M. Ives Duval, candidat-notaire, est
nommé commis-greffier du tribunal de
1" instance de cette ville, en remplace
ment de M. Félix Messiaen, appelé d'au
tres fonctions.
Le Moniteur publie aujourd'hui la con
vention postale conclue La Haye le 24
avril 1842, entre la Belgique et le grand-
duché de Luxembourg. D'après cette con
vention, l'échange des correspondances
aura lieu
1° Entre le bureau belge d'Arlon et le
bureau grand-ducal de Luxembourg;
2° Entre le bureau belge de Bastogne et
le bureau grand-ducal de Wiltz.
L'envoi des lettres de la Belgique pour
le grand-duché, ou du grand-duché pour
la Belgique, pourra avoir lieu
1° En laissant le port entier la charge
des destinataires;
2° En payant le port d'avance jusqu'à
destination;
3° En n'acquittant ce port que jusqu'à la
frontière du pays auquel les lettres sont
destinées.
Les échantillons de marchandises qui se
ront envdyés d'un pays dans l'autre, affran
chis ou non, jouiront de part et d'autre des
modérations de port qui sont accordées
ces objets par les lois et règlements des
deux pays.
11 pourra être envoyé d'un pays pour
l'autre des lettres dites chargées. Le port
en sera double de celui des lettres ordi
naires, et il devra, toujours être acquitté
d'avance jusqu'à destination.
Les journaux, gazettes, ouvrages pério
diques, livres brochés, brochures, papiers
de musique, catalogues, prospectus, an
nonces et avis divers, imprimés, gravés,
lithographiés ou autographiés, qui seront
envoyés de Belgique pour le grand-duché,
ou du grand-duché pour la Belgique, ne
jouiront de la modération de port accor
dée ces objets que pour autant qu'ils
soient expédiés sous bandes, qu'ils ne con
tiennent aucune écriture, et qu'ils soient
affranchis jusqu'à destination.
Les journaux et imprimés de toute na
ture originaire des pays étrangers, tran
sitant par la Belgique destination du
grand-duché, ainsi que ceux transitant par
le grand-duché destination de la Belgi
que, seront livrés respectivement raison
d'une taxe de dix centimes et de cinq
cents par feuille ou fraction de feuille,
en sus du remboursement fait l'office
étranger.
Il ne sera admis destination de l'un
des deux pays aucune lettre, même char
gée, qui contiendrait soit de l'or ou de
l'argent monnayé, soit des bijoux et autres
effets précieux, ou tout objet passible de
droits de douane.
Dans le cas où quelque chargement
viendrait être perdu, celui des deux
officessur le territoire duquel la perte aura
eu lieu, payera l'autre office, titre de
dédommagement,soit pour le destinataire,
soit pour l'envoyeur, suivant le cas, une
indemnité de cinquante francs, et respec
tivement de vingt-trois florins soixante-
deux cents et demi, dans le délai de deux
mois dater du jour de la réclamation.
Les réclamations ne seront plus admises
l'expiration de six mois qui suivront la
date du dépôt ou de l'envoi du charge
ment; passé ce délai, les deux offices ne
seront tenus, l'un envers l'autre, aucune
indemnité.
La nouvelle convention remplacera l'ar
rangement provisoire, signé Luxem
bourg, le 27 juin 1839, et il sera mis
exécution partir du 1" juillet prochain.
Elle est conclue pour un temps indéter
miné et restera en vigueur aussi longtemps
que l'une des hautes parties contractantes
n'aura pas notifié l'autre, six mois d'a
vance, son intention d'y renoncer.
Un article additionnel règle tout ce qui
touche au transit entre le Luxembourg et
la Hollande, ainsi qu'entre la Belgique et
la Prusse.
Aux termes du 2 de cet article ad
ditionnel, l'office grand-ducal accorde
l'office belge le transit gratuit et par la
voie la plus courte, travers le grand-du
ché, des paquets clos renfermant la corres
pondance journalière échangée entre le
bureau d'Arlon, d'une part, et celui de
Trêves, d'autre part.
Par suite des arrangements qui viennent
d'être pris avec l'office des postes de Prus
se, le département des travaux publics a
donné des ordres pour que les communica
tions directes entre la province de Luxem
bourg et Trêves, qui sont restées inter
rompues depuis 1830, fussent rétablies
dater du 1" novembre.
Un accident qui aurait pu avoir des
suites bien plus déplorables est arrivé hier,
30 octobre, 12 heures un quart, sur la
voie ferrée, Étempuis, 80 pas du canal
d'Espierres. L'escieu de devant de la loco
motive, qui remorquait le premier convoi
parti de Gand pour Tournai, s'est brisé;
toutes les voitures du convoi se sont entre
choquées; toutes sont plus ou moins en
dommagées, et ont obstrué la route sur
une assez longue distance. Le chauffeur a
reçu une blessure la cuisse; le garde-
tender a le bras cassé; un seul voyageur
est légèrement blessé la tête.
La conduite du machiniste Borguet,
dans cette circonstance, est au-dessus de
tout éloge. Il est hors de doute que l'admi
rable sangfroid dont il a fait preuve a
empêché des malheurs beaucoup plus
grands que ceux que nous avons déplorer
aujourd'hui. Aussitôtqu'il a pu s'apercevoir
de l'accident, il a fermé sou modérateur,
s'est tenu la manivelle et n'a quitté sa
machine que lorsque tout le convoi fut
déjà stationnaire.
Aussitôt que le signal de secours est
arrivé Courtrai, le chef de station M.
Minnens, s'est rendu sur les lieux avec la
machine de réserve et a formé un convoi
au moyen des voitures qui se trouvaient
Mouscron pour aller prendre Etempuis
les voyageurs qui devaient partir de Tour
nai 6 1/2 heures.
A 1 heure après minuit la route était
entièrement déblayée et rendue la libre
circulation. Le 1" convoi parti ce matin
de Tournai 6 1/2 heures n'a rencontré
aucun obstacle.
Dimanche dernier, un affreux malheur
est arrivé au Parc de la Société dej'arc-à-
main Sweveghem. Le sieur Vromant a
eu la tête fracassée par la chute inattendue
de la perche qu'on descendait pour y re
nouveler les oiseaux. Le malheureux, qui
est mort sur le coup, laisse une femme et
cinq enfants.
On lit dans le Mémorateur de Mons, du
28 octobre Un journal allemand a pu
blié quelques détails biographiques sur
M. le général de la Sarraz, récemment
nommé ministre des affaires étrangères
de Hollande, qui a longtemps habité notre
ville avant la révolution, où il était alors
colonel d'artillerie, et où il s'était, soit dit
en passant, concilié la plus parfaite esti
me des habitants. Ces détails contiennent
une inexactitude que nous croyons devoir
relever. On y voit que M. de la Sarraz
aurait été fait prisonnier Mons en 1830
par son propre aide-de-camp, le capi
taine Buzen (depuis général et ministre de
la guerre en Belgique).
A cette époque M. Buzen était capi
taine aide-de-camp de M. le général Du-
vivier; et pour que M. de la Sarraz fût fait
prisonnier par son propre aide-de-camp,
il faudrait que les colonels eussent des
aides-de-camp, ce qui n'est pas encore vu.»
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qu'il a relevée par nue conduite k l'abri de tout
reproche.
Declerck, tu vas recevoir dans le sein de Dieu
la récompense de tes vertus; tes mânes vont
rejoindre celles du grand homme, que tu servis
avec tant de fidélité; dis lui combien tes camarades
le chérissent, dis lui qu'il fait toujours l'admiration
du monde entier.
Adieu, Declerck, Adieu.
Que ton âme repose en paix.
Tandis qne le Sémaphore de Marseille faisait
faire une tentative de contre-révolution k Athènes
par Colocotroni, aide-de-camp du roi Othon,
celui-ci e'tait en route pour se rendre k Munich, où
il doit être arrivé en ce moment. 11 est chargé
d'une mission auprès du roi de Bavière. Nous ne
tarderons pas sans doute a avoir l'explication de
ce singulier malentendu.
On assure que l'empereur de Russie a refusé
d'accorder un sursis au gouvernement grec pour le
paiement du semestre arriéré de la dette. Le nou
veau ministère grec avait fait demander un délai,
afin d'avoir le temps de consolider la constitution
et de remettre de l'ordre dans les finances. On
ajoute que les cabinets de Londres et de Paris
consentent k accorder un délai d'un an.
On lit dans les Petites Affiches de Courtrai
M. De Brabandere, marguillier k l'église de
S'-Martinque ses infirmités retiennent chez lu'
depuis longtemps, ayant appris que les murs
l'intérieur et les plafonds de cette église avaieot
grand besoin d'être restaurés et blanchis et que les
moyens dont peut disposer la fabrique ne permet
taient pas de songer k cet ouvrage, malgré son
urgence, a ordonné aussitôt qu'on se mit k l'œuvre
et a voulu que ces réparations fussent faites 1
ses frais. On y travaille activement. Un pa'e''
acte de générosité n'a pas besoin de commentaires-