JOURNAL D YPRES ET DE L ARRONDISSEMENT.
No 2718
27me année.
Le tribunal de première instance Bru
ges, a prononcé le 17 son jugement dans
l'affaire de la fabrique de l'église de Sto-
Anne en cette ville, demanderesse contre
la ville de Bruges, défenderesse. Le procès
avait pour but de faire décider qui ap
partiennent les cimetières attenants aux
églises. Cette question vient d'être résolue
en faveur de la fabrique de l'église de
S^-Anne. On se rappelle que celte impor
tante affaire, dont les journaux se sont
occupés dans le temps, a été plaidée plu
sieurs fois par MM"** Bernaert et De Poor-
tere pour la fabrique, et M1" Ronse pour
la ville.
La question étant résolue présent en
faveur des fabriques par les tribunaux de
Gand, de Bruxelles et de Bruges, nonob
stant un jugement contraire de la cour
d'appel de Liège, nous espérons que la
ville de Bruges ne se pourvoira pas en
appel. Il faut mettre un terme des diffé
rends de cette espèce, la fois désagréa
bles et sans profit pour personne. En Effet
que devait penser le public, lorsque cha
que année l'on vit un jardinier au nom de
la ville élaguer une branche d'arbre au
cimetière la veille, et le lendemain eu éla
guer une autre pour compte de la fabrique,
uniquement dans le but de part et d'autre
de faire acte de possession!
La jurisprudence ayant donné gain de
cause aux fabriques, on ne doute pas que
les arbres du cimetière du l'église de S-
Gillis ne soient vendus incessamment; ces
arbres ont atteint depuis plusieurs années
leur plus value, et le produit en peut être
utilement appliqué des travaux d'entre
tien de l'église qui sont réclamés impé
rieusement.
On nous écrit de Blankenberghe, en
date d'avant-hier
Ce matin huit heures est venu échouer
sur la côte de Lisseweghe entre Blanken
berghe et Heyst le brigantain anglais Bar
bara de Withby, capitaine J. Roberts, du
port de 120 tonneaux. Parti le 15 cou
rant de Duclair (France) en lest pour New-
rastle. Au moment de l'échouemeni et
nonobstant les signes que l'on faisait de
terre qu'on devait rester bord jusqu'à
basse marée, l'équipage, au nombre de
cinq hommes s'est jeté dans le canot qui a
malheureusement chaviré. Quatre hom
mes ont été sauvés par les habitants de la
côte qui se trouvaient sur les lieux. Le
capitaine, âgé de 27 ans, père de trois en
fants a seul péri, on a tout fait pour le
sauver, mais il a disparu dans les flots; une
henre après* l'accident son cadavre a été
rejeté par la mer. Le second s'est consigné
M. H1" Jonckheere, courtier Bruges,
qui a immédiatement procédé au sauve
tage de l'inventaire. Le navire a beaucoup
souffert et sera probablement perdu. Dans
la déclaration de l'équipage ils ont essuyé
la nuit dernière un temps des plus affreux;
presque toutes leurs voiles sont en lam
beaux on a cru que Blankenberghe était
un port de mer et exténués de fatigue, ils
n'ont plus pu prendre le large quand le
capitaine s'est aperçu de son erreur.
Le commandant d'un bateau va
peur qui a passé tout près la Barbarapeu
avant son échouement leur a fait signe de
jeter l'ancré et d'attendre le bateau pilote,
mais les hommes n'avaient plus la force
d'exécuter cette manœuvre. (Nouv.)
M. Welvaert, S. T. B., élève de l'Univer
sité Catholique de Louvain; est nommé
vicaire Meulebeke.
Mgr l'évêque de Gand vient d'envoyer
MM. les curés de son diocèse une-circu
laire pour les engager concourir de tous
leurs efforts l'érection de comités de tra
vail la campagne, conformément l'in
vitation qui en a été faite dernièrement
par M. le ministre de la justice. Ces co
mités s'occuperont de l'organisation de
l'industrie linière dans les endroits où l'on
s'y adonne.
Le Prélat exprime une pleine confiance
dans le zèle el le dévoûement de MM. les
ecclésiastiques pour le succès de cette en
treprise toute de charité. Il est fondé par
ticulièrement sur ce que depuis 40 ans, il
n'y a pas de pays où l'on ait vu s'ériger
autant d'établissements de charité, que
dans le nôtre. Petites Affiches.)
On écrit de Bruges, 18 octobre
Dans sa séance d'hier, le conseil commu
nal de notre ville a approuvé l'organisation
d'un comité de travail pour la province de
la Flandre occidentale, mais il a déclaré
en même temps que la pénurie de ses res
sources comparativement aux besoins tou
jours croissants des pauvres, ne lui per
mettra pas d'intervenir pour une part
quelconque dans les dépenses que l'orga
nisation de ce comité entraînera.
La place d'exécuteur public; autrement
dit de bourreau, est en ce moment vacante
Anvers. Il paraît que le nombre des
postulans n'est que d'une vingtaine jusqu'à
ce moment, si nous somme bien informé.
On se rappellera que dans une ville de notre
pays, où la même vacature eut lieu, il y a
quelque temps il se présenta une masse
effrayante de candidats, et que le ministre
de l'intérieur de qui la place ressortit, fut
accablé de demandes. Ce serait le cas,
propos de cette vacature de demander s'il
est nécessaire de conserver dans chacun
de nos chefs-lieux de province un exécu
teur public, alors que lé chemin de fer
peut transporter en quelques heures ce
fonctionnaire de l'une ville a l'autre.
Un ou deux exécuteurs, c'est tout ce
qu'il faut nos provinces, où les exécutions
sont si rares, et où la flétrissure est sup
primée de fait. Ce serait une assez bonne
économie, car les appointemens de ces
messieurs sont de cinq six mille francs.
C'est cet appas qui fait rechercher la place,
outre que le bourreau ne fait plus, pour
ainsi dire qu'assister aux exécutions qui se
font par une mécanique qu'il touche du
doigt. Cette place a perdu son odieux, sur
tout depuis qu'on est revenu de certains
préjugés qui la faisait considérer comme
infâme en effet, c'était faire la critique
de la peine de mort plus que de l'exécuteur
que de lui défendre, par exemple, d'habi
ter la ville où il faisait ses exécutions,
comme le portait la coutume de Paris.
Le gouvernement anglais vient d'or
donner l'arrestation ou plutôt la mise en
jugement d'O'Connell, car le grand agita
teur a obtenu immédiatement sa liberté
sous caution cet événement n'a pas causé
une grande sensation Londres, puisqu'on
s'y attendait et les recommandations que
O'Connell a faites la population irlan
daise de garder pendant toute cette affaire
le plus grand calme seront certainement
écoutées et suivies.
On s'abonne Yprr«, Grand'-
piace, S4, vis-à-vis de la Garde, et
clies les Percepteurs des Postes du
Royaume.
prix de i.' iiiovm.hi:\t,
par trimestre,
Pour Ypresfr-
Pour les autres localités 4SO
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Tout ce qui concerne la rédac
tion doit être adressé l'Éditeur a
Ypres. Le Propagateur parait
le SAMEDI et le MERCREDI
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17 centimes par ligue. Les ié-
clames, SS centimes la ligne.
vérité et justice.
21 Octobre.
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