peut être attribuée qu'à un esprit en démence. Nous aussi, nous avons eu les jésuites, et nous avons pu juger de leur modération et de leur bienveillance. Ja- mais ils ne se sont permis le moindre blâme l'égard de ceux qui sont restés sourds leurs exhortations. A leur dé- part de Renaix, au lieu de signaler au public les personnes qui avaient refusé de participer aux exercices religieux, ils ont fait un dernier effort pour les rame- ner de meilleurs sentiments, et leurs dernières paroles ont été toutes de con- ciliation. La Gazette (TAth, de son côté, fait ressor tir en ces termes toute l'invraisemblance de cette accusation odieuse L'auteur ou les auteurs de cette maladroite carte incendiaire n'ont-ils pas montré un long bout d'oreille en attribuant saint Paul un texte de saint Jean? Et l'on voudrait insi- nuer qu'un ecclésiastique instruit com- mettrait de telles bevues?et nous serions assez gobe-mouches pour accueillir le mensonge qui se trouve ainsi enlacé dans ses propres pièges? Allons donc! C'est trop fort! M. F. Messiaen vient d'être nommé pre mier commis-rédacteur au département de la justice en remplacement de M. Ch. Fabri, appelé aux fonctions d'inspecteur provincial de l'enseignement primaire. On écrit de Courtrai, 10 février Des amis de M. Ernest Van Den Peereboom, qui l'avaient engagé accepter la candida ture la chambre des représentants, viennent de nous assurer positivement que notre concitoyen ne consent pas ce que sa candidature soit maintenue. (Chronique de Courtrai.) On écrit de Bruges, 9 février Une fête a été donnée hier par le sé minaire et le collège épiscopal de notre ville Mgr. l'évêque l'occasion des nou velles dignités que le Souverain Pontife lui a conférées. Le digne prélat a été reçu au pratique du séminaire avec une effusion de cœur qui ne s'explique que par les sentiments d'amour et de vénération en vers sa personne dont le séminaire se montre animé en toute circonstance. Après une courte congratulation présentée par M. le président, les jeunes lévites enton nèrent tous ensemble un chœur latin analogue la solennité. Un modeste banquet était apprêté dans une salle où se trouvaient réunis les por traits des dix-huit évêques qui ont occupé Je siège de Bruges depuis son érection jusqu'à ce jour, dont un, celui de Mgr. Boussen, surmonté de la couronne de comte. Pendant le repas, tandis que les chants des élèves du séminaire se répétè rent parintervalle l'intérieur, l'harmonie du collège éxécutait sous les fenêtres diffé rents morceaux de musique. (Nouvelliste.) Dans le courant de ce mois est décédé le respectable et vénérable vieillard M. Nul- lie, l'âge de 79 ans et cinq mois, derniè rement curé Rolleghem lez-Courtrai. M. Bonva;, eoadjuteurà Westvleteren, est nommé caire Wercken. On écrit Deux Gand, 10 février ?nemenls bien déplorables viennent dee passer en notre ville le premier es<e résultat d'un crime; le second est dà l'imprudence Hier, unhusicien du 4™ régiment de ligne se prit ^querelle, dans un estaminet de la plaine Mut-Pierre, avec un sergent du 12mt; tous eux étaient en étal d'ivresse. Une lutte s'enjgea, elle fut vive, opiniâtre, jusqu'à ce qu le sergent tombât pour ne plusse relevet létait mort, étranglé par son adversaire La victime, qui se nomme Flem, laisse,Jit-onune femme et plu sieurs enfants L'auteur du crime, nommé Beelen, a été rrêté. Avant-hir, l'unique enfant de M. le médecin HipjKluyskens, nommé Alfred, et âgé d'un ar) se traînait sur le pavé dans un chariot hyiénique, lorsque la servante, commise sagarde, laissa la porte de la cave ouverte l'enfant s'en approcha et tomba dans a cave; cette chute a occa sionné sa met. (Organe.) Au 1" février 1844, la population de la maison de rédusion de Vilvorde était de 607 individus, savoir 337 civils et 270 militaires. A la même epoque, la maison de sûreté civile et militaire des Petits-Carmes avait 292 détenus civils, savoir 164 hommes, 53 femmes et 10 enfants, et environ 65 militaires. La population du dépôt provincial de mendicité de la Cambre était de 2020 individus, savoir 1120 hommes, 579 femmes, 191 garçons et 132 filles. On écrit de Douai, 8 février Une scène sanglante, épouvantable, est venu jeter l'indignation et l'horreur au milieu des magistrats, des jurés et du nombreux auditoire de la cour d'assises. Trois criminels étaient là sur le banc des accusés, ou plusieurs fois déjà ils étaient venus s'asseoir. Déjà condamnés aux tra vaux forcés perpétuité, prévenus en der nier lieu de tentative de meurtre et d'in cendie dans la maison centrale de Loos, s'imaginant sans doute que celte fois enco re la société n'allait pas oser punir leurs forfaits, ils affichaient la plus ignoble et le plus audacieux cynisme. Cependant les débats sont terminés. Le président demande Colin, le premier accusé, s'il n'a rien ajouter sa défense, et Colin lui répond qu'il veut mourir. La même demande est faite Druon, le se cond accusé, et il répond aussi qu'il veut mourir. Levez-vous, Friedlander, dit M. le président au troisième accusé; et Friedlan der se lève, mais il ne prononce pas un seul mot, et ses yeux de tigre cherchent la vic time que sa main va frapper. Tout coup un cri plaintif se fait en tendre, le sang ruisselle de la face d'un vieillard vénérable!... c'est M. le docteur Guilmot, médecin de l'abbaye de Loos, que Friedlander a frappé d'une main sûre, au milieu de la foule, en lui lançant au visage, et d'une assez longue distance; son lourd sabot de prisonnier. A la vue du sang, les trois bandits frémissent comme trois bêtes fauves, les gendarmes et les soldats de service se jettentsur eux pour les contenir, des cris de mort se font entendre, un af freux désordre règne quelques instants dans le sanctuaire de la justice, mais bientôt le calme se rétablit Sur la réquisition de M. le procureur- général un détachement de la ligne arrive, la force armée fait évacuer la salle, et une triple condamnation mort est prononcée au milieu d'un silence solennel qui n'est interrompu,que par les éclats de rire in fâmes des trois accusés! NÉCROLOGIE. Gand, 10 février. Notre conseil com munal vient de faire une perte sensible dans la personne d'un se ses membres M. Ignace Van Toers-Solvyns, l'un des avocats les plus érudils de notre barreau, ancien greffier du tribunal de commerce et des Etats-Provinciaux, conseiller d'État en service ordinaire sous le gouvernement des Pays-Bas et chevalier de l'ordre du Lion Neérlandais. M. Van Toers était né le 15 février 1767, il est mort hier matin la suite d'une courte maladie. M. Van Toers laisse une veuve sans enfants. Hier, vers onze heures du soir, M. Barbiaux, marchand tailleur, Place du Pa lais de Justice, revenait du théâtre de la Monnaie avec son épouse; arrivé au coin de la rue de l'Empereur, il tomba tout-à- coup la face sur le sol; une congestion célébrale foudroyante venait de le frapper. Il n'a plus donné aucun signe de vie; trans porté chez lui. tous les secours de l'art pour le rappeler la vie ont été inutiles. Il était lieutenant de la garde civique; son enter rement aura lieu après-demain et les hon neurs militaires lui seront rendus par les gardes de sa compagnie. On écrit de Bruxelles, le 12 février Des bruits circulent depuis quelque* jours relativement un prochain change ment de ministère. On parle surtout de la retraite de M. Mercier. La maladie déjà si grave dont souffre depuis plusieurs semaines M. le comte Duval de Beaulieu, s'est compliquée et fait craindre pour ses jours. L'honorable sé nateur a été administré hier matin. On assure que la nouvelle de la mort du roi de Suède a été reçue hier l'am bassade de France. Mardi dernier, des membres de l'ad ministration des prisons se sont rendus dans l'ancienne caserne de la gendarmerie rue des Petits-Carmes, afin d'examiner si l'on pouvait approprier ce local une prison pour les détenus pour dettes. On va restaurer et approprier le bâ timent de l'ancienne porte de liai, pour y placer le cabinet des armures antiques et modernes, qui se trouve en ce moment au Musée. Un armurier sera nommé pour l'entretien de ces armes et aura sa de meure dans le bâtiment; le cabinet sera visible trois fois par semaine. Voici un extrait du dernier rapport du consul belge Santo-Thomas M. le ministre des affaires étrangères t 2

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1844 | | pagina 2