Dans un de ses derniers n04 le Progrès remplissait ses deux premières colonnes d'un article farci de déclamations décou sues contre les aapes, les évêques, les prêtres, le parti clérical, les moines, les religieuses, et que sais-je encore; et dans la troisième coloane, il protestait de son attachement la religion catholique. Au reste ce n'est pas la seule mauvaise plaisanterie qu'il ait faite ses lecteurs Dans le même n° il disait gravement qu'au jourd'hui on est d'accord sur les dogmeset le malheureux a prouvé vingt fois qu'il ne sait pas son catéchisme. 11 est vraiment bon enfant. Dimanche dernier, une averse extraordi naire a tellement entlé les eaux de Yperlée qu'elles ont fait irruption dans les caves de presque toutes les maisons qui sont dans le voisinage de cette rivière. A S'-Mar- tin le flot s'est répandu par la sacristie. L'église de S'-Nicolas était une véritable mare le salut n'allait pas encore finir, et les assistants ont dû se sauver en sautant d'une chaise sur une autre. Au milieu de ce temps affreux, nous avons eu le cœur navré lorsque nous avons vu passer des centaines de pauvres qui revenaient de Poperinghe sans avoir pu s'employer pour la récolté du houblon. Il paraît que c'est l'escadron de cuiras siers, en garnison Ypres, qui doit se rendre Ostende. Déjà des tentes du camp de Brasschaet sont arrivées en cette der nière ville et y seront dressées incessam ment pour servir la cavalerie qui y sera réunie. Dimanche dernier, la foudre est tombée sur la caserne de St-André Lille, et y a tué plusieurs chevaux. Jamais on n'a entendu un coup de tonnerre si bien imiter un coup de grosse artillerie. Un subside de quinze cents francs est accordé l'administration communale de Reninghelst (Flandre occidentale), pour l'aider faire face aux frais de pavage d'un chemin vicinal qui relie cette com mune la frontière française la ville d'Ypres. M. Poupart (Antoine-JeanJ interne la maternité, élève de l'université de Bruxel les, vient de subir le premier examen de docteur en médecine, avec la grande dis tinction. 2° M. A. Vanhulle,. négociant, h Vive- S'-Eloy. v»ïace re m. m. la reine d'angleterre en helgique. Bruges, le 11 Septembre. Au moment de mettre sous presse, nous recevons, de source officielle, la nouvelle que S. M. la reine d'Au- gleterre, accompagnée du prince Albert, de plusieurs iniuistres et d'un cour nombreuse, dé barquera h Ostende jeudi ou au plus tard vendredi prochain; le lendemain elle visitera la ville d'Os- tende et les environs. Le jour suivant, samedi ou dimanche, elle se rendra Bruges, où un déjeûner lui sera offert et elle retournera le soir Ostende pour y coucher. Le troisième jour sera consacré a visiter la ville de Gand et elle retournera encore le soir h Ostende. Le quatrième jour, elle se rendra a Anvers pour y visiter l'exposition le soir elle ira coucher a Laeken. Un autre jour de la semaine, S. M. B. doit se rendre h Bruxelles, pour visiter cette belle ville. HOLLANDE. La Haye, 9 septembre. On sut qu'il était le P. De Smet, jésuite belge, missionnaire chez les Têtes-Plates, et qu'il évan- gélisait cette tribu nomade depuis deux ans. De son récit naïf, nous conclûmes facilement qu'il obte nait dans les montagnes rocheuses les magnifiques résultais que l'Europe philosophe a reconnus dans les républiques du Paraguay. Des détails du plus grand intérêt sur les sauvages du nord de l'Amé rique et sur les immenses travaux des prêtres ca tholiques pour la civilisation de ces peuples, détails donnés avec un air imitable de candeur et de vérité, excitèrent au plus haut degré l'admiration et la vénération de toute l'assemblée. Michelet et Quinet furent mis en poche et destinés h bourrer le fusil de chasse. Le missionnaire avait parlé d'un accoutrement complet de chef sauvage qu'il portail en cadeau a son supérieur-générala Rome on désira vi vement de voir, et aussitôt le maître du bateau fit chercher et apporter la malle. L'accoutrement était d'une étrangeté délicieuse, et dans aucun de mes nombreux voyages, je n'ai rien vu de si beau en ce genre. Il provenait d'un guerrier dont la taille surpassait deux mètres, grand chef des Pieds- Noirs, tué par les Têtes-Platesqui avaient fait hommage de sa dépouille h leur missionnaire. Pendant que celui-ci s'empressait de satisfaire la vive curiosité de l'assemblée, un habile dessinateur crayonna avec un rare bonheur son portrait pour le conserver comme un précieux souvenir. Cependant le temps s'était écoulé avec la rapi dité d'un songe; on arrive au port, on se sépare avec regret de cet homme si aimable. Jamais je n'ai vu de plus touchants adieux. Nous quittion un ami, un père, un homme de Dieu. On peut douter que MM. Michelet et Quinet eussent inspiré de pareilles sentiments. Voici de quelle manière sont appréciés, au Salon d'Anvers, les travaux de Mr Bôhm Auguste. Parmi les paysages, deux seulement m'ont paru se distinguer par la manière dont ils sont sentis; ils sont dûs h Mr Bôhm, d'Ypres; ce n'est pas que je prétende que ces deux tableaux soient irréprochables mais 'a leur vue on comprend tout de suite que Mr Bôhm est enfin un des paysagistes, rares en Belgique, avouons-le, qui ne pensent pas qu'il suffit de copier la nature pour faire bien. Co pier la nature, c'est le metier du peintre; l'art consiste h savoir la choisir, h savoir saisir l'instant précis où les objets sont dans toute leur splendeur; puis, comme en peinture on ne peut jamais rendre d'une manière absolue les effets de la nature, lors qu'on l'a choisie, lorsqu'on a saisi l'instant, il faut savoir transporter l'harmonie des choses sur la toile, il faut savoir mettre l'éclat du ciel et de la lumière a la portée de la palette et de ses couleurs insuffisantes; en un mot, il faut transposer en peinture comme en musique. Il est si vrai que copier juste, n'est pas de l'art, que jamais une planche daguerréotypée quelque parfaite qu'elle soit, ne sera un objet d'art. Le 12 du présent mois, a 5 heures du matin, le nommé Morel Louis, brigadier au i" régiment de Cuirassiers ici en garnison, âgé de 32 ans, né Staden a tenté de se suicider au moyen d'un pis tolet chargé de deux balles. Transporté h l'hôpital militaire de cette ville dans un état alarmant, on n'a aucun espoir de le guérir. Passé quelques jours un jeune homme qui s'adonne h la débauche a été arrêté par la police prévenu d'avoir volé quelques litres en étaitç et mouchoirs, dans un cabaret de la banlieu de cette ville. Une servante d'une quinzaine d'années qui res tait chez un verdurierà S1-Jacques, Ypres extra mùros, a quitté la naison de son maître, après avoir volé a son préjulice un manteau de femme, en drap, vingt deux francs en espèces, un bonnet, mouchoir etc. Par arrêté royal du 8 septembre sont nommés juges suppléants a la justice de paix du canton d'Oostroosebeke, arrondissement de Courtrai 1° M. A. De Borcbgrave, bourgmestre, a Wacken Par arrêté royal du 8 septembre, M. L. Goos- sens, domicilié a Zélé, est nominé juge suppléant la justice de paix du canton de ce nom, arrondisse ment de Termonde, en remplacement de M. De Smet, décédé. Par arrêté royal du 8 septembre, M. F. X. Ameelsdomicilié Audenardeest nommé huissier près le tribunal de première instance de cette ville, en remplacement de M. T'Kint, décédé. Par arrêté royal du 9 septembre i843, le sieur Albert-Constantin Lanneaucandidat-notaire Avelghem, est nommé notaire a la résidence de Warnêton, en remplacement du sieur De Simpel, décédé. On peut avoir une klée, par le trait suivant, de l'éducation sévère que le roi de Hollande Guillau me 11 a donnée h ses enfans. N'étant encore que prince royal, il rentrait un jour, après une pro menade, au château de Soestdyck, conduisant par la main deux de ses fils, qui avaient alors de 6 h 8 ans. La sentinelle présenta les armes; le prince royal salua en ôtant son chapeau; mais l'un des deux petits princes ne fit aucune attention au factionnaire. Le roi Guillaume, s'en étant aperçu, ramena son fils vers la sentinelle, lui ordonna de rendre le salut, et consigna le petit étourdi dans la guérite pour deux heures, eu chargeant le fac tionnaire de veiller ce qu'il n'en sortît point. Un voyageur arrivé a une heure d'Ostende nous assure avoir vu entrer au port un bateau a vapeur, venant de Brighton, et apportaut des dépêches de la reine d'Angleterre pour le Roi des Belges. Le capitaine Smith s'est rendu incontinent h Bruxelles pour remettre ces dépêches. (Nouvelliste.) On écrit de Bruxelles, 11 septembre Aujourd'hui, vers deux heures, le roi et la reine partiront pour Ostende, par un convoi spé cial du chemin de fer. accompagnés de M"4 la baronne de Stassart, dame du palais; de M. le comte d'Aerschot, grand-maréchal, et d'une suite nombreuse. Le prince et la princesse de Saxe-Cobourg sont partis hier pour l'Allemagne. Le prince de Joinville est attendu h Brux elles. C'est décidément, demain, qu'aura lieu l'essai sur la section, entre Utrecht et Breukelen, du chemin de fer d'Amsterdam h Utrecht. Les travaux sont poussés avec une grande activité sur tout le tracé, de manière qu'on peut s'attendre h l'ouver ture du chemin entre Amsterdam et Utrecht avant la fin de l'année. On active également les travaux entre Utrecht et Arnhem et l'on présume qu'une grande partie de cette section sera ouverte 'a la circulation dans le courant de l'été prochain. Quant au chemin de fer d'Amsterdam a Rot terdam, les négociations, avec les propriétaires de terrains a incorporer encore dans le tracé de Voor- schoten a La Haye, font prévoir un heureux ré-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1843 | | pagina 2