JOURNAL DYPRES ET DE L ARRONDISSEMENT. N° 2724. 27mc année. '171 Il est bon de prendre acte de certains aveux, qui montrent sous son vrai jour la lutte ouverte en France entre les adver saires et les défenseurs du monopole de l'enseignement. Ces aveux, l'Univers les a réunis dans l'article suivant Le Journal des Débats annonce que la lettre de Mgr. l'évêque de Chàlons a été déférée, le 30 octobre, au conseil d'État, en appel comme d'abus, et que M. le vi comte d'IIaubersaërt est chargé de faire le rapport sur cette affaire. On croit que le rapport sera soumis au conseil mercredi 8 novembre. Au reste, voici quoi se réduit toute la procédure devant le conseil d'État le co mité des cultes et de législation est chargé d'examiner s'il y a abus dans l'écrit qui lui est déféré, et de préparer une ordonnance, en cas d'affirmative; un simple avis, dans le cas contraire; l'un ou l'autre appuyé d'un rapport. Toutes les sections réunies discutent ensuite et prononcent, et lorsque l'écrit abusif est condamné, l'ordonnance adoptée renferme la déclaration que, vu les pièces et les Mémoires présentés par l'au teur de Cécrit, entendu le conseil d'Etat, il y a abus. Cela est contresigné par le garde- des-sceaux, signé par le Roi et publié. Voilà tout. Qu'en résultera-t-il? Un peu plus d'irritation, et par suite mois de pos sibilité d'arriver une transaction honora ble et nécessaire. On écrit de Gand, le 6 novembre Le Théodore, arrivé lundi de Santo-Thomas de Guatemala avec une cargaison de bois de teinture, d'ébénisterie et d'autres produits de la nouvelle colonie, avait attiré hier au bassin une foule de curieux, parmi les quels on remarquait beaucoup de premiers négociants de Gand. Le capitaine cl l'équi page étaient pressés de questions sur le commerce de ce pays, sur le climat, et sur le sort des colons, choses sur lesquelles le rapport officiel du capitaine Petit avait laissé de grandes inquiétudes; aussi les nouvelles favorables sur l'état sanitaire de la colonie et les travaux déjà exécutés ont- elles fait une vive impression sur les nom breux visiteurs. Chacun se plaît rendre justice au zèle éclairé et la persévérance des fondateurs de la Compagnie qui ont su, travers tant d'obstacles, mener bonne fin, et en si peu de temps, une en treprise dont les résultats deviendront importants pour la Belgique, si le gouver nement et les chambres accordent l'appui nécessaire au développement de la nou velle colonie. Pour la ville de Gand en particulierces relations peuvent devenir très-avantageuses, tant par la facilité qu'offre le port de Santo-Thomas comme débouche pour les produits de notre in dustrie, que par l'importation des matières premières que cette industrie réclame et que le Guatemala produit en abondance. POSTES AUX LETTRES. Par suite de la suppression du service de Messageries d'Ypres Bruges, dont le départ était fixé 7 heures du matin, les dépêches seront expédiées par la voiture Van Gend et C partant midi. La levée de la boîte se fera 11 heures 30 minutes du matin. DISPOSITIONS qui seront observées pour le cérémonial de la séance royale d'ou verture de la session législative de 1843- 1844. Le Roi se rendra le 14 de ce mois, une heure, au palais de la Nation, pour y faire l'ouverture de la session. La garde civique et les troupes de la garnison seront sous les armes le long des rues par lesquelles le cortège passera. Des détachements de cavalerie seront déployés sur la place de la Nation. La compagnie de chasseurs éclaireurs et la compagnie d'artillerie de la garde civique de Bruxelles, occuperont l'entrée du palais de la Nation. ,e cortège se mettra en marche dans suivant On s'abonne Ypres, Grand'- Place, 34, vis-à-vis de la Garde, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. 1*1(1 V DE L'ABOXXEMEXT, par trimestre, Pour Ypresfr. 4—OO Pour les autres localités 430 Prix d'un numéro «O Tout ce qui concerne la rédac tion doit être adressé l'Éditeur Ypres. Le Propagateur parait le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine. PRIX DES INSERTIONS. 43 centimes par ligue. Les lé- clames, 33 centimes la ligne. vérité et justice. H Novembre. Le Siècle, citant l'ancienne législation établie sous prétexte de réprimer ce qu'il appelle les envahissements du clergé, demande l'application d'un article qui condamne les évêques au bannis sement. Pour expliquer la portée de ces menaces rétrospectives, il est bon de savoir que le principal rédacteur du Siècle est aujourd'hui M. Tasche- reauex-député de Loches, lequel souleva l'in dignation de la chambre par ces mémorables paroles, prononcées au sujet des donations re ligieuses Vienne la guerre et nous mettrons la main dessus! Le Journal des Débats a dit au clergé et aux catholiques La révolution de >83o a été faite malgré vous et contre vous, elle ne vous doit rien... Le même Journal des Débals a écrit ré cemment que la révolution de i83o avait eu deux tètes a frapperj une seule était tombée j l'autre, celle du clergéavait glissé entre les mains de la justice populaire Le National a écrit, par la plume d'un professeur de l'Université, eu parlaut des catholi ques On ne vous doit que l'expulsion! M. Michelet, qui affirme que l'Église ne sait plus enseigner Dieu, menace de chasser dix dynasties plutôt que de laisser aux évêques le libre exercice de leur autorité et de leurs droits. Voilà les organe et les auxiliaires du gouver nement dans la guerre qu'il commence contre l'Eglise. Est-ce clair? Une chose qui mérite d'être constatée, c'est la sympathie que rencontre parmi nos feuilles libé rales l'intolérance du libéralisme français. Certes, nous ne prétendons pas les rendre solidaires de tout ce qui se dit et s'écrit ailleurs, car ce serait les imiter dans leur déloyauté a notre égard. Mais il n'ent est pas moins avéré que nos grands défen seurs de la liberté constitutionnelle n'ont pas un mot de blâme pour le despotisme théorique et pratique contre lequel une partie de l'épiscopat français est maintenant en guerre ouverte au nom du bon sens, de la justice et de la loi elle-même. bu moins, en France, on n'équivoque pas sur 'cs termes. La charte a dit que In liberté d'enseigne ment existe pour tout le monde, et les adversaires du monopole ne font que réclamer l'exécution de la charte. Le libéralisme, de son côté, dit sans ambages Nous ne voulons point de la liberté d'enseignement, nous nous moquons de la charte qui l'octroie. Tant que nous serons les plus forts, le monopole restera debout, en dépit de toutes les chartes possible, parce que le monopole nous sied h merveille. Voilà, en effet, sans exagération aucune, la pro fession de foi du libéralisme français dans toute sa naïveté. Qu'on juge si, avec un tel point de départ, il peut jamais être impartial dans l'exposé et l'exa men des faits! Néamnois, notre presse accueille avec empressement comme fondées toutes les ré criminations des ennemis de la liberté d'enseigne ment, et elle égare ainsi l'opinion publique sur le véritable caractère des choses. Journal de Bruxelles.) «RANGEMENT D'HEIBES DE DEPART.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1843 | | pagina 1