fer pour Cologne. Quatre personnes seu
lement parmi lesquelles M. le duc de Levis
forment sa suite.
Deux voilures et un fourgon apparte
nant au prince se trouvaient sur des wag-
gonsdu convoi.
On écrit de Valenciennes
Un concours considérable de curieux se
pressait lundi, 8, dans la salle de la mairie
de cette ville affectée l'état-civil; il s'agis
sait d'un mariage peu ordinaire une
jeune et jolie personne, Mt,le M
sourde et muette de naissance, mais ayant
reçu une instruction soignée, prenait pour
époux M. FComme la jeune per
sonne ne pouvait la déclarer verbalement,
elle a écrit et signé de sa main, au bas de
l'acte, qu'elle consentait prendre pour
époux M. F. et qu'elle avait pris lecture du
chapitre 6 du code civil, relatif aux droits
et devoirs respectifs des épouxet immédia
tement, M. Dutemple, adjoint faisant fonc
tions d'officier d'état-civil, a prononcé, au
nom de la loi, que M. F. et MUe M. étaient
unis par le mariage.
On écrit de Tournai, 13 janvier
On apprend qu'un crime affreux vient
d'être commis Maubray; un fermier du
hameau de Grand Cliam nommé Paul Dam-
brin a été assassiné le 11 8 heures du
soir au coin du feu.
L'assassin a ouvert le volet et lui a tiré
un coup de fusil presqu'à bout portant.
L'infortuné victime de ce lâche attentat,
laisse dans le besoin une veuve, 6 enfants,
sa belle-mère et un frère idiot dont il était
l'unique soutien.
A Forest, dans la nuit du 9 au 10, trois
coups de fusil ont été tirés sur la maison
de M. le comte d'Auxy. La justice informe.
II paraît que l'on s'occupe activement
de la création d'un service sanitaire pour
les différentes stations de notre chemin de
fer, et que l'on serait d'avis de confier ce
service aux médecins militaires.
Nous apprenons que la compagnie belge
de colonisation vient d'organiser un ser
vice sanitaire complet. Tous les colons
sont, avant leur départ, soumis une
visite de médecin, et chaque navire par
tant aura son bord un docteur attaché
l'expédition. La compagnie remet par là
en vigueur une mesure qui avait lieu an-
ciennenient bord de tous les navires
marchands. On assure qu'un aumônier
fera aussi partie de chaque convoi de
colons.
On écrit de Bruxelles, 15 janvier
Le roi accompagné de l'intendant de sa
maison, vient de faire une chasse magnifi
que Ardenne. Vingt-deux lièvres, un
chevreuil et une centaine de lapins ont
perdu la vie en une journée.
La commission royal des monuments
s'est réunie jeudi et vendredi derniers,
l'hôtel de son président, M. le comte A. de
Beauffort, qu'une indisposition retientchez
lui depuis plusieurs mois.
La commission s'est occupée, dans ces
deux séances, d'un grand nombre de tra
vaux qui seront commencés aussitôt que
la saison le permettra; elle a notamment
approuvé en faisant quelques-uns des
modifications peu importantes, les projets
relatifs
1° La restauration de l'église gothique
de Bastogne, dont la dépense est évaluée
20,500 fr.
2° Les réparations urgentes effectuer
la belle église de Saint-Martin Ypres,
réparations qui coûteront 71,967 fr.
3° L'agrandissement de l'église de Ham-
me, Flandre orientale;
4° L'agrandissement de l'église de Waer-
schoot, Flandre occidentale;
5° La restauration et l'agrandissement
de l'église de Schelle, province d'Anvers.
MM. Roeland et Renard ont présenté un
rapport sur les recherches qu'ils ont faites
Harlebeke près de Courtrai, de concert
avec les délégués de la Société d'Emulation
de Bruges, afin de découvrir les tombeaux
des forestiers Lyderic, Engelram et Odo-
acre, souverains de la Flandre au 9e siècle.
CHAMBRE DES REPRESENTANTS.
Séance du 11 janvier.
Séance du 12 janvier.
Courtrai. Jeudi dernier, la femme
Verschore, habitant une maison, sise rue
de Menin avait invité quelques femmes du
voisinage aller prendre le café chez elle,
et les avait reçues dans une chambre au
premier étage; déjà la douce odeur du
fruit exotique commençait se répandre,
la conversation s'animait et l'on se prépa
rait savourer la délicieuse liqueur, lors
que le plancher s'enfonça avec un horrible
fracas, et femmes et café roulèrent, en
traversant le rez-de-chaussée, dans la cave.
Hâtons-nous de dire que nous n'avons
aucun malheur déplorer.
La séance est ouverte midi et demi par l'appel
nominal, la lecture du procès-verbal et l'analyse
des pétitions.
L'ordre du jour appelle la suite de la discussion
du budget de la justice.
On en est toujours a l'article ier du chapitre 8.
Culte catholique.
Après quelques explications de M. Deman d'At-
tenrode, de M. le ministre de la justice, de M.
Verbaegen, de M. Van Volxem et de M. Rogier,
Delfosse retire son amendement. Le chiffre de
l'article unique s'élèvant a 4oo6,oi7 fr; estadopté.
Les sommes de 57,900 fr. pour le culte protestant,
11,000 fr. pour le culte israélitelesont également,
ainsi que celle de 100,000 fr. pour secours aux
membres d'anciennes corporations.
On passe au chapitre IX intitulé Etablissements
de bienfaisance.
La chambre adopte sous l'art. 1" une allocation
de 20,000 fr. pour frais d'entretien et de transport
des mendiants et insensés dont le domicile de se
cours est inconnu.
Une discussion s'engage sur l'art 2 ainsi libellé:
120,000 fr. pour subsides a accorder extraordinai-
rement a des établissements de bienfaisance et a
des hospices d'aliénés.
La séance est levée a 5 heures et renvoyée
demain.
Une discussion s'est élevée a la chambre des
représentants au sujet du rapport d'une pétition
contre l'arrêté qui permet le transit des bestiaux
de la Hollande vers la France et insinue que cet
arrêté a été pris en faveur de la ville d'Anvers.
Comme cette question intéresse vivement les
arrondissements d'Ypres et de Fumes nous croyons
faire plaisir k nos lecteurs en leur donnant l'a
nalyse de cette discussion, qui a été particulière
ment provoquée et soutenue par un de nos repré
sentants. La commission propose le renvoi de
ces pétitions au ministre des finances avec demande
d'explications.
M. le ministre des finances. Je ne m'oppose
en aucune manière au renvoi avec demande d'ex
plications, proposé par la commission; mais je ferai
remarquer que la pétition devrait également être
renvoyée au département de l'intérieur, puisque
l'arrêté que cette pétition concerne, a été pris par
MM. les ministres de l'intérieur et des finances.
M. le ministre de Vinlérieur. Nous ne nous
opposons pas aux conclusions du rapport.
M. Mnluu. Je comprends fort bien que MM. les
ministres ne s'opposent pas au renvoi de la pétition
avec demande d'explications; mais je demande k
pouvoir préciser les points sur lesquels ces expli
cations devront porter. C'est précisément pour
pouvoir préciser ces points que j'ai demandé qu'il
y eût un jour fixé pour la discussion. Puisque MM.
les ministres ne s'opposent pas an renvoi de la
pétition avec demande d'explications, il est préfé
rable, dans l'intérêt de la discussion, que l'on s'en
occupe immédiatement.
M. le ministre de l'intérieur. Précisez-les.
M. Malou. Je demanderai alors qu'on m'accorde
la parole pour quelques minutes. Je serai aussi
court que possible.
La chambre consultée décide qu'elle discutera
immédiatement les conclusions du rapport de la
commission.
M. Malou. Messieurs, il a déjà été plusieurs fois
question de l'arrêté du 25 septembre >845. Cet
arrêté n'a été apprécié jusqu'à présent que
sous le rapport du préjudice qu'il doit causer k
une industrie nationale.
Il est une autre question qui n'est pas moins
digne de la sollicitude de la chambre. Cette ques
tion consiste a savoir si l'arrêté du 23 septembre
i843 est légal. C'est un premier point sur lequel
les explications qui ont été promises par MM. les
ministres des finances et de l'intérieur doivent
poiter.
L'arrêté est basé sur la loi du 28 mars >843, qui
proroge jusqu'au 3i décembre prochain la loi du
18 juin i342, dont l'art. 1" est conçu en ces
termes
Le gouvernement pourra apporter au régime
d'importation et de transport de marchandises en
transit direct et en transit en entrepôt, telles modi
fications qu'il jugera favorables au commerce et
compatibles avec les intérêts du trésor et de l'in
dustrie ualionale.
Ainsi, Messieurs, la loi n'a pas donné au gou
vernement le droit de prendre k l'égard du transit
telles mesures que bon lui semble, elle n'a pas
donné un blanc seing au gouvernement, elle a
limité expressément son action en exigeant que
les mesures que le gouvernement prendrait fus
sent, non pas séparémentmais cumulativement
favorables au commerce et compatibles avec les
intérêts du trésor et de l'industrie nationale. Cette
preuve doit être fournie, pour qu'il soit démontré
que l'arrêté du 25 septembre >845 est une appli
cation légitime de la loi de i842, qui a été proro
gée par celle du 28 mars 1843.
J'arrive ainsi la question de fait.
Cet arrêté est-il favorable au commerce, com
patible avec les intérêts du trésor et de l'industrie
nationale
Je pense qu'il me sera facile d'établir que la
disposition n'est pas compatible avec les intérêts
de l'industre nationale, qu'elle est au contraire
imcorapatible avec les intérêts d'une industrie très
importante.