On écrit de Bruxelles, 7 septembre
Le roi arrivera le 6 de Wiesbaden, entre
5 et 6 heures, par un convoi spécial, sous
la conduite de M. Masui, directeur des che
mins de fer.
Le prince et la princesse Auguste de
Saxe-Cobourg, sont attendus pour demain
au château de Laeken, venant d'Eu.
Une lettre arrivée hier d'Eu, écrite
par une personne même d'être bien in
formée, fait espérer que la reine d'Angle
terre viendra de Brighton passer un jour
Ostende.
M. le prince Joseph de Chimay, avec
toute sa famille et son beau-pêre M. Pello-
pra, sont arrivés Bruxelles et descendus
YHôtel de la Régence.
Ce matin onze heures, on a retiré
du bassin de Sainte-Catherine le cadavre
d'une jeune personne qui n'a pu être re-
Quatre personnes atteintes d'affec
tions célébrales ont été conduitse avant-
hier l'hôpital St-Pierre. Cette année on a
constaté avec effroi la quantité prodigieuse
d'individus des deux sexes qui ont été
reçus aux hôpitaux, atteints de semblables
affections. Par rapport aux années précé
dentes le nombre en est considérable.
FRANCE. paris, 2 septembre.
PRUSSE. Berlin, 2 Septembre.
SUÈDE.
NAPLES, 26 août.
Un événement déplorable, qui rappelle
l'histoire des pigueursest venu jeter le
trouble dans la société napolitaine. Une
jeune personne se promenait dans la rue
de Tolède, l'heure où elle est le plus fré
quentée, tout-à-coup le feu prit ses vête-
i connue. Le corps paraît n'avoir séjourné
que très-peu de temps dans l'eau. Les vê-
I tements semblent indiquer une personne
d'une certaine aisance. Le cadavre a été
déposé la Morgue.
S. M. la reine d'Angleterre est arrivée en vue
Idu Tréportj samedi h cinq heures du soir.
Le temps était magnifique. Une population im-
I" mense couvrait la jetée et toute la route, jusqu'au
château d'Eu.
Au premier signal donné par le canon des vi
gies, LL. MM. et toute la famille royale de France
sont parties du château pour le Tréport.
S. M. la reine des Français, S. M. la Reine des
Belges et les princesses attendirent sur la jet ie. Le
Roi, s'enibarquant sur le canot royal, avec ses fils
les ducs d'Auroale et de Montpensieraccom
pagnée de lord Cowley, ambassadeur d'Angle
terre, de MM. les ministres des affaires étrangères
et de la marine, et de ses aides-de-camp, se porta
la rencontre du bâtiment qui amenait la reine
Victoria.
Le roi est monté bord du yacht de la reine,
suivi des princes, de lord Cowley et des ministres.
soupçonne qu'il existe un plan de piller ce châ
teau, auquel beaucoup d'autres doivent prendre
part. Restons donc levés pendant la nuit, et,
chacun notre fusil en mainattendons les bri
gands de pied ferme.
Betty lui repartit avec courage Qu'il vien
nent, nous saurons les ajuster
De nouveau on sonne a la porte d'entrée. Betty,
John et Richard se préparent déjà a recevoir les
brigands, lorsqu'ils voient, non sans en être très-
charme'sque ce sont deux ouvriers du château.
C était là en effet un renfort, qui quoique petit en
apparence, doublait a peu près le nombre des dé
fenseurs du château. On les instruit de ce qui
5 est passé, et ils vont, armés cinq, se poster dans
appartement de John.
Minuit est déjà passéet rien encore n'a paru
lorsque John dit a ses compagnons Je vais essayer
le sifflet.
Aussitôt ditaussitôt faitet le voilk qui siffle
'fois fois de toute sa force possible; le sifflement
S. M. la reine d'Angleterre et le prince Albert
sont descendus ensuite, avec le roi, dans le canot
royal, qui a transporté jusqu'au débarcadère les
augustes voyageurs.
Au haut de l'escalier, sur le quai du port, S. M.
la reine des Français, entourée de toute sa famille,
et ayaut auprès d'elle M. le maréchal Sébastiani
et les dames de sa suite, reçut a son tour les hôtes
illustres que le roi lui amenait.
A cet instant, les troupes sous les ordres du
colonel de Chabannes, rangées en bataille, faisant
face la mer, poussèrent par trois fois le cri de
vive le roi que répéta avec enthousiasme une
immense population.
La musique militaire joua le God save the
Queen
Une lente avait été préparée; on s'y arrêta
quelques instants. Les lords Aberdeen et Liver-
pool, débarqués avec les ministres par un autre
canot, s'y réunirent a LL. MM.
Le cortégs se mit en marche en voilures décou
vertes.
Dans la première voitureattelée de huit che
vaux, étaient le roi, les trois reines, le prince
Albert et les princesses de la famille royale.
On écrit de Guingamp Sur la route de
Guingarop a Morlaix, h Plounevèze, un grave
accident a failli arriver. Un des chevaux de la
voiture de M. le duc de Nemours, effrayé par les
mouvements des drapeaux de la garde nationale,
s'est cabré sous l'arc de triomphe, s'est pris dans
les rênes et empétré dans le traînant de la voiture,
Un des courriers a descendu a la hâte Mme la du
chesse de la voiture, et M. le duc de Nemours est
parvenu h faire débarrasser le cheval et le convoi
et a pu se remettre en route.
Il est positif, aujourd'hui que la reine Victoria
ne viendra ni a Versailles ni h Paris et qu'elle se
rembarquera le 7 au Treport pour se rendre a
Portsmouth ou h Brighton. Ce sont les ministres
anglais qui se sont opposés h cetté prolongation du
vovage, de peur d'engager leur responsabilité.
Nous apprenons d'ailleurs que la fierté anglaise
s'est révoltée de la condescendance de la reine
d'Angleterre en venant visiter le roi des Français.
On a craint d'irriter davantage l'orgueil national
en autorisant le voyage jusqu'à Paris.
Un eiemple de la plus sordide avarice vient
d'être découvert k Vauville (Manche). Un vieux
célibataire de cette commune, le nommé Cauvin,
qui mendiait son pain depuis plusieurs années, et
gémissait toujours sur sa misèreest mort la
semaine dernière, après avoir été assisté dans sa
maladie par les habitants qui se faisaient un
devoir de le secourir, tant ils croyaient sa détresse
profonde. Le vieux mendiant était pourtant dans
se répète dans les montagnes voisines et produit
une sorte d'effroi parmi les compagnons de John.
Cependant Betty a plus de cœur.
Peu d'instants après, les pas de plusieurs
chevaux se font entendre. Déjk treize cavaliers
armés jusqu'aux dents pénètrent dans la cour.
Betty fait feu, et l'un de ceux qui sont en tête de la
troupe tombe mort. De nouveau l'on fait une dé
charge de nouveau deux brigands sont étendus
sur le sol. Les autres, étonnés d'une teile réception
se retirent de la cour et prennent la fuite.
Une heure environ! avant le lever du soleil, on
entend de nouveau des pas de chevaux, mais le
bruit qu'il font est très peu distinct. 11 n'arrive
rien d'autre qui puisse jeter l'alarme dans le
château. Le lendemain a la pointe du jour, on
voit que les cadavres ont disparu, et il n'y a
plus que de longues traces de sang gelé sur la neige.
Dès que lord Seymour reçut la nouvelle de cet
événement; il le publia dans tous les journaux de
l'Angleterre, et promit une récompense de cent
l'aisance. On lui a trouvé un bon mobilier, une
somme de 2,800 francs or et argent, enveloppée
dans des chiffons et cachée sous une poutre dans
son grenier enfin des provisions de bouche de
toute espèce et en quantité, presque toutes gâtées,
qu'il avait mieux aimé laissé pourrir que d'y
toucher.
La population de la Prusse s'est accrue d'un
tiers depuis 1815 jusqu'k i842, et elle est
aujourd'hui de iâ millions d'âmes. i5 millions de
Prussiens parlent allemand. Les deux autres mil
lions parlent différents dialectes, tels que le
polonais, le lithuanien, le morave, le bohème, le
wende, le cassubenle wallon.
Le numéro de la Feuille hebdomadaire mili
taire qui a paru aujourd'hui contient l'ordon
nance royale relative k la procédure des tribunaux
d'honneur dans l'instruction des différents exis
tants entre officiers, ainsi qu'à la répression du
duel dans l'armée. Elle est datée de Sans-Souci,
20 juillet
Bien que les journaux n'en aient pas parlé,
le gouvernement n'est pas resté oisif relativement
a la jonction du Rhin k l'Ems au moyen de la
Lippe, et ainsi k la jonction du Rhin k la mer du
Nord, sans passer par la Hollande. Un ingénieur
du gouvernement a pris les premiers renseigne
ments nécessaires sur la possibilité d'exécuter le
projet déjk médité par Napoléon, et sur la dépense
que l'exécution occasionnerait. Le résultat de
cette espèce d'enquête est tout en faveur du projet,
et la dépense k faire est évalué k un million de
thalers.
Dans les environs d'Hernosandun homme
généralement estimé a, dans la nuit du 11 au 12
août, k l'aide d'un marteau et d'un rasoir, donné
la mort a sa femme et a sept de ses neuf enfants;
deux de ceux-ci ont échappé le fils aîné, qui
était absent, et un autre qui, étant éveillé quand
son père est entré dans leur chambre pour se porter
k cet acte de cruauté inouie est parvenu k s'enfuir.
Il paraît que des pertes et des inquiétudes sur les
moyens de subvenir aux besoins de sa famille ont
été le mobile de ce malheureux qui s'est livré
lui-même k la justice.
livres sterling k celui qui découvrirait le corps de
l'un de ceux qui avaient été tirésmais toutes
les recherches furent vaines. Le cadavre du mal
heureux qui avait été emballé dans le paquet fut
exposé pendant quinze jours, mais personne ne
prélendit le reconnaître. A la fin on l'enterra k
Newport, mais bientôt la nouvelle se répandit que
son tombeau avait été ouvert, et le cadavre empor-
té. Jamais on ne parvint k découvrir les au
teurs de cette lâche tentative.
Lord Seymour récompensa largement les dé
fenseurs de son château. Il donna a Betty cent
livres sterling, et John fut fait intendant du
châteauk quoi lord Seymour ajouta une belle
pension.
Et Richard, et les ouvriers, se deinandera-
t-on, n'ont-ils rien reçu?
J'avoue que je l'ignore, mais je pense que lord
Seymonr, qui avait récompensé John et Betty
avec tant de générositéne les aura pas oubliés
non plus, B. De R.