Voici les noms des autres personnes qui ont été arrêtées sous caution M. Daniel O'Connell. M. John O'Connell. M. Ray, secrétaire de l'association du rappel. Le révérend M. Thierney, prêtre catho lique romain. Le révérend M. Tyrrell, prêtre catholi que romain. M. Thomas Steele, chef pacificateur. M. Duffy, éditeur du journal la Nation. M. Barrett, éditeur du journal le Pilot. M. D. Gray, éditeur du journal Freman. On disait Dublin que d'autres mandats d'arrêt avaient aussi été lancés contre des personnes ne résidant pas en ville, au nombre desquelles on suppose que se trou vent lord French et messieurs M° Haie et O'Higgins, évêques titulaires de l'église catholique romaine. Nous ne pouvons pas assurer l'authenticité de ces bruits. Il se rait possible que le gouvernement ne jugeât pas nécessaire d'appeler personne en jus tice autre que la cheville ouvrière (working- body.) On écrit de Bruxelles, 19 octobre Le bruit qui s'était répandu d'un bien fâcheux accident arrivé la halte d'Aix-la- Chapelle n'était que trop fondé. Des jeunes gens réunis sur un tertre saluaient le convoi au moyen de pièces d'artillerie. L'une des pièces a crevé et un jeune homme a été tué. Un épisode a signalé la visite de la cathédrale de Cologne; les voleurs rhénans ont voulu prouver que tout le monde était égal devant leur professionet si un habile filou a volé au débarcadère la montre d'un notaire de Fand, un prestidigitateur plus adroit encore, s'est amusé escamoter au milieu de l'église, dans un cercle formé par les autorités de Cologne et les sommités administratives de la Belgique et de l'Al lemagne, la magnifique montre répétition que M. le gouverneur d'Anvers portait sous son habit officiel. On s'accorde dire que ce n'est que par le plus grand et le plus heureux des hasards que la descente des plans inclinés d'Aix-la-Chapelle n'a pas occasionné de grands malheurs. Il est notoire que cette opération s'est faite avec une témérité qui eût pu devenir fatale plusieurs centaines de personnes. Les trois premiers convois, partis di manche de Liège, ont descendu les plans inclinés avec une vitesse qui a justement effrayé nos ingénieurs les plus expérimen tés. Il n'y a que le quatrième trein, celui parti de Bruxelles 5 heures et demie du matin qui n'a point couru un danger aussi imminent, grâce la fermeté déployée par M. Péman, premier chef de convoi, qui avait la direction du premier train parti de Bruxelles pour Cologne. Le 15 octobre, le convoi d'honneur est arrivé Aix-la-Chapelle vers une heure et demie, une foule considérable encombrait tous les abords de la station. A la descente de voiture, M. le ministre des travaux publics a été harangué par M. le bourgmestre d'Aix-la-Chapelle. Le vin d'honneur a été ensuite offert par les membres de la régence d'Aix-la-Cha pelle, aux principaux personnages du cor tège. Après la collation qui a suivi, le convoi d'honneur s'est remis en route pour Colo gne 2 heures. Le chemin de fer de Cologne Aix-la- Chapelle s'étend sur un parcours d'environ 14 lieues belges. On est arrivé la station, qui était telle ment encombrée tant l'intérieur qu'à l'extérieur, que les personnes qui se trou vaient dans les voitures du convoi d'hon neur avaient peine en sortir. La chose s'est faite ici sans harangue. A environ une demi-heure d'intervalle sont successivement arrivés les convois d'invités et enfin celui de la Grande-Har monie, parti de Bruxelles 5 heures du matin, et qui n'a fait son entrée dans la station de Cologne qu'à 7 heures du soir. Les ministres belges et les personnages officiels se sont rendus, six heures, un banquet qui leur a été offert par la ville, au Casino.. A neuf heures, il y a eu grand concert dans la salle de l'hôtel-de-ville Cologne. On a vu rarement une assemblée plus nombreuse envahir une salle de concert, il pouvait bien y avoir 4 milles personnes. Depuis quelques jours, trois navires na viguaient en vue de Scheveningue, faisant des efforts inhumains pour échapper un naufrage, qui paraissait inévitable. Un d'eux parvint gagner le large, malgré les vents contraires, mais celui qui se trouvait le plus près de terre vint échouer sur la côte près de Ter lleyde. Aussitôt les canots de sauvetage furent mis la mer, sans qu'il leur fut possible d'approcher du bâtiment échoué. Le comte d'Oriolla, secrétaire de la légation prus sienne, arrivé cheval de Scheveningen sur le lieu du désastre, se dépouille de ses habits, se précipite dans les flots soulevés et tente par trois fois, mais sans succès, d'approcher du bâtiment. Toutes les re- monstrances de la foule assemblée sur le rivage sont sans effet pour empêcher ce noble philanthrope d'exposer ainsi sa vie sans espoir de profit pour les malheureux qu'il voudrait secourir. Enfin, glacé par le froid et le corps meurtri par les lames, il est obligé dè se désister de sa malheureuse entreprise. Un moment après le bâtiment s'abimait, et grâce un dévouement sur humain de la part des pêcheurs de Sche veningen, cinq hommes de l'équipage ont pu être sauvés; un sixième avait déjà péri. Le navire naufragé est un yacht du Nord, nommé le Deuxième Soeds Kende, de Laur- wig, en Norwège, allant d'Angleterre Dortrecht, chargé de fer. Le roi des Pays-Bas, pour recompenser le dévouement dont le comte d'Oriolla, se crétaire de la légation prussienne, a fait preuve lors du naufrage du bâtiment sué dois Scheveningue, vient de le nommer chevalier de l'ordre du lion neérlandais. On mande de Leeuwarde, sous la date du 14 de ce mois, que la veille, huit heures du soir, il a éclaté sur cette ville et principalement sur la partie occidentale de la province de Frise un violent orage qui a causé de grands malheurs. A Pieters- bierum, petit village au nord de Harlingue la foudre est tombée sur la tour qui a été réduite en cendres ainsi que l'église. Une grande ferme, l'ouest du village, a été également consumée par le feu du Ciel. Au Bildt, au nord de la paroisse St-Jacob et l'extrémité nord-ouest de la province, la foudre est tombée sur trois grandes fermes qui sont devenues la proie des flammes et l'on a eu beaucoup de peine sauver une quatrième ferme où la foudre avait aussi allumé un incendie. Enfin, un bateau de tourbes, se trouvant entre la côte de la Frise et Amelandégalement frappé de la foudre, a été brûlé avec toutes les personnes qui le montaient. FRANCE. Paris, 18 octobre. Le jeune duc de Tarente, fils de l'illustre maréchal Macdonald, est au nombre des attachés l'ambassade qui part pour la Chine. On sait que M. Menzizabel s'était rendu sur la frontière d'Espagne pour surveiller les événements de la Catalogne et de Madrid, espérant sans doute que les circonstances ne tarderaient pas rendre possible le retour d'Espartéro. Aussi son arrivée subite a paru beaucoup étonner les partisans de l'ex-régent. On dit que M. Mendizabal a reçu des autorités de la fron tière l'ordre de s'interner une distance de soixante lieues au moins des Pyrénées, et que dès lors il a préféré revenir Paris, où il espère se mettre plus facilement au courant des nouvelles d'Espagne que par tout ailleurs. Une colonne de 3,000 hommes est partie le 4 octobre de Constanline pour la frontière de Tunis, afin d'établir la limite entre cette régence et la province de Con- stantine. Un de nos agromones a fait le calcul que les égoûts de Paris entraînaient dans la Senne 500,000 hectolitres de matières propres faire d'excellents engrais. Si ces matières étaient recueillies et réduites au dixième de leur volume, elles formeraient le moyen d'engraisser 30,000 hectares de terre dans la Bologne et le Berry. 11 en résulterait des récoltes suffisantes pour nourrir 200,000 individus. Ces matières sont non-seulement perdues, mais encore elles encombrent le chenal du fleuve et vicient les eaux qu'il entraîne, et qui sont distribuées dans Paris par les pompes de Chaillot et du Gros-Caillou. On écrit de Nice qu'une troupe de lynx a envahi les alentours de Tende et Yintimilia. Ces animaux féroces, poussés par la faim, s'attaquent aux hommes mê mes, et déjà trois malheureux ont été vic times de leur rage. Le gouvernement a pris des mesures pour la destruction de ces bêtes féroces. On écrit de Naples Les Sœurs de inauguration du ciiemin de fer d'anvers a cologne HOLLANDE. La Haye, 17 octobre.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1843 | | pagina 2