
l'exemple de Charles de Lorraine, il se fit in
solemment servir, lui et ses satellites, par les offi
ciers épiscopaux, aux frais et dépens du pontife
absent (2). Lorsqu'enfin ce dernier dut quitter la
cour de l'empereur et regagner Cambrai, il trouva
en arrivant les portes fermées, et Jean h la tète de
ses hommes d'armes pour lui disputer l'accès de la
cité. Liébert fut obligé de rétrograder et d'aller se
réfugier au Château-Cambrésis, où les habitants
l'accueillirent honorablement (3). Il y séjournait
depuis quelque temps, lorsque le marquis des
(i) b Dein ma Ire m eccié.siam S. Mariae violeuler invasit,
et ejeotis catiouicis, thesauros ecclesiœ et quoitcunujue iutu.s
iuveuit tiitioni stuc mancipavit 9 cusiodesque suoi arooatos
iiiibi posuit. Ibid.5 3i*j. (2) Ibid(3) Ibid 333.
Flamands, revenant de visiter le roi de France,
passa par le Cambrésis. Baudoin connaissait tou t
le niérile de Lie'berl il s'intéressa beaucoup a sa
position et le ramena avec lui jusqu'à Cambrai.
Arrivé sous les murs de la ville, il somma l'avoué,
qui était son homme-ligede sortir de la cité
et d'en laisser la libre entrée au seigneur évèqne.
Jean n'osa s'opposer aux injonctions du marquis,
dont la puissance était tout autrement craindre
que celle d'un prélat inoffensif. Le vénérable
Liébert, sous l'escorte du prince flamand, rentra
donc en triomphe dans Cambraitandis que Jean
fuyait ignominieusement expulsé. La conduite de
Bauduin en cette affaire contraste avec les mœurs
et les habitudes politiques du siècle. Ne se laissant
point aller aux sentiments d'une vulgaire rancune
comme la plupart des grossiers barons de son
temps, il ne dédaigna pas de secourir l'homme
qui venait cependant d'excommunier ses enfants,
et qui, en outre, était le vassal et la créature de sou
mortel ennemi l'empereur d'Allemagne.
La guerre que celui-ci avait entreprise en Italie
contre (jodefroi était terminée, il s'avança enfin
vers la Flandre. Bauduiu n'attendit pas l'arrivée
de Henri III pour se mettre en campagne avec son
fils, qu'on nommait Bauduin de Mons depuis qu'il