talus et la locomotive fut renversée sur le côté en travers de la voie, ainsi que le tender et le cadre du bronquement. Le machiniste Chaize a été tué sur le coup; le chauffeur Jangier a été renversé dans le fossé et a évité ainsi l'effet de la chûte du tender. Le fourgon bagages quitta la voie, mais sans se renverser et neuf voitures de voyageurs restèrent sur les rails, l'exception des roues de devant de la cinquième voiture appartenant au au service spécial de la Roanne Lyon. Par suite^ les sablières de la 4e et de la 5e voiture se croisèrent et le devant du coupé, de la voiture de Roanne fut forcé. M. Picard conservateur des hypothè ques, Villefranche, qui se trouvait dans le coupé de la voiture avec sa femme et son fils, a eu les jambes et la poitrine comprimées, mais son état ne donne au cune inquiétude et il paraît devoir être complètement rétabli dans peu de jours. Le sieur Besson, conducteur de la même voiture, a eu également le pied foulé; quant aux autres personnes qui se trou vaient sur le convoi, aucune d'elles n'a été blessée. CHAMBRE DES REPRÉSENTANTS. Séance du 8 décembre. Séance du 11 décembre. HOLLANDE. La Haye, 9 Décembre. Avant-hier, toutes les sections de la 2e chambre ont été assemblées pour exami ner les projets de lois concernant le rem boursement d'une partie de la dette publi que et relativement aux fonds spéciaux. La section centrale s'est occupée du projet de loi tendant modifier l'instruction pour la chambre des comptes. FRANCE. Paris, 10 Décembre. Le prince de Joinville va mettre son pavillon d'amiral sur le vaisseau le Dia dème qui a été visité Toulon, le 7 dé cembre, par le vice-amiral Baudin, le contre amiral Parseval et le contre amiral Lainé. On prétend que le prince de Joinville compte reprendre la mer au printemps prochain et faire un voyage dans le levant. Une lettre particulière de Vienne an nonce que le duc d'Angoulême est la dernière extrémité, que la duchesse d'An goulême a envoyé des courriers au duc de Bordeaux et la duchesse de Berry pour les engager se rendre au plus vite près du duc qui désire les voir avant de mourir. ANGLETERRE. londres, 5 décembre. La reine et le prince Albert sont de re tour au château de Windsor de leur ex cursion Belvoir. Les plus grandes dé monstrations d'attachement et de respect ont accueilli partout S. M. sur son passage. L'opposition la loi des céréales fait de rapides progrès. MM. Cobden et Bright déploient une grande activité et assistent presque tous les meetings tenus par les partisans de l'anticorn-law-Ieague. Mais ces démonstrations ne paraissent exercer aucune influence sur l'opinion du gouver nement. Le Standard assure que sir Robert Peel est décidé s'opposer toute propo sition qui tendrait modifier la loi ac tuelle. Le paquebot voiles Montezuma, ar rivé le 6 de New-York Liverpool, a ap porté des nouvelles de la première de ces villes jusqu'au 20 novembre. L'ouverture du congrès américain était toujours fixée au 4 décembre. Les cours arbitrales du rappel se meurent rapidement en Irlande; ce n'est plus que de temps autre qu'elles signa lent encore leur existence. Un de ces tri bunaux s'est assemblée vendredi Kings- town; mais une seule cause lui a été présentée; lacour s'est ajournée vant midi. On apprend par les dernières cor respondances de Macao, que le Céleste- Empire est tellementencombréde produits anglais, que les maisons de l'Inde ont dû donner l'ordre formel de ne point décharger les navires expédiés. D'un autre côté, les expéditions de thés et de soieries chinoises ont été si follement abondantes, que les négociants anglais sont dans l'impossibilité de les écouler en Europe. Des lettres de la Nouvelle-Zélande nous apprennent que les différends qui se sont élevés entre les colons et les naturels semblent avoir pris beaucoup de gravité, quelques-uns des résidents anglais au raient même été massacrés par ces sauva- §es- dublin, 5 novembre. L'association du repeal a publié une adresse de condo léance au peuple irlandais sur la mort du R. P.-J. Tyrrell. Elle invite ses paroissiens et tous les habitants de Dublin venir aux funérailles de ce prêtre plein de zèle, qui meurt victime de sa charité et de son ar dent amour pour ses frères. L'association anpeijççrïeii terminant qu'elle s'occupera vd'éleyûJHSïïTfipnument con- La séance est ouverte midi et quart par l'appel nominal et la lecture du procès-verbal de la séance d'hier, la rédaction eu est approuvée. Il est rendu compte de quelques pétitions adres sées a la chambre. M. le président annonce que le bureau a com plété la commission sur le projet relatif a la cir conscription contonale. Il invite M. le président de cette commission la réunir. M. Mast de Pries présente le rapport de la commission de comptabilité sur le budget de la chambre. Sur la proposition de M. d'Hoffschmidt, la chambre en fixe la discussion iinraédiâtement après celle du budget des voies et moyens. L'ordre du jour appelle la suite de la discussion générale du budget des voies et moyens. M. de Man d'Attenrode émet d'abord l'opinion que le gouvernement ne peut employer les fonds provenant de la liquidation avec la Hollande qu'en vertu d'une loi; il se plaint que M. le ministre des finances n'ait pas fait connaître les projets par lesquels il voulait couvrir le déficit. M. le ministre des finances déclare qu'il y a déjà annoncé qu'il présenterait des projets de loi qui rapporteraient au trésor des recettes nouvelles qu'il évalue h trois millions, et que par d'autres dispositions financières on amènerait une réduction dans les dépenses de l'État. M. Castiau blâme vivement le gouvernement d'avoir accordé l'Allemagne, et cela gratui tement, les faveurs accordées a la France par la convention du 16 juillet. M. le ministre de Vintérieur. Ce que vous dites est imprudent et inexact. M. le ministre réfute longuement les assertions de M. Castiau. Enfin la séance est levée a 5 heures. Séance dit 9 décembre. La séance est ouverte a midi et demi par l'appel nominalla lecture du procès-verbal et l'analyse des pétitions. M. Cogels présente le rapport de la section centrale sur le budget de la dette publique et des dotations. La discussion en est fixée après celle du budget particulier de la chambre. M. le ministre de Vintérieur. Messieurs, le projet qui vous est présenté ne renferme que trois catégories de dispositions qui n'ont rien d'essen tiellement nouveau, et je croyais avoir pris toutes les précautions pour qu'on ne s'exagérât pas la portée des modifications que nous avons soumises la chambre. M. Eloi de Burdinne fait la proposition for melle d'ajourner l'examen du projet jusqu'après la réceinption des avis des chambres de commerce et des commissions d'agriculture. La motion d'ordre de Eloi de Burdinne est appuyée par MM. Desmet et Dumortier, et com battue par MM. Nothomb, et Debrouckere et Orts. Mise aux voix par appel nominal elle est re poussée par 42 voix contre 21. Trois membres se sont abstenus. La séance est levée a 4 heures et demie et ren voyée a lundi midi. Analyse des pièces adressées la chambre. Motion d'ordre de M. Vilain X1III; réponse de M. le ministre des finances. Présentation par M.„ Donny d'un amendement au budget des voies et moyens.Discussion sur les articles du budget des voies et moyens; adoption des articles relatifs aux contributions directes, cadastre, douanes et accises, et enrégistrement. On lit dans le National du Cavaldos (Caen), 1er décembre Les pauvres deviennent de plus en plus nom breux dans notre ville; on ne peut plus faire un pas dans les quartiers de Saint-Pierre ou Saint Jean sans être suivi par deux ou trois mendiants ce sont des femmes, des vieillards et surtout des en fants chargés, qui traînent a leurs côtés ou portent sur leurs épaules des enfants plus jeunes encore. Hier on a pu remarquer dans la ville deux petites fillesdont l'aînée avait dix ans au plus, sollicitant un tambour de basque a la mainla charité des passants Le soir, les cafés sont pleins de malheu reux la large poilrine^et aux bras vigoureux,qui pourraient travailler, mais qui chantent, c'est-à-dire qui mendient. Que ne travaillent-ils? C'est juste,-ils pourraient faire autre chose. Mais quoi? Je passais, il y a quelques jours, dans la rue Saint-Pierre un voyageur descendait d'une de ces petites voitures qui font le service des environs de Caen. Il n'avait qu'une malle pour bagage; deux ou trois individus se la disputaieut déjà, et lorsque le voyageur l'adjugea l'uu d'eux, son compagnon s'en retourna sans murmurer. Il n'y en a que pour un, dit-il; a une autre fois. Et cependant lui aussi pourrait faire autre chose avec ses compaguons, s'il consultait sa force mais ce qu'il poutrait faire serait terrible. Aussi nous ne croyons pas que les pauvres doivent être abandonnés la pitié froide et glacée du premier venu qui leur jette une pièce de monnaie dans la rue. Maintenant qu'il est dé montré que l'extinction de la mendicité n'est pos sible qu'à la condition de l'organisation du travail et de l'industrie, que peut-on attendre encore? N'y a-t-il pas assez longtemps que ces questions s'agitant? Nos théories marchent et se perfec tionnent, mais que la pratique arrive lenment!

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Le Propagateur (1818-1871) | 1843 | | pagina 3