JOURNAL D YPRIS ET DE L'ARRONDISSEMENT. No 2700 27me année. S, 20 Septembre. LE PROGRÈS. On «'abonne Vpres, Grand'- Place, 34, vis-à-vis de la Garde, et chez les Percepteurs des Postes du Boyau me PBIX DE L'ABONNEMENT, par trimestre, Pour Y pi esfr. 4i Pour les autres localités 4 Prix d'un numéro Tout ce qui concerne la rédac tion doit être adressé I Editeur Vpres Le Propagateur (tarait le SAMËBl et le MERCREDI de chaque semaine. MtlX DES INSERTIONS. 4* centimes par ligue. Les ré clames, 34 centimes la ligne. VÉRITÉ ET JUSTICE. Le Progrès est fort embarrassé pour expliquer ses rapporisavec la Régence, et nous n'en sommes guère élonué, car la chose est difficile; il nous parle de son programme, de ses convictions, de l'esclavage de ses promesses, d'un fait dont l'existence négative n'a pas besoin de preuves et d'autres choses, tout aussi faciles compren dre... en tin mol il a recours a ce qu'on pourrait appeler dans son langage une réponse jésuitique. Nous lui savons gré cependant d'avoUer candi dement que sa manière d'agir est si peu louable, que ce serait faire une injure gratuite des hommes honorablesque de supposer qu'ils y ont quelque part; cette sincérité nous plait beau coup. Mais toi, feuille d'Annonces, pourquoi atta ques-tu la Régence, que tu trouvais si bien com posée, il y a quelques temps? Cette Régence que la ville a conquise, et qui est le fruit spontané de la majorité du peuple, représenté par ceux qui la loi a confié la mission d'exprimer ses vœux? La feuille d'Annonces n'a pas attaqué la Ré gence en corps; elle sait que dans le conseil il y a plusieurs hommes modérés et conciliants, qui ne désirent que la paix et la concorde publique, mais elle exprime le regret d'une foule de bons citoyens, qui voient avec peine la Régence devenir solidaire des sottises d'un journal, pareeque quelques jeunes membres du conseil d'autant plus liai dis et tran chants, qu'ils ont moins d'expérience, ont choisi ce journal pour organe de leurs pensées, et pour apologiste de leurs actes. Nous l'avons déjà dit. un corps aussi élevé par la nature de ses fonctions doit se placer au-dessus des querelles de parti, et travailler concilier tous les esprits; la moindre coopération k l'œuvre de la discorde, lui fait perdre toute estime et toute con sidération. Or il est si certain que ce journal a des rapports intimes avec les membres du conseil que dans l'article dont nous nous occupons, il nous oppose un chiffre officielqui n'a pas encore été publié, celui des élèves du collège communal pendant l'année qui vient de se terminer. Ce n'est donc pas un sentiment d'hostilité contre la Ré gence, qui nous dicte ces remarques, mais le désir de voir séparer les intérêts de la ville et du conseil communal, des intérêts d'une feuille, qui nuit k la première, et qui compromet le second. Quant a la spontanéité des élections, n'en par lons guère; il est de notoriété publique, que les bassesses et les menaces y ont été employées sur une grande échelle, et que plusieurs membres sont redevables de leur élection k ces nobles moyens. Passons aussi sur la modération et la concilia- lion du Progrès; autaut vaudrait parler du chris tianisme du grand Turc. Mais nous sommes accusés.de mensonge, et qui plus est de trois mensonges bien caractérisés, qui prouvent k l'évidence notre -îpauvaise foi habi tuelle. Examinons La Régence a décidé qu'on solliciterait du ministère la permission de per cevoir encore pendant dix années les impôts ex traordinaires qu'ellea perçus jusqu'ici. Nous serons les premiers k approuver la concession, si les impôts extraordinaires sont destinés k des dépenses nécessairesou vraiment utiles mais nous la blâmerons, si ou les applique k des dépenses de luxe ou k des affaires d'amour propre, et d'intérêt de parti. Les impôts communs doivent être con sacrés aux intérêts communs, et le conseil même ne peut en disposer selon son bon plaisir. Voyant que la Régence cou^tcre chaque année une très forte somme k l'entretien d'une institution qui n'est plus qu'un objet de luxe et d'amour propre, nous nous sommes permis de faire ob server, en prenant pour base de nos calculs ap proximatifs le chiffre approximatif des dépenses de l'année dernière, que la Régence portail parmi ses évaluations une modique somme de cent cin quante mille francs pour sou collège et que d'après sa résolution de demander encore des impôts extraordinairescette somme devait figu rer parmi les charges de la ville durant les dix années qui vont suivre. Mais le budget doit être volé tous les ans, cette allocation n'est donc pas pour dix ans premier mensouge dit le Progrès. Non seulement le budget doit être voté chaque année, mais au moment ou nous écrivions, le ministre devait encore accorder la permission de percevoir les impôts extraordinaires. Aussi nous sommes nous bien gardés de dire que cette somme fut déjk perçue ou qu'elle figurât an budget de la ville, ou qu'elle fut déjà allouée; nous avons dit et nous soutenons encore que cette somme, ou environ, doit figurer parmi les charges de la ville, si la Régence continue k faire comme par le passé, et nous ajoutons qu'elle montre bien la volonté de le faire en sollicitant du gouvernement les fonds extraordinaires dont elle a besoin k cette fin. Il y a donc ici, non pas mensonge de notre part, mais distraction de la part du Progrès. Cent cinquante mille francs! Second men songe, parce que la somme de i5,85o fr. qui figure au budget de 1845, se réduit k fr. 11,679 5i c. par les minervales des élèves, qui montent a fr. 4,170-49 c. Si nous avions en pour but d'établir les comptes du collège, nous aurions cité les francs et les cen times des dépenses; mais voulant présenter un calcul approximatif et sachant que la dépense s'élevait k i5.ooo fr. environ, nous avons pris ce chiffre qui en dix ans donnait celui de 15o,ooo fr., au lieu de celui de 158,5oo fr., plus élevé, qui eut été exact dans notre hypothèse II se trouve que les minervales présumés des élèves, réduisent la som me de i5o,ooo francs, k la petite bagatelle de cent vingt cinq milledeux cent quatre-vingt quinze francset quatre-vingt dix centime», et que par conséquent notre calcul approxima tivement présumés'est élevé au-dessus du calcul rigoureusement présuméet voilà comment nous sommes convaincus de mensonge pour la seconde fois. Si le Progrès ne commettait jamais que des mensonges aussi inutiles et aussi indifférents que ce prétendu mensonge qu'il nous reproche, nous lui pardonnerions volontiers, pour ce qui nous concerne ses petites duplicités. Au ton qu'il prend, on dirait qu'il nous réfute triomphalementen réduisant la somme allégue'e par nous k la bagatelle de fr. 125,295-90 c.Connne si cette petite dépense faite sans nécessité, ne méritait pasd'eD- trer en ligne de compte! En vérité, si celte somme parait petite, qu'il nous dise, ce journal si ami des lumières, comment la somme de 4o,ooo fr. con sacrée k l'instruction des enfants pauvres de toute une province, constitue une si grande énormité! Nous avons dit que le collège se compose de soixante élèves, taudis que le chiffre officiel porte soixante quatorze. Troisième mensonge. Si le Progrès nous avait taxé d'une petite inex actitude, dans une citatiou faite de mémoire et d'une manière approximative, puisque ce chiffre varie chaque année, nous aurions pu peut-être passer condamnation pour éviter des discussions inutiles, mais nous imposer un mensonge parce que nous avons dit soixante, au lieu de soixante quatorze; c'est faire un acte de grande libéralité. En citant un chiffre approximatif, nous avons voulu faire observer seulement que le collège est peu nombreux, et qu'il n'a plus le nombre des élèves qu'il avait il y a 5 ou 4 ans; qu'il cesse par con séquent d'être en voie de progrès.... Jamais nous n'avons eu envie de lui nier ses mérites réels, ou de dire sciemment ce qui est démenti par des chiffres officiels publiés. Nous tenons cependant a ce qu'on ne nous oppose pas les chiffres non publiés que les confidents de la Régence peuvent seuls connaître. Voila nos troisinenjûflgfisréduit a néant; puisse t désoiji^tstlre inpîvts libéral, lorsqu'il vtiojÉf^en àttfibuoç Aissement. 16 septembre 'âge de 84 ans,

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1843 | | pagina 1