le nommé J. V.fermier b Mnorslede, donl le
prodigieux embonpoint fait le sujet de toutes les
conversations- La circonférence de son ventre me
surait sept pieds neuf pouces (b peu près trois
mètres), les mollets des jambes étaient plus grosses
que n'est le corps d'un homme d'un embonpoint
ordinaire. Le cercueil, que son corps remplissait
parfaitement, avait trois piedsdelargeur sur autant
d'épaisseur: enfin imaginez-vous qu'étant couché
sur le dos le sommet de sa poitrine dépassait de
plusieurs pouces la hauteur d'une table manger.
Cette corpulence dépasse sans doute tout ce qui a
été vu jusqu'à ce jour en Belgique.
Courtrai, 19 septembre. Un com
missionnaire nommé Josse Desmet est
tombé mort ce midi en regardant un gros
sou qu'il venait de recevoir pour avoir
porté un tonneau vide chez M. Hottevaere,
brasseur près l'esplenade. Les soins qui
lui ont été prodigués par M. le médecin
Gravet, n'ont pu le rappeler la vie.
Le sieur Henri Claerhout, qui a déjà
tant de fois exposé sa vie pour sauver
celle des autres, a encore soustrait hier
une mort certaine un enfant, nommé Jo
seph Desmet, au moment, qu'il se noyait
dans la lys où il était allé se baigner.
On a rétiré de la Lys ce midi l'enfant
du sieur Duquesne qui y était tombé acci
dentellement. C
Le nommé Jean Deryckere, ancien
chef d'atélier la fabrique de M. Debra-
bandere eu celte ville, a été trouvé mort
dans son lit samedi dernier.
FRANCE. paris, 16 septembre.
De son vivant, cet bonime fut encore remar
quable sous d'autres rapports: il s'était fait une
réputation dans le traitement des rhumatismes. En
1819, il fut appelé a Lille pour y traiter une
personne de distinction; en arrivant en ville, sa
voiture fut entourée d'une mnltiiude qui fit retentir
l'air des cris de Five Louis XP1II il ressem
blait tellement au roi que les militaires s'y trom
pèrent et lui firent les honneurs sur son passage.
Il n'était pas du nombre de ces empiriques qui
prétendent tout savoir puisqu'il fit traiter toutes
les personnes de sa famille b la moindre infirmité
par le médecin Petitauquel il a confié plusieurs
fois son remède, qui consistait dans une dissolution
savoneuse d'une espèce de térébenthine.
Il est mort d'un catarrhe suffocant survenu
dans la convalescence d'une fièvre typhoïdequi
11'avait que peu diminué son embonpoint.
Il est probable que cet état extraordinaire est
plutôt un état maladif du système adipeux qu'un
excès de santé.
On écrit de Tonrnay, le 15 septembre: Les
nommés Théophile Vinchent, secrétaire communal
de Popuellesel de Melles, et Jean-Baptiste Degouy,
bourrelier, demeurant tous deux a Velaines, ont
été arrêtés mardi dernier eu cette commune pour
émission de fausse monnaie. Douze pièces de deux
francs, au millésime de t8ia et b l'effigie du roi
Louis-Philippe, ont été remises M. le commis
saire de police de Pottes par divers cahareliers chez
lesquels Vinchent et Degouy les avaient débitées.
Ces deux individus sout entre les mains de la
justice, a
On lit dans VInstituteur du Nord et du Pas-
deCalnis Le conseil municipal de Dunkerque
a voté la suppression de l'école d'enseignement
mutuel de cette ville, en son remplacement par
une seconde succursale des Frères.
Par suite d'une lettre de M. le préfet relative
a l'insuffisance des écoles communales de Lille,
pour recevoir tous les enfants pauvres qui pour
raient s'y présenter, le comité (supérieur d'instruc
tion primaire afin de s'éclairer sur cette question,
décide que M. le maire de Lille sera invité a
fournir l'état de tons les enfants qui fréquentent
actuellement les classes gratuites, en indiquant
ceux dont les parents sont secourus par les bureaux
de charité, plus le tableau des enfants indigents
de 6 U 12 ans qui ne fréquentent aucune école.
Les Anglais vont faire dans leur système péni
tentiaire une amélioration importante. Ils viennent
d'élèver b Pontouville une prison qui a coûté
85,ooo liv. st. (2,135,000 fr.) au gouvernement;
cette prison est destiné a servir d'école de disci
pline aux condamnés avant leur déportation a
Van Diémen.
L'académie des femmes vient de donner signe
de vie. Elles se sont réunis ces jours derniers en
séance extraordinaire pour célébrer l'arrivée b
Paris d'un bas-bleu anglais, mistress Trollop. De
nombreux discours ont été prononcés dans cette
circonstance et il a été convenu que l'on offrirait
un banquet b l'illustre voyageuse, qui arrive,
dit-nu, d'Egypte. On a écrit b M. de Castellane qui
se trouve en ce moment aux eaux de Bagnères,
pour demander l'autorisation d'offrir b mistress
Troliop le titre d'académicienne honoraire et
membre correspondant de l'institut féminin.
On lit dans le Journal des Débals La ques
tion monétaire, qui fut écartée b la session dernière,
reviendra infailliblement b la session prochaine.
Indépendamment de la convenance d'une nouvelle
émission de mounaie de cuivre en place des vieux
sous, la question des métaux précieux est d'une
extiême gravité. Depuis que l'attention publiqne
a été éveillée sur ce point, chaque jour de nou
veaux éléments se présentent.
En ce moment les administrateurs qui médi
tent sur la solution a intervenir, sout justement
préoccupés d'une publication due b une personne
versée également dans la connaissance de l'écono
mie politique et commerciale et dans les sciences
métallurgiques, qui revient du Mexique après y
avoir étudié pendant plusieurs années l'extraction
de l'argent et de l'or. On sait que le Mexique b lui
seul fournit de l'argent autant que toutes les autres
mines de i'uuivers ensemble. Il en rend 45o,000
kilogrammes, qui représentent 100 millions de
fraucs. Toutes les mines d'Europe réunies n'en
donnent pas 75,000 kilog.
La France, on le sait, relient chez elle, b l'état
du numéraire, une quantité d'argent extraordinaire
en comparaison de ce qu'en gardent les autres
peuples. Un peu plus de la moité de l'argent
fourni par le nouveau monde vient se monnayer
en Fiance. Notre numéraire or et argent, presque
tout cependant de ce dernier métal, s'élève a 3 mil
liards 1/2 pour 55 millions d'habitants, soit 100 fr.
par tête. L'Angleterre subvient aux besoins des
échanges entre ses 27 millions d'âmes avec un
milliard 200,000,000 de numéraire, soit par tète
44 fr. Les autres peuples en ont beaucoup moins
eucore. Or qu'arriverait-il si nous conservions une
pareille surabondance d'écus et que l'argent éprou
vât une baisse semblable b celle qui suivit la
découverte du Nouveau-Monde?
(Petites Affiches.')
la reine d'angleterre a bruxelles.
Dès dix heures, le rappel pour la garde civique
battait dans toutes les rues. Les diffe'rentes compa
gnies spéciales de la milice urbaine se sont réunies
a onze heures.
M. le bourgmestre et les échevins se sont rendus
b la station du Nord vers midi ainsi que différentes
députatiotis des cours et tribunaux et autres auto
rités constituées.
A une heure et demie, le son de la cloche de la
cathe'drale et le bruit de l'artillerie annoncèrent
l'arrivée b la station du Nord de la reine d'An
gleterre et du prince Albert, accompagnés du
roi et de la reine des Belges.
S. M. B. était vêtue d'une robe blanche, d'un-
chapeau jaune et d'un camail garni de dentelles.
La reine a été complimentée par M. le bourg
mestre, elle s'est ensuite rendue au palais avec le
cérémonial indiqué.
Un convoi spécialramenant les jeunes
princes d'Ostende, est arrivé hier b 5 heures et
demie. Une voiture les attendait sur la nouvelle
route de Laeken.
On écrit de Toulon11 septembre
La frégate a vapeur YAsmodéecommandée
par Dufrénilcapitaine de corvette, a gagné le
large précipitamment, par suite d'ordres arrivés
de Paris.
On assure que ce stéamer fait route pour Barce
lone, où les événements viennent de prendre toot-
a coup une tournure grave.
On s'attend b voir partir d'autres bâtiments pour
la même destination.
L'escadre turque était encore le 16 août en
rade de Melelin.
Ou lit dans un journal
Nous apprenons par une lettre de Barcelone du
io, que le consul anglais, ayant débarqué de la
Médée, b bord de laquelle il s'était réfugié, par
suite des daugers dont le feu des forts menaçait son
hôtel, a été arrêté dans les rues de Barceloue, mais
que, sur l'intervention de M. de Lessepsconsul
de France, il a été mis immédiatement eu liberté
par ordre de la junte. Cet ordre était accompagné
de force excuses pour la conduite de la garde
civique qui avait pris le consul anglais pour une
autre personne.
Tout le monde avait oublié don Miguel,
l'usurpateur du trône de la reine dona Maria et,
depuis son expulsion du Portugal, vivant b Rome
dans la plus profonde obscurité. Mais voila que
tout b coup uu manifeste publié par le Phare des
Pyrénées et signé Autonio-Riveiro-Saradafait
savoir b toute l'Europe, que sa prétendue majesté
n'est pas morte encore, et que, sur les informations
de ses dévoués amis, elle a la certitude que tout est
mûr en Portugal pour une restauration.
Don Miguel s'apprête a se montrer bientôt en
libérateur, ayant eu main une charte de sa façon.
Il fait appel aux amis de la liberté, aux ardents
patriotes. Cet appel est grotesque, il est vrai, mais
don Miguel ne doute de rien. N'ayant rien oublié,
lien appris, il s'imagine que les Portugais oDt
perdu la mémoire et qu'ils se laisseront entraîner b
faire un nouvel apprentissage du caractère et des
hauts faits et gestes de leur ci-devant sultan-
léopard.
De nombreuses arrestations politiques ont
été opérées pendant la nuit de vendredi b samedi
dernier. Depuis quelque temps la police était pré
venue qu'une association s'était organisée dans un
but de désordre, et qu'elle devait bientôt se réunir
pour se concerter sur la réalisation des entreprises
aussi folles que coupables qu'elle avait pu conce
voir. Dans la nuit les principaux membies de cette
réunion ont été arrêtés et sont, dit-on, au nombre
de vingt. Les perquisitions faites b leurs domiciles
oot amené la saisie d'écrits séditieux, d'armes, de
cartouches et de poudre.
Tous ces individus appartiennent b la classe
ouvrière; la plupart sont sans ressources, et se
refusaient depuis longtemps au travail, ce qui pou-