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de la confiance qu'inspire la circulation
sur le rail-way. (Idem.)
LL. MM. le Roi et la Reine sont passés
hier par notre ville pour se rendre Os-
tende. Toutes les autorités supérieures
tant civiles que militaires attendaient les
augustes voyageurs dans l'enceinte de la
station. Le Roi les a entretenues un mo
ment, et le convoi s'est remis en marche
vers quatre heures et demie.
M. Verbeke, ancien principal du Collège
de Courtrai, actuellement curé Ouckene,
est nommé la cure de Meulebeke.
Audience du 24 juillet. Les nommés
1® Pierre De Sodt, fils de Joseph, âgé de
39 ans, né Woumen domicilié Clercken
faiseur de balais; 2° Angeline Du Moulin,
épouse de Pierre De Sodt, âgée de 30 ans,
née et dimiciliée Clercken, fileuse; 3°
Jean-Baptiste Vermeersch, fils de Philippe,
âgé de 37 ans, né et domicilié Clercken,
faiseur de balais; 4° Jeau Gouy, fils de
Jean, âgé de 37 ans, né Staeden, domici
lié Clercken, faiseur de balais; 5° Eugé
nie Dumoulin, épouse de Jean Guoy, âgée
de 35 ans, née et domiciliée Clercken,
fileuse; et 6° Marie Dumoulin, épouse de
Jean-Baptiste Vermeersch, âgée de 41 ans,
née et domiciliée Clercken, journalière,
convaincus de vol, avec circonstances
aggravantes, ont été condamnés, savoir
les quatre premiers la peine de mort, et
les deux autres six années de travaux
forcés, l'exposition et dix années de
surveillance.
Audience du 25 juillet. Joseph Vercae-
mer, surnommé Joos Caveele, âgé de 26
ans, faisuer de balais, fils d'Isabelle-Claire
Vercaemer, né Zarren, demeurant
Clercken, a été condamné dix années de
réclusion, l'exposition et dix années de
surveillance, comme convaincu d'avoir
volontairement fait des blessures graves
Charles Lefief, cultivateur audit Zarren,
dan6 la soirée du 23 avril dernier.
On écrit de Bruxelles, 24 juillet
Ce matin, le roi et la reine sont partis
par un convoi spécial du chemin de fer,
pour Ostende.
Depuis son arrivée Bruxelles, M.
Rochussen, ministre plénipotentiaire des
Pays-Bas près du gouvernement belge, a
eu de fréquentes conférences, avec M.
Rittweger, agent de la maison Rotschild,
en Belgique.
Mme la comtesse de Worontzow Dasc-
hizow, et Mme de Narischkine, née princesse
Labanoff de Rostoff, venant d'Allemagne
et se rendant Paris, sont descendues
le 23 au soir YHôtel de Belle-Vue.
FRANCE. paris, 24 juillet.
Le petit comte de Paris accomplira ses
5 ans le 24 août prochain. Sa majorité
étant fixée 18 ans, il ne l'atteindra par
conséquent qu'en 1856.
Le 16 juillet, un aéronante, M. Kirsch,
devait faire une ascension Nantes; mais
Eendant qu'on était occupé gonfler le
allon, un coup de vent arracha l'aérostat,
que quinze personnes s'efforçaient de re
tenir.
Le ballon, devenu libre et poussé par le
vent, s'élève, traînant après lui la nacelle
attachée par un de ses côtes seulement, et
la corde de sauvetage terminée par son
grappin comme ancre de salut. Ce grap
pin, balayant ainsi le pavé, rencontre sur
son passage un enfant de douze ans, nom
mé Guérin, qui cherchait alors fuir. Il le
saisit par son pantalon de laine, qu'il
crève au-dessous du genou gauche pour
sortir par le flanc droit, en opérant en ou
tre une large solution de continuité dans
la direction transversale du ventre, et tout
cela sans produire la moindre égratignure
sur les chairs.
Ainsi cramponné et traîné quelques ins
tants avant de perdre pied, l'enfant ne se
doute pas encore du sort qui l'attend. Mais
cependant, averti par la prudence et sen
tant le ballon s'élever tout coup, par un
mouvement alors qui lient cet esprit de
conservation qui souvent nous fait exécu
ter des prodigues, Guérin voit son salut
dans la corde, s'en empare deux mains,
et solidement établi dans cette position,
comme s'il s'y fut préparé l'avance et
avec connaissance de cause, il est lancé
dans les airs, au grand étonnement de la
foule consternée. Quelques dames témoins
de cette catastrophe, se sont trouvées mal.
Après une course de quelques minutes
travers les airs, le ballon est allé tomber
dans une plaine, et l'enfant a été recueilli
sain et sauf.
On répand le bruits que les Anglais
se sont emparés de Ceuta sous la prétexte
de faire rentrer ce port sous l'obéissance
d'Espartero. Un bâtiment de guerre fran
çais a dû être expédie de Toulon par suite
(i) Piomisit ei quod exercituui suum illuc deducerel^
si la Lielberlo castellaturain cameraceusiâ civitulis dari
sibi ftcissct. Bald. Chron.355.
des projets que l'on supposait l'Angle
terre au sujet de Ceuta.
Le lieutenant-général don Léon
O'Donnell a fait prier par voie télégraphi
que et par l'intermédiaire du préfet d'un
département voisin de l'Espagne l'ex-ré-
gente de vouloir bien se rendre sur le
champ sur les frontières pour rentrer avec
lui en Espagne. Un haut personnage se
serait opposé par forme de représentation
un départ qui lui semblait prématuré et
inopportun.
Il paraît certain, dit le Journal des
Débats, que M. l'amiral Roussin se trouve
obligé par l'état de sa santé de renoncer
au portefeuille de ministre de la marine.
On assure que le vice-amiral de Mackau
est désigné pour lui succéder.
C'était, le 21, jour de fête religieuse
Bellevue; une pieuse et touchante céré
monie, la première communion des en
fants de cette commune, avait réuni de
bonne heure un nombre considérable de
fidèles, dans l'église. Les communiants
placés en ligne, les garçons en tête et les
jeunes filles ensuite, portaient chacun uu
cierge allumé d'un main, et de l'autre un
livre de prières.
L'office approchait de la fin quand il fut
interrompu tout coup par des cris partis
des rangs des jeunes filles. Tous les regards
se portèrent aussitôt de ce côté, et l'on vit,
non sans un grand effroi, que trois de ces
jeunes personnes étaient couvertes de feu
l'une d'elles ayant approché son cierge
trop près de sa voisine, avait involontaire
ment allumé son voile et le feu s'était
communiqué instantanément aux vête
ments de deux de ses compagnes.
On s'empressa aussitôt autour des trois
jeunes filles atteintes par les flammes, et
l'on parvint bientôt éteindre le feu. Les
deux premières furent légèrement attein
tes, mais les brûlures de la troisième
furent plus graves de nombreuses exco
riations aux épaules et la poitrine lui
avaient fait perdre l'usage de ses sens. On
la transporta sur-le-champ chez ses
parents, où de prompts secours parvinrent
rappeler sa connaissance.
Mais là une douleur l'attendait; par une
cruelle fatalité, son père avait voulu ex-
fiédier quelques affaires au dehors, dans
a matinée, afin d'aller la rejoindre
l'église et de passer le reste de la journée
auprès d'elle; il avait fait ses commissions
en courant, et revenait de même par la
cour d'assises de la flandre occidentale.
avait épousé Richilde.
Ils se jetèrent d'abord sur le pays de Liège que
l'empereur devait traverser pour entrer en Flan
dre, et le ravagèrent entièrement afin que les
impériaux n'y pussent trouver de vivres. Bauduin
de Lille saccagea la ville de Thuin sur la Sambre
et l'incendia, tandis que son fils, se portant vers la
Meuse, traitait de même sorte la ville de Huy. Ils
n'osèrent ou ne voulurent pas attaquer Liège, cité
épiscopale bien fortifiée dont le siège leur eût fait
perdre beaucoup de temps et eût affaibli leur
armée. Alors ils revinrent sur leurs pas, et après
avoir fortifié toutes les villes et châteaux le long de
l'Escaut, limite naturelle qui séparait la Lorraine
du marquisat de Flandre (i), ils se retranchèrent
derrière ce fleuve entre Bouchain et Valenciennes.
Sur ces entrefaites, l'avoué Jean, que Bauduin
venait d'expulser de Canihiai, ayant appris que
l'empereur marchait vers la Flandre, résolut de se
venger de l'évèque et du marquis tout h la fois. Il
alla trouver Henri, et lui offrit de diriger son
armée a travers les marais et les bois de la Flandre,
dont il connaissait tous les pasages; a condition
(i) Adoiit clamoil-ou i<oheiaine toufe la leire jtiMjues
la rivière d'Escaut de là où elle souri jusques là où
elle pert son noja» - Chron, manusc. de la bibl. de
Cambrai) n° 6a3.
qu'il forcerait Liébert h lui conférer la châtellenie
de Cambrai (i). L'empereur, très-satisfait d'une
pareille offrepromit a Jean de lui faire obtenir
ce qu'il désirait, et lui donna le commandement de
ses troupes. L'armée impériale arriva au village de
Maing sur la rive droite de l'Escaut, a deux lieues
de Valenciennes, et se disposa jeter des ponts,
afin de pénétrer sur les terres de Bauduin qui
s'étendaient de l'autre côté du fleuve; mais le
marquis était dans les environs, surveillaut les
mouvements des impériaux. Il accourut et prit
position en face de l'empereur pour lui disputer
le passage. Ils étaient la, s'observaut l'un l'autre,
lorsqu'à l'entrée de la nuit Jean partit secrètement
du camp impérial avec un fort détachement, et
s'achemina vers Cambrai pour traverser l'Escaut
au moyen des ponts qui s'y trouvaient établis
et tomber ensuite h l'iinproviste sur Bauduin.
Cette manœuvre aurait réussi; mais Bauduin, averti
probablement par un émissaire de l'évèque Lié
bert, abandonna les bords de l'Escaut avec tout
son monde, et Jeau fut étrangement surpris quand,
arrivé a l'endroit où les Flamands étaient postés,
il trouva le lieu désert. Rieu n'empêchait plus
l'empereur de passer le fleuve; il jeta les ponts
qu'il avait fait construire, et s'avança dans le
marquisat, faisant sur la route tout piller et brûler
par ses hommes «l'armes, h la manière habituelle
des expéditions guerrières de cette époque (i). Il
parvint ainsi, toujours dirigé par Jean, par un
endroit appelé le Boulenrieu passage dans les
marais près d'Hennin-Liétardentre Douai et
Arras. Pendant ce temps-là, Bauduin afin d'ar
rêter la marche victorieuse de l'empereur, faisait
creuser la hâte un immense fossé connu depuis
sous le nom de Fossé-Neuf, et qui s'étendait
depuis le château de Ruhoult Arques jusqu'à la
Lys, sous les murs de la ville d'Aire, pour de là se
prolonger vers La Bassée. Ce gigantesque ouvrage
de défense, qui se développait sur une étendue de
neuf lieues environ, aurait été achevé, s'il faut en
croire quelques auteurs, dans l'espace de trois
jours et trois nuits (i).
[Suite au numéro prochain.)
(i) Terrain Balduiui bosli tux devasUndaui disuibuit,
sicque depopulando eam prjeda et igui usqne «d Debullieulem
Rivuin cum exercilu perveuit. Ili.l J3(,.
(a) Quod fossatuiu per novem Iruoas in lougem d n-
ceo«... in sol M tribus dirhus et noclibus cousuiuinavit.
I 'ii Chron. ad. ann. io5j.