JOURNAL D'YPRES ET 01 L'ARRONDISSEMENT. I No 2699. Mercredi, 16 Août, 1843. 27me année. T 7??33S, 16 AOÛT. Après s'être merveilleusement acquitté pendant notre fête communale du noble métier de paillasse, notre confrère de la rue du Temple vient de reprendre sa be sogne ordinaire, consistant, comme on sait de reste, critiquer per fas et nef as tout acte émané du pouvoir actuel. Travail bien rtide assurément, et qui ne peut se faire toujours sans donner lieu quelques pe tites méprises, comme on a vu dans notre dernier numéro. Mais que voulez-vous? Il faut bien gagner son salaire. D'ailleurs serait-on ami du progrès, si l'on raison nait comme tout le monde? Qu'il soit donc permis nos adversaires de ne juger des choses qu'à travers le prisme de l'éternel ôte-toi de là, que je m'y mette. Mais, notre tour, nous demande rons nos lecteurs la faculté de leur si gnaler de temps autre les scandaleux écarts dans lesquels tombe souvent cer taine presse. En voici un qui lui seul en vàut bien d'autres. Il s'agit d'un arrêté royal en date du 3 courant, annulant une résolution du conseil communal de Liège en matière d'instruction publique. On sait que la loi sur l'instruction pri maire a réglé entre autres tout ce qui concerne les écoles normales! Or, depuis plusieurs années il existe Liège une école de cette catégorie, organisée et dirigée par la régence de ladite ville dans un sens nul lement en harmonie avec la lettre et l'es prit de la loi du 23 septembre. L'admi- nistration de la ville de Liège croyait que le pouvoir civil avait seulement mis- sion de donner l'instruction proprement dite et que l'instruction religieuse n'était point du domaine du maître d'école, inais plutôt un enseignement de famil- le. Ce sont les paroles du Progrès, qui applaudit hautement des idées si libé- raies. Le Gouvernement ayant invité la ré- geuce liégeoise modifier convenablement son école normale, on lui a répondu qu'il n'y avait pas lieu de donner suite la pro position du ministre, qu'au contraire, cette école offrait, surtout par son organi sation et son application aux deux sexes, des avantages plus considérables que ceux qu'on pourrait espérer de la création d'une section normale adjointe l'école primaire dans le sens de la loi nouvelle. Là dessus le Gouvernement par l'arrêté cité plus haut, attendu quq l'école normale de Liège a cessé d'avoir une existence lé gale, a annulé la résolution du conseil communal de Liège, en tant qu'elle main tient cet établissement en dehors de la loi organique du 23 septembre 1842. Chose singulière, et en même temps la plus absurde qui fut jamais! Voilà, oui voilà l'arrêté qui a fait pleurer chaudes larmes le folliculaire progressif! Con- trairement la Constitution, s'écrie-t-il dans sa douleur, contrairement la Constitution qui proclame la liberté de l'enseignement, il est désormais permis au clergé de discréditer et de fermer les écoles de l'état et des communes, sans qu'on puisse s'en défendre! D'abord, comme on voit, c'est moins au pouvoir civil qu'au clergé qu'on reproche de violer la constitution, par la raison pé- remptoire que le ministère actuel n'est que l'humble serviteur de l'épiscopat belge, et que dans l'espèce M. Nolbomb s'est borné exécuter les ordres de Mgr Van Bommel. Mais, pour en revenir au fond de la question, lequel des deux se trouve donc être ici en opposition avec les lois, ou, si Ton veut, avec le pacte fondamentaldu Gouvernement, ou de la régence de Liège? N'est-il pas évident que cette dernière seule veut agir sa guise, sans tenir au cun compte d'une loi adoptée, on le sait, aux acclamations du pays tout entier? Et dès lors, en prenant la défense des libéraux liégeois, le Progrès ne foule-t-il pas aux pieds, comme ses amis, les lois les plus solennelles? Non, les accusations que cette feuille se permet de lancer sans cesse contre le parti modéré, comme si celui-ci était l'ennemi juré de nos institutions, n'ont pas le moin dre fondement. Bien plus, elles se font avec une si inconcevable maladresse, qu'elles retombent incontinent de tout leur poids sur la tête de leurs auteurs. w- Que dire encore de la théorie de notre confrère en matière d'instruction publi que? Pauvre collège communal, dirons- nous, qui a pour protecteur un journal qui regarde une instruction athée comme la seule désirable! Pour expliquer comment le pauvre hère a pu écrire tant d'impertinences, il faut sans aucun doute se rappeler les jours si gais de notre Kermesse. Après avoir couru du quai la citadelle, et de l'esplanade la grand'place afln d'animer les jeux po pulaires et autres, le paura eu soif.On devine le reste. Espérons que sa raison ne fera qu'une courte absence. On s'abonne Ypres, Grand'- Place, S4, vis-à-vis de la Garde, et chez les Percepteurs des Postes du Boyau me. PRIX RE L'ABOHMEHEItT, par trimestre, Pour Ypres.fr. Pour les autres localités Prix d'un numéro Tout ce qui concerne la rédac tion doit être adressé l'Éditeur Ypres. Le Propagateur parait le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine. PRIX DES IKSERTIOSS. centimes par ligue. Les ré clames, >5 centimes la ligne. VÉRITÉ ET JUSTICE. Perdere quos volt, prias dementat Jupiter. La Divinité a-t-elle résolu la perte de quelqu'un, elle eouamenee par lui Ater la raison. EXPOSITION DE TABLEAUX. Si nous avons approuvé qu'il y eût un prix d'entrée, c'est parce qu'il avait été résolu en même temps qu'à certains jours cette entrée serait gra tuite. Concilier ainsi l'intérêt des artistes et les goûts du plus humble citoyen était pour nous une boune innovation. Ceux qui l'ont critiquée ne trouveront pas d'échos a leurs paroles. Après avoir contemplé l'exposition en société des classes plus élevées, nous avons voulu la visiter en compagnie des classes moins élevées. Heureusement que nous avions accompli notre tâche en ce qui touchait les tableaux, car il nous a été impossible désormais d'approcher des œuvres exposés par Bossuet, Fiers, Debruck, Carton, Bôhm, père et iils, Roffîaen, etc.etc. L'instinct du beau est plus ou moins inné chez tous les hom mes et sod énergie primitive supplée souvent, dans les classes inférieures, a ce qui leur manque d'enseignement et de culture. Les dessins n'étaient pas inaccessibles au même point. Il faut en dire quelque chose pour ne pas violer notre promesse. Sachons gré M. De Patin, ce protecteur éclairé des arts, de ce qu'il ait permis qu'on dé pouillât sou magnifique album afin de laisser voir aux nombreux étrangers qui ont dû parcourir notre salon, ce que peuvent produire en ce genre, uos artistes et nos amateurs. Commençons par Bôhm, père. Une promenade sur l'eau. Le sujet est gran diose et bien choisi, la composition grâcieuse,le fini précieux. C'est un dessin h la plume et le meilleur que nous connaissions de cet artiste. Le départ pour la chasse aux faucons. Il y a même biSjHySRjjfer, même grâce dans la compnsi- tion^Qu'efle est animée, qu'elle est innombrable, la fMe qm ^éjanclf Vers celte partie "3?ïîliLisii! L'ejécuiion'esl a f- VF LVd

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