FRANCE. paris, 31 août. On lit dans le Journal des Débats Plusieurs journaux anglais avaient an noncé dubitativement que la reine d'An gleterre se proposait de faire une visite au roi au château d'Eu. Le Times l'annonce aujourd'hui dans des termes très-explici tes. En attendant que cette nouvelle se confirme pleinement, nous nous bornerons exprimer le sincère désir qu'un si noble spectacle soit donné l'Europe. Ce que nous pouvons affirmer, c'est que l'immense majorité de la nation française s'associe rait dans cette circonstance aux sentiments de sou roi, et serait heureuse et fière de recevoir sur son territoire la souveraine de la Grande-Bretagne. M. le ministre des travaux publics n'a pas encore renoncé l'espoir de faire attribuer l'état l'exploitation de la gran de ligne de chemin de fer de Paris la Belgique comme il a déjà obtenu pour le gouvernement la direction des travaux de terrassement. On dit même qu'il a fait en Angleterre des commandes directes de matériels tels que rails, locomotives et waggons. Les journaux, du gouvernement, n'osent pas annoncer officiellement le voyage de la reine d'Angleterre Eu; mais i! est évident qu'ils s'attendent ce que cette nouvelle sera confirmée par l'événement. II est même positif qu'on es père entraîner la reine Paris, Versailles et Fontainebleau car des ordres ont déjà été donnés pour faire tous les préparatifs nécessaires cette réception. La reine Victoria sera accompagnée de sir R. Peel et de lord Wellington, et il est probable que le premier ministre anglais aura des conférences politiquesavecLouis- Philippe et avec M. Guizot. On dit que ce voyage est la réalisation d'un désir depuis longtemps exprimé par Louis-Philippe, mais que toute la famille royal avait regardé comme une chimère. L'intention de Louis-Philippe, pour le cas où sa santé le lui permettrait, serait de se rendre lui-même en Angleterre au mois d'octobre prochain, accompagné du prince de Joinville et du duc d'Aumale. La cour de France espère que le voyage de S. M. Britannique aplanira une partie des difficultés qui ont empêché jusqu'à présent un rapprochement entre la dynas tie de juillet et quelques-unes des cours du Nord. Un fourgon est venu d'Eu Paris chercher les toilettes de la reine. Des piè ces d'artillerie sont parties de Douai pour Lu, en poste; la musique du roi est dé mandée Eu pour samedi 2 septembre. Le fort de Vincennes est destiné être le dépôt central de l'artillerie des fortifications de Paris. Celte place contient déjà 150 eu 200 pièces de canon et plus de 50 mortiers, tant au polygone que dans l'ancien fort; 100 autres pièces de canon et 50 mortiers vont y être apportés avant la fin de l'année. Ce matériel et les immenses munitions qu'on confectionne tous les jours resteront Vincennes sous la garde d'un régiment d'artilleurs, de quatre compagnies du génie, d'un bataillon de chasseurs d'Orlé ans et de deux régiments d'infanterie. Vincennes est du reste agrandi et fortifié en conséquence. Cette place sera gardée constamment comme une place de guerre en présence de Cennemitelle sera la consigne. On lit dans le Mémorial de Rouen Nous apprenons que, le 19 de ce mois, deux Anglais de la commune de Poissy- Pôville, voulant se donner le plaisir de la boxe, sont entrés en lice d'un commun accord et comme par manière de passe- temps. Il y eut d'habiles coups portés de part et d'autre. Le poing fermé retentissait sur la poitrine et sur la tête des champions de manière faire pâmer d'aie un gentle man. La lutte devint vive et acharnée et dura près d'une heure. L'amour-propre an glican était tellement en jeu dans cette assommade, que ni l'un ni l'autre des lutteurs ne voulait demander merci. Tous deux haletants, épuisés de fatigue et de coups, se provoquaient encore de l'œil et du geste. Enfin l'un d'eux tomba évanoui, et l'on ne releva plus qu'un cadavre. L'au topsie a révélé que la mort était due une congestion cérébrale déterminée par la lutte. L'adversaire, effrayé des conséquences, a pris la fuite sans qu'on ait pu découvrier ses traces. HOLLANDE. La Haye, 30 août. Ou mande d'Utrecht, sous la date du 29, qu'on y attendait dans la journée, les com missaires belges MM. Van Caillieet Donny, et que les commissaires néérlandais MM. Clifford et de Boovere van Breugelen, ac compagnés du secrétaire M. Van West, y étaient déjà arrivés. Ces commissaires de vaient échanger, le lendemain, les ratifica tions du traité avec la Belgique, conclu dernièrement Utrecht. ALLEMAGNE. On écrit des bords du Rhin, au Journal de Manheim D'après les lettres particulières d'An gleterre, le roi de Hanovre, Ernest Au guste, aurait parfaitement atteint le but de son voyage, qui se rattache la question de succession. Grâce une haute inter vention, tous les agnats auraient donné leur consentement toutes les disposi tions relatives la succession au trône, du prince royal. Le roi des Belges est arrivé ici le 22 août, deux heures de l'après-midi. Il est descendu YHôtel de la Cour de Bavière, où l'on avait placé une garde d'honneur avec musique. Immédiatement après son arrivée, il a reçu la visité du roi de Bavière et bientôt après S. M. est aller dîner au château. A six heures du soir, les deux rois sont partis pourSchœnbusch, d'où le roi Léopold est parti huit heures pour retourner Wiesbaden. Avant-hier, le bruit s'est répandu ici que le duc Maximilien de Bavière, qui se trou ve Passenhofen avait eu le malheur de se casser la cuisse et de se blesser mortel lement en tombant de sa voiture. Cepen dant, suivant des nouvelles plus précises, le duc, renversé sous la voilure versée, se serait tiré sain et sauf de cet accident, les chevaux s'étant arrêtés dès que la voiture eut versé. Mais un des cavaliers de la cour qui était placé près de lui, ayant été lancé hors de la voiture, a eu le bras cassé, sans que son état inspire d'inquiétude. La reine s'est mise en route pour aller s'embarquer Southampton bord d'un jagt royal. Il paraît que S. M. visitera plu sieurs ports de la côte méridionale. Samedi, le général Espartéro a été reçu en audience par la reine. Il a été pré senté S. M. par le colonel Wylde et le comte d'Aberdeen. L'ex-régent a reçu l'ac cueil le plus flatteur; son audience a duré près d'une demie heure. Des lettres de Rio-Janeiro du 30 juin disent que quelques jours auparavant; la chambre des représentants venait d'adop ter une loi qui double les droits d'ancrage pour les navires de tous les pays. La me sure est prise dans un but fiscal. Le prince George de Cambridge s'est embarqué dimanche pour Anvers, (en route pour Corfou) bord du bateau vapeur Antwerpen qui était brillamment pavoisé et avait arboré le pavillon royal d'Angleterre. Le comte de Clarendon, qui a été longtemps ministre d'Angleterre Madrid, a eu une longue entrevue samedi avec l'ex-régent d'Espagne. Les charlistes songent s'organiser comme ils l'étaient en 1839 et 1840. Une convention générale des délégués de tous les hartistes du royaume va se réunir pro chainement Birmingham. La reine et sa sœur sont la Granja où elles, paraissent se plaire, et où elles plaisent tous ceux qui ont l'honneur d etre admis auprès d'elles. Le ministre Lopez, M. Cortina et un grand nombre de personnages de distinction, se rendent journellement la Granja. Le gouverne ment anglais a, dit-on, envoyé l'ordre M. Aston de reconnaître le nouveau gou vernement. Ce diplomate quittera inces samment Madrid, après avoir installé M. Jerningham son secrétaire accrédité comme chargé d'affaires. L'aspect si menaçant qu'avait pris l'émeute de Barcelone, a disparu heureu sement le 23. A cette date, les autorités légitimes avaient repris l'exercice de leurs fonctions; la junte se voyait réduite la nullité par l'absence de son président et de plusieurs membres qui étaient partis pour Madrid, convaincus qu'ils ne trou vaient pas de sympathies dans la Cata logne. Le général Arbuthnot et le brigadier Pierre Vanhaelewyn, de Passcheudaele, a. Léonard Seys, de Langhemarck, a. Pierre Delefortrie, de Noordschote, a. Léopold Cungne, de Langhemarck, a. Servais Leroy, de Zuidschote, Auguste Seunesael, de Langhemarck, Polydore Mullie, idem, Théodore Sennesael, idem, Emile Heldenbergh, idem, I. Pierre Vautornout, de Ghits, Polydore Vandenberghe, de Reninghe, i. Munich, 25 août. ANGLETERRE. Londres 29 août. ESPAGNE.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1843 | | pagina 3